APRES LE BREXIT, EN AVANT POUR LE « FREXIT progressiste*» (PRCF)
Communiqué du PRCF, 24 juin 2016, anniversaire de la 1ère Constitution républicaine de la France, énonçant le droit de tous au travail et le droit permanent des peuples à l’insurrection contre les gouvernants qui violent leurs droits.
Le PRCF se réjouit d’autant plus du vote des citoyens britanniques que toute l’eurocratie politico-médiatique et financière se lamente se matin en prenant des airs de fin du monde…
La « tristesse » affichée par les financiers de la City, de Hollande et de Merkel fait d’autant plus plaisir à voir que tous ces tristes sires passent leur temps à inspirer ou à appliquer servilement les « recommandations » européennes qui arasent les droits ouvriers en France, en Belgique et en Italie*.
Le rejet populaire de l’UE dictatoriale en Europe vient de franchir un seuil qualitatif ; les peuples peuvent, à terme, balayer ce cartel impérialiste, supranational, antisocial, antisyndical, néolibéral, anticommuniste, belliciste (cf les manœuvres antirusses organisées présentement par l’OTAN en Pologne) et de plus en fascisant (nombreuses interdictions de PC en Europe de l’Est et croissance exponentielle de l’extrême droite PROTEGEE par l’UE de Varsovie aux pronazis de Kiev en passant par les Etats baltes) qu’est l’irréformable et inamendable UE.
Honte à Pierre Laurent qui a appelé les travailleurs britanniques à conforter l’UE ! Certes, les éléments réactionnaires sont forts dans le camp du Brexit, mais les ouvriers anglais ont largement compris que l’UE n’est pas la « protection » contre le thatchérisme que leur présentait mensongèrement le Parti travailliste. Au contraire, si ce dernier arrive au pouvoir il n’aura désormais aucune excuse supranationale pour trahir son programme de renationalisation (à l’instar de ce qu’a fait Tsipras en se couchant devant l’UE) : le gouvernement britannique qui succèdera à Cameron devra, quel qu’il soit, s’expliquer directement devant les travailleusrs britanniques porteurs de fortes traditions de classe.
Et s’il est vrai que la Le Pen – qui est plus qu’équivoque sur ce qu’elle appellerait à voter en cas de référendum sur l’UE ! – exploite médiatiquement le résultat anglais, la faute et la honte en retombent entièrement sur la « gauche » et sur l’extrême « gauche » « euro-constructives », sans en excepter le PCF « eurocommuniste » affilié à la « Gauche Européenne (PGE) ». La faute retombe aussi sur ceux qui cachent aux travailleurs la nature d’euro-diktat de la loi el Khomri, sur tous ceux qui « vendent » l’introuvable Europe sociale en édulcorant la nature de classe 100% réactionnaire et contre-révolutionnaire de l’UE de Maastricht : il ne faut pas oublier en effet que l’UE est le rejeton de la restauration capitaliste en Europe et de ce qui l’a suivi, la résurgence de l’impérialisme allemand flanqué de ses éternels collabos du grand patronat « français ».
Le PRCF est fier d’avoir lancé en 2004, seul en France et presque seul alors en Europe, la bataille pour les « quatre sorties » par la voie progressiste (nationalisations, coopérations internationales, progrès social, antifascisme et antiracisme…) : de l’euro, de l’UE, de l’OTAN, du capitalisme. Plus que jamais, le PRCF appelle les communistes à s’unir sur cette ligne alternative à la subordination sans espoir du PCF au PGE et au PS de plus en plus social-fascisant de Valls-MEDEF et de Hollande-Daladier. Tant pour échapper au carcan euro-atlantique que pour briser la fascisation galopante en France, union et action pour briser la fascisation, stopper les régressions sociales et construire la « sortie progressiste » de l’UE ! La perspective d’organiser au plus tôt, pour commencer dans le Nord-Pas-de-Calais par ex., où les conditions politiques pour cela se consolident, une grande manifestation populaire contre l’UE, peut entre autres initiatives unitaires concrètes, servir de levier concret aux progressistes radicalement euro-critiques.
A partir des luttes ouvrières, en prenant appui sur l’alliance combative et rassembleuse des deux drapeaux, rouge et tricolore, construisons le Front de Résistance Antifasciste, Patriotique, Populaire et Ecologique (F.R.A.P.P.E. !) qui balaiera à la fois la monstrueuse UE et la fascisation dont les gouvernements maastrichtiens successifs se font les porteurs en France (cf les tentatives clairement fascisantes d’interdire les manifs intersyndicales !) pour forclore à marche forcée les acquis et les souverainetés populaires.
Dans les jours qui viennent les militants du PRCF remettront aux autorités des 4000 signatures déjà collectées au porte-à-porte par les militants PRCF dans les cités populaires pour exiger un référendum permettant au peuple français de dire NON à son maintien mortifère dans l’UE.
Après le BREXIT anglais, la « Grande Evasion » des peuples étouffés par l’euro-prison a commencé : à terme, rien ne l’arrêtera. Il dépend des militants franchement communistes, des syndicalistes de classe, des vrais progressistes et des patriotes antifascistes et antiracistes, que cette sortie s’effectue par la gauche, à l’initiative des travailleurs, avec une forte impulsion des véritables communistes et en rendant à notre peuple le droit de construire le socialisme en France.
Tous ensemble construisons les conditions du FRECSIT, la France en Rupture avec l’Europe Supranationale du Capital à l’Initiative des Travailleurs !
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*ou plutôt, FRECSIT : « France en Rupture avec l’Europe Supranationale Capitaliste à l’Initiative des Travailleurs ».
*« loi El Khomri », loi Peeters en Belgique et « Jobs Act » italien, comme on dit désormais dans la langue de Dante –sic -, sont des transpositions en droit « national » des sommations rédigées par Pierre Moscovici au nom de l’UE.
** Au passage, comment les eurocrates justifieront-ils désormais l’imposition de facto de l’anglais comme langue officieuse unique de l’UE (le commissaire français Moscovici tance en anglais ses ex-collègues du gouvernement français qui ne bronchent pas devant cette humiliation nationale). Mais il ne faut pas espérer que les eurocrates favorables au Traité transatlantique (« TAFTA ») lâchent le tout-anglais, même quand la Grande-Bretagne aura quitté l’UE !
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