« RAPPORT GALLOIS : La France au piège de l’EURO » Penser la France
Communiqué des Clubs « Penser la France »
Le 10 novembre 2012
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Mais où est donc passé M. Louis GALLOIS, industriel respecté de tous, criant à qui voulait l’entendre que l’Euro-cher était le principal obstacle à la politique industrielle française et européenne ?
Mais où est donc passé ce cher Monsieur Gallois qui avouait confus – il y a quatre ans à peine - devoir produire hors zone Euro – c'est-à-dire en zone dollar – une partie des avions d’EADS Industrie pour rester compétitif au niveau mondial ?
Mais où est donc passé ce cher Monsieur GALLOIS ?
Ne reste plus qu’un haut fonctionnaire récitant-récitatif d’une doxa que tous les gouvernements successifs depuis 10 ans nous donnent à entendre ! Ça suffit !
La France est bel et bien sous contrôle du système Euro qui l’asphyxie inexorablement.
Faut-il alors accepter le piège ? Courir le cent mètre de la compétition industrielle mondiale, le boulet au pied ?
Dès la réélection d’Obama - mardi 6 novembre 2012 - n’avons-nous pas vu l’industrie Etatsunienne se réjouir de l’heureuse nouvelle : la baisse du Dollar apprécié à l’Euro ? … au moment même où le sieur Gallois remettait son rapport complaisant. Tout un symbole !
Oui ! L’Industrie française est définitivement plombée.
Nos élites industrielles crient au suicide quand nos élites administratives appellent à resserrer la chaine qui nous enserre. Pourquoi ce déni de réalité ?
Alors, certes - « innovation, montée en gamme, productivité à améliorer, partenariats à renforcer, synergies … » - tout est dit de cette vertu faite de mots ! Mais à quoi bon un tel récitatif énarchien ?
Doit-on se contenter d’un simple signe aux industriels français ? Quelle imposture !
D’ailleurs, quand, comment et à la faveur de quelles expériences, M. Gallois - l’industriel fuyant en zone Dollar – a –t-il été converti par M. Gallois - l’énarchien chevalier de l’ordre de l’Euro, serviteur de la loi de l’Empire ?
Cette contradiction faite de nombreux non-dits est le révélateur de notre époque. Triste époque.
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Les Clubs « Penser la France » ne peuvent que dénoncer ce double langage érigé en vertu, en mode supérieur de gouvernement.
Pour sauver l’industrie française, il ne suffira pas d’innover, d’investir même à la faveur d’une dévaluation fiscale, nouvelle marotte d’une gauche soumise aux lois du Marché.
Ce rapport Gallois est largement insuffisant – inopérant même - pour relancer l’emploi en France.
La vérité est que l’Euro plombe notre industrie comme notre compétitivité industrielle pour satisfaire tous nos concurrents en zone dollar ! Pourquoi accepterions-nous ce piège ?
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Il est alors aisé de comprendre que l’Europe va connaître des années difficiles, s’enfoncer dans la récession où chômage, baisse des revenus du travail vont plonger nos concitoyens dans des difficultés tragiques.
Pour les Clubs « Penser la France » cette politique est une impasse. Il faut donc changer de politique !
Il faut donner un nouveau tournant à l’Europe, à la France.
Il faut que la France retrouve les armes de sa propre compétitivité en disposant préalablement de son arme monétaire.
Il faut rétablir la souveraineté monétaire de la France, renouer des partenariats industriels et financiers sur des bases nouvelles, assainies.
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Le rapport Gallois signe un double aveu : d’une part, il révèle que les gouvernants de Gauche sont tout autant prisonniers de la doxa libérale que les gouvernants de droite; d’autre part, il annonce l’absence de perspectives économiques et financières sérieuses en Europe et que nous allons plonger dans une récession historique.
Le piège politique – OTAN, UE, Euro - tendu à la France est donc mortel.
La seule réponse à ce piège est d’en sortir.
Pour les Clubs « Penser la France » il est nécessaire que la France retrouve sa pleine souveraineté économique, militaire et politique. D’urgence.
