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187 ÉTATS MEMBRES VOTENT POUR LA LEVÉE DE L’EMBARGO IMPOSÉ PAR LES ÉTATS-UNIS À CUBA DEPUIS 1962 !
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187 ÉTATS MEMBRES VOTENT POUR LA LEVÉE DE L’EMBARGO IMPOSÉ PAR LES ÉTATS-UNIS À CUBA DEPUIS 1962 !

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                                    Assemblée générale                                         

                                Soixante-cinquième session                                 

36e et 37e séances plénières – matin et après-midi - 26 octobre 2010

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE: 187 ÉTATS MEMBRES VOTENT POUR LA LEVÉE DE L’EMBARGO

IMPOSÉ PAR LES ÉTATS-UNIS À CUBA DEPUIS 1962

Dans ce que certaines délégations ont appelé un « rituel annuel », l’Assemblée générale a voté, aujourd’hui, pour la dix-neuvième année consécutive, la levée de l’embargo économique, commercial et financier imposé par les États-Unis à Cuba depuis 1962. 

Satisfait du vote, le Ministre cubain des affaires étrangères a dit constater parmi la population nord-américaine et les émigrés cubains du « sud de la Floride » un « appui grandissant » à la normalisation des relations avec Cuba et a regretté que le Gouvernement américain ait ignoré les propositions faites par Cuba, « en public ou en privé ». 

Au total, 187 États Membres se sont prononcés en faveur de la résolution intitulée « Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis d’Amérique  »*.  Les États-Unis et Israël se sont opposés au texte, alors que Palau, les Îles Marshall et la Micronésie se sont abstenus.

Dans cette résolution, qu’est venu présenter en personne le Ministre des affaires étrangères de Cuba, l’Assemblée générale se déclare préoccupéepar le fait que des États Membres continuent d’adopter et d’appliquer des lois et règlements, tels que la loi adoptée le 12 mars 1996 sous le nom de « loi Helms-Burton », dont les effets extraterritoriaux portent atteinte à la souveraineté d’autres États.

Elle exhorte de nouveautous les États à s’abstenir d’adopter ou d’appliquer des lois et mesures de ce type et demande instammentaux États concernés de faire le nécessaire pour les abroger ou pour en annuler l’effet le plus tôt possible.

Deux ans après la proclamation par le Président américain, Barack Obama, d’un nouveau début avec Cuba, ce dernier n’a toujours pas utilisé ses prérogatives étendues pour assouplir le blocus, a déclaré le Ministre cubain, alors que plusieurs délégations reconnaissaient des « petits pas » comme l’assouplissement des restrictions sur les visites familiales, les envois de fonds ou l’acheminement facilité des biens humanitaires.

Le Ministre a affirmé que l’appui à un changement de politique envers Cuba était soutenu par une large majorité parmi la société nord-américaine et l’émigration cubaine du « sud de la Floride ».  Il a regretté que le Gouvernement américain ait ignoré les déclarations et propositions faites par Cuba, « en public ou en privé », qui attestent de sa volonté de renouer un dialogue sérieux et constructif. 

Malgré les grands espoirs suscités par le changement d’administration aux États-Unis, les signaux positifs de souplesse ont été accompagnés d’un relent de « rigidité unilatérale », a commenté le représentant du Venezuela, à l’instar d’autres délégations.  

Limitant son intervention à une explication de vote, le représentant des États-Unis a réitéré la disposition de son gouvernement à entamer de nouvelles relations avec Cuba.  Il a reconnu que la libération par Cuba de 52 prisonniers politiques constitue une étape positive et a espéré voir une ouverture plus large du Gouvernement cubain, ainsi qu’un dialogue avec son peuple. 

Le représentant américain a souligné qu’une ère nouvelle ne verra pas le jour tant que le peuple cubain ne jouira pas des libertés qui font partie des valeurs fondamentales dont cette Assemblée s’inquiète dès qu’il s’agit d’autres pays. 

Les engagements pris par les États-Unis lors du Sommet de Londres de 1998 ont été rappelés au représentant américain par son homologue belge.  Au nom de l’Union européenne, il a rappelé que l’Union a levé, dès 2008, les mesures restrictives imposées en 2003 à Cuba avec qui le dialogue a repris sans condition préalable.

Il a tout de même souligné que les limites aux droits et aux libertés jettent une ombre sur les résultats de Cuba en matière de santé et d’éducation, alors que la politique économique ébranle sérieusement le développement économique.  Il a dit espérer voir les réformes économiques promises par le Gouvernement cubain. 

Aucun pays ne renonce à ses intérêts nationaux au profit des visées hégémoniques d’un autre, a prévenu le représentant de l’Iran pour illustrer l’inutilité des sanctions.  De nombreuses délégations ont défendu le droit de Cuba à choisir son propre régime politique et son propre modèle de développement.

L’Assemblée générale poursuivra ses travaux jeudi 28 octobre, à partir de 10 heures, avec l’examen des rapports de la Cour internationale de Justice (CIJ) et de la Cour pénale internationale (CPI).

***

NÉCESSITÉ DE LEVER LE BLOCUS ÉCONOMIQUE, COMMERCIAL ET FINANCIER IMPOSÉ À CUBA PAR LES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE

Déclarations

M. ABDULLAH ALI FADHEL AL-SAADI (Yémen), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a réitéré que son Groupe s’était toujours fermement opposé à l’embargo, rappelant la position ferme que le Groupe des 77 et la Chine ont exprimée, le 28 septembre dernier.  Le Groupe des 77 et la Chine notent également que les communications contenues dans le rapport de Secrétaire général sur la résolution 64/6 montrent sans équivoque que cet embargo reste largement inchangé, imposant des restrictions économiques graves sur Cuba à un moment de crise économique mondiale. Le Groupe des 77 et la Chine appellent les États-Unis à tenir compte des appels de la communauté internationale visant à mettre fin à un embargo de 50 ans et à adhérer pleinement aux principes de respect mutuel et de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un « pays frère ».  Cet embargo, a ajouté le représentant, entrave les efforts liés à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et affecte négativement la coopération régionale.  La coexistence pacifique des pays requiert l’adhésion, par eux tous, des principes cardinaux de la Charte des Nations Unies.

M. MAGED A. ABDELAZIZ (Égypte), au nom du Mouvement des pays non alignés, a jugé « très perturbant » le fait que des mesures unilatérales et coercitives soient imposées contre des membres du Mouvement.  Nous ne pouvons que rejeter de telles violations du multilatéralisme, a-t-il déclaré, en prévenant que l’ONU ne pourra jouer un rôle central dans la gouvernance mondiale que le jour où tous les États Membres renonceront à l’imposition de mesures unilatérales et s’engageront à respecter la Chartre ainsi que le principe de respect mutuel.  Il a appelé les États-Unis à mettre un terme à cet embargo, « le plus long et le plus grave qu’il ait imposé dans toute son histoire ».  C’est la demande de 187 États Membres, a-t-il ajouté, évoquant l’adoption, l’année dernière, d’une résolution similaire.  Nous sommes tous conscients des conséquences délétères de cet acte, et ce, dans de nombreux domaines allant de l’économie au tourisme.  Le représentant a également commenté la nature extraterritoriale de cet embargo qui « relève d’un ère révolue depuis longtemps ».  « Termine el bloqueo ahora! », a-t-il encouragé en espagnol.

M. BRIAN G. BOWLER (Malawi), au nom du Groupe africain, a réitéré la décision du quinzième Sommet de l’Assemblée des chefs d’État et de Gouvernement, tenu à Kampala, en juillet dernier, qui a appelé le Gouvernement des États-Unis à lever ce blocus injustifiable et permettre à Cuba de jouir de toutes les perspectives légitimes de son développement durable.  L’Afrique pense qu’il est temps maintenant de donner une chance au dialogue et de permettre à Cuba de continuer à faire sa part dans le développement mondial.  Cet embargo est en place depuis 50 ans, et les enfants nés après 1960, qui sont maintenant des hommes et des femmes, n’ont rien connu d’autre que ce blocus sur un pays qui a pourtant tant de potentiel et de bonne volonté.  Encore une fois, l’Union africaine appelle à une levée immédiate de cet embargo.

Mme PAULETTE BETHEL (Bahamas), au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a réitéré son opposition « sans équivoque » à l’embargo, comme le fait la majorité de la communauté internationale depuis 18 ans.  Elle a dénoncé sa « persistance entêtée », au vu notamment des grands changements qu’a connu la planète au cours des quatre dernières décennies.  L’embargo, a-t-elle insisté, a survécu à huit présidents américains et à Fidel Castro lui-même.  Cet embargo punitif est particulièrement préoccupant pour la CARICOM parce qu’elle partage une histoire, une culture et des liens de fraternité avec le peuple de Cuba, a-t-elle ajouté.  Dans ces conditions, l’embargo n’est pas seulement une mesure punitive contre Cuba mais aussi contre le développement tout entier.

Le non-respect d’une résolution appuyée par une très large majorité de l’Assemblée entache la crédibilité et l’efficacité de l’Assemblée, a averti la représentante.  Elle a appelé le Président de l’Assemblée à envisager des mécanismes additionnels pour assurer la mise en œuvre de la résolution.  Le mépris constant de la volonté de l’Assemblée générale ne fera que compliquer la réalisation de l’objectif du Président d’améliorer le rôle de l’ONU dans les questions de gouvernance mondiale, a-t-elle aussi prévenu. 

Mme Bethel a ensuite passé en revue les conséquences économiques de l’embargo, indiquant notamment qu’il avait coûté près de 100 milliards de dollars à Cuba depuis son imposition en 1962.  Elle a également évoqué les efforts déployés par ce pays pour appuyer le développement d’autres États en développement, notamment en matière de formation et de santé.  Ma délégation, a-t-elle conclu, continue de penser qu’un nouveau début est possible dans les relations entre les États-Unis et Cuba. 

Elle a toutefois prévenu que la levée de l’embargo est une condition préalable à tout rapprochement, en regrettant que les signaux positifs de souplesse aient été accompagnés d’un relent de « rigidité unilatérale ».  Elle a affiché un optimisme prudent, en espérant que l’engagement renouvelé des États-Unis en faveur du multilatéralisme débouchera sur une plus grande volonté d’écouter les opinions et les préoccupations de leurs amis et partenaires.

Mme REGINA MARIA CORDEIRO DUNLOP (Brésil), au nom du Marché commun du Sud(MERCOSUR) et du Venezuela et des membres associés, a rappelé que le Mercosur avait salué en son temps, les décisions prises l’an dernier, y compris l’assouplissement des restrictions sur les voyages, l’annulation des limites sur les envois de fonds et la réduction des conditions imposées sur l’envoi des colis.  Il est toutefois regrettable que des mesures similaires n’aient pas été prises récemment et que le blocus contre Cuba continue sans modification, a noté la représentante.  Le Mercosur estime que ce blocus est contraire aux principes de la Charte des Nations Unies et viole les règles du droit international.  Ce blocus est aussi une violation des principes de justice et des droits de l’homme, car il sanctionne une population innocente sans raison apparente.  Nous rejetons par principe les mesures unilatérales et extraterritoriales qui causent des dommages irréparables au bien-être des personnes et bloquent le processus d’intégration régionale. Le blocus de Cuba est l’exemple d’une politique obsolète qui n’a pas sa place dans le monde actuel, a conclu la représentante. 

Mme SOCORRO ROVIROSA (Mexique) a estimé que l’imposition de sanctions ne peut émaner que du Conseil de sécurité ou de l’Assemblée générale.  Elle a estimé que les mesures unilatérales sont un renoncement à la diplomatie et au dialogue.  Le multilatéralisme, le respect du droit international et les principes de la coexistence pacifique demeurent le meilleur moyen de résoudre les différends, a-t-elle ajouté.  Mme Rovirosa a donc appelé à la levée de l’embargo.  Nous savons par expérience, a-t-elle conclu, que les sociétés évoluent et se transforment en fonction de leur propre contexte et non par le biais de mesures coercitives et arbitraires imposées de l’extérieur.

M. WANG MIN (Chine) a regretté que les nombreuses résolutions adoptées au cours des 18 dernières années appelant au respect de la Charte des Nations Unies et du droit international n’aient pas été mises en action de façon effective et que le blocus de Cuba n’ait toujours pas été levé.  Ceci constitue une violation sérieuse des objectifs et des principes de la Charte, affecte négativement le commerce dans la région et entrave le fonctionnement des institutions des Nations Unies à Cuba.  En plus, ce blocus viole les droits du peuple de Cuba à survivre et à se développer, et a entravé énormément les efforts du peuple cubain à éradiquer la pauvreté et à réaliser les OMD.  La Chine souligne que tout État souverain a le droit de choisir indépendamment le système social et la voie du développement qui lui conviennent le mieux.  Aucun pays n’a le droit d’imposer unilatéralement des sanctions militaires, politiques ou économiques sur un autre pays.  L’expérience montre que les sanctions n’atteignent pas les résultats escomptés, mais fait des victimes parmi les civils, notamment les plus vulnérables.  La Chine a toujours espéré que dans les relations entre États, le dialogue remplace la confrontation et que l’engagement et les échanges prennent la place des embargos et des sanctions.  Le représentant a appelé le « pays concerné » à mettre fin le plus rapidement possible à son blocus contre Cuba.

M. JORGE VALERO BRICEÑO (Venezuela) a rappelé qu’une « majorité écrasante » d’États Membres avait voté en faveur de la levée de l’embargo.  Partageant un « sentiment fort », ces États condamnent en fait les menaces contre l’indépendance politique des pays.  Le Gouvernement « impérial » des États-Unis continuera-t-il d’ignorer la volonté de l’Assemblée générale? s’est-il demandé, en estimant que le changement d’Administration aux États-Unis avait suscité de grands espoirs.  Mais, a-t-il regretté, rien n’indique aujourd’hui qu’il y a eu des amendements à la politique étrangère, en particulier s’agissant du blocus contre Cuba.  Le Gouvernement américain continue d’ignorer la voix des peuples du monde.  Après avoir énuméré les principaux effets de l’embargo, le représentant a jugé que ce débat est très important car c’est celui de la souveraineté contre la soumission, de l’indépendance contre la domination, et de la dignité contre l’indignité. 

M. MOHAMMAD KHAZAEE (République islamique d’Iran) a estimé que les sanctions sont devenues un instrument au service des grandes puissances pour imposer leur hégémonie.  Les sanctions finissent toujours par prendre pour cible la vie quotidienne des gens ordinaires.  En plus d’être nocives, ces sanctions se sont révélées inutiles, a continué M. Khazaee.  Il n’existe pas d’exemple d’un pays qui ait renoncé à ses intérêts nationaux, pressé par la volonté d’une puissance hégémonique.  D’autre part, l’argument selon lequel les sanctions sont préférables à des mesures plus vigoureuses n’a aucun poids.  Les bellicistes ne s’interrogent pas sur l’enchaînement des mesures punitives et ne se limitent pas aux dispositions de la Charte des Nations Unies.  Ils peuvent recourir avec ou sans sanctions préalables et avec ou sans l’accord des Nations Unies.  Les sanctions ne les ont jamais empêchés d’avoir recours à la force, a estimé le représentant.

La forme la plus injustifiable et la plus déplorable des sanctions est d’imposer des blocus unilatéraux, ce qui est, « sans surprise », le cas des États-Unis.  Après tant d’appels et de résolutions, on peut se demander ce qui doit être fait encore pour convaincre les États-Unis de lever ce blocus, a constaté le représentant.  Le blocus n’a d’autre objet que d’infliger des souffrances écrasantes au peuple de Cuba, notamment les femmes et les enfants.  L’Iran rejette fermement et reste opposé à l’application de mesures unilatérales contre un État et condamne ses mesures.  Il fera tout ce qui est en son pouvoir pour s’opposer à ces mesures et exhorte les autres États à faire de même.  Les sanctions, quel que soit celui qui les impose sous quel que prétexte qu’il soit, sont illégitimes, inutiles et punitives.

M. MOURAD BENMEHIDI (Algérie) a réitéré ses graves préoccupations face au maintien de l’embargo imposé à Cuba et a rappelé que son pays avait toujours condamné l’imposition de mesures économiques coercitives et extraterritoriales.  Le représentant a également observé que les conséquences économiques et humaines de l’embargo avaient été exacerbées par les effets conjugués de l’actuelle crise économique et financière.  M. Benmehidi a par ailleurs rappelé que le quinzième Sommet du Mouvement des non-alignés avait confirmé son opposition au recours à des mesures économiques coercitives et à l’imposition aux pays en développement de lois extraterritoriales.

M. BASO SANGQU (Afrique du Sud) a déclaré que le blocus avait constitué une violation au droit international, montrant le mépris des principes de la Charte des Nations Unies et infligeant des souffrances indicibles au peuple de Cuba.  L’Afrique du Sud et son peuple se souviennent du rôle joué par le peuple de Cuba dans leur libération.  Le peuple de Cuba ne pouvait rester les bras croisés alors que d’autres étaient opprimés.  C’est pourquoi nous nous joignons aux forces progressistes pour condamner sans équivoque le blocus illégal imposé par les États-Unis.

Malgré ce blocus, le peuple de Cuba a offert son amitié et sa solidarité au monde.  Son travail remarquable dans les domaines de la santé et de l’éducation dans le monde en développement, notamment l’Afrique, a été reconnu par la communauté internationale.  La crise internationale ne fait que rendre plus difficile le sort du peuple cubain.  La communauté internationale se doit de prendre des mesures significatives pour libérer le peuple cubain des effets dévastateurs du blocus.  L’Afrique du Sud appelle les États-Unis à s’engager dans un véritable dialogue avec Cuba, a conclu le délégué.

M. HASAN KLEIB (Indonésie) a tout d’abord indiqué que le monde avait énormément changé depuis 1961, et qu’en 2010, la mondialisation avait crée les conditions favorables à une véritable solidarité mondiale.  L’embargo imposé à Cuba va à l’encontre de cet esprit d’unité et de camaraderie et viole les principes de la Charte de l’ONU, a-t-il estimé.  Plutôt qu’un dialogue tendant à résoudre un différend, a-t-il poursuivi, nous avons un affrontement qui ne permet pas un échange de vues sur la normalisation des relations.  S’il a reconnu les petits changements favorables intervenus récemment, le représentant a souligné que son choix se porte résolument sur une levée complète de l’embargo.  Le temps de transformer les relations entre les deux États en engagement constructif a sonné, a-t-il conclu. 

M. COLLIN D. BECK (Îles Salomon) a rappelé que le blocus continue d’être enrobé de prétextes idéologiques qui éloignent toujours un peu plus la perspective de sa levée.  Nous espérons cependant que le principe de bon voisinage gagnera en fin de compte et que le peuple des États-Unis restaurera et renouvellera l’amitié et le respect pour la souveraineté de Cuba, conformément à la Charte des Nations Unies.  En fin de compte, les peuples restent au cœur de tout, la Charte des Nations Unies elle-même commence avec les mots « nous les peuples ».  Nous, en tant que Membres de Nations Unies, devons continuer de donner une chance à l’humanité et de faire ce qui est nécessaire pour la préservation des droits du peuple cubain au développement.  L’imposition de ce blocus est obsolète et il nous revient de faire changer cet état de fait en appelant à sa levée.

M. D. RAJA (Inde) a relevé que malgré les appels répétés de l’Assemblée générale, les résolutions réclamant la levée de l’embargo n’étaient toujours pas mises en œuvre.  Ce manque d’égard éhonté devant la volonté de l’ONU sape sa crédibilité et affaiblit le multilatéralisme, tandis que le peuple cubain continue de souffrir, a-t-il dénoncé.  M. Raja a souligné qu’outre les conséquences sur le plan national, les efforts de Cuba dans le cadre de la coopération Sud-Sud souffraient également du blocus.  Le représentant de l’Inde a estimé que les efforts du Congrès américain pour atténuer ou lever les sanctions et l’intérêt du secteur privé pour un accès élargi au marché cubain donnaient encore plus de crédibilité aux résolutions annuelles de l’Assemblée générale.

M. LAZAROUS KAPAMBWE (Zambie) a rappelé les paroles prononcées par le Président Ronald Reagan en 1987: « M. Gorbachev, faites tomber ce mur ».  Il a prié le Président Obama de faire « ce qu’il faut faire » et de lever le blocus.  Le moment est venu d’être du bon côté de l’histoire. 

M. VITALY I. CHURKIN (Fédération de Russie) a rejeté l’embargo et réclamé sa levée immédiate.  Il a estimé que son maintien est contreproductif, anachronique et non conforme aux réalités actuelles.  Évoquant les mesures d’ouverture prises l’an dernier par l’Administration américaine, M. Churkin a dit espérer qu’elles seront suivies par d’autres initiatives tendant à améliorer les relations entre les deux États, et ce, dans le but ultime de lever l’embargo.

Mme SUSAN WAFFA-OGOO (Gambie) a dénoncé l’imposition du blocus et ses conséquences dévastatrices sur le Gouvernement et le peuple cubains.  Elle a également relevé que le travail de l’ONU était entravé, en citant les problèmes liés au mouvement du personnel et les coûts élevés des procédures.  La représentante a ensuite passé en revue les effets de l’embargo sur l’agriculture, la santé et l’éducation, avant d’arguer que Cuba ne mérite par ce traitement.  Les lois Helms-Burton et Torricelli doivent être mises dans les « poubelles de l’histoire », a-t-elle dit.

M. LESLIE KOJO CHRISTIAN (Ghana) a noté que la solidarité montrée chaque année par l’Assemblée générale démontre d’elle-même que ces restrictions contre un État Membre doit prendre fin.  Après avoir parlé des « excellentes relations » qu’entretient son pays avec Cuba, il a rappelé que le peuple de Cuba compte sur l’appui du reste du monde pour mettre fin à l’embargo.  Le Ghana a choisi d’offrir cet appui aujourd’hui dans un esprit de solidarité pour ses frères et sœurs cubains, a conclu le représentant.  

M. JOSEPH GODDARD (Barbade) a appelé tous les États Membres à respecter l’état de droit et la Charte de l’ONU, arguant que l’embargo est une violation de la Charte.  Il a exprimé son appui à Cuba et regretté que l’embargo entrave tous les efforts d’échanges commerciaux légitimes entre voisins.  Après avoir insisté sur l’impact de l’embargo sur le développement national et régional, le représentant a réclamé sa levée immédiate et exhorté les États-Unis à engager un dialogue constructif avec Cuba.

Venu présenter le projet de résolution, M. BRUNO EDUARDO RODRÍGUEZ PARRILLA, Ministre des affaires étrangères de Cuba, a jugé que la politique des États-Unis contre Cuba ne reposait sur aucun fondement moral ou légal, qu’elle n’était pas crédible et ne bénéficiait d’aucun appui.  « Ainsi le démontrent les plus de 180 voix qui pendant les dernières années ont réclamé la fin du blocus économique, commercial et financier ».  Le Ministre a affirmé que le consensus en faveur d’un changement de politique envers Cuba était croissant dans la société nord-américaine et l’émigration cubaine.  Des sondages récents démontrent que 71% des Américains préconisent la normalisation des relations avec Cuba, tandis que 64% de ces mêmes Américains et une proportion semblable de Cubains résidant au sud de la Floride s’opposent à l’interdiction de voyager à Cuba qui déroge aux droits de l’individu, a-t-il précisé.

Deux ans après la proclamation du Président américain d’un nouveau début avec Cuba, a fait observer le Ministre, ce dernier n’a pas utilisé ses prérogatives étendues pour assouplir le blocus, a-t-il accusé, en insistant sur le fait qu’en 2010, le blocus économique s’est durci.  Les dommages économiques directs causés par l’application du blocus dépassent les 751 milliards de dollars, a dit le Ministre.

Il est évident, en a-t-il conclu, que les USA n’ont pas la moindre intention d’éliminer le blocus.  À chaque fois que les prétextes invoqués comme obstacles à la levée du blocus contre Cuba s’effondrent, ils sont remplacés par de nouvelles excuses afin de justifier le maintien d’une politique insoutenable à tout point de vue. 

Le Ministre a indiqué que le 19 octobre dernier, le Président Obama avait qualifié d’insuffisants les processus qui ont lieu à présent à Cuba.  « Le Président a tort lorsqu’il se croit dans le droit de qualifier et de s’immiscer dans les processus qui ont lieu aujourd’hui à Cuba », a dénoncé M. Parrilla qui a ajouté « il est regrettable qu’il soit si mal informé et conseillé ».  Pour la superpuissance, a-t-il cru comprendre, tout ce qui ne conduira pas à l’établissement d’un régime subordonné à ses intérêts sera toujours insuffisant. 

Le Ministre a regretté que le Gouvernement américain ait ignoré les déclarations et les propositions faites par Cuba, « en public ou en privé », qui ratifient la volonté de ce dernier de renouer un dialogue sérieux et constructif.  Jugeant « révoltant et insolite » que la politique des États-Unis soit toujours guidée par la logique du mémorandum du 6 avril 1960, le Ministre a estimé que nous ne sommes pas devant une question bilatérale telle que les représentants nord-américains ont l’habitude de le répéter.  Le blocus, a-t-il dit, est un acte hostile et unilatéral qui doit prendre fin de manière unilatérale.

Cuba, a-t-il ajouté, sera toujours prête à entretenir des relations de paix et de respect avec les États-Unis, mais elle ne renoncera jamais à dénoncer le blocus ni ne cessera de réclamer le droit légitime de son peuple à vivre et à travailler pour atteindre un développement socioéconomique dans des conditions d’égalité, en coopérant avec le reste des nations.

Explications de vote

Le représentant des États-Unis a déclaré que son pays était fermement attaché, ainsi que tous les autres États Membres, aux droits souverains de Cuba ainsi qu’à son développement économique.  La situation présente constitue une question bilatérale qui a pour objet d’encourager les droits de l’homme et les libertés fondamentales, valeurs essentielles de cette Organisation.  Ce débat, a affirmé le représentant, participe d’une tactique qui ne fait rien pour aider le peuple de Cuba.  Les États-Unis déplorent que Cuba continue chaque année à qualifier les sanctions qui lui sont imposées d’acte de génocide, ce qui déprécie la souffrance des vraies victimes de génocide.

Les États-Unis n’entravent jamais l’aide humanitaire vers Cuba et fournissent une aide considérable en termes de nourriture ou de produits pharmaceutiques.  De fait, les États-Unis sont le cinquième partenaire commercial de Cuba.  Ils sont prêts à dialoguer et recherchent un nouveau début dans leurs relations avec Cuba.  Au cours des 21 derniers mois, de grands progrès ont été faits s’agissant des visites familiales, des transferts de fonds et des biens humanitaires.  Un débat a été repris sur l’immigration et la restauration des services postaux.  La libération par Cuba des prisonniers politiques constitue une étape positive et les États-Unis espèrent voir une ouverture plus large du Gouvernement cubain ainsi qu’un dialogue avec sa propre population. 

Le représentant a rappelé qu’une ère nouvelle ne verra pas le jour tant que le peuple cubain ne jouira pas des libertés qui font partie des valeurs fondamentales dont cette Assemblée s’inquiète dès qu’il s’agit d’autres pays.  Le moment est venu de soutenir le peuple cubain et d’aller au-delà des postures rhétoriques, a conclu le représentant. 

La représentante du Nicaragua, a dénoncé les dommages et préjudices causés par l’administration du Président Obama à Cuba.  Elle a indiqué qu’une brigade médicale cubaine « Tous avec vous » avait récemment été décorée par le Président du Nicaragua pour son travail en faveur des personnes handicapées.  Elle est le modèle vivant de l’humanisme « de la Cuba de Fidel et de Raul », s’est exclamée la représentante qui a réclamé la fin d’une politique absurde et inhumaine.  Une fois de plus, a-t-elle ajouté, le Gouvernement des États-Unis sera isolé face à la communauté internationale. 

L’administration du Président Obama n’a entrepris aucun des changements promis pendant la campagne présidentielle et s’isole davantage en s’entêtant dans le blocus, a dit la représentante qui a par ailleurs dénoncé le maintien en détention de cinq ressortissants cubains et le fait que « des terroristes » pouvaient circuler en toute liberté sur le sol américain et planifier d’éventuelles attaques contre Cuba.  Un vote en faveur de la résolution est un signe de paix, de solidarité et de respect de la Charte de l’ONU, a-t-elle conclu.

Le représentant de la Belgique, au nom de l’Union européenne, a déclaré que la politique commerciale des États-Unis à l’encontre de Cuba constituait fondamentalement une question bilatérale.  Cependant, des lois américaines ont élargi les effets du blocus aux États tiers.  Il s’agit là de mesures extraterritoriales auxquelles l’Union européenne s’est toujours fermement opposée.  Bien que nous reconnaissions la décision des États-Unis d’assouplir les restrictions sur les envois de fonds et les voyages, nous ne pouvons pas accepter que des mesures imposées de façon unilatérale entravent nos relations économiques et commerciales avec Cuba, a affirmé le représentant.

Rappelant les engagements pris par les États-Unis lors du Sommet de Londres de 1998, le représentant les a appelés à respecter cet accord.  De son côté, a-t-il dit, l’Union européenne a levé en 2008 des mesures restrictives imposées à Cuba en 2003 et le dialogue a repris sans condition préalable.  L’Union européenne réaffirme sa détermination à continuer un dialogue approfondi avec les autorités cubaines ainsi que les représentants de la société civile œuvrant pour la démocratie.  L’Union européenne est encouragée par la libération de 52 prisonniers parmi ceux qui ont été appréhendés en 2003 et réitère son appel au Gouvernement cubain pour qu’il libère sans condition tous ses prisonniers politiques.  L’Union européenne demande également à Cuba de donner à ses citoyens tous les droits et libertés, y compris la liberté d’expression et le libre accès à l’information.

Les restrictions existantes sur les droits et les libertés, a déclaré le représentant, jettent une ombre sur les résultats de Cuba en matière de santé et d’éducation, et la politique économique interne de Cuba ébranle sérieusement son propre développement économique.  Dans ce contexte, l’Union européenne espère voir la mise en place de réformes économiques annoncées par le Gouvernement cubain et espère qu’elles résoudront les problèmes de la population cubaine.  Le blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis contribue aux problèmes de Cuba et affecte de façon négative la vie du peuple cubain.  L’Union européenne est d’avis que la levée du blocus contribuera à l’ouverture de l’économie cubaine et sera bénéfique au peuple cubain.  Elle exhorte les autorités cubaines à réaliser des améliorations réelles dans les domaines susmentionnés.  En dépit de ses préoccupations et critiques concernant la situation des droits de l’homme à Cuba, l’Union européenne a voté de façon unanime en faveur du projet de résolution. 

Le représentant d l’Uruguay a souligné que l’embargo va à l’encontre de la Charte de l’ONU et foule du pied les principes qui régissent le commerce international.  Le représentant a précisé que sa législation nationale ne reconnaissait pas la portée extraterritoriale des lois nationales.  Il a réaffirmé l’appui de sa délégation aux principes du multilatéralisme.

Le représentant de la Bolivie a constaté que le blocus contre Cuba était un échec, pratiquement 50 après l’instauration de ce carcan inhumain. Cette résolution est la reconnaissance de la dignité, de la fermeté et de la résistance d’un pays qui a eu le courage de faire entendre sa voix propre et souveraine. Les agissements des États-Unis sont contraires aux principes des Nations Unies.  Ils ont dit, a accusé le représentant, que le blocus prendrait fin lorsque la situation des droits de l’homme à Cuba serait conforme à leurs critères,  prouvant leur vision hégémonique. La conséquence majeure du blocus est l’isolement  des États-Unis, a tranché le représentant.

La représentante de l’Angola a estimé que l’Administration américaine n’avait fait aucun progrès notable pour assurer la levée de l’embargo, lequel est une violation flagrante des principes de la Charte.  Il a estimé que les changements adoptés par l’Administration américaine n’étaient ni pertinents ni suffisants, mais a toutefois encouragé le Gouvernement américain à poursuivre la voie positive sur laquelle il s’est engagé.

Le représentant du Myanmar a déclaré que son pays sympathisait pleinement avec le peuple cubain et les souffrances qui lui sont imposées.  Chaque nation a le droit de choisir son propre régime et son modèle de société, et ce blocus est contraire au droit international, a-t-il dit.

Le représentant du Suriname a également considéré que le blocus est contraire à la Charte des Nations Unies et affecte négativement la coopération régionale.  Une année supplémentaire dans le contexte de la crise économique et financière mondiale ne fera qu’aggraver les difficultés du peuple de Cuba.  Le Suriname réitère ses appels à la levée de cette mesure.

Le représentant du Bélarus a rappelé que son pays a toujours condamné les mesures unilatérales imposées à des pays en développement.  Il a insisté sur le droit inaliénable de chaque État de développer son propre modèle de développement.  Compte tenu des conséquences de la crise économique et financière, les sanctions unilatérales sont tout simplement inacceptables, a-t-il jugé.

Le représentant de Saint-Kitts-et-Nevis a souligné que son pays entretenait d’excellentes relations avec les États-Unis, tout en saluant les contributions de Cuba au développement.  Il a engagé tous les États à respecter les résolutions de l’Assemblée et exhorté les États-Unis et Cuba à trouver un terrain d’entente pour permettre à la communauté internationale de sortir de l’impasse.

Le représentant de la République démocratique populaire lao a réitéré sa position selon laquelle le blocus unilatéral est non seulement contraire aux objectifs de la Charte des Nations Unies, mais il viole en plus la souveraineté et le droit au développement des nations.  Soulignant aussi qu’il empêche Cuba d’avancer dans la voie du développement économique, le représentant s’est réjoui que la résolution montre la solidarité et l’amitié de la communauté internationale à l’égard de Cuba.  Elle montre la nécessité de résoudre les conflits de manière pacifique.

Le représentant de la République-Unie de Tanzanie a dit avoir marqué par son vote sa solidarité avec les États Membres qui s’opposent aux mesures unilatérales contre Cuba, lesquelles vont à l’encontre du multilatéralisme et de la Charte de l’ONU.  Il a ajouté que la coopération entre son pays et Cuba bénéficierait grandement de la levée de l’embargo.  Soulignant les excellentes relations que son pays entretient avec les États-Unis, il a exhorté ces derniers à écouter les appels incessants de la communauté internationale.

Le représentant de la Jamahiriya arabe libyenne a estimé que les mesures coercitives étaient le reflet de l’autoritarisme, de l’arrogance et du mépris du principe de règlement des conflits par des moyens pacifiques.  Il a rappelé que son pays avait également été victime d’un embargo et stigmatisé des mesures contraires au droit international et au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des États.

Le représentant de la République arabe syrienne a voulu que tous les Membres des Nations Unies respectent la Charte, qui est le principal instrument de référence.  Le blocus contre Cuba et les nouvelles mesures coercitives pour le renforcer sont contraires au droit international humanitaire et au principe d’égalité entre États.  Ce blocus revêt un caractère d’illégalité.  Il aggrave la situation de Cuba et place les États-Unis en opposition avec la communauté internationale.  La Syrie, a dit le représentant, espère la levée de ce blocus et de celui qui lui est imposé.  Il est grand temps que le droit international prévale, a-t-il dit, en invitant le monde entier à voir dans le vote négatif d’Israël, une manœuvre pour justifier son propre blocus contre Gaza.  Ce blocus-là n’est pas non plus toléré par la communauté internationale, a rappelé le représentant.

Le représentant du Soudan a exprimé la vive préoccupation de son pays face à des États qui veulent imposer leurs règles, en empiétant sur la souveraineté des autres.  L’Assemblée générale a examiné cette question dans une ambiance de rejet total des mesures unilatérales et son vote a été très clair, a dit le représentant.  Durant les conférences internationales, les États Membres ont à maintes reprises, souligné la nécessité impérieuse de mettre fin à ces mesures coercitives, a-t-il rappelé.  Le Soudan, a-t-il affirmé, mène une politique en accord avec les principes de non-ingérence dans les affaires intérieures des États.  Il s’oppose à l’idée qu’un pays puisse adopter des mesures qui s’appliquent en dehors de ses frontières.  Le Soudan, a insisté le représentant, s’insurge contre les sanctions qui lui ont aussi été imposées par les États-Unis depuis 1997, sanctions qui portent atteinte à la qualité de la vie du peuple soudanais et entravent ses efforts pour réaliser les OMD.  En dépit de ce blocus, le Soudan multiplie ses activités avec d’autres pays du Sud, dans le but de créer un monde meilleur pour tous, a conclu le représentant.

Le représentant du Viet Nam a relevé que depuis 18 ans, l’Assemblée générale adopte chaque année, avec « un appui consensuel grandissant » une résolution réclamant la levée de l’embargo contre Cuba.  Cet embargo va à l’encontre des règles régissant les relations entre les États souverains, quel que soit leur système politique ou leur mode de développement.  Il viole aussi les principes de la Charte de l’ONU, a dit le représentant qui a affirmé que le blocus était l’obstacle le plus important au développement de Cuba, avec ses conséquences pour tous ceux qui cherchent à forger des liens légitimes dans les domaines de la culture, de l’économie, du commerce et de la finance.  Le représentant a estimé que les différends entre États devaient être résolus par un dialogue et des négociations pacifiques.

Le représentant du Nigéria a affirmé que l’embargo allait à l’encontre des principes de multilatéralisme, du droit international, de la souveraineté et de la liberté de commerce.  Ma délégation réitère qu’un engagement constructif et des négociations pacifiques demeurent le seul moyen acceptable d’avancer sur la voie de la paix et de la stabilité, a-t-il conclu.

Le représentant de Saint-Vincent-et-les Grenadines a cité les paroles prononcées par le Président Barack Obama lors de son discours devant l’Assemblée générale, l’année dernière, sur l’importance du droit international et la nécessité de mettre fin aux clivages nés de la guerre froide.  Si nous devons établir un droit international qui serait davantage qu’une promesse sans conséquence, ce blocus doit prendre fin, a déclaré le représentant.  S’il faut abandonner les clivages de la guerre froide, alors ce vestige doit disparaître, a-t-il dit.  Presque tous les amis des États-Unis, dont Saint-Vincent-et-les Grenadines, ont dénoncé à maintes reprises les raisons, l’impact, l’inutilité et l’illégalité de ce blocus qui n’a pas de sens, a poursuivi le représentant. 

Ces restrictions ne sauraient être utilisées comme un nœud coulissant pour étrangler un pays, au mépris flagrant des lois et des normes internationales.  Les mesures récentes et symboliques pour faciliter les voyages et les transferts de fonds n’ont pas allégé les entraves majeures au développement de Cuba, qui pourtant a été un partenaire fort et loyal du développement de Saint-Vincent-et-les Grenadines, a reconnu le représentant.  Aucune somme d’argent ne peut traduire le soutien et la solidarité dont a fait preuve le peuple cubain, a-t-il insisté, en soulignant que la résolution n’est pas seulement un rite annuel pour les Nations Unies.

(...)

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Mot clés : israël - USA - cuba - embargo

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