Pour l'Unité de la CGT : "Un CCN totalement souverain :pour l'unité de la CGT, en finir avec les manœuvres, tourner la page." (Front Syndical de Classe)
En adressant à tous les travailleurs ses vœux de victoires, d’unité, de paix et de fraternité pour l’année 2015, le Front Syndical de Classe communique et soutient deux importants appels, l’un de militants CGT et l’autre de militants FSU, au sujet de la crise de leurs organisations et de la nécessaire réappropriation par les militants de leurs outils syndicaux afin de les remettre sur les fondamentaux de classe qui ont permis les grandes victoires du mouvement ouvrier.
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La crise que traverse la CGT est inédite.
Elle est grave, car elle affecte en profondeur son unité.
L'ampleur de l'émotion, de l'inquiétude et de la colère qui émanent des profondeurs de la CGT est également sans précédent.
Il est porté atteinte à l'intégrité et au crédit de la CGT auprès de l'opinion et des travailleurs.
Ce qui est percuté, c'est non seulement le travail et le dévouement de milliers de militants du présent, mais aussi le legs historique de générations de militants qui ont bâti par leur sacrifice, par leur abnégation et leur désintéressement, le prestige et l'autorité de la CGT.
Certes, il y a une offensive relayée par les médias contre la CGT qui s'est déployée au moment d'importantes élections dans la fonction publique. Mais le malaise qui en a résulté ne saurait être ramené à cette opération, parce que la distance entre les bases militantes et la direction, engluée dans les compromis et les compromissions, ne date pas d'hier.
Et la question ne saurait être ramenée à un complot extérieur.
Que s'est-il donc passé en interne ces derniers jours en relation avec ces événements ?
L'enchaînement des faits : gagner du temps, contourner les instances
L'ampleur de la protestation interne dans la CGT, qui exigeait la réunion d'un CCN extraordinaire dès le mois décembre, avait contraint la CE confédérale du 9 décembre à prendre en compte cette demande et à convoquer un CCN extraordinaire pour le 13 janvier 2015.
En même temps, il s'agissait pour les responsables confédéraux de gagner du temps et de prendre le pouls du CCN tout en évitant de le convoquer en urgence. C'est ainsi que fut organisée la réunion du 15 décembre, invitant les mêmes responsables à une réunion informelle sans disposer des pouvoirs et des compétences d'un CCN statutaire… et ne pouvant donc prendre de décision.
Au cours de cette réunion informelle du 15/12, de très nombreux militants et responsables d'UD et de fédérations présents se sont prononcés en faveur du départ du secrétaire général et l'organisation d'un congrès extraordinaire afin de faire revenir la CGT à ses fondamentaux.
Alors, pour la direction confédérale, il fallait contourner cette volonté et neutraliser cette puissante contestation, reflet des exigences des bases de la CGT !
En effet, la réunion de la Commission exécutive nationale (CEN) qui a suivi (mardi 16/12), loin de prendre en compte ces réalités incontournables, se livre avec le secrétaire général à des manœuvres visant à contourner le rôle et les prérogatives du Comité confédéral national (CCN)).
Qu'on en juge :
L'exigence d'un renouveau fondamental dans la CGT et d'un débat de fond sur les orientations de lutte et stratégiques est renvoyée à un complot extérieur à l'organisation.
Des dysfonctionnements sont reconnus mais minimisés.
L'ordre du jour, retenu pour le CCN du 13 janvier, est cantonné à la définition de nouvelles règles financières et à l'évolution des responsabilités au sein du Bureau confédéral.
Et ce sont les compétences du CCN qui sont mises en cause, puisque la CE « a considéré qu'il fallait laisser du temps au processus de consultation et d'autre part, que des décisions aussi importantes et inédites ne pouvaient se prendre avec les instances de la CGT sous pression externe ».
Ainsi, le rôle statutaire comme organe souverain entre deux congrès est directement mis en cause, alors que l'article 28 des statuts précise que le CCN « fixe à la majorité simple en début de chaque session, ses méthodes de travail ».
Il y a au contraire urgence :
Plus la situation s'éternise et plus cette situation affaiblit la CGT et son influence.
Pourtant, les faits et leurs conséquences sont indubitables.
Outre l'animation du travail collectif de la direction, le rôle du secrétaire général est d'incarner l'unité de l'organisation, afin qu'elle puisse intervenir dans les entreprises, sur les territoires et sur le terrain de manière efficace et dynamique.
Ce rôle est essentiel au moment d'une offensive d'une gravité sans précédent du MEDEF, du gouvernement et de l'Union européenne, soutenue par la CES et le syndicalisme d'accompagnement contre toutes les conquêtes et les droits sociaux.
Mais lorsque, comme c'est le cas actuellement, des dizaines de structures de la CGT (dont les plus importantes) et des centaines de militants demandent le départ du secrétaire général, alors cette fonction ne peut plus être assurée sans un changement de responsable.
Ce n'est pas une question de personne. Nous ne sommes pas animés de vindicte et nous n'avons que mépris pour une presse avide de révélations croustillantes, complice de toutes les diversions et qui reste silencieuse sur le rôle joué par les « caisses noires » du patronat. !.
C'est de l'unité, du crédit et du rôle de la CGT dont il est question et dont nous avons la certitude qu'elle est au plan syndical le seul bouclier qui demeure au service des travailleurs, à condition qu'elle retrouve les principes d'action qui ont permis les grandes victoires populaires dans notre pays.
C'est pourquoi la déclaration de Thierry Lepaon, s'exprimant en conclusion de la réunion du 15 décembre des 33 fédérations et des 96 unions départementales selon laquelle " Si ma présence est un frein pour l'organisation, j'en tirerai toutes les conséquences ", doit être prise au mot.
Il est encore temps de faire preuve de responsabilité et de permettre à la CGT de tourner la page de cette très mauvaise passe.
Mais le temps presse !
Il est de la responsabilité du CCN de prendre les décisions qui s'imposent et de ne pas se laisser départir des compétences et du rôle que les statuts lui accordent et qui en particulier stipulent que le CCN est l'instance de « contrôle de l'activité confédérale ».
Le corps militant de la CGT est dans l'attente du renouveau indispensable et urgent de l'organisation !
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Roger SILVAIN CGT Renault Billancourt
Ludovic BOUVIER Secrétaire de la Région Métallurgie CGT
Nord/Pas de Calais
Danielle GAUTIER Conseil national UFR CGT Metallurgie, Collectif femmes Metallurgie, Bureau de l'UL de Riom (63), USTM (63)°
Gérard BERTRAND Secrétaire du syndicat Retraités Métaux Riom (63)
Georges DUCASSE Représentant CGT au CE de l'usine d'alluminium de Pechiney Noguères de 1973 à 1992
Vincent DUSE CGT PSA Mulhouse
Jean GAGNAIRE Syndicat métaux C.G.T. Riom
Yann GAUTIER délégué syndical C.G.T.à Delpharm Bayard 74 (Hte Savoie)
Ludovic GOTIAUX Délégué Syndical C.G.T. délégué du Personnel CHSCT à Tabacco Riom
Bernard GIUSTI secrétaire général adjoint section syndicale CGT Hôpital Cochin Paris
Jo HERNANDEZ ex secrétaire UD CGT du Tarn, ex secrétaire syndicat CGT centrale thermique EDF Albi
Michel HUET syndicat métaux C.G.T. Riom
Martine LAMONNIER Conseil National de l’ UFR C.G.T. Métallurgie, USR (91)
Claude MALTER délégué CGT Veolia Walter information Systems animateur du site www. Les-eaux-troubles.net
Claudine MOREL Conseil National de l’UFR C.G.T. Métallurgie, Collectif femmes
Bernard Parquet CGT EDF Val de Marne
Anna PERSICHINI CGT IBM Nice
Alain RODRIGUEZ Syndicat CGT des retraités cheminots de Clermont-Ferrand
Gilbert RODRIGUEZ CGT Nanterre
Eliane TRAINI Conseil National UFR C.G.T., métallurgie. Collectif femmes C.G.T.Métallurgie
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