20 mars 2025 : « Journée mondiale de la Francophonie » - Journée de TRAHISONS - Haut Conseil international de la Langue française et de la Francophonie (HCILFF).

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Amis, membres du Haut Conseil international LFF
Aujourd’hui 20 mars 2025, nous sommes censés fêter la « Journée mondiale de la Francophonie ». Voici, après consultation, des commentaires à diffuser largement, tant, depuis 55 ans, l’écart est devenu énorme entre la fête et les réalités actuelles.
Instaurée à la suite de la création le 20 mars 1970, à Niamey au Niger, de l’Agence de Coopération culturelle et technique (ACCT), ancêtre de l’actuelle Organisation internationale de la Francophonie (OIF), par un traité signé par les chefs d’État et de gouvernement de 21 pays francophones : Hamani Diori pour le Niger, Léopold Sédar Senghor pour le Sénégal, Félix Houphouët Boigny pour la Côte d’Ivoire...avec un superbe discours d’André Malraux, ministre de la Culture.
Conséquence alors logique, saluée en Afrique, de la politique gaullienne de très large décolonisation des années 1960, et de généreuse Coopération-aide au développement avec les anciennes colonies françaises devenues indépendantes.
Aujourd’hui 20 mars 2025, l’ambiance est beaucoup moins à la fête.
L’OIF, dirigée depuis plusieurs années par Mme Mushikiwabo, ancienne ministre des Affaires étrangères de M. Paul Kagamé, président du Rouanda, se fait discrète. Gonflée de 5 nouveaux membres, peu francophones pour la plupart, lors du dernier Sommet de la Francophonie, en octobre 2024 à Villers-Cotterêts et à Paris, elle vient pour la première fois, à l’occasion de ce 20 mars, de perdre trois États francophones d’Afrique centrale.
C’est en effet le Niger du traité du 20 mars 1970 qui vient d’annoncer sa sortie de l’OIF, immédiatement suivi par deux pays sahéliens, Burkina Faso et Mali, anciens bénéficiaires modèles de la politique française de Coopération. Il convient d’ailleurs de rappeler qu’actuellement les moins de 20 milliards d’euros de l’Agence française pour le Développement (AFD) vont maintenant pour moitié à des pays africains non francophones, à des pays de l’Europe de l’Est, voire à l’Algérie et à la Chine...
Errance et échecs diplomatiques et politiques très graves de la France, dont les dirigeants actuels délaissent nos fondamentaux linguistiques et culturels pour cultiver des fantasmes – et servir des intérêts - euro-atlantiques.
Notre Haut Conseil unanime a relevé publiquement, en septembre 2024, que le Président de la République :
- a laissé Mme Ursula von der Leyen faire de l’anglais la « langue commune » (en fait seule langue de travail des institutions européennes) au mépris total des fondements juridiques de l’UE ;
- a laissé aussi, lors des JO Paris 2024, le Comité d’Organisation des Jeux olympiques (COJO), imposer en France, à Paris, le seul anglais dans tout ce qui était écrit et filmé par les caméras de télévision, au total mépris des joyeuses annonces antérieures du ministère de la Culture, et du statut du français langue olympique officielle faisant foi, et comme langue du pays hôte ! Le milliard de téléspectateurs des JO, y compris en France et dans les pays francophones, n’y a vu que de l’anglo-américain...
La Cité internationale de la Langue française à Villers-Cotterêts, superbe réalisation physique inaugurée le 30 octobre 2023, présentée triomphalement comme la partie très positive du « En même temps » présidentiel, voit sa surface utile de 23.000m2 réduite en fait aux 2.000m2 d’un très beau musée-mausolée du français, bien loin des ambitions pan-francophones de nos associations porteuses du projet depuis 2001.
La seule – modeste - institution internationale y installée : « l’Alliance pour la technologie des langues » - de l’Union européenne – a annoncé que sa langue de travail sera l’anglais...
Ce 20 mars 2025, fête de la Francophonie, il nous est donné à contempler un triste champ de ruines ! Merci à qui ?
Albert Salon, docteur d’État ès lettres, ancien ambassadeur, Secrétaire général élu du Haut Conseil international de la Langue française et de la Francophonie (HCILFF).
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FRANCOPHONIE & Haut Conseil international de la Langue française et de la Francophonie (HCILFF)
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