« Dissolution des mouvements d’extrême droite : Échec de la République, échec du gouvernement » (Penser la France)
- Communiqué national Penser la France - Mercredi 24 juillet 2013
La décision du gouvernement de procéder à la dissolution de plusieurs mouvements d’extrême droite est – contrairement aux apparences – un signe d’affaiblissement caractérisé de la République et du gouvernement.
Ces mouvements sont pour certains anciens : l’œuvre française a été créé dans les années « 60 », les Jeunesses nationalistes révolutionnaires et Troisième voie dans les années « 80 ».
Ces mouvements connaissent aujourd’hui une croissance évidente.
Comment s’en étonner ?
De nombreux jeunes français attachés à leur pays, à ses valeurs, à sa culture - lucides face à la déliquescence de la République et à la fin de la France - sont tentés de rejoindre ces mouvements nationalistes.
Il est alors paradoxal de voir un gouvernement « social libéral et européiste », jouer avec cynisme le jeu du communautarisme quand cela l’arrange (minorités religieuses et ethniques lors des élections, confortées par la nomination de Harlem Désir ; « Mariage pour tous » en faveur d’une influente minorité sexuelle au risque de déstructurer les fondamentaux Culturel de la France, etc.) mettre en œuvre des politiques de démantèlement et de délitement de la Nation (culturel, linguistique, territorial…), se saisir alors – et en toute mauvaise foi - des valeurs « républicaines » pour condamner ces mouvements sur le terrain de l’éthique et de la politique, mouvements nationalistes qui précisément sont attachés – certes à leur façon propre qui n'est pas la nôtre – à la France ?
Comment ne pas voir ce que tout le monde constate : Les gardiens du temple sont précisément ceux qui le détruisent ?
Nous sommes donc entrés dans une configuration politique diabolique où nous pouvons craindre maintenant que seule parle la violence.
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Depuis des décennies, les différents gouvernements français se sont employés à dissoudre le contrat social français dans un maelstrom européen, et ce, en violation de l’esprit même de la Nation qui exprima son net refus.
Quelle peut être la légitimité de ces gouvernements européistes pour protéger la République ? Défendre la France ? Sérieusement ? Aucune.
Ces différentes mesures de dissolution sont donc un leurre, qui donnent l’illusion – mais qui est dupe ? – qu’un gouvernement défend encore l’esprit républicain français alors qu’il n’y a plus de France, et qu’il n’y a plus de république.
Quel paradoxe de constater que – précisément - seul le renforcement et la réaffirmation de notre attachement à une triple réalité : la France, la Nation, la République, permettrait de lutter contre l’antisémitisme, contre le racisme et la xénophobie.
Tous les gouvernements successifs depuis vingt ans ont renoncé à cette voie. Comment – aujourd’hui - ne pas les accuser d’inconséquence ou de duperie ?
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Pour les Clubs « Penser la France », la dissolution de ces mouvements est une réponse totalement inadaptée qui va forcément attiser les tensions. La politique ayant horreur du vide, quel sera le débouché offert à ces courants idéologiques en développement ?
Cette inquiétude se double d’un autre constat : un contexte de violence est en train de s’installer dans le pays, tant à l’encontre d’une jeunesse désœuvrée dans nos banlieues qu’à l’encontre des jeunes manifestants opposés au « Mariage pour tous ». Les uns et les autres ont été victimes de comportements policiers étonnement violents et disproportionnés.
Tout semble lié.
Se pose alors une question terrible : Qui cherche à attiser les tensions générales dans notre pays ? A qui profite le crime ?
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Dans ce contexte, les Clubs « Penser la France » appellent - plus que jamais - à l’émergence d’un grand mouvement républicain de résistance pour réaffirmer notre attachement indéfectible à la France, à la République, à la Nation.
Seule l’indépendance nationale de la France permettra de redonner son sens aux grandes valeurs humanistes françaises.
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