« CRISE de l’EURO » Résolution du Collectif National des Gaullistes de Gauche (CNGG)
Le directoire du Collectif National des Gaullistes de Gauche réuni le 10 mai 2010 a adopté la résolution suivante :
Au moment ou le système mis en place par le Traite de Maastricht auquel nous n'avons pour notre part jamais été favorable traverse une tourmente il est temps de s'interroger sur les orientations qui devraient être celles de la France.
- Nous ne croyons pas aux bienfaits, en l'état, d'une sortie unilatérale et brutale de l'Euro. En cette période, probablement longue d'incertitude sur les monnaies ce serait un cadeau peu admissible aux spéculateurs.
- Nous ne croyons pas plus à un gouvernement économique Européen qui serait, personne n'en doute au delà des formules toutes faites, un gouvernement de l'Europe par l'Allemagne.
- Nous ne croyons pas en une lutte réelle contre la spéculation dans le cadre d'un système de libre circulation des capitaux. La convertibilité libre des monnaies et la fixation de leur valeur par le seul marché est, plus qu'un encouragement à cette spéculation, une véritable incitation.
- Nous ne croyons pas en l'efficacité, au delà peut-être de quelques jours, des mesures de replâtrage issues de la conférence du 7 mai à Bruxelles.
Nous croyons en revanche que la crise actuelle a pour origine profonde l'accentuation des inégalités sociales en faveur d une infime minorité de privilégiés et au détriment de l immense majorité de la population, prise en otage et principale victime de la politique de rigueur qui lui est imposée.
- Ce sont les sociétés et les personnes qui ont la possibilité de spéculer sur les monnaies qui bénéficient de la politique économique libérale aujourd'hui mise en œuvre dans la grande majorité des pays riches. Une politique sociale hardie de redistribution vers ceux qui consomment sur place constituerait un substitut très positif à des mesures protectionnistes
- C'est l'usage du crédit comme palliatif provisoire des inégalités ainsi que la tolérance complice a l' égard des paradis fiscaux qui ont causé et causent encore les difficultés qui obligent les gouvernements à faire appel à des déficits croissants.
Nous croyons en la nécessité d'une organisation différente de la monnaie unique du Système monétaire Européen, organisation qui devrait s’orienter vers la monnaie commune de référence.
Nous croyons enfin que dans le cadre d'une politique Européenne totalement refondée sur l’intérêt et la souveraineté des peuples de même que sur le progrès social et dans ce cadre là seulement, les partisans d'une France indépendante et forte devraient faire taire leurs querelles de boutiques et chercher ensemble à mettre en place un projet de société bâti ,non sur le seul objectif du profit a tout prix mais sur la justice sociale et l intérêt général, éventuellement au prix d'efforts importants pour surmonter les désaccords. Tel est le prix à payer pour sortir d'un silence de plus en plus profond et répondre aux aspirations populaires.
Pour tout contact : Gilles Bachelier, Etienne Tarride Paul Violet