"Carla Bruni-Sarkozy : L'AUTRICHIENNE !"

Carla Bruni-Sarkozy : « Je n’ai jamais voté pour la gauche en France »
Son bureau, qui fut aussi celui de Bernadette Chirac, donne de plain-pied sur le parc de l’Elysée, ses grands arbres, la pelouse impeccable qui accueillait les invités de la garden-party avant que celle-ci ne soit supprimée par soucis d’économie. Dans l’aile est du palais, Carla Bruni-Sarkozy n’a presque rien changé à la décoration du salon bleu, les appartements privés réservés à la première dame.
Sauf… un tapis qu’elle a rendu rapidement aux services du mobilier national. « Quand ma mère et ma sœur sont venues les premières fois dans ce bureau, je les ai senties crispées, raconte-t-elle en souriant. Sur ce grand tapis, il y avait des paons. Un animal qui porte malheur en Italie, même en dessin. Mais je n’ai touché à rien d’autre. » La bibliothèque qui jouxte le salon bleu sert aussi de salle à manger quand l’épouse du chef de l’Etat reçoit ses invités. En réalité, elle passe peu de temps à l’Elysée, préférant habiter chez elle, dans sa maison du XVIe arrondissement de Paris, à deux pas de la villa Montmorency. « C’est mieux ainsi, glisse-t-elle. Ce n’est pas forcément bien de résider à l’Elysée. Je trouve ça agréable pour mon mari de rentrer à la maison, d’avoir une vie normale. Sinon, il continue de travailler matin et soir, il n’arrête pas. Là, il y a une coupure, c’est plus sain. »
A quinze mois de la présidentielle Carla Bruni-Sarkozy assure n’avoir aucune envie de se lancer corps et âme dans le bain politique, comme certains l’ont imaginé. Les sondages lui sont pourtant favorables : 66% des Français se disent satisfaits d’elle, selon une récente enquête de l’Ifop publiée par « France Soir », 68% pensent qu’elle donne une bonne image de la France à l’étranger.
« Pour moi, la politique reste un monde difficile, confie-t-elle, méfiante. Ce ne sera jamais mon métier, je n’en ferai jamais. Je trouve ça très courageux, je suis admirative des gens qui en font, mais c’est comme la boxe. Je n’ai pas les os, je n’ai pas les dents. La politique, ce n’est pas mon métier, c’est parfois violent. Représenter la France à l’étranger, travailler pour les gens de ce pays, oui. C’est un honneur, cela me rend vraiment fière. Faire de la politique, c’est non et ce sera toujours non. » Sauf changement d’humeur, on ne verra donc pas Carla Bruni-Sarkozy battre les estrades ni se présenter à un mandat local comme Bernadette Chirac, élue depuis des décennies dans son canton de Corrèze.
Quand on insiste, la première dame a bien sûr ses idées. L’actualité et les débats l’intéressent. Mais elle a évolué : « J’ai fait partie d’une communauté d’artistes. On était bobo, on était de gauche mais, à ce moment-là, je votais en Italie. Je n’ai jamais voté pour la gauche en France, et je vais vous dire, ce n’est pas maintenant que je vais m’y mettre. Je ne me sens plus vraiment de gauche. Il y a eu certains faits, certains commentaires, notamment à la suite de l’affaire Polanski-Mitterrand(NDLR : le ministre de la Culture avait soutenu le cinéaste, il avait ensuite été accusé d’avoir eu des relations sexuelles avec des mineurs et d’en avoir fait l’apologie dans son livre « la Mauvaise Vie »). J’ai entendu des responsables socialistes dire la même chose que ceux du Front national. Ça m’a vraiment choquée. »
Pas de politique, en tout cas pas dans une forme conventionnelle, mais davantage d’action humanitaire, notamment à travers sa fondation. Ambassadrice du Fonds mondial contre le sida, la première dame travaille en ce moment sur un programme de lutte contre l’illettrisme. « Un fléau qui touche 3 millions de personnes en France, dit-elle. J’aurai l’occasion de réunir plusieurs associations du secteur à Paris, en avril. Je suis partante pour faire de plus en plus de choses côté humanitaire. Ça me plaît beaucoup. » Mais la politique, décidément, elle prend ça avec du recul : « Je ne vais pas faire campagne, surtout quand mon mari n’est pas encore en campagne. Franchement, c’est à lui de choisir ce qu’il veut faire pour 2012. Mais je serai évidemment derrière lui, s’il se lance. »
Le Parisien
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Quelques lignes de rappels historiques s'imposent :
"Devenue reine en 1774, face à la faiblesse de Louis XVI, on peut raisonnablement penser que c’est elle qui gouverne. Elle place tous les siens et fait chasser tous ceux qui lui ont déplu. Marie-Thérèse sa mère meurt en 1780 et les conseils judicieux que cette dernière lui dispensait s’en vont avec elle. A partir de ce moment, Marie-Antoinette va cumuler les erreurs.
En 1784, elle soutient les intérêts de son frère Joseph II dans sa querelle avec les Pays-Bas, Louis XVI, refuse de prendre le parti de l’Autriche ; les manœuvres de la reine ayant abouti à un accord désavantageux pour la France, le peuple lui donne son surnom : « l’Autrichienne ».
1785, c’est l’affaire du « collier » qui éclate. Marie-Antoinette est victime d’une escroquerie montée par une aventurière qui se fait appeler La Motte-Valois. Elle est aussi victime de la bêtise du cardinal de Rohan et des rancunes de tous ceux qu’elle a malmenés. Sure de son innocence, elle exige l’arrestation de Rohan et un procès public. La fausse comtesse est condamnée, Rohan innocenté et le scandale éclabousse la couronne française.
Marie-Antoinette est maintenant détestée par tout le monde et plus particulièrement par le peuple. La misère engendrée par les mauvaises récoltes successives, c’est elle ; la faillite du Trésor, révélée en 1787, c’est elle. Sa seule consolation est son amant Axel de Fersen, l’officier suédois qui lui a été présenté en 1774. Leur amour durera jusqu’à la mort de la reine."