#UKRAINE : "Troisième guerre mondiale : A-t-on entendu crier au scandale ? Dès lors, sera-t-il trop tard ?" Institut SCHILLER
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Communiqué international de l’Institut Schiller
Le 21 mars 2024
Dans la nuit du 17 mars, le président Poutine a averti qu’un conflit militaire direct entre la Russie et les troupes de l’OTAN dirigées par les États-Unis en Ukraine signifierait que la planète ne serait plus qu’à deux doigts d’une Troisième Guerre mondiale thermonucléaire. Vladimir Poutine répondait à un journaliste concernant les commentaires du président Emmanuel Macron, affirmant le 26 février que le déploiement de troupes terrestres de l’OTAN en Ukraine ne pouvait être exclu. M. Poutine, dont la victoire électorale venait d’être confirmée, a rappelé succinctement sa position :
« Il est clair pour tout le monde qu’il s’agit d’un pas de plus vers une Troisième Guerre mondiale à grande échelle. Je pense que pratiquement personne ne veut de cela. » Et il a réaffirmé : « Je l’ai dit et redit, et je le répète encore. Nous sommes pour des pourparlers de paix, mais pas seulement parce que l’ennemi n’a plus de balles. »
Deux jours plus tard, le 19 mars, le chef des renseignements extérieurs russes (SVR), Sergueï Narychkine, rapportait que la France préparait déjà de tels déploiements de troupes : « D’après les informations du SVR, un contingent destiné à l’Ukraine est déjà en préparation. Dans un premier temps, il comprendra environ 2000 hommes. (...) Il deviendra ainsi une cible prioritaire et légitime pour les attaques des forces armées russes. Cela signifie qu’il subira le sort de tous les Français qui sont venus dans le monde russe l’épée à la main », a-t-il averti.
M. Narychkine reprenait les propos tenus par Poutine dans son discours annuel à l’Assemblée fédérale, le 29 février : « Ils doivent finir par comprendre que nous disposons également d’armes (...) qui peuvent atteindre des cibles sur leur territoire. Et que ce qu’ils font actuellement pour effrayer le monde entier risque de déboucher sur un conflit avec des armes nucléaires, ce qui signifie la destruction de la civilisation. Est-ce qu’ils comprennent cela ou non ? »
La réponse de la France, des États-Unis et de l’OTAN aux appels répétés de la Russie à la raison est terrifiante par les implications stratégiques de leur folie suicidaire. Les nations occidentales parlent désormais ouvertement de déployer des troupes de l’OTAN pour combattre directement la Russie.
Dans une tribune parue dans Le Monde du 19 mars, le général Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée française, écrit : « L’armée française est prête. (...) L’armée française se prépare aux conflits les plus durs. » Paris, dit-il, peut réunir une division de 20 000 hommes en 30 jours et une armée de 60 000 hommes, en s’associant à des divisions d’autres alliés de l’OTAN. Il a rappelé que la France s’appuie pour sa défense sur son arsenal nucléaire.
Le soir même, pour la chaîne de télévision Direct LCI, le lieutenant-colonel français Vincent Arbarétier (cr) a montré sur une carte un scénario prévoyant de concentrer des troupes françaises le long du Dniepr, en Ukraine, pour faire face à la Russie. À la question, « cela ne sera-t-il pas considéré comme une provocation par la Russie ? » le colonel a fanfaronné : « Absolument pas, parce que c’est forcer la Russie à discuter, en position d’égalité. C’est-à-dire que nous avons des soldats, nous sommes une puissance nucléaire. »
Le 19 mars également, le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, s’est rendu à la base aérienne de Ramstein, en Allemagne, pour une réunion du groupe de contact pour la défense de l’Ukraine, où il a réaffirmé la politique américaine selon laquelle, si l’Ukraine perdait la guerre, l’OTAN elle-même serait bientôt en guerre contre la Russie. La veille, les ministres de la Défense de l’Allemagne, Boris Pistorius, et de la Pologne, Władysław Kosiniak-Kamysz, s’étaient rencontrés tout près de Varsovie et avaient annoncé que l’Allemagne et la Pologne allaient créer ensemble une force de réaction rapide à la frontière orientale de l’Union européenne, en commençant par envoyer 2500 hommes chacune.
Ne pensez pas un instant que les gouvernements des pays de l’OTAN ne soient pas aussi fous, ils le sont ! Et ils sont désespérés à cause de l’effondrement de leur système. Il y a plus de deux ans, ces gouvernements avaient déclaré qu’aucune arme ne serait envoyée en Ukraine, puis, plus tard, ils ont juré qu’aucun missile à portée intermédiaire ne serait envoyé - et ils l’ont fait. Ensuite, ils ont promis qu’ils n’enverraient pas de chars Léopard et Abrams - et maintenant ils sont là aussi. Aujourd’hui, ils discutent activement d’envoyer des missiles Taurus à longue portée en Ukraine, pouvant frapper en profondeur le territoire russe, et de déployer des troupes de l’OTAN contre les soldats russes. Combien de temps faudra-t-il pour que cela ne devienne aussi une réalité ?
Si nous attendons une fois de plus de « voir si cela se produit », il sera probablement trop tard pour faire quoi que ce soit. Il est temps de lancer un cri d’alarme à l’échelle mondiale ! Il est temps d’unifier le mouvement pour la paix dans tous les pays ! Il est temps de prendre conscience que nous ne sommes qu’« à deux doigts d’une Troisième Guerre mondiale ». C’est maintenant !
La Coalition internationale pour la paix est en état d’alerte rouge et se mobilise, par tous les moyens non violents imaginables, pour s’assurer que le tollé international organisé se produise maintenant, avant qu’il ne soit trop tard. Participez à la 42e réunion hebdomadaire de l’IPC ce vendredi 22 mars à 17 heures (heure de Paris) et organisez tous les membres de votre famille, vos amis et vos contacts pour qu’ils fassent de même.
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Pour obtenir le lien de connexion, veuillez envoyer un message à conference@institutschiller.org
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