« de CLOVIS à Macron : Fin de la France ! » par Etienne TARRIDE (Billet)
Amis Compagnons et Camarades
Il va falloir enfin se faire à une idée simple mais qui n'apparaît pas clairement dans les discours que nous entendons : la ligne directrice des décisions politiques que prend Emmanuel Macron est la préparation de l'intégration Européenne.
Il s'est fixé pour mission d'être l'homme qui restera éternellement connu pour avoir écrit les dernières pages de l'Histoire de France dont nos petits enfants apprendront qu'elle a duré 16 siècles de Clovis à Macron.
Pour prendre un exemple parmi d'autres, la suppression du statut de cheminot est un préalable au bouleversement du statut de fonctionnaire. S'en prendre d'abord aux cheminots est habile puisque cette catégorie polarise l'hostilité des populistes les plus aisés qui croient faire preuve de culture en répétant que les temps ont bien changé depuis Zola et la bête humaine.
Il sera ensuite bien plus facile de bouleverser le statut des fonctionnaires de tous ordres qui est incompatible avec la doxa Européiste et les pratiques de nos voisins.
De même, sous couvert de "suppression des régimes spéciaux de retraite", nous courrons tout droit à l'augmentation de la part de capitalisation que les pays de l'UE pratiquent depuis de longues années. Là encore, la vraie "règle d'or, celle de la concurrence libre et non faussée dictera la Loi. L'intégration Européenne suppose qu'il en soit ainsi et il ne faut chercher aucune autre vraie raison.
Les réformes institutionnelles qui nous sont proposées doivent être examinées sous cet angle.
L'intégration Européenne suppose que le seul vrai Parlement en Europe soit le Parlement Européen. Les Parlements Nationaux ne doivent plus être que l'équivalent de conseils régionaux. Réduire les pouvoirs d'amendement des parlementaires, contraindre les plus expérimentés à quitter leur fonction de gré ou de force par des règles de non cumul sans se préoccuper de l'opinion des électeurs, réserver aux apparatchiks des sièges par une dose de proportionnelle va dans ce sens. Là encore la manoeuvre est habile puisqu'elle s'appuie sur le populisme des dîners en ville ou chacun stigmatise ces " feignants qui ne servent à rien, ne viennent même pas aux séances et s'en mettent plein les poches".
Comprendre ce que signifie cette réforme institutionnelle, un pas nécessaire vers l'intégration Européenne, impose de la rejeter totalement en l'état.
Etienne Tarride*
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*Etienne TARRIDE - ancien avocat au barreau de Paris, gaulliste de gauche - publie des billets en exclusivité pour POLITIQUE-ACTU.COM. Il est aussi romancier.