L’attentat du DRAKKAR (1983) : Enfin la Vérité ! (STRATPOL - octobre 2024)
[NDLR : Merci au Groupe Hermes de politique-actu.com [Groupe Policiers et militaires, anciens des services])
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L’attentat du Drakkar: retour sur un drame français au Liban en 1983
Très récemment la presse mainstream, dont le Figaro, s’est faite l’écho d’une revendication du gouvernement israélien et du gouvernement américain selon laquelle l’assassinat de Hassan Nasrallah vengerait l’horrible attentat contre les parachutistes français au Liban en 1983.
Extrait :
« La réaction de Joe Biden à la mort du chef suprême du Hezbollah, tué par les Israéliens, contraste avec celle d’Emmanuel Macron. C’est « une mesure de justice », a déclaré le président des États-Unis. Hassan Nasrallah était « un terroriste avec du sang américain sur les mains », a renchéri Kamala Harris. L’intéressé, sans être encore, en 1983, un des dirigeants du Hezbollah, faisait partie de ses fondateurs l’année précédente. Or les GIs, de même que les soldats français, avaient subi un double attentat suicide exceptionnellement meurtrier à Beyrouth, le 23 octobre 1983, attribué au mouvement chiite ou ses satellites. Les autorités américaines n’oublient pas leurs morts et nomment les coupables présumés. Les autorités françaises, comme Emmanuel Macron, se taisent ou, tel Michel Barnier à l’Assemblée, ont le mérite de rendre hommage à nos soldats assassinés mais ne disent mot des auteurs ou commanditaires du crime ». Cette dernière phrase en dit long sur le narratif que l’on veut de nouveau nous imposer !
Ce lundi 7 octobre, sur France Info, La députée européenne « macroniste » Nathalie Loiseau s’est de nouveau réjouie de l’assassinat de Nasrallah en « rappelant » le sang des parachutistes français qu’il avait sur les mains !
Cette récriture de l’histoire et cette manipulation de l’opinion est vraiment ignoble !
Pour tenter de réduire le caractère criminel de leur acte et se donner bonne conscience, les assassins et leurs complices tentent par tous les moyen de discréditer leur victime, c’est une réactions humaine bien connue. Par ce mensonge, Ils essayent ainsi de renforcer le sentiment dans l’opinion française que le « terrorisme Hezbollah, » serait à l’origine d’un attentat qui a humilié les militaires et une partie de la population française alors que cet attendant a été exécuté 2 ans avant la création du Hezbolla, et qu’il a été attribué sans aucune preuve aux services iraniens.
J’ai ressenti à ce moment-là un tel dégout que je me suis décidé à réouvrir ce dossier que je connaissais un peu car j’étais tombé sur un article en 2014 qui présentait cet événement comme le premier attentat d’une série qui allait nous amener au 11 septembre 2001 !
Puis au cours de mes vacances en Espagne en 2016, j’avais rencontré par hasard un ancien parachutiste (Luc) qui était à Beyrouth et qui avait échappé à la tuerie car il n’était pas au Drakkar au moment de l’explosion. Il n’avait toujours pas compris ce qui s’était passé mais il ne croyait pas à l’histoire du camion bourré d’explosifs car d’après lui les abords étaient bien sécurisés contre ce type d’action. On peut voir sur la photo ci-dessous, tirée de cet article, une partie des mouvements de terre qui avait été créés par les bulldozers du génie autour de l’immeuble. Par ailleurs l’entrée principale était équipée de chicanes et fortement défendue avec des armes lourdes :
Pour revenir à la situation actuelle (septembre / octobre 2024) au proche orient et plus particulièrement au Liban et en se remémorant tous les évènements qui ont marqué l’histoire de ce malheureux pays depuis les années 80, il devient évident que le suspect principal est le pays qui travaille depuis longtemps a la déstabilisation du Liban et à l’entretien du chaos (vous l’avez compris je ne parle pas du Hezbollah).
C’est vrai qu’il est plus facile d’analyser aujourd’hui ce qui s’est passé et de réaliser à quel point les opinions publiques et le gouvernement Français avec le président Mitterrand ont été manipulés lors de ces évènements.
Un François Mitterrand qui « gobe » immédiatement, sans aucun recul, la culpabilité de l’Iran et qui déclenche une riposte à la hâte dans laquelle la DGSE n’a même pas été capable de faire exploser une voiture piégée en face de l’ambassade d’Iran : c’est le comble du ridicule ! Ça montre bien que ce type d’opération n’est pas si simple à organiser ! Finalement un bombardement de représailles de l’aviation française dans la plaine de la Bekka, qui aura des effets très limités (1 innocent berger et 3 moutons comme victimes et un bâtiment vide détruit ), permettra à Mitterrand de restaurer son autorité.
Les Américains eux n’ont pas réagi et ont même abandonné la riposte prévue avec les Français, la CIA devait avoir une bonne idée du coupable mais la raison d’état les a condamnées au silence et à la diversion (Attaque de la Grenade).
On peut donc s’interroger aussi légitiment sur le rôle de la DGSE, crée en 1981 à la suite du SDECE, qui durant cette période a produit des analyses envoyant les présidents français successifs sur de fausses pistes (Iran, Syrie : l’axe du « Mal »). Incompétence ? Aveuglement idéologique ? noyautage par des services « amis » ?
Cela étant dit la DGSE n’est pas la seule source à pouvoir influencer les Présidents !
Par exemple Charles Hernu, ministre des armées, qui a pris une position définitive sur la réalité du camion « kamikaze » était peut-être sous la pression de bons amis qui lui évitaient que l’on reparle de ses erreurs de jeunesse sous Vichy ?
« Évoquant cette période, Le Monde explique en 1996, en s’appuyant sur la biographie écrite par Jean Guisnel : « Charles Hernu était prisonnier d’un secret de jeunesse : son appartenance en 1944 à l’administration de Vichy. »
Rappel du contexte libanais dans la période 1979 à 1983
Pour être objectif la situation au Liban était devenue très complexe avec une lutte d’influence entre les différents groupes politiques et confessionnels (Palestiniens, Chiites, Sunnites, Druzes, Chrétiens, prosyriens, phalangistes…) dont l’antagonisme était attisé à dessein par leur voisin de Tel Aviv.
En premier lieu, ce malheureux pays a été victime d’un afflux de palestiniens chassés par Israël lors de la première guerre israélo-arabe de 1948-1949. En avril et mai 1948, entre 250 000 et 300 000 Arabes palestiniens, fuyant devant l’approche des combats, chassés par ceux-ci, parfois expulsés par les troupes juives, s’engagent sur les routes de l’exode pour se réfugier en Galilée, en Samarie – qui deviendra la Cisjordanie – ou dans les pays limitrophes : Liban, Syrie et dans la zone de Gaza. En quelques mois, une centaine de milliers de réfugiés arrivent au Liban. Ils constituent alors près de 10 % de la population de ce pays qui n’est indépendant que depuis quelques années.
Les années 80
On peut lire dans Wikipédia qui est pourtant une source plutôt contrôlée :
De 1979 à 1983, les services secrets israéliens mènent une campagne à grande échelle d’attentats à la voiture piégée qui tue des centaines de Palestiniens et de Libanais, civils pour la plupart. Le général israélien David Agmon indique qu’il s’agissait de « créer le chaos parmi les Palestiniens et les Syriens au Liban, sans laisser d’empreinte israélienne, pour leur donner l’impression qu’ils étaient constamment sous attaque et leur instiller un sentiment d’insécurité ». Le chroniqueur militaire israélien Ronen Bergman précise que l’objectif principal était de « pousser l’Organisation de libération de la Palestine à recourir au terrorisme pour fournir à Israël la justification d’une invasion du Liban ».
Le 16 juillet 1981, des roquettes palestiniennes tuent trois civils israéliens. Le lendemain, l’aviation israélienne bombarde massivement des bureaux de l’OLP à Beyrouth, tuant entre 200 et 300 personnes, principalement des civils libanais.
Le 3 juin 1982, un commando de l’organisation terroriste palestinienne d’Abou Nidal tente d’assassiner l’ambassadeur israélien à Londres, Shlomo Argov, le blessant grièvement.
Les services de renseignement israéliens étaient conscients que l’OLP n’avait aucun rapport avec l’attentat contre l’ambassadeur Shlomo Argov mais celui-ci constituait un prétexte recherché depuis plusieurs années par Israël afin de procéder à l’invasion du Liban. Le lendemain, l’armée israélienne bombarde au Liban des camps de l’OLP, en représailles contre l’attentat, dans lequel l’organisation de Yasser Arafat n’était pas impliquée (Abou Nidal et l’OLP étant en conflit depuis 1974).
Le 6 juin 1982, l’armée israélienne déclenche l’opération Paix en Galilée et entre au Liban, avançant jusqu’à Beyrouth. Les troupes de Tsahal traversent les lignes tenues par la FINUL, force d’interposition placée par l’ONU, franchissent la ligne des 40 km au nord initialement annoncée comme objectif limite par le ministre de la Défense Ariel Sharon et atteignent la capitale, où ils font leur jonction avec les Forces libanaises de Bachir Gemayel. Les forces armées syriennes, qui déploient essentiellement de l’aviation et des unités de défense antiaériennes face à l’armée israélienne, s’effondrent avec des pertes importantes.
Environ une semaine après le début de leur invasion, les Israéliens commencent le siège de Beyrouth Ouest (où habitent 200 000 civils) où l’OLP se mélangeait à la population civile. Le Sud de la ville, où les fédayins palestiniens avaient trouvé refuge, fut exposé à des bombardements quasi constants. Le 21 août, à la suite d’un accord américain, l’OLP quitta Beyrouth sur des navires de la Marine nationale française sous surveillance internationale (arrivée du premier contingent, français, le 21 août ; départ du dernier contingent, français, le 13 septembre). Beaucoup interprétèrent cette évacuation comme la victoire maronite de la guerre. Le dirigeant des phalangistes, Bachir Gemayel, considéré comme l’homme fort du Liban, fut élu président.
Trois semaines plus tard, le 14 septembre 1982, une énorme bombe fut placée dans le quartier général phalangiste, tuant le président Bachir et 60 de ses partisans. Cet attentat non revendiqué déclencha la colère des phalangistes contre les Palestiniens, d’abord soupçonnés. Par la suite, un Libanais, Habib Chartouni, fut arrêté sous de sérieuses présomptions. Il était membre du Parti social nationaliste syrien, favorable à l’union du Liban à la Syrie, et hostile à Israël ; mais ce parti n’a pas revendiqué l’attentat, ou tout du moins a nié l’avoir commandité.
Les forces internationales arrivèrent à Beyrouth à partir de septembre 1982. Toutefois, les Américains étant considérés comme des alliés d’Israël, l’opposition se renforça. En avril 1983, un attentat-suicide contre l’ambassade américaine tua 63 personnes et laissa 100 blessés.
Deux attentats suicides simultanés revendiqués par le Jihad islamique causèrent la mort de 256 marines (attaque du QG américain sur l’aéroport international de Beyrouth) et 58 militaires français (attaque du poste Drakkar). C’est la première fois que des attentats-suicides sont utilisés à une telle échelle, et cette tactique sera bientôt imitée et utilisée à très grande échelle par les Tigres tamouls au Sri Lanka. (voir le rapport de Dimitri A. Khalezov qui parle aussi de cette affaire)
Les contingents de la force multinationale se retirent du Liban entre le 8 février et le 31 mars 1984.
L’affaire du drakkar
Immeuble du Drakkar à l’époque avant les travaux du génie :
On peut observer que l’immeuble est relativement isolé et desservi par un seul accès routier facile à protéger. Des sentinelles sur le toit sont capables d’observer de loin les approches éventuelles de véhicules suspects. D’après les militaires, l’entrée était protégée par une chicane contre un assaut à la voiture ou au camions bélier et le poste de garde bien armé avec des moyens anti-char et des mitrailleuses 12,7. Il ne faudrait quand même pas prendre nos militaires pour des enfants de cœur. C’est dommage que nous n’ayons aucune photo de l’époque du dispositif côté route !
Voici le récit des faits présentés par le général Cardinal, Chef de Corps du 1er RCP de 1982 à 1984 :
Nous sommes au mois d’août 1983. Le Groupement Aéroporté repart au Liban représenter pour la deuxième fois la France au sein de la Force Multinationale de sécurité. L’Opération est baptisée DIODON IV. La force française est composée du 3ème RPIMA, du 7ème RPCS, et d’un Régiment de Marche le 6ème RIP, qui est composé d’une compagnie du 1er RCP d’une compagnie du 6ème RPIMA d’une compagnie du 9ème RCP et d’éléments du 35ème RALP. Les hommes composant ce Régiment de marche sont des Appelés Parachutistes Volontaires pour un service long. Le chef de Corps du 1er RCP désigne la 3ème compagnie pour effectuer la Mission. Elle est Commandée par le Capitaine Jacky Thomas. l’effectif du détachement est de 96 hommes répartis en quatre Officiers, quinze Sous-officiers et soixante-dix-sept Militaires du Rang. La compagnie quitte Pau à la mi-septembre et débarque à Beyrouth le 27 septembre 1983.
Elle est accueillie par son Capitaine et le Sous-lieutenant Rigaud partis quelques jours plus tôt en précurseur. Elle se dirige immédiatement vers le Poste qui lui est affecté, un immeuble de huit étages baptisé IRMA situé au sud de la ville face à la plaine des JHAH en bordure du quartier Chatila, à 800 mètres de l’Ambassade d’Iran. C’est un excellent observatoire dans cette partie Sud de Beyrouth à la frontière des quartiers Palestiniens. Ceci explique sans doute son occupation par l’Armée Syrienne en septembre 1982 et sa nécessaire dépollution par le Génie français avant l’arrivée de la compagnie. Le Bâtiment sans doute autrefois luxueux, est en très mauvais état. Il n’y a ni eau ni électricité et pas de vitres, mais les Parachutistes s’attèlent avec enthousiasme aux travaux de remise en état et de protection du Poste. 5000 sacs de sable sont montés dans les étages et sur le toit. Des emplacements de Combat sont aménagés, des barbelés interdisent les accès. Les Sections s’installent. Le Capitaine rebaptise le Poste du nom de… DRAKKAR.
les activités opérationnelles s’enclenchent très vite. Les journées sont occupées par des patrouilles en VAB pour prendre contact avec la population résidant dans le secteur, par des gardes à la Résidence des Pins, Poste de Commandement du Général Cann patron de la Force, et par de nombreuses patrouilles à pied pour rassurer la population qui a peur.
A la mi-octobre, la situation se tend. Les civile ne parlent plus. Des véhicules suspects sont signalés et repérés. Des renseignements pronostiquent une Opération imminente contre les Français.
Le 22 octobre 1983, la 1ère Section (NOIR 1) est de garde à la Résidence des Pins, mais son Chef le Sous-lieutenant Rigaud n’ayant pas de Mission propre est resté au Poste Drakkar. La 2ème Section (NOIR 2) de l’Adjudant Bagnis est d’alerte Régimentaire, prête à intervenir en moins de 15 minutes au profit des Postes voisins. La 3ème Section (NOIR 3) du Lieutenant de la Batie est de jour et assure la garde du Poste .
Vers 22 heures, le Capitaine Thomas Rassemble les Chefs de Section pour leur annoncer que le Poste ESCORTEUR, situé à 500 mètres de là, a reçu des menaces.
LE 23 OCTOBRE 1983 à 6 heures du matin, après une nuit calme, l’Adjudant de compagnie réveille les Sections. Le Sergent Hartung et deux autres Parachutistes désignés la veille partent en ville chercher les croissants du dimanche.
A 6 heures 15, une forte explosion retentit du côté de l’ aéroport. De nombreux Parachutistes se ruent vers les balcons pour voir ce qu’il en est. La section de garde est appelée à ses postes de Combat. Le Sergent-chef Blanchot et le Caporal Guillemette, de garde sur le toit rendent compte au Capitaine que le Poste américain des Marines vient de sauter.
Au moment où Guillemette repose le téléphone, une très forte secousse ébranle le bâtiment.
Blanchot rattrape Guillemette qui basculait dans le vide. Un bruit assourdissant retentit : les planchers s’effondrent puis les murs cèdent. Le cuisinier en train de répartir les bols du petit déjeuner sur les tables est projeté sous un banc de bois. Les bols se brisent lui causant de nombreuses contusions au bras, mais le banc le sauve. L’immeuble de 8 étages est devenu un amas de gravats de cinq mètres de haut.
Après le vacarme, un terrible silence lui succède. Puis les hommes s’appellent. Ils ne comprennent pas et se croient victimes d’un tir de roquette. Les secours arrivent très vite, en premier lieu les porteurs de croissants qui n’en croient pas leurs yeux. Les premiers rescapés sont évacués, hébétés, certains avec seulement quelques égratignures tel le Caporal-Chef Laloue qui se retrouve assis dans l’herbe après une chute de 7 étages. D’autres plus gravement blessés, commencent à être extirpés des ruines, mais les autres…
Pendant quatre jours et quatre nuits, les sauveteurs s’acharnent pour tenter d’extraire ce qui reste de vie de cet amas de pierres. Tous sont unis dans l’effort et dans l’espoir, parmi eux le père Lallemand, aumônier de la Force.
L’attentat a tué 58 Parachutistes, dont 3 du 9ème RCP détachés à la compagnie comme conducteurs de V.A.B. Il y a 41 survivants dont 15 blessés. Les cercueils sont rassemblés à la Résidence des Pins pour un dernier Adieu.
Voilà le résultat de l’attentat. A la lecture de ce que vous avez pu lire ci-dessus, alors que l’on s’attend à une attaque avec une alerte renforcée, est-ce qu’un camion chargé d’explosifs aurait pu rentrer dans le bâtiment ? la réponse est « non » et elle est confirmée par le témoignage des survivants. Le minage du bâtiment semble beaucoup plus logique. On peut avoir l’impression que le bâtiment a été comme aspiré dans son sous-sol.
Voici maintenant Les informations officielles sur cet attentat avec la partie américaine et française, du moins, telles que fournies par Wikipédia (version officielle à prendre avec beaucoup de précautions car elle reprend la version officielle du gouvernement) :
Le 23 octobre 1983, deux camions piégés ont explosé contre des bâtiments à Beyrouth, au Liban, abritant des militaires américains et français de la Force multinationale au Liban (FML), une opération militaire de maintien de la paix pendant la guerre civile libanaise. L’attaque a tué 307 personnes : 241 militaires américains et 58 militaires français, six civils et deux assaillants.
Tôt ce dimanche matin, le premier kamikaze a fait exploser un camion piégé dans le bâtiment servant de caserne au 1er bataillon du 8ème régiment de Marines (Battalion Landing Team – BLT 1/8) de la 2ème division des Marines, tuant 220 marines, 18 marins et trois soldats, faisant de cet incident le bilan journalier le plus meurtrier pour le Corps des Marines des États-Unis depuis la bataille d’Iwo Jim pendant la Seconde Guerre mondiale et le bilan journalier le plus meurtrier pour les forces armées des États-Unis depuis le premier jour de l’offensive du Têt pendant la guerre du Vietnam. On a estimé plus tard que les explosifs utilisés équivalaient à 5 400 kg de TNT.
Quelques minutes plus tard, un deuxième kamikaze s’est abattu sur le bâtiment de neuf étages Drakkar, à quelques kilomètres de là, où était stationné le contingent français. 55 parachutistes du 1er régiment de chasseurs parachutistes et trois parachutistes du 9ème régiment de chasseurs parachutistes ont été tués et 15 blessés. Il s’agit de la plus lourde perte militaire française depuis la fin de la guerre d’Algérie. L’épouse et les quatre enfants d’un concierge libanais du bâtiment français ont également été tués, et plus de vingt autres civils libanais ont été blessés.
Un groupe appelé Jihad islamique a revendiqué la responsabilité des attentats et a déclaré que l’objectif était de forcer la FMN à quitter le Liban. Selon Caspar Weinberger, alors secrétaire à la Défense des États-Unis, on ne sait pas qui a commis l’attentat.
Certaines analyses (lesquelles ?) mettent en évidence le rôle du Hezbollah et de l’Iran, le qualifiant d’« opération iranienne de haut en bas ». Il n’y a pas de consensus sur l’existence du Hezbollah au moment des bombardements. Les attaques ont finalement conduit au retrait de la force internationale de maintien de la paix du Liban, où elle était stationnée après le retrait de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à la suite de l’invasion du Liban par Israël en 1982.
Fin de la citation de Wikipédia
Contre-enquête vidéo réalisée suite à la plainte du père d’un para décédé
Après cette version de Wikipédia, je vous invite à visionner cette vidéo qui conteste la thèse du camion suicide. Cette vidéo est particulièrement touchante avec les témoignages des jeunes soldats rescapés :
D’après un spécialiste en démolition contrôlé témoignant dans la vidéo, il serait possible qu’une charge ait été déposée dans une galerie creusée ou existante sous le bâtiment. L’hypothèse du camion suicide n’a pas été démontré et elle est même contesté par les survivants français (cf. article du monde du 20 octobre 2023) :
« Le compte rendu lapidaire, le seul qui figure dans les archives officielles de l’armée, est mis en doute par les survivants interrogés par Le Monde. Robert Guillemette, qui était de garde sur le toit du Drakkar, assure n’avoir jamais entendu de tirs. Lucien Jacquart et Dominique Grattepanche non plus. “Je n’ai pas vu de camion“, assurent Daniel Tamagni et Eric Mohamed, qui étaient sur le balcon face à l’entrée par où serait arrivé le véhicule piégé. »
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