« Vincent LAMBERT est un Homme qui vit ! » (Communiqué de PENSER LA FRANCE)
[NDLR mai 2019 : Vincent LAMBERT - Il n'est pas malade. Il n'est pas en fin de vie. Il s'agit donc de non assistance à personne en détresse non d’euthanasie quand bien même elle serait "tolérée". Notre position de 2015 n'a pas changé...]
[NDLR : 28 juin 2019 : Attente de la décision de la Cour de Cassation... qui annule sans renvoi la décision de la Cour d'Appel - possible délenchement du processus de fin de vie et Mardi 2 juillet 2019 - Déclenchement du processus de sédation par l'équipe médicale.]
NDLR : 6 juillet 2019 - "Vincent LAMBERT a témoigné d'un non-abandon, d'un non-renoncement à son existence. Personne ne peut affirmer que cet acte de résistance est dénué de signification (...) Il manifeste ainsi son attachement à être toujours présent." Alors que les professionnels peuvent témoigner chez certaines personnes de ce "syndrome du glissement (...) reconnu comme l'expression du choix de la personne qui décide elle-même de mourir" explique brillamment Emmanuel HIRSCH professeur d'éthique médicale. Notre faillite philosophique et spirituelle est totale. JLPujo]
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« Vincent LAMBERT est un Homme qui vit ! »
Communiqué National « Penser La France » - Mercredi 10 juin 2015
L’affaire Vincent LAMBERT éminemment complexe devient aujourd’hui le symbole d’une interrogation sur les fondements mêmes de notre identité, du rapport à la vie et à la mort que nous souhaitons entretenir ; sur les critères qui doivent s’imposer à nous face à des choix éthiques d’importance.
Nous notons deux éléments - de nature différente - qui nous semblent essentiels :
D’une part, les évêques de Reims dans leur communiqué du 8 juin rappellent avec justesse que :
- M. Vincent LAMBERT est une « personne polyhandicapée en état de conscience minimale» ;
- « M. Vincent LAMBERT n’est, strictement parlant, ni malade, ni en fin de vie » ;
D’autre part, la lecture de l’Arrêt du Conseil d’Etat du 14 février 2014 (1) réserve une surprise.
Ainsi, dans un 14ème Considérant, nous apprenons que le Centre hospitalier de Liège – Coma science Group – qui a été chargé d’examiner M. Vincent Lambert, pour un bilan diagnostique et thérapeutique a conclu que :
« M. Lambert était dans un état de « conscience minimale plus », avec une perception de la douleur et des émotions préservées, notant que l’essai de contrôle volontaire de la respiration mettait en évidence une réponse à la commande et recommandant d’envisager la mise en place d’un code de communication avec le patient » ;
Le Conseil d’Etat constate dans la foulée que l’équipe du Centre hospitalier universitaire de Reims n’a cependant pas réussi à « mettre en place un code de communication ».
Dès lors, à la vue de l’ensemble de ces éléments, une conclusion s’impose d’évidence :
M. Vincent LAMBERT est en vie. Il n’est « ni malade, ni en fin de vie ».
M. Vincent LAMBERT est en mesure de communiquer.
L’incapacité des soignants de Reims à établir jusqu’alors ce lien de communication ne peut – à elle-seule - justifier une procédure d’euthanasie.
Vincent LAMBERT est un Homme qui vit.
Sa situation de détresse ne peut être un prétexte.
Bien au contraire, sa situation appelle protection.
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(1) CE, ass. , 14 février 2014, Mmme LAMBERT et autres N°s 375081, 375090, 375091.
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COMITE DE SOUTIEN à VINCENT LAMBERT
http://www.jesoutiensvincent.com/lappel/sauver-vincent-tout-simplement/
Commentaires
Pourquoi la presse insipide française organise un battage vide de sens sur une affaire aussi importante, qui appelle une mobilisation évidente de toute notre intelligence collective.
Ou est donc passé l'intelligence collective de la France ?
Ou sont les autorités morales ?
Ou sont les vrais intellectuels ?
Pauvre de nous !
"Vincent LAMBERT a témoigné d'un non-abandon, d'un non-renoncement à son existence. Personne ne peut affirmer que cet acte de résistance est dénué de signification (...) Il manifeste ainsi son attachement à être toujours présent." Alors que les professionnels peuvent témoigner chez certaines personnes de ce "syndrome du glissement (...) reconnu comme l'expression du choix de la personne qui décide elle-même de mourir" explique brillamment Emmanuel HISCH professeur d'éthique médicale. Notre faillite philosophique et spirituelle est totale. JLPujo