AGRICULTEURS : 2016, annus horribilis pour les agriculteurs français !

[Dossier suivi par Eric ROGALLE, responsable des questions agricoles pour "Penser la France"]
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"2016 : annus horribilis pour les agriculteurs français !" COORDINATION RURALE
- 7 juillet 2017 -
Les comptes nationaux provisoires de l’agriculture rendus publics jeudi 6 juillet 2017 annoncent pour 2016 un résultat net par actif non salarié en retrait de 21,9 % par rapport à 2015. Pour la Coordination rurale, ce chiffre désastreux et jamais vu depuis l’existence de la CCAN traduit encore bien mal le désastre économique enduré par des agriculteurs à bout de souffle.
Les agriculteurs font désormais partie des travailleurs pauvres !
Les années difficiles se succèdent pour les agriculteurs à cause de prix indigents, de mauvaises récoltes ou même des deux, comme l’année dernière !
De mémoire d’agriculteurs, jamais le premier secteur de l’économie productive n’avait connu un marasme aussi profond.
D’après la MSA, plus de 50 % des exploitants affichent en 2016 des revenus inférieurs à 350 euros par mois et et cet organisme se voit saisi de 250 000 demandes de prime d’activité pour compenser des revenus trop modestes.
Emmanuel Macron et Stéphane Travert au pied du mur !
Fascinés par le tout-export, au détriment d’un digne revenu de l’agriculteur, les décideurs successifs auraient depuis longtemps dû tirer les enseignements de la dégradation régulière du solde commercial agricole, illustrée notamment par une hausse des importations de fruits de 50 % depuis 2012.
Aujourd’hui, la situation est trop grave : ils doivent impérativement renverser la table à Bruxelles et exiger une régulation basée sur des prix et une gestion raisonnée et efficace des volumes. A défaut, le démantèlement de l’agriculture française va continuer sur fond de catastrophe économique, sociale et humaine, dont notre président et son ministre seront autant comptables que leurs prédécesseurs.
Alors que la France est au 3e rang des 14 États membres de l’Union européenne où la valeur ajoutée nette par actif diminue le plus, les États généraux de l’alimentation doivent être l’occasion de revenir aux fondamentaux de toute politique économique : des prix rémunérateurs à la production !
Source:
http://www.coordinationrurale.fr/2016-annus-horribilis-agriculteurs-francais/