Politique pénale : "Madame Taubira va dans le bon sens" par Etienne TARRIDE

Amis Compagnons et Camarades,
La politique pénale dessinée à La Rochelle par Madame Taubira va indiscutablement dans le bon sens.
Il est essentiel que les peines planchers soient abrogées. La personnalisation de la peine est une règle intangible pour toutes justice démocratique. Victor Hugo, dans "Les Misérables", l'a démontré beaucoup mieux que je ne pourrai jamais le faire.
Il est nécessaire que les mesures de liberté conditionnelle maintiennent un semblant d'ordre dans les prisons, et que les personnes qui en ressortent puissent être suivies et contrôlées le temps nécessaire ce que ne permet pas la remise en liberté après exécution totale de la peine, n'en déplaise aux plus démagogues de nos politiciens.
Il est enfin souhaitable de chercher une forme de sanction qui, tout en punissant, n'implique pas l'incarcération, aujourd'hui facteur important de récidive.
Mais il faudra aller plus loin dans les réformes.
Tout d'abord, il est choquant que les victimes d'infractions violentes ou assorties de menaces ne soient pas consultées par le Juge de l'Application des Peines au même titre que la Défense. Il appartient certes au Juge et à lui seul de décider. Il est nécessaire qu'il entende tous les intéressés.
Par ailleurs il faut bien comprendre que nombre de délinquants, et notamment parmi les plus jeunes ne parlent plus aujourd'hui la même langue que la police ou que la justice, quel que soit le lieu de leur naissance ou leurs origines proches ou lointaines. Il s'agit d'une rupture culturelle et en aucun cas ethnique. Parler utilement aux jeunes de ce qu'on appelle les quartiers suppose que des personnes formées et qualifiées prennent en charge cette fonction, nous pourrions dire ce sacerdoce que ce soit pendant une éventuelle détention dans des lieux spécialement affectés et à l'abri du grand banditisme ou dans la rue, quand des comportements apparaissent aux limites sans être réellement délinquants et que les parents baissent les bras.
La prévention peut être aujourd'hui une contrainte, la répression peut être aussi utilisée pour une formation civique.
Certes, une telle politique coûtera de l'argent au contribuable, mais de l'argent seulement et beaucoup moins après un premier temps qu'une répression mécanique.
Etienne TARRIDE *
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*Etienne TARRIDE - ancien avocat au barreau de Paris, gaulliste de gauche - publie des billets en exclusivité pour POLITIQUE-ACTU.COM
Commentaires
Il est vraiment temps de donner une leçon à ce pauvre Manuel VALLS... ce "Soy aqui" - prétentieux et inculte - d'un gouvernement trop silencieux !
Après le combat perdu pour l'emploi, faut-il perdre celui des valeurs ?
Valls pro-sarkoziste et pro-bauer, doit être remis à sa place d'urgence comme l'a fait REBSAMEN.
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