« Conférence ouvrière européenne d’urgence » (Berlin, 19-20 juin 2010)
Déclaration finale
Nous délégués, venus de seize pays (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Grande-Bretagne, Grèce, Hongrie, Italie, Portugal, Roumanie, Serbie, Suède, Suisse, Tchéquie, Turquie), confrontés simultanément à la plus violente offensive contre toutes les conquêtes et tous les droits de la classe ouvrière qui ait eu lieu depuis la guerre, nous décidons de nous constituer en « Comité pour une Entente européenne des travailleurs ».
En quelques semaines, nous sommes passés de la « crise de la dette » des « Etats périphériques de l’Union européenne », à la crise de la dette de tous les états d’Europe, à commencer par l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne. Les « grands de ce monde » et les sommités économiques « découvrent » que tous les Etats européens ont trop emprunté. Ils ont trop emprunté, pour venir en aide au secteur privé, pour relancer l’économie menacée d’asphyxie par l’effondrement de la demande, et enfin, depuis 2008, pour sauver le système bancaire au bord du gouffre. Ils ont « collectivisé » les pertes des banques et des spéculateurs. Et maintenant, parce que tout le système des marchés financiers mondiaux est menacé de faillite, l’administration Obama, le FMI et l’Union européenne ordonnent à tous les gouvernements européens de franchir un nouveau pas dans la déréglementation du travail, l’écrasement des salaires, l’organisation des délocalisations, préparant de nouvelles vagues de licenciements. Ils ordonnent de démolir les systèmes de protections sociale, de fermer et privatiser les hôpitaux, de licencier des centaines de milliers d’enseignants… Pendant qu’ils engloutissent des centaines de milliards dans les scandaleuses opérations militaires de l’OTAN, ils exigent l’accélération de la mise œuvre d’une politique qui vide littéralement des régions entières de leur population, que ce soit en Espagne, en Roumanie, à l’Est de l’Europe, ou même en Allemagne, où l’hémorragie des Länders de l’Est qui s’était ralentie, menace de reprendre : une politique criminelle de dislocation des nations et d’incitation aux provocations à caractère « ethniques », une politique de fauteurs de guerre.
SOURCE :
http://www.parti-ouvrier-independant.com/spip/spip.php?article903
[Merci à Stéphane !]