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ONU - 75ème anniversaire : DISCOURS de Monsieur Nicolás Maduro Moros, Président de la République bolivarienne du Venezuela - 23 septembre 2020

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Intervention de Son Excellence Monsieur Nicolás Maduro Moros,

Président de la République bolivarienne du Venezuela

au

« Débat général de la 75ème Session ordinaire de

L’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) » 

Le 23 septembre 2020

Son Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée générale, Volkan Bozkir,

Son Excellence Monsieur le Secrétaire général, António Guterres,

Mesdames et Messieurs Chefs d’Etat, Chefs de Gouvernement,

Autorités participant à cette 75ème Session de l’Assemblée générale des nations Unies,

Je tiens d’abord à vous demander de m’excuser de retirer le masque, nécessaire en cette époque de pandémie, et à adresser mes salutations à tous ceux dans le monde qui nous regardent et qui nous écoutent.

Permettes-moi de vous féliciter, Monsieur le Président, au nom du Gouvernement constitutionnel du Venezuela et du Peuple de notre République bolivarienne pour assumer la Présidence de cette 75ème Session de l’Assemblée générale.  Une grande occasion, une occasion de grande importance vue la situation exceptionnelle que l’humanité traverse à cause de l’urgence mondiale créée par la COVID-19.  Je dis exceptionnelle car, en plus de supposer des difficultés sérieuses pour le complexe ordre planétaire, elle est pourtant une opportunité pour réfléchir et pour promouvoir un changement de paradigmes que l’humanité même, et surtout la grande majorité frappée par la pauvreté et l’exclusion, tant espèrent de nous, tant espèrent des leaders mondiaux.

Dans cette même Assemblée générale, en 2001, notre Commandant éternel Hugo Chávez a dit - je cite – « Nous venons donc sans craintes mais avec une grande foi, un grand optimisme en la vie, en la fraternité, en l’union et en la possibilité suprême que nous avons aujourd’hui, nous, dirigeants des pays de la planète, de chercher et de construire de vraies solutions aux problèmes réels de la recherche de la justice et de la paix. »  Au Venezuela, nous croyons qu’il faut réviser le monde entièrement, avec une loupe, disait le Commandant Chávez, avec une loupe extrêmement puissante, car le monde va mal, il n’a pas cessé de trébucher d’erreurs en erreurs.  En cette année 2001 le Commandant Chávez faisait un appel à prendre le sens de la réalité dans la refondation de l’Organisation des nations unies. Et nous voici en 2020, insistant sur cette nécessité de rénovation des paradigmes.

Le Venezuela reconnaît que pendant ces 75 ans l’Organisation des nations unies a beaucoup apporté à l’humanité.   Cependant, nous demandons plus de volonté et plus d’efforts pour préserver les acquis, pour avancer vers de nouveaux objectifs.  Nous insistons sur la nécessité de renforcer la coopération Sud-Sud et de créer des mécanismes alternatifs de financement et de soutien technique qui encouragent les initiatives et les priorités définies par nos peuples pour atteindre les Objectifs du développement durable.    C’est une tâche ponctuelle, urgente. Chaque jour compte.  « Le Sud aussi pense, le Sud aussi compte, le Sud aussi existe », comme disait le grand poète Benedetti dont nous célébrons cette année le centenaire.

Nous devons tous travailler pour sauver notre planète.  Nous faisons un appel à un plus haut degré d’engagement politique pour combattre le changement climatique, qui est une réalité ; pour combattre le changement climatique comme une priorité urgente.  Nous reconnaissons l’importance de renforcer les actions d’atténuation et d’adaptation, conformément à l’accord cadre des Nations unies sur les changements climatiques et l’Accord de Paris.  Nous réaffirmons donc l’importance des moyens d’application pour que les pays en voie de développement puissent mener à bien leurs actions climatiques.  Noam Chomsky alertait récemment, « il ne reste plus beaucoup de temps ».

Monsieur le Président,

Les Nations unies et l’humanité entière sont confrontées à une crise profonde et complexe, qui combine la pandémie de COVID-19 et les défis globaux du changement climatique et du développement durable.

A ce panorama inquiétant s’ajoute la non moins alarmante prétention des grandes puissances à mener l’humanité à un affrontement direct dans le domaine militaire.  Ce serait peut-être le dernier pour notre espèce.  Les Etats Unis d’Amérique, loin de prendre une position de leadership positif ou de proposition, a un comportement erratique sous un gouvernement intransigeant et ennemi de la diplomatie et de la haute politique, qui méprise ouvertement le multilatéralisme et toute sorte de règle globale préexistant.

La pandémie de COVID-19 est venue changer les réalités et les priorités de toute l’humanité, vues ses conséquences sur la vie humaine. La pandémie a rendu évidentes en les aggravant, les inégalités dont le monde pâtit.  Regrettablement, certaines mesures de contingence face à l’épidémie ont accentué les brèches sociales et économiques à l’intérieur des pays. C’est pourquoi la communauté internationale dans son ensemble doit donner une réponse globale et coordonnée qui permette d’apporter un soutien aux nations dans le besoin, contribuant ainsi à créer les conditions pour parvenir à des économies plus fortes   et à des sociétés plus inclusives.

Déjà avant la pandémie de COVID-19, le collapse de l’ordre géopolitique et géoéconomique international était en cours.  Cependant, cette urgence nous a fait prendre conscience et développer une pensée critique sur les contradictions du capitalisme et son incapacité logique et opérative à faire face à ces crises. Souvent les Etats ont été réduits au minimum et le néolibéralisme imposé a étouffé les institutions publiques, transformant les droits du peuple en services privés, la santé en luxe.  Ecoutons dans les rues du monde la furie des peuples qui se sentent orphelins et désemparés !   La santé et le bien-être de la population ne sont pas des marchandises ; le marché ne peut continuer à réguler le destin de l’humanité !

Le Venezuela considère que le rôle de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) doit être un exemple de multilatéralisme qu’il faut renforcer. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) doit être une organisation qui agisse et qui parle fidèlement, sans céder aux pressions, aux extorsions et aux attaques des puissants ; qui confirme son autorité morale, sa capacité scientifique et la coopération fondée sur la solidarité

Nous saluons les énormes efforts des scientifiques de nations sœurs comme la Russie, la Chine et Cuba pour la création d’un vaccin effectif et sûr contre la COVID-19 et nous confions en que ces découvertes seront considérées comme un bien public global pour chacune de nos nations, avec libre accès pour tous les peuples du monde, sans discrimination.

Depuis la République bolivarienne du Venezuela, nous proposons la création d’un fonds tournant d’achats publics dans le Système des Nations unies pour garantir l’accès à la nourriture et aux produits sanitaires, fonds financé par des ressources publiques.  Cela permettrait de faire face à la discrimination et au blocus économique contre des pays, facilitant aux gouvernements l’acquisition des biens et des services nécessaires. 

Nous faisons un appel à renforcer les politiques et les fonds de financement orientés vers le développement de chaînes de production locales et de nouveaux acteurs économiques, ainsi qu’à la création d’une banque de technologies libres et de processus universels de formation.

La république bolivarienne du Venezuela plaide pour l’approbation d’un instrument international juridiquement obligatoire sur le développement et le droit au développement, qui renforce la lutte des peuples pour surmonter la pauvreté et les inégalités sociales et pour la justice sociale.

Notre réélection comme membre du Conseil des droits de l’homme des nations unies, par le vote souverain et majoritaire des pays représentés dans le Système des nations unies – malgré les attaques incessantes de l’empire étatsunien et de leurs satellites – a réaffirmé notre engagement de promouvoir le respect des droits humains et les libertés fondamentales de toutes les personnes, sans aucune distinction, d’une manière juste et équitable, soutenant fermement toute initiative de lutte contre la discrimination ethnique, de genre, de nationalité et autres formes connexes d’intolérance.  Nous sommes engagés dans la défense des principes d’universalité, impartialité, objectivité, non-politisation et non-sélectivité dans leur application.  Nous sommes engagés pour un dialogue international, interculturel, constructif et coopératif pour encourager la promotion et la protection de tous les droits de l’homme, y compris, évidemment, le droit au développement intégral des peuples.

Monsieur le Président,

La République bolivarienne du Venezuela réitère son engagement pour la solution pacifique des controverses conformément aux principes de la Charte des Nations unies et, dans ce sens, concernant la controverse territoriale sur la Guyane Esequibo, le Venezuela réitère son attachement strict à l’Accord de Genève de 1966.   En particulier, nous soulignons l’objet, le propos et la raison de l’Accord de Genève, qui donne un mandat clair d’aboutir à une solution pratique, satisfaisante et acceptable pour les deux parties, par des mécanismes successifs prévus par l’article 33 de la Charte des Nations unies.  C’est par la négociation politique, diplomatique et par l’accord réciproque que nous parviendrons à la résolution de ce contentieux, héritage du colonialisme impérial.

Monsieur le Président,

Le monde continue de faire face à de nombreuses injustices subies par des peuples innocents, menacés d’extermination ; à des actions d’Etats, injustifiées et inadmissibles, qui font honte à l’humanité.

Nous réitérons une fois de plus notre soutien et notre solidarité au peuple arabe de Palestine et nous exigeons le respect de leurs territoires historiques établis en 1967 par cette Organisation des Nations unies.

Nous soutenons l’appel des Nations unies pour que cesse le blocus infâme, criminel, qui dure depuis presque 60 ans, contre le peuple frère de Cuba et, dans ce sens, nous réaffirmons l’appel au Gouvernement des Etats unis à mettre fin immédiatement au blocus économique, commercial et financier imposé à notre nation sœur.

Monsieur le Président,

La République bolivarienne du Venezuela réitère son engagement pour la promotion et le renforcement du dialogue et de la coopération, en construisant des ponts entre les peuples, en respectant les différences culturelles et religieuses, par la prévention des conflits, la réconciliation et la construction de la paix. Le Mouvement des pays non-alignés (MNOAL) a promu la reconnaissance de ces initiatives, de ces politiques, de ces valeurs, par la célébration de la Journée internationale du multilatéralisme et de la diplomatie de paix et a rejoint le Groupe d’amis des civilisations de Nations unies, qui brandissent les drapeaux du pluralisme et de l’équité.  Il reste beaucoup à faire, et nous le ferons.

Monsieur le Président,

Le Venezuela, comme vous le savez, se trouve sous une attaque constante.  Notre patrie aimée est victime d’une attaque multiforme de la part de l’empire étatsunien, dans les domaines médiatique, politique, économique, nous avons même été menacés d’agressions militaires directes.

Les mesures unilatérales imposées par le Gouvernement des Etats Unis d’Amérique ont tenté de faire plier les vénézuéliennes et les vénézuéliens. Cependant notre peuple, avec le Gouvernement constitutionnel, a résisté héroïquement à l’opprobre, à l’illégalité, à l’inhumanité d’un empire qui représente aujourd’hui la plus grave menace à laquelle est confronté le monde pluripolaire et multicentrique.

Aujourd’hui, debout et avec la dignité d’un peuple fils des gloires du Libertador Simón Bolívar, nous disons au Gouvernement suprématiste des Etats Unis que le monde les regarde, que le XXIe Siècle a des millions d’yeux qui regardent au-delà du formatage des médias. Il est encore temps de revenir à la légalité internationale.  Nous leur disons qu’il est encore temps de revenir sur le discrédit et le malaise global que leur arbitraire et leur arrogance provoquent dans le monde conscient.  Suivre la voie de la violation de la Charte des Nations unies les conduira inexorablement à l’isolement, au discrédit et à la condamnation par l’histoire des peuples, en incluant leurs propres citoyens, le peuple des Etats Unis, qui est sorti dans la rue pour protester contre le racisme, contre la brutalité policière, contre les abus.

Les mesures coercitives unilatérales ont suscité non seulement l’indignation et le rejet des peuples contre la prétendue dictature globale brandie depuis les Etats Unis, qu’ils tentent de nous imposer, mais elles ont suscité la cohésion et des initiatives nationales autour de nouvelles formes de production et de solutions techniques et technologiques. La créativité a été la réponse à la persécution contre notre industrie nationale. Le vrai vénézuélien, la vraie vénézuélienne de chair et de sang est ainsi. Ils ont tant voulu les occulter et mépriser.  Aujourd’hui je peux vous dire, Excellence, que dans notre patrie s’est déclenchée une révolution de l’innovation, une nouvelle offensive pour transformer en un cycle vertueux et d’opportunités les tentatives d’agression pour mener notre nation au collapse.

 Nous avons accompli des efforts titanesques avec nos propres capacités, en plus de la solidarité et de la coopération de pays amis et du Système des Nations unies, pour affronter la situation de pandémie de COVID-19.   Nous avons évité le pire, malgré les plans, les pronostics et les désirs catastrophistes de ceux qui nous agressent.  Ni le blocus illégal, ni les agressions contre notre gouvernement ne nous ont détourné ni empêché d’atteindre au prix de grands efforts notre but : protéger la vie de notre population.

Aujourd’hui nous pouvons dire que nous avons effectué environ 1.900.000 tests gratuits, ce qui représente, à ce jour, une moyenne de 62.489 tests par million d’habitants.  Nous pouvons dire que nous sommes le pays latino-américain et des Caraïbes qui a réalisé le plus de tests ; nous le disons avec humilité et avec le désir d’aider toujours les pays voisins dont souvent nous ne recevons que des agressions de leurs gouvernements.

Ceci est une vérité sur le Venezuela que vous n’entendrez ni ne lirez jamais dans les media traditionnels, encore moins sur les réseaux sociaux ou sur internet ; le blocus est aussi communicationnel.

C’est pour cette raison que je tiens à m’arrêter pour partager avec vous notre expérience, qui pourrait sauver des vies ailleurs, comme l’expérience de la Chine, de Cuba et de la Russie l’on fait avec nous.

Notre système de protection sociale et de santé nous permet d’aller de maison en maison à la recherche des cas positifs et prendre en charge des suspicions de cas ou des cas potentiels.  Nous comptons sur ce système ; sur les missions médicales et sur le système automatisé appelé Sistema Patria, où sont inscrits plus de 20 millions de citoyens majeurs, sur une population de 30 millions d’habitants, ce qui équivaut, comme vous le voyez, à plus des deux tiers de la population. Ce système territorial nous a permis d’atteindre toutes les collectivités de notre pays.  Nous avons notre propre modèle, conçu sur le principe de donner la priorité à la vie de tous et de toutes à égalité. Grâce à lui nous avons mené ensemble la distanciation sanitaire et la vie productive du pays, par ce que nous avons appelé le « Système de sept par sept », que nous mettons à la disposition de toutes les nations, avec la modestie qui nous caractérise.  Sept jours : une semaine de confinement dans les foyers, de quarantaine stricte, et sept jours, une semaine de souplesse économique, large et généralisé, assurant ainsi la mise en œuvre d’une nouvelle normalité, en attendant de surmonter cette pandémie.

Notre gouvernement s’est préparé à affronter ce défi avec notre peuple, nous avons le degré supérieur de conscience que la population vénézuélienne a accumulé et l’efficacité de notre système de santé publique. C’est ainsi que nous avons pu contrôler les premiers assauts de cette pandémie qui a abattu le monde, en gagnant du temps pour améliorer tous les protocoles de prévention, de traitement et de protection de notre peuple.

Le Venezuela est l’un des rares pays à appliquer des traitements gratuits et différenciés pour les cas identifiés : asymptomatiques, symptomatiques légers, symptomatiques modérés et symptomatiques graves.  Notre politique de prévention et d’attention implique l’hospitalisation totale de tous les cas positifs, même asymptomatiques.  Cela a évité l’expansion exponentielle de cette maladie.

Monsieur le Président,

La République bolivarienne du Venezuela a été dépouillée de plus de 30 milliards de dollars gelés et séquestrés sur des comptes bancaires aux Etats Unis et en Europe.  Sont aussi poursuivis toute entreprise ou gouvernement qui fasse du commerce avec notre pays, qu’il s’agisse d’aliments, de médicaments, de combustible, d’additifs nécessaires pour produire l’essence dont notre peuple a besoin, etc.

Pour cette raison nous réitérons devant le monde que le Venezuela est préparé pour résister à cette offensive d’agression criminelle inhumaine. Le Venezuela s’est préparé pour triompher de ce blocus du gouvernement des Etats Unis d’Amérique. C’est une bataille pour la paix, pour notre patrie, pour la région, pour l’humanité.  Notre héroïque peuple vénézuélien a assumé dans le passé la responsabilité de son rôle historique devant l’ignominie de l’empire le plus dangereux de l’histoire universelle ; empire qui à son tour est en train d’écrire les chapitres les plus horribles de l’inhumanité et de l’imposition criminelle.  Le monde doit savoir que nous sommes prêts à les combattre avec la force de notre histoire, de notre esprit, de la raison et du droit international.

Je veux réitérer une nouvelle fois notre  profonde reconnaissance pour les déclarations tant du Secrétaire général que de la Haut-Commissaire pour les Droits de l’homme, Michelle Bachelet., demandant la levée immédiate des mesures coercitives unilatérales et criminelles, qui ne sont pas seulement contraires à la Charte des nations unies, mais qui sont des obstacles évidents imposés aux pays concernés pour affronter de façon adéquate la pandémie de COVID-19 et le respect des Objectifs de développement durable.

Les attaques – comme vous devez le savoir – ne se limitent pas seulement aux mesures coercitives unilatérales.   Le 3 mai denier le Venezuela a fait face à une tentative d’incursion maritime d’un groupe de mercenaires et de terroristes, financés par le gouvernement des Etats Unis et entraînés sur le territoire colombien, avec le soutien total et absolu des gouvernements des Etats Unis et de Colombie.  Ce groupe de terroristes a été affronté en temps réel par l’union civico-militaire-policière ; ceux qui ont perpétré cette attaque, cette incursion armée, ont été neutralisés et capturés et se trouvent à la disposition des institutions judiciaires en vue de leur procès.

Nous avons également capturé récemment un espion des Etats Unis avec armement de guerre et documents concernant nos industries pétrolière et électrique.   C’est un harcèlement quotidien que nous avons affronté, déjoué, dénoncé, démasqué, l’un après l’autre.

Et je me demande : Comment peut être qualifié une action terroriste au milieu de circonstances humanitaires extraordinaires comme celles que nous vivons avec la pandémie de COVID-19 ?   Comment l’humanité peut-elle la qualifier ?  Le moins que nous pouvons dire est que la démesure s’est imposée, le plus terrible des péchés semble avoir pris entièrement le pouvoir sur les élites étatsuniennes.

C’est pourquoi la République bolivarienne du Venezuela réitère la nécessité de revendiquer les principes de respect de la souveraineté, de l’autodétermination des peuples, exprimés dans la Charte des Nations unies, qui nous unit tous, dont la violation illégale par certains Etats membres de l’Organisation, pour des raisons ignobles, met en danger la stabilité de notre pays et de la région latino- américaine et des Caraïbes.

Il est nécessaire que les pays qui défendent la paix agissent et fassent entendre au gouvernement des Etats Unis que, au milieu d’une pandémie, personne ne comprend, personne ne peut s’expliquer la recrudescence de la persécution criminelle, du blocus contre des pays nobles comme Cuba, le Nicaragua, le Venezuela, la Syrie, l’Iran et autres pays frères du monde. Il faut donc exiger la cessation de toutes les mesures coercitives unilatérales, de toutes les prétendues sanctions, et qu’ils laissent nos peuples exercer leur propre droit, le droit au développement et à la paix.  Les Etats Unis et leur gouvernement doivent abandonner la vieille pratique consistant à criminaliser ceux qui ne se soumettent pas à leurs desseins dans le monde et qui maintiennent, comme nous, une politique d’indépendance et de souveraineté.  Les Etats Unis – il nous faut le dire – sont devenus dans l’histoire la menace la plus significative pour la paix mondiale.

Nous tenons à faire nôtres les paroles du Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, sur le cessez-le-feu, la cessation des conflits dans le monde, réitérant le respect sans restrictions et la pleine adhésion aux objectifs et aux principes de la Charte des Nations unies et du Droit international, en particulier le respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriales, de la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats, de dialogue entre les nations, la solution pacifique des controverses et l’interdiction de la menace ou de l’usage de la force en tant que tel.

Monsieur le Président,

Le Venezuela a été traditionnellement un pays d’accueil de réfugiés et de migrants.  Cependant, comme conséquence directe des criminelles mesures coercitives unilatérales et des agressions économiques imposées par le gouvernement des Etats Unis à notre peuple, s’est produit de façon conjoncturelle un processus de migration de vénézuéliens, essentiellement pour des raisons économiques.

Cependant, actuellement, notre pays se confronte et vit une vague de retours volontaires, massifs de milliers de migrants vénézuéliens, en provenance de pays avec des taux très élevés de contamination à la COVID-19, comme la Colombie, l’Equateur, le Pérou, le Chili, le Brésil, en raison en premier lieu, de l’échec dans la gestion du COVID-19 dans ces pays

Deuxièmement, la violation systématique des droits de l’homme des migrants vénézuéliens, politiques anachroniques et xénophobes contre les migrants de notre pays, même dans les hautes sphères gouvernementales de ces pays ; la discrimination, les mauvais traitements, les mauvaises conditions socio-économiques, des situations de semi-esclavage, de traite d’êtres humains, calamités subies par nos migrants en violation manifeste de leur dignité humaine.  Quelle a été la réaction du monde   - nous demandons-nous – qui se dit préoccupé par le Venezuela, devant ces faits condamnables ?  Silence complice.

Comme nous l’avons dit, la pandémie de COVID-19 a catalysé les conditions de vie déjà insoutenables de milliers de migrants dans les pays dits d’accueil, qui ont raconté l’augmentation de l’abandon et du manque de réponse et d’attention de la part des autorités de ces pays. La fragilité des systèmes de protection sociale de ces pays présentés – parfois comme modèles économiques et sociaux a été ainsi mise en évidence.  Et nous nous demandons encore, comment cela est possible, malgré les énormes sommes de dollars octroyées à ces gouvernements à travers d’extravagantes conférences de collecte de dons pour les migrants vénézuéliens ?  Qu’ont-ils fait de cet argent ?  Les gouvernements l’ont-ils volé ?  Nous croyons qu’il faut certainement réviser, avec la rigueur institutionnelle et scientifique, le rôle joué dans ces processus par certaines Agences des Nations unies ou par certaines personnes de ces Agences, comme l’ACNUR et l’Organisation internationale des migrations (OIM).

Monsieur le Président,

Dans un souci de réconciliation et suivant les accords de la Table de dialogue national (Mesa de Diálogo Nacional) entre les forces politiques du Venezuela en septembre 2019, a été pris un ensemble de mesures pour garantir la démocratie au Venezuela.  Récemment ont été graciés 110 citoyens appartenant à des groupes de la droite d’opposition, en procès pour divers délits concernant des crimes d’agression contre notre pays.   Avec cette décision nous cherchons à poursuivre la voie de réconciliation nationale, entendant que la paix mérite tous les efforts et nous ne cesserons pas, Monsieur le Président, dans notre engagement dans cette dure tâche.

Conformément au mandat de notre Constitution nationale, approuvée par le peuple vénézuélien par référendum en décembre 1999, aura lieu le dimanche 6 décembre 2020, la 25ème élection démocratique en vingt ans.  Cette fois, pour renouveler le Pouvoir législatif, avec a participation de plus de 14.400 candidats et candidates de plus de 107 organisations politiques de toute tendance idéologique nationale

Au Venezuela, je peux l’affirmer, existent toutes les garanties nécessaires pour la tenue de ces élections parlementaires ; pour cela, nous avons invité le monde à nous accompagner, à être les témoins d’une démocratie vivante, rien ni personne ne pourra priver le Peuple du Venezuela de son droit à élire un nouveau Pouvoir législatif, car celui-ci est un instrument fondamental de l’existence collective et l’expression de la volonté du pouvoir originel.  Personne ne décide à notre place, les vénézuéliennes et les vénézuéliens ne sont jamais intervenus ni prétendent intervenir en aucun cas – jamais – dans une autre nation, nous sommes respectueux et nous exigeons donc d’être respectés.

Malgré cela, le gouvernement de Washington, qui a conduit son propre peuple au collapse par la pandémie – et qui d’ailleurs tiendra des élections présidentielles en novembre prochain – en nette violation du droit international, a imposé illégalement de nouvelles mesures coercitives unilatérales contre les institutions démocratiques du Venezuela, en l’occurrence le Pouvoir électoral, dans une tentative d’interférer dans la réalisation des élections parlementaires prévues par notre Constitution.  C’est pourquoi la République bolivarienne du Venezuela réitère la nécessité de revendiquer les principes de respect de la souveraineté et de l’autodétermination des peuples exprimés dans la Charte des Nations unies, dont la violation illégale par certains des Etats membres de cette Organisation prétend mener le Venezuela à la violence et au conflit.  Nous ne le permettrons pas !  Nous exigeons le respect.  Le chemin du Venezuela est la paix, la démocratie, la liberté, le vote, la participation et un peuple protagoniste.  Ainsi en fut-il, ainsi en sera-t-il.

Monsieur le Président,

Autorités du monde,

Mesdames et Messieurs Chefs d’Etats, Chefs de Gouvernement,

Voici le Venezuela debout !  Avec sa dignité historique, en paix. Prêt à relever de nouveaux défis ; prêt pour de nouvelles victoires.   Je vous souhaite l’union, la paix et la coopération du monde entier.

Je vous remercie.

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