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#IRAN - "Nous soutenons la Résistance partout où elle s'oppose aux actions malveillantes du régime sioniste" #SayedAliKhamenei, Guide Suprême de la République Islamique d'Iran - 8 janvier 2025

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Nous soutenons la Résistance partout où elle s'oppose aux actions malveillantes du régime sioniste.

Texte intégral du discours prononcé par l’Imam Khamenei, Guide de la Révolution islamique, lors d’une rencontre avec des milliers de personnes de la province de Qom. Cette réunion a eu lieu à la Hussainiya de l’Imam Khomeini (ra), le 8 janvier 2025, à l’occasion de l’anniversaire du soulèvement historique de 1978 du peuple de Qom contre le régime oppressif des Pahlavi.

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1. Introduction

Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux

Toutes les louanges reviennent à Dieu, Seigneur des Mondes, et que la paix et les salutations soient sur notre Maître et Prophète, Abul Qasim al-Mustafa Muhammad, ainsi que sur sa lignée pure, choisie et immaculée, en particulier le reste de Dieu sur Terre (l'Imam Mahdi).

Je tiens à souhaiter la bienvenue à tous nos chers frères et sœurs venus de Qom, qui ont illuminé et embaumé l’atmosphère de notre Hussainiya par leurs souffles ardents, leurs cœurs rayonnants et le souvenir de leurs martyrs bien-aimés. Outre l’événement du 19 Dey (9 janvier), qui est une date importante et sur lequel je reviendrai, j’apprécie profondément cette opportunité de rencontrer les pieux, courageux et actifs habitants de Qom. Je prie le Tout-Puissant de continuer à accorder Ses bénédictions et faveurs à ces personnes chères, de les protéger et de leur donner du succès dans toutes leurs entreprises.

2. L'Iran sous le Shah

La commémoration de l’événement du 9 janvier 1978 est nécessaire et impérative pour deux raisons. Premièrement, parce que le 9 janvier 1978 est l’un des sommets de l’histoire de notre pays. Celui qui étudiera l’histoire de notre pays à l’avenir verra ce jour, et votre rassemblement ici à cette occasion, comme l’un des moments les plus marquants de notre histoire. C’est ce jour-là qu’un immense mouvement a été déclenché, conduisant à une révolution monumentale qui a ébranlé le monde et redessiné la carte politique mondiale. C’est un sommet. Deuxièmement, il est crucial de tirer des leçons de cet événement. Ces événements, ces « Jours de Dieu » (Ayamollah), nous invitent à apprendre et à réfléchir. Nous devons à la fois nous inspirer de ces événements et en retenir les leçons. Ainsi, votre rassemblement annuel, qu’il ait lieu ici ou à Qom même, est une action nécessaire, honorable et, si Dieu le veut, porteuse de fruits.

J’ai noté quelques points dans cette seconde partie, concernant les leçons et idées à tirer de l’incident du 19 Dey, que je souhaite partager avec vous.

Un des points concerne le type d’Iran souhaité par le régime américain et l’arrogance mondiale (les forces de l'impérialisme). Aujourd’hui, alors que tout le monde s’exprime, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, nous devons comprendre la vision des États-Unis pour l’Iran, leurs souhaits et leurs ambitions. Cela se comprend à travers les événements liés à l’incident de Qom. Quelques jours avant le 19 Dey, le président américain de l’époque, Carter, était à Téhéran. Lors d’une réunion officielle, il a adressé des louanges excessives à Mohammad Reza Shah, déclarant : « Aujourd’hui, grâce à cet homme, l’Iran est un îlot de stabilité. » En d’autres termes, pour le président américain en 1977, cet Iran-là était un modèle idéal. Mais à quoi ressemblait l’Iran en 1977 ? Permettez-moi de vous en exposer trois ou quatre aspects.

Sur le plan de la politique étrangère, l’Iran était totalement subordonné aux États-Unis. À cette époque, plus de 50 000 conseillers militaires américains étaient présents en Iran, que ce soit au sein de l’armée ou dans d’autres secteurs. Ils étaient également actifs dans les agences de renseignement et autres organisations, tout en étant rémunérés par l’Iran, leur salaire étant prélevé sur le trésor public iranien. Selon des recherches, les sommes perçues par ces conseillers dépassaient le budget total alloué au ministère de l’Éducation à l’époque. Ce n’est qu’un exemple. La politique étrangère que les États-Unis souhaitaient pour l’Iran était une politique totalement servile, servant leurs intérêts ainsi que ceux du régime sioniste. Par la volonté de Dieu, la Révolution a eu lieu. Si elle n’avait pas eu lieu, quelques années plus tard, toutes les plaines fertiles du pays, comme celle de Qazvin – déjà sous contrôle sioniste – leur auraient été cédées. La plaine de Qazvin était sous contrôle sioniste. Voilà ce qu’était la politique étrangère de l’époque.

La politique intérieure du régime [Pahlavi] se caractérisait par une répression totale de tout mouvement au sein du pays et par une dictature implacable. Tous les groupes opposés à la monarchie avaient été isolés par la pression et la répression exercées par le régime. Cela incluait le Front national, un groupe engagé dans des activités politiques, le Mouvement pour la liberté [de l’Iran], ainsi que diverses factions telles que les Fedayeen, des guérilleros communistes armés opérant dans les forêts. Tous ces groupes ont été réprimés. Je vous le dis, hormis le mouvement dirigé par le vénéré Imam [Khomeini] — un mouvement religieux actif dans tout le pays depuis environ 1974 ou 1975 jusqu’en 1978, et jusqu’à la victoire de la Révolution —, il n’existait aucune organisation ou institution dans le pays capable d’exprimer des opinions ou de protester. Ils avaient tout réduit au silence. Telle était la politique intérieure du régime [Pahlavi].

Sur le plan économique, la population du pays comptait environ 35 millions d’habitants à l’époque. Près de six millions de barils de pétrole étaient vendus chaque jour. Prenez bien conscience de ces chiffres ! Aujourd’hui, lorsque nous vendons 1,5 million de barils, notre administration s’en enorgueillit. À cette époque, près de six millions de barils de pétrole étaient vendus et exportés quotidiennement. Cet argent entrait dans le pays mais allait directement dans les poches d’une certaine classe sociale. Le fossé entre les classes était effroyable. Le coefficient de Gini — un indicateur bien connu des économistes qui mesure l’inégalité entre les classes — s’élevait alors à 51 %, un chiffre extrêmement élevé. Ce fossé entre les classes était immense. Les classes pauvres étaient laissées pour compte. Les revenus du pays n’étaient pas dépensés pour le pays, ni pour le peuple, ni pour le développement, ni pour des initiatives constructives. Le niveau de vie de la population était très bas. Voilà à quoi ressemblait l’économie.

Sur le plan scientifique et technologique, le pays était en retard par rapport à la majorité des autres nations du monde et se situait parmi les pays les moins avancés. Telle était notre situation en matière de science et de technologie.

D’un point de vue culturel, on assistait à une propagation accrue de la corruption et de la vulgarité, à un éloignement progressif des valeurs morales et religieuses, à une promotion de la culture occidentale, et à une banalisation croissante de l’immodestie, plus marquée encore que dans les pays européens. Certains journalistes locaux rapportaient que l’immodestie chez les femmes iraniennes, en termes d’habillement, de tenue pudique et de modestie, était pire que dans les pays européens. Voilà à quoi ressemblait la culture !

C’était donc l’Iran d’alors. Sa situation politique, interne et externe, son économie, sa science et sa culture étaient louées par le président américain. Celui-ci glorifiait Mohammad Reza pour avoir créé un tel Iran, à tel point que même ses propres proches — ceux qui l’entouraient — disaient que son discours était exagéré. Mais il persistait dans ses louanges. Ils appréciaient cet Iran, le souhaitaient ainsi, et continuent de le souhaiter encore aujourd’hui pour notre pays. Carter a emporté ce vœu dans la tombe, et ils feront de même.

3. Le soulèvement du 9 janvier 1978

La deuxième leçon à tirer du soulèvement du 19 Dey concerne l’erreur de calcul du système américain. Ceux qui sont fascinés par l’attrait superficiel des États-Unis, qui oublient la richesse spirituelle de leur propre nation et de Dieu, et qui considèrent les États-Unis comme un modèle éclatant, devraient méditer sur « l’erreur de calcul des États-Unis ». Le 10 Dey de l’an 1356 (31 décembre 1977), Carter est venu ici, a prononcé un discours, fait l’éloge de ce pays, donné quelques conseils, et déclaré que ce pays était un « îlot de stabilité », entre autres propos similaires. Puis, le 19 Dey, seulement neuf jours plus tard, l’incident de Qom a éclaté. C’était une erreur de calcul de leur part. Ils avaient mal interprété la situation et commis une erreur d’analyse. Les habitants de Qom se sont soulevés au nom de la nation iranienne, animés d’une motivation qui a résonné dans tout le pays. Plus tard, ce soulèvement s’est manifesté et tout le monde a pu en être témoin. Ce jour-là, ce sont les habitants de Qom qui ont su prendre la tête de ce mouvement et le faire apparaître.

La Révolution islamique a émergé du cœur du bastion le plus important de l’impérialisme. Voilà l’erreur de calcul des États-Unis. Ils ne comprenaient pas ce qui se passait : « Ils pensaient que leurs forteresses les protégeraient de Dieu. Mais Dieu les atteignit de là où ils ne s’y attendaient pas » (Coran, s. 59, v. 2). Cela rappelle fortement l’histoire du Prophète Moïse (as). Le mouvement de Moïse a commencé à l’intérieur même de la maison et du palais de Pharaon, ce qui a finalement conduit à la destruction du palais de Pharaon et des Pharaons. Sous les Pahlavi, l’Iran était une forteresse solide des intérêts américains. C’est au cœur de cette forteresse que la Révolution a pris naissance et a éclaté. Les Américains n’ont pas compris ce qui se passait, ils ont été trompés. Ils sont restés endormis et négligents. C’est cela qu’on appelle l’erreur de calcul des Américains. Depuis lors et jusqu’à aujourd’hui, au cours des dernières décennies, les Américains ont souvent fait des erreurs et des fautes dans les affaires concernant l’Iran. Mon message s’adresse principalement à ceux qui sont intimidés par les politiques américaines : ne soyez pas intimidés.

Au cours des quarante dernières années, ou un peu plus, les États-Unis se sont trompés dans la plupart des politiques qu'ils ont adoptées à l'encontre de la République islamique. Prenons l'exemple des sanctions. Pourquoi ont-ils imposé des sanctions ? Pour mettre à genoux l'économie iranienne. Pourtant, pendant cette période de sanctions, nous avons accompli les plus grandes avancées dans les domaines de la science et de la technologie. Les réalisations les plus remarquables. C'est également durant cette période que nous avons exercé l'influence régionale la plus étendue. Nous avons constaté, à la même époque, le plus grand nombre de jeunes prêts à œuvrer dans divers domaines. Les calculs des États-Unis se sont avérés erronés. Ils voulaient paralyser l'Iran. Mais l'Iran n'a pas été paralysé. Oui, bien sûr, les sanctions ont nui au pays. Il ne s'agit pas de dire qu'elles n'ont causé aucun tort. Elles ont causé des dommages. Avec la grâce de Dieu, un jour, la nation iranienne les tiendra responsables de ces préjudices.

Pour résumer cette deuxième leçon liée au mouvement des habitants de Qom : le mur de béton de l’arrogance occidentale s’est fissuré à l’endroit même où ils avaient placé leurs plus grands espoirs, en Iran ! Cela a véritablement ébranlé la forteresse de l’Occident. Ce mur de béton, construit à coup de propagande, d'argent, de pots-de-vin et de toutes sortes de crimes, et qui existe encore aujourd’hui, doit être démoli. La Révolution islamique a provoqué la première fissure dans ce mur. Voilà la deuxième leçon de l’événement de Qom.

4. La nécessité de combattre la propagande défaitiste

La troisième leçon est la suivante : en réfléchissant aux événements de Qom, nous comprenons que nous devons nous immuniser, protéger nos pensées et renforcer l’opinion publique contre la propagande de l’ennemi. C’est l’une des leçons essentielles de l’événement du 9 janvier. Tout comme les habitants de Qom avaient acquis une immunité mentale ce jour-là. Pourquoi ? Parce qu’un article avait été publié, accusant l’Imam et le calomniant. Quel était leur objectif ? Ces individus contrôlaient tout. Des milliers de partisans de l’Imam étaient torturés, emprisonnés ou exilés. Alors pourquoi publier cet article ?

Eh bien, ils avaient compris une vérité fondamentale qui reste valable aujourd’hui : on ne peut vaincre une nation uniquement par des moyens matériels. Des moyens immatériels sont également nécessaires. Et quels sont-ils ? La propagande, la persuasion et la clarification. Voilà pourquoi j’attache tant d’importance à la clarification. Ils cherchaient à saper le moral du peuple vis-à-vis de l’Imam vénéré. Des milliers de ses partisans étaient en prison, en exil, soumis à des pressions et à des coups. Mais cela ne suffisait pas. Ils voulaient éliminer le Zulfiqar (nom de l'épée de l'Imam Ali) qui animait les cœurs près du sanctuaire du Commandeur des croyants (Imam Ali) et qui avait engendré ce vaste mouvement : la voix puissante de notre honorable Imam (alors exilé à Najaf).

Le contrôle était strictement appliqué. Mais un seul message ou une déclaration de l’Imam suffisait à raviver l’espoir dans les cœurs abattus, à redonner courage aux épuisés et à réchauffer le champ de bataille de la lutte. Le soulèvement des habitants de Qom a déjoué ce plan. Si vous, habitants de Qom, n’aviez pas agi ce 9 janvier, cette campagne de calomnies et d’articles insultants se serait poursuivie, d'abord sous une forme, puis sous des formes encore plus complexes. Elle aurait évolué  : de l’Imam vénéré à l’ensemble du clergé, puis de là à l’essence même de la religion, et ainsi de suite. Les habitants de Qom ont mis un terme à ce processus. Ils ne l’ont pas laissé se produire.

Il en va de même aujourd’hui. Les Américains ont bien compris que leurs objectifs ne peuvent être atteints uniquement par des moyens matériels. Voyez combien de personnes ils ont tuées à Gaza. Les chars, les canons, les bombes, les mitrailleuses, les drones sont arrivés ; ils ont martyrisé de nombreuses figures importantes. Mais ils n’ont pas pu éteindre l’école de pensée. Au Liban, ils ont martyrisé des figures comme Sayed Hassan Nasrallah du Hezbollah et tué beaucoup d'autres personnalités importantes. Ce sont là des actions matérielles. Pourtant, ils n’ont pas pu, ne peuvent pas et ne pourront pas éliminer le Hezbollah.

Ils doivent donc recourir à des moyens immatériels. Ils doivent utiliser la propagande. C’est un indicateur clé pour moi, pour vous, et pour le peuple iranien aujourd’hui.

Les tactiques de guerre douce incluent : les mensonges, la tromperie, la création d’un fossé entre la réalité et les pensées ou perceptions du public. Lorsque vous vous renforcez, l’ennemi propage l’idée que vous vous affaiblissez. Lorsqu’il s’affaiblit lui-même, il fait croire qu’il devient plus fort. Lorsque vous devenez invulnérable, il affirme : « Je vous détruirai par des menaces. » Voilà comment fonctionne la propagande de l’ennemi. Et certaines personnes en subissent l’influence. Aujourd’hui, la tâche fondamentale et cruciale de notre appareil de propagation, de nos institutions culturelles et de propagande, de notre ministère de la Culture et de l’Orientation, de notre organisme de radiodiffusion et de nos activistes sur les réseaux sociaux est de déchirer et briser le voile de l’illusion de pouvoir de l’ennemi, et d’empêcher sa propagande d’influencer l’opinion publique. C’est exactement ce qu’ont fait les habitants de Qom ce jour-là (le soulèvement du 9 janvier 1978). Ce jour-là, ils ont saisi cet outil de l’ennemi et l’ont détruit. Ils ont agi de sorte que l’ennemi ne puisse plus continuer. Voilà la troisième leçon.

Concernant l’utilisation des leçons du 19 Dey, j’aimerais aborder un autre point lié à cette question : l’essence des puissances arrogantes n’a pas changé. Personne ne devrait croire que les États-Unis d’aujourd’hui sont différents de ceux d’autrefois, ou que le régime sioniste actuel diffère de ce qu’il était à l’époque. Non, c’est la même chose. Seules leurs méthodes ont changé, leurs outils ont évolué. À l’époque, ils utilisaient des articles écrits. Aujourd’hui, leurs moyens et outils sont mille fois plus diversifiés, plus étendus et plus efficaces. Nous devons donc être mille fois plus vigilants qu’à cette époque. Il faut rester attentif, prudent, assurer la sécurité, et créer une immunité. Nous ne devons pas croire ce que dit l’ennemi. Voilà la clé. Nous ne devons pas croire ses paroles. Si vous voyez dans la propagande ennemie quelque chose qui semble conçu pour vous influencer, rejetez-le. Sachez qu’il ment. Sachez qu’il ment ! Si vous détectez des signes de tromperie dans une déclaration, rejetez-la immédiatement. À chaque Nowruz (Nouvel An iranien), le président américain adresse ses félicitations au peuple iranien. Mais ce message est-il sincère ? Il est évident qu’il s’agit d’un outil de tromperie. C’est un énorme mensonge. Ils sont prêts à éliminer des millions d’Iraniens. Regardez ce qu’ils ont fait à Gaza. D’un côté, ils donnent de l’argent et des armes à l’ennemi ; de l’autre, ils disent parfois : « Oui, ce serait bien que de telles choses [les massacres] n’arrivent pas. » Nous ne devons pas croire les paroles de l’ennemi.

Voilà donc les leçons tirées du 19 Dey.

5. Les relations entre l'Iran et les Etats-Unis

J’aimerais partager quelques autres points avec vous. Premièrement, voyez, mes chers frères et sœurs, l’Iran, votre pays, est un sommet stratégique en termes de ressources naturelles et humaines, ainsi qu’en termes de position géopolitique. Ce pays regorge de ressources dans ces domaines, et c’est un don de Dieu. Sa population, ses ressources humaines, surpassent la moyenne mondiale. Ses ressources naturelles dépassent la moyenne mondiale. Sa position géographique est plus sensible que celle de nombreux autres pays. Il en va de même pour sa position géopolitique, puisqu’il se situe au cœur du monde islamique. Ce pays, cet espace vaste qui constitue une ressource stratégique, était entre les mains des États-Unis pendant des décennies, depuis le milieu des années 1940, soit environ 80 ans. Cette source de richesse, votre Iran, a appartenu aux États-Unis pendant de nombreuses années. Votre Révolution a eu lieu et a arraché cette richesse des mains des États-Unis. Les États-Unis ne pardonneront jamais l’amertume de cet événement.

Certains disent : « Vous ne voulez ni négocier avec les États-Unis ni établir de relations avec eux. Quelle différence y a-t-il entre eux et les pays européens, qui sont semblables aux États-Unis ? Pourquoi entretenez-vous des relations avec eux ? Les États-Unis pourraient également avoir une ambassade ici, comme eux. Vous avez des relations avec eux [les pays européens]. » Non ! Il y a une différence. La différence réside dans le fait que les États-Unis avaient revendiqué la propriété de ce pays, et celui-ci leur a été arraché de leurs mains et de leurs griffes. Leur ressentiment envers ce pays et envers la Révolution est donc semblable à celui d’un chameau rancunier ! Ils ne renonceront pas facilement. C’est complètement différent de certains pays européens. Oui, ces pays européens ne sont pas non plus des amis proches de la nation iranienne. Nous le savons et le comprenons. Mais cela relève d’une question complètement différente. Voilà le premier point.

Les États-Unis ont perdu une immense richesse et une opportunité politique et économique majeure en raison de la Révolution islamique. En outre, au cours des quarante dernières années, ils ont dépensé des sommes considérables pour tenter de retirer l’Iran à l’autorité de la Révolution islamique et de le reprendre sous leur contrôle. Mais ils n’y sont pas parvenus. Leur ressentiment envers la République islamique est bien différent de celui qu’un autre pays pourrait nourrir. Il est profondément distinct. C’est pourquoi nous affirmons qu’il y a une différence entre les États-Unis et les autres pays occidentaux. Les États-Unis ont été vaincus en Iran et cherchent à se venger de cette défaite. C’est la raison pour laquelle ils manifestent leur hostilité par tous les moyens possibles.

Deuxièmement, l’une des exigences des puissances arrogantes en général – et des États-Unis en particulier – est que, lorsque les responsables de tous les autres pays, y compris ceux de la République islamique, réfléchissent aux différents problèmes de leur pays, lorsqu’ils conçoivent des politiques et élaborent des plans, ils doivent également tenir compte des intérêts des États-Unis et prendre en considération ces derniers. C’est ce qu’ils veulent. Bien sûr, nous ne sommes pas en contact direct avec eux, mais ils communiquent ces attentes à nos responsables par divers canaux. Nous en avons vu de nombreux exemples au fil des années. Ils interviennent comme intermédiaires sur des questions économiques, culturelles ou de politique étrangère, et disent : « Si vous voulez faire cela, modifiez-le et faites-le de cette manière pour que les États-Unis en tirent également profit. »

Je considère cela comme une menace pour la démocratie. Si, à une quelconque époque, les responsables de notre pays cédaient à cette attente déraisonnable des États-Unis, ils mettraient en péril la nature démocratique et républicaine de notre pays. Pourquoi ? Parce que le peuple nous a élus. Il nous a élus pour travailler dans son intérêt, et non pour que nous servions les intérêts des États-Unis.

Ceux qui prennent des décisions en matière de culture, d’économie, d’inflation, de production, de monnaie, de questions culturelles, de hijab, etc., doivent toujours garder à l’esprit qu’ils ne doivent pas tenir compte des désirs des États-Unis, des positions des États-Unis ou de celles des sionistes. Ils doivent prendre en considération les intérêts de notre pays et ceux de la République islamique.

Heureusement, la position claire et courageuse de notre honorable président à l’égard du régime sioniste a réjoui le peuple et lui a apporté de la satisfaction. Il a été ferme et décisif, tant envers le régime sioniste qu’en ce qui concerne les actions des États-Unis, en adoptant une position claire contre le soutien des États-Unis à ce régime. C’est une excellente chose.

Les responsables de notre pays doivent être vigilants à cet égard. Ils ne doivent pas céder aux exigences de ceux qui nourrissent une inimitié tenace envers la nation iranienne et la République islamique, ni à celles de ceux qui souhaitent la ruine de l’Iran.

6. Entretenir l'optimisme est un devoir impérieux

La question suivante est celle de l'espoir. L'espoir ! Nous devons espérer recevoir les conseils divins, l'assistance de Dieu et la force que Dieu a donnée aux nations. Cela contraste fortement avec ce que l'ennemi cherche à accomplir, à savoir ôter l'espoir du cœur de nos jeunes et les pousser à se décourager. Tous ceux qui ont une audience médiatique, qui peuvent prendre la parole et bien exprimer les choses, doivent considérer qu'il s'agit de l'un de leurs objectifs majeurs et les plus importants : garder l'espoir vivant dans les cœurs. Ils ne doivent jamais prononcer des mots qui engendrent le désespoir. C'est une question à laquelle le grand Imam accordait une attention particulière.

Prenons l'exemple de l'événement survenu le 9 janvier. Voici ce qu'il s'est passé ce jour-là. Les habitants de Qom se sont soulevés, et leur soulèvement a été écrasé. Des martyrs sont tombés, des personnes ont été blessées, et les rues ont été teintées de sang. C'était le 9 janvier. Le 22 janvier, soit douze jours plus tard, un message de l'Imam est parvenu de Najaf. Dans ce message, l'Imam a déclaré : « Je donne à la nation iranienne, qui possède une telle conscience, une telle vigilance, un esprit fort et un courage inégalé, la bonne nouvelle de la victoire. » Le peuple de Qom avait été réprimé dans les rues. Qui aurait pu imaginer une victoire ? Pourtant, l'Imam a déclaré : « Je vous annonce la victoire. » Le peuple était réprimé dans les rues de Qom. Qui aurait cru à la possibilité de la victoire ? L'Imam Khomeini a dit : « Je vous annonce la victoire ! » Il a annoncé qu'à travers vos actions, grâce à votre mouvement, vous avez bouleversé l'Iran et changé la politique mondiale. Telle est la promesse de victoire de l'Imam Khomeini.

Qui aurait cru à l'époque que ce mouvement atteindrait un tel point qu'une grande puissance révolutionnaire comme la République islamique émergerait dans cette région, capable de perturber et d'entraver tous les objectifs néfastes de l'Occident, empêchant ainsi de nombreuses transgressions et politiques ? Qui l'aurait cru ? Qui aurait imaginé qu'un jour viendrait où le drapeau américain serait brûlé dans les pays occidentaux, voire à Washington même ? Qui l'aurait imaginé ? Ce jour-là, l'Imam Khomeini a déclaré : « Je vous annonce la victoire. » Cela signifie que nous ne devons jamais laisser s'éteindre la lumière de l'espoir.

Même aujourd'hui, au milieu de nos défis économiques – nous rencontrons des problèmes économiques – ceux qui sont bien informés et les experts perçoivent un avenir plein d'espoir. Par exemple, lorsqu'il est indiqué dans nos politiques que nous visons une croissance de 8 % pour l'économie du pays, certaines personnes font des affirmations laissant entendre qu'une telle chose est impossible. Lors de l'exposition économique à laquelle le président a assisté, des experts économiques ont affirmé et présenté des preuves montrant que nous pouvons atteindre une croissance de 8 % sans avoir besoin d'aide extérieure, et le président a répété leurs propos. C'est pourquoi nous devons être optimistes dans tous les domaines. Toutefois, l'espoir sans effort est vain. Nous devons être pleins d'espoir et travailler dur [en même temps]. Nous devons être pleins d'espoir et mettre en œuvre les conditions du progrès. Nous devons être pleins d'espoir et savoir ce que nous voulons, ce que nous recherchons et comment nous devons y parvenir. Voilà ce que signifie l'espoir.

Le dernier point que je souhaite aborder est que les divers événements – qu'il s'agisse de nos propres événements ou d'événements régionaux comme ceux de la Syrie – ne doivent pas faire oublier la question palestinienne dans nos esprits. L'essence même de la Résistance, c'est la résistance contre les actions malveillantes du régime sioniste. Voilà ce qu'est la Résistance. La Résistance est vivante et doit rester vivante. Elle doit devenir plus forte chaque jour. Nous soutenons la Résistance. Nous soutenons la Résistance à Gaza, en Cisjordanie, au Liban, au Yémen, et partout où ils se tiennent fermement et résistent aux actions malfaisantes du régime sioniste.

Que les salutations, la miséricorde et les bénédictions de Dieu soient sur vous.

Source:

Source : english.khamenei.ir

Traduction : lecridespeuples.substack.com

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