« Non ce n'est pas la démocratie qui est obscène ! C'est la scène républicaine qu'il faut sauver de l'obscénité, au moment où la politique devient le tout-à-l'ego d'un pays en proie aux tyrannies de l'audimat, de l'émotif et de l'intime. »
Permettez-moi un petit examen de conscience sur cette formule pieuse, le dernier dogme d'un monde sans dogme, à la fois cri de détresse et protestation contre la détresse, je veux dire : "le dialogue des cultures". Que veut dire ce mantra et que faire pour qu'il ne tourne pas à l'exutoire, voire à l'exorcisme? Le 28 juin 2007 Régis Debray inaugure le grand symposium qui rassemble des penseurs venus des quatre coins de la Méditerranée et qu'accueille à Séville la Fondation des Trois Cultures. Ce discours va bouleverser l'audience et modifier les travaux de l'assemblée. Il représente en fait un tournant dans la pensée de l'après 11 septembre. En tant que tel, il est donc appelé à demeurer comme un rare exercice philosophique de lucidité. A lire absolument !
Jean Monnet, " Père fondateur " de la construction européenne? Marc Joly passe au scalpel cette idée reçue en l'analysant comme un mythe politique produit par les élites dirigeantes de l'Union. Ce faisant, il éclaire la genèse, le fonctionnement et l'idéologie du " pouvoir-Europe ". Les conceptions institutionnelles de Jean Monnet s'accordaient idéalement à la quête de légitimité d'un nouveau type de pouvoir, affranchi des règles de contrôle démocratique et des idéologies nationales. L' " inspirateur " aurait inventé une martingale: passer par l'intégration économique pour édifier l'Europe politique. Confrontant le mythe Monnet avec la théorie du processus de civilisation définie par Norbert Elias, Marc Joly livre une étude stimulante qui interroge les non-dits de la crise actuelle.
« Entre nous, ce n'est pas parce qu'un président est élu que, pour des gens d'expérience comme nous, il se passe quelque chose. » C'est dans ces termes - souverains - qu'Alain Badiou commente, auprès de son auditoire de l'École normale supérieure, les résultats d'une élection qui désorientent passablement celui-ci, s'ils ne le découragent pas. Autrement dit, une élection même présidentielle n'est plus en mesure de faire que quelque chose se passe - de constituer un événement (tout au plus une « circonstance », selon la qualification donnée par cette série de livres) ; Badiou reste ferme quant au soupçon qu'il y a lieu de porter sur l'opération démocratique du suffrage électoral (Voir Circonstances 1). Mais, clairement, il tient à dire ceci aussi : même l'élection de Sarkozy au poste de président de la République, pour inquiétante ou décourageante qu'elle soit, n'est pas de taille à permettre qu'on dise que quelque chose s'est passé, a fortiori qu'un événement est survenu. « Oui, continue-t-il, je pense que Sarkozy à lui seul ne saurait vous déprimer. Donc, ce qui vous déprime, c'est ce dont Sarkozy est le nom. Voilà de quoi nous retenir : la venue de ce dont Sarkozy est le nom, vous la ressentez comme un coup que cette chose vous porte, la chose probablement immonde dont le petit Sarkozy est le serviteur. » De quoi Sarkozy est-il le nom ? De quoi tire-t-il son nom ? C'est la question que pose ce livre ...
Poursuivant son enquête critique sur la culture postmoderne, Fredric Jameson s'attache ici à montrer que le motif du complot est, dans l'imaginaire contemporain, un point de cristallisation des tensions paranoïaques qui agitent nos sociétés. A l'heure de la colonisation définitive de la vie sociale par la marchandise, l'impossibilité où nous nous trouvons de nous représenter le " capitalisme-monde" trouve son expression dans la forme paranoïde du complot. Les films de complot, où le détective se trouve pris au piège d'une machination sans sujet dont les ramifications paraissent se perdre à l'infini, ou encore dans un complot si total qu'il semble n'avoir plus de référent (et d'ailleurs, y a-t-il effectivement complot?), fonctionnent comme un analogon de notre cauchemar quotidien : ce système où l'on n'arrive jamais à en finir de rien, comme disait Deleuze à propos des sociétés de contrôle. Riche analyse filmique et contribution originale à la théorie politique, cet essai porte la "méthode" Jameson à son point d'intensité maximal.
Ce livre va à l'encontre d'une représentation de la Terreur qui, depuis Thermidor, en fait un objet de dégoût et de honte dans l'histoire de la Révolution. Ce dégoût " n'est séparable ni du parallèle construit avec l'histoire des catastrophes politiques du XXe siècle, ni de l'idéalisation du modèle démocratique actuel ". La demande de terreur de l'été 1793 a pour cause l'effroi ressenti par le peuple parisien à la mort de Marat, effroi d'où émerge la détermination de " mourir pour la liberté " - la liberté ou la mort. C'est parce que l'Assemblée n'a pas mis en jugement ceux qui ont tiré sur le peuple aux Tuileries le 10 août 1792 que le peuple entre dans les prisons en septembre et reprend le glaive de la loi. Le souvenir de ces massacres hantera les révolutionnaires, soucieux " d'inventer les formes symboliques qui permettront de contenir l'ardeur ". Ainsi, le tribunal révolutionnaire est-il une manière de mettre des bornes à l'exception souveraine dans sa fonction vengeresse. Et la mise en équivalence morale de l'an II et de septembre 2001, " non-sens historique et philosophique, est l'effet de ce qu'on pourrait appeler la rémanence rétinienne de l'image de la terreur révolutionnaire ".
Les disciplines historiques progressant souvent par description monographique, il est rare d'avoir un livre enthousiasmant de bout en bout, même si son contenu est particulièrement sinistre. Tel est l'ouvrage d'Enzo Traverso. Par guerre civile européenne, il entend non une lecture rétrospective des événements comme si l'Union européenne avait existé dans la première moitié du XXe siècle, mais le caractère total des diverses violences qu'a connues l'Europe dans cette période. Au lieu d'être limitées par le droit de la guerre, ces violences ont eu pour but de détruire l'ennemi, militaire ou civil. En s'appuyant sur Carl Schmitt, l'auteur définit la guerre civile comme une rupture de l'ordre juridique qui conduit à situer l'ennemi dans le non-droit afin d'avoir le droit de l'anéantir. Ainsi la violence peut se déployer sans limite et prendre une dynamique propre jusqu'à devenir sa propre fin. C'est un processus cumulatif qui commence en 1914 et s'arrête en 1945 du point de vue de l'Europe. Le procès de Nuremberg est à la fois justice des vainqueurs et début du processus de guérison. http://www.laviedesidees.fr/+La-guerre-civile-europeenne-1914+.html
D'après les Évangiles, et dans sa courte vie tant cachée que publique, le Galiléen s'est rendu, sans visa ni carte d'identité, en Israël, Palestine, Jordanie, à Gaza, au Liban, en Égypte et en Syrie. Je me suis faufilé dans tous ces pays : il y faut plus d'un passeport et des détours. Jésus pouvait traverser la mer de Génésareth, aller "au-delà du Jourdain ", et revenir le lendemain sur l'autre rive. Ce n'est plus possible. Aussi ce voyage d'un flâneur des deux rives n'a-t-il pu s'effectuer d'un seul trait. C'est un pari que de refaire l'itinéraire de Jésus à travers le Proche-Orient d'aujourd'hui, pour observer comment juifs, chrétiens et musulmans vivent à présent leur foi. Les surprenantes et souvent rebutantes vérités qui se dévoilent en Terre sainte ont valeur d'avertissement. Plus qu'un voyage au bout de la haine, ce carnet de route peut servir à la connaissance du monde profane tel qu'il va. Tout à la fois témoignage, chronique et méditation, l'enquête peut dès lors se lire comme un pèlerinage au cœur de l'homme, qu'il soit croyant ou agnostique, d'ici ou de là-bas.
Faut-il que le socialisme meure pour que les socialistes vivent ? Le socialisme semble avoir vécu un véritable reflux quasi trentenaire en Europe, provocant la marginalisation des forces qui s'en réclamaient. Pourtant, il émerge de nouveau sur le continent latino-américain dans les Forums sociaux internationaux autant qu'à la tête de nombre de ses gouvernements (Chavez au Venezuela, Correa en Equateur, Fernandez de Kirchner en Argentine, Morales en Bolivie...). En confrontant le socialisme organique français à la réalité de la mondialisation, à l'altermondalisme naissant autant qu'à sa propre histoire, l'auteur s'efforce de tracer les lignes directrices d'une refondation d'un idéal éternellement neuf. Au fil des pages, entre Amérique latine et Europe, le lecteur découvrira les nombreuses raisons qui permettent d'espérer et de définir ce que peut être demain une alternative au néolibéralisme. Le combat culturel, gramscien, initié à Porto Alegre, peut trouver un débouché dans l'exercice du pouvoir. C'est cette nouvelle étape qui nécessite une véritable refondation du socialisme français. Gaël BRUSTIER, 30 ans, est doctorant en Science Politique. Ancien membre de la direction nationale d'un parti politique de gauche, cofondateur d'EUROSUR, une entreprise coopérative spécialisée dans le développement des partenariats entre Europe et Amérique latine, il est aujourd'hui également membre d'ATTAC, du Parti Socialiste français et animateur du Centre d'Etudes sur la République, l'Internationalisme, le Socialisme et l'Europe. Voir le site : http://www.socalter.org
Le débat de fond en matière de politique économique a disparu, au moment où nous en aurions le plus besoin. Certes, il existe une vigoureuse protestation altermondialiste, mais son propos relève plutôt de la dénonciation que de la compréhension du capitalisme tel qu'il va. Certes, concède le discours officiel, il subsiste des nuances entre « politiques de droite » et »politiques de gauche », mais les prémisses en sont les mêmes. Or ce sont elles qu'il s'agit d'interroger : qu'est-ce que cette fameuse concurrence supposée avoir remède à tout ? La vénérable théorie des avantages comparatifs, justifiant l'ouverture mondiale des échanges, est-elle toujours valable ? Vivons-nous réellement dans une « société post-industrielle » ? Comment fonctionne la sphère financière ? Autant de questions clés que Jean-Luc Gréau reprend ici à nouveaux frais, dans la ligne de ses précédents ouvrages, Le capitalisme malade de sa finance et L'avenir du capitalisme (1998 et 2005). Un livre exceptionnel !
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