"In memoriam Michel Guillou : immense perte pour la Francophonie !" par Albert SALON, ancien ambassadeur, président de l'ALF

Le 23/02/2018
Né en 1938, produit de l’ascenseur social de la République, ce docteur d'État ès sciences physiques, ancien de SUPELEC, énergéticien, a, toute sa vie, voulu rendre à sa France ce qu'il avait reçu d'elle.
En créant, animant, dirigeant, développant, des institutions éducatives de haut niveau, et y favorisant la promotion personnelle et sociale de nombreux défavorisés, en France et dans les pays de langue française.
Il faut lire son profil sur Google : éloquent !
Michel Guillou, comme le grand Philippe Rossillon disparu en 1997, a été l’un des paladins de la Francophonie. Un chef, un grand camarade de combat, un rude frère d’armes, un valeureux Compagnon de notre Résistance française et francophone. Tous les Français aimant la France, toutes nos associations en synergie pour le français et la Francophonie au nom desquelles j’écris ces lignes - au premier rang : Avenir de la Langue française (ALF) – lui sontredevables.
Nous avons tant agi ensemble pendant plus de quarante ans : en France, au Québec, en Afrique, en Asie ; à plusieurs Sommets francophones, dont ceux de Cotonou et surtout de Hanoï en 1997...
Avec une immense tristesse, et une étrange joie confiante, nous le remercions :
- Pour la puissante impulsion donnée, avec l’aide notamment du ministère de la Coopération, à l’AUPELF, devenue l’AUPELF-UREF puis l’AUF, créant les instituts francophones d’excellence de Hanoï, Phnom Penh, Maurice, Sofia, Bucarest, ainsi que les classes bilingues et les filières universitaires en Asie, les bourses spéciales aux chercheurs du Sud.
- Pour son institut de formation à la Francophonie des années 1990 à Chamarande, pour le grand Institut Francophonie et Mondialisation (IFRAMOND, aujourd’hui Institut international pour la francophonie, 2IF) qu’il créa en 2001 à l’université Lyon3, et développa fortement ; enfin pour son action, en ce siècle, dans notre Forum pour la France, animé par Henri Fouquereau.
- Nous n’oublions pas son aide en 1992 à la création de notre Avenir de la langue française (ALF), à l’introduction « dans la foulée », avec nos amis parlementaires, de la précieuse phrase dans la Constitution : « La langue de la République est le français », son appui à l’élaboration par ALF de l’esquisse du texte devenu « loi Toubon » du 4/8/1994, dans le travail commun au cabinet du ministre Jacques, son appui aussi, avec les sénateurs Maurice Schumann puis Jacques Legendre, à une autre introduction dans la Constitution (titre XIV, article 87), en juillet 2008, après 16 ans de nos efforts communs : celle de la Communauté francophone elle-même.
Nous n’oublions pas Denise, toujours inébranlable et vibrante à ses côtés, son solide soutien.
« Ami, si tu tombes... »
Parmi ses publications :
- avec Trang Phan, A. Durez : Francophonie et mondialisation
- avec S.Arnaud, et A. Salon : Les Défis de la Francophonie (Alpharès, 2002, Planète francophone).
ALBERT SALON
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* Albert SALON, ancien ambassadeur, président d’Avenir de la Langue française (ALF)
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CITATIONs DE MICHEL GUILLOU sur la Francophonie