« MARIAGE HOMOSEXUEL : Un non-sens ! » (PENSER LA FRANCE)

[Photo : pierre Bergé, ardent partisan du mariage pour tous]

- Communiqué national des Clubs « Penser la France » -

Le 10 janvier 2013,

« A mesure que diminue la liberté économique et politique,

la liberté sexuelle a tendance  à s’accroître en compensation » 

Aldous HUXLEY

 Le projet de « Mariage pour tous » est un non-sens.

Si le sujet alimente d’utiles polémiques qui détournent l’opinion de l’essentiel, il faut constater que rien n’a été fait pour ouvrir un débat sérieux et argumenté, politique et démocratique.

Le mariage homosexuel est une promesse électorale. Il obéit à une logique de pressions et d’intérêts, celui d’un groupe minoritaire aux puissants relais financiers.

Après tout, si le sujet n’était d’importance, pourquoi pas ?

Mais ce projet soulève de très graves questions qui n’ont jamais été sérieusement abordées. Pourquoi ?

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Si toutes les religions s’opposent au mariage homosexuel, elles le font souvent – il faut le reconnaître – au nom d’arguments faibles : les écritures et la tradition.

De leur côté, les mouvements favorables à ce mariage homosexuel – notamment les associations LGBT ou certaines obédiences maçonniques (le Grand Orient en tête) – affichent des argumentations d’une pauvreté affligeante : au nom de l’égalité des droits.

L’absence de débat cache des enjeux autrement plus sérieux qui touchent à de nombreux champs : juridique, politique, sociologique, anthropologique. Rien que cela.

Pourquoi accepter un projet aussi mal conçu, aussi peu réfléchi alors qu’il porte en lui - potentiellement - un bouleversement de tout notre ordre social et politique ?

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Le « Mariage pour tous » est de plus mal nommé.

Si ce projet tend à offrir un cadre institutionnel à une pratique sexuelle minoritaire afin de lui assurer une reconnaissance sociale et politique, il faut bien reconnaître que l’idée d’un « Mariage pour tous » se révèle comme « droit au mariage » pour d’autres formes de sexualité.

Si le débat est complexe, il est possible toutefois de constater que le rôle primordial de l’institution du Mariage est - et reste - celui de culturaliser le biologique, c'est-à-dire d’offrir une norme à la reproduction.

Classiquement formulé, la Culture s’empare de la Nature, qui la précède depuis toujours.

Or, avec le mariage homosexuel, nous assistons à un renversement de paradigme entre Culture et Nature. Les possibles conséquences sont immenses.

Pourquoi d’ailleurs demain ne pas accéder à tous projets de constructions biologiques que la technique aura rendues possibles ?

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Il est également nécessaire de s’interroger sur le terrain de l’éthique : Au nom de quoi, va-t-on demain refuser de normaliser d’autres pratiques sexuelles minoritaires ?

S’il ne fait aucun doute que la liberté sexuelle doit être absolument garantie et seulement limitée par ces deux interdits rappelés par la loi - la majorité sexuelle et le consentement – en revanche, toutes les sexualités ne méritent pas d’être institutionnalisées.

Faut-il encore s’interroger sur le rôle de l’institutionnalisation, le rôle de la norme qui est celui de fixer la limite, la frontière … au nom de l’intérêt général.

Mais quel est donc l’intérêt général de l’institution « Mariage » ?

Cette institution revêt d’abord et avant tout un intérêt d’ordre anthropologique.

Du point de vue anthropologique, c'est-à-dire du seul point de vue qui favorise la pérennisation du groupe humain, deux critères s’imposent : la reproduction et la sécurisation.

Ainsi, et de ce seul point de vue : la mère est supérieure à la femme sans enfant ; les parents sont supérieurs aux couples infertiles; la nation qui enfante, à celle qui s'éteind.

Du seul point de vue anthropologique, l’homosexualité est inférieure à l’hétérosexualité car elle seule assure l'essentiel : la transmission de la vie.

Pardonnez ces tautologies qui sont simple constat d’évidence.

Ainsi, le mariage homosexuel apparaît pour ce qu’il est : un immense contre-sens.

Dans cet esprit, et pour l’ensemble de ces raisons, les Clubs « Penser la France » sont opposés au projet de « Mariage pour tous ».

Par ailleurs, les Clubs "Penser la France" militent et militeront partout où il sera nécessaire contre toutes discriminations visant les homosexuels. Mais tel n'est pas ici le débat.

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