LIBYE : Ex-chef de l'Etat Sud Africain (1999 - 2008) et figure de l'ANC, Thabo Mbeki est en colère !
Evoquant les bombardements aériens de l'OTAN en Libye, mais aussi l'implication française dans le conflit ivoirien, Mbeki a appelé à des protestations de masse sur tout le continent.
« La question que nous devons nous poser est : pourquoi sommes-nous si silencieux ? Ce qui est arrivé en Libye peut très bien être un signe précurseur de ce qui peut arriver dans un autre pays. Je pense que nous devons tous examiner ce problème, parce que c'est un grand désastre. Je pense que nous devons tous examiner ce problème, parce que c'est un grand désastre.
Nous ne pouvons pas dire que nous sommes incapables d'empêcher ces pouvoirs occidentaux d'agir comme ils agissent parce qu'ils agiront de cette manière demain. Je pense que nous pouvons, pourvu que nous agissions et qu'ils voient que s'ils continuent ce type d'actions, ils rencontreront la résistance de tout le continent africain. Mais malheureusement, notre voix est trop faible et nous devons faire quelque chose pour la rendre plus forte et pour revendiquer clairement le droit des Africains de décider de leur propre avenir. »
Ses propos interviennent à un moment de violence extrême sur l'Afrique. Et de prise de conscience de certains milieux, jusque-là plutôt conservateurs et complaisants avec les Occidentaux. Ainsi, l'on a entendu Jean Ping, le secrétaire général de l'Union africaine charger Louis Moreno Ocampo, procureur près la Cour pénale internationale, le qualifiant de « plaisantin » après ses manœuvres politico-judiciaires contre Muammar Kadhafi. Il l'a invité à dire le droit au lieu de faire de la politique et s'est demandé pourquoi il n'y avait que des Africains qui étaient poursuivis devant la Cour pénale internationale.