« La Russie et la nouvelle stratégie de Obama » Ali RASTBEEN, Président de l’Académie de Géopolitique de Paris.
Le monde impatient a finalement connu, au cours de la première semaine du mois d’avril, l’alignement politique du président Obama dans les différents domaines économiques, politiques et militaires. M. Obama porte le lourd fardeau de l’héritage laissé pendant les vingt années du pouvoir des néo-conservateurs dans l’économie américaine et mondiale comme dans la politique nationale et étrangère de son pays. Il a tenté du 1er au 5 avril, à Londres, Strasbourg, Baden-Baden et Prague de rassurer les alliés politiques, militaires et économiques des Etats-Unis, méfiants après les événements qui s’étaient déroulés durant les huit dernières années du règne des néo-conservateurs à la Maison Blanche. Dans ce show, Obama a montré qu’il possédait les capacités d’un homme exceptionnel. Cependant, sa réponse propice aux attentes internationales est une autre paire de manche.
L’héritage des néo-conservateurs
À travers leur défaite sur tous les fronts due à leur politique extrémiste visant à tout acquérir, les néo-conservateurs ont brisé le système financier et économique des Etats-Unis qui, dans le monde monopolaire, constituait la trame de l’économie mondiale.1 Ils ont ainsi créé une crise qui ne peut être dénouée que par le biais d’un bouleversement fondamental des relations et du système financier et économique qui régissent le monde. Par ailleurs, avec l’arrogance d’une puissance absolue, ils ont dénié à leurs alliés la possibilité d’intervenir dans la gestion des affaires. En ce qui concernait l’Organisation des Nations unies – dont, même auparavant, ils disposaient comme d’un instrument à leur service – en la contournant et la discréditant afin de poursuivre leurs objectifs militaires ;
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