Présidence française de l'UE : Le rapport de la Cour des Comptes révèle un scandale !

Présidence française de l'UE : Séguin confirme les "dérives" !
La Cour des comptes persiste et signe sur les dépenses des six mois de présidence française de l'Union européenne en 2008. Malgré des progrès par rapport à la présidence de l'UE en 2000, "ça n'a pas été un épisode très glorieux du point de vue des finances publiques", a estimé son premier président Philippe Séguin, jeudi 29 octobre sur Europe 1.
Parmi les "dérives" et "erreurs" pointées par le récent rapport de la Cour, il a relevé "les opérations mal programmées" et les "décisions souvent tardives", notamment pour le sommet du 16 juillet de l'Union pour la Méditerrannée, qui a coûté plus de 16 millions d'euros : "Il n'y a pas eu d'appel d'offres, de véritable cahier des charges. On a improvisé et les fournisseurs s'en sont par exemple donné à œur joie", a-t-il critiqué. Il estime qu'"on aurait pu avoir les mêmes prestations pour un tiers moins cher", et déplore que tout a été loué, "on n'a même pas gardé un stylo !".
Alors que le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre avait dénoncé la veille la "malhonnêteté intellectuelle" de René Dosière, Philippe Séguin a confirmé une partie des chiffres qui avaient scandalisé le député apparenté socialiste. Le dîner des chefs d'Etat de l'Union pour la Méditerranée, aménagements du Petit Palais compris, a bel et bien coûté "un total de 1 072 437 euros pour 200 personnes, soit 5 362 euros par invité". Par contre, les 245 000 euros incriminés n'ont pas servi à la seule douche destinée à Nicolas Sarkozy au Grand Palais, non plus qu'ils ont suffi à aménager l'ensemble du lieu comme l'a laissé entendre le ministre du budget Eric Woerth : ils ont servi à "une zone de rencontres", avec douches attenantes qu'il juge "absurdes". Selon M. Séguin, "l'essentiel c'est que la France a payé le fait qu'elle n'a plus de centre permanent de rencontres internationales" depuis la vente de l'immeuble Kléber, "dans le cadre d'une opération qui a été catastrophique".