Tribunes de Philosophes

"La Renaissance arabe et l'avenir de la pensée mondiale (2)"par Manuel de Diéguez, un des plus grands philosophes contemporains.

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[Photo :Le premier concile œcuménique du Vatican, convoqué par Pie IX en 1870 a lieu à Rome. La proclamation du dogme de l'infaillibilité pontificale  sonne le glas du gallicanisme.]

- Lettre aux intellectuels tunisiens -


 1 
- Le statut spirituel de la démocratie et vous
 2 - Les crocs des dieux 

 
3 - L'école de la mort
 
4 - Suite de l'évacuation de notre prochain
 
5 - La question de l'âme

*

1- Le statut spirituel de la démocratie et vous

La semaine dernière, je vous ai proposé de vous amuser un instant par le récit détaillé de l'avortement intellectuel de la laïcité "à la française" - mais comme les errements de l'espèce de rationalité pseudo scientifique dont nous faisons usage dans nos écoles publiques se sont répandus comme une trainée de poudre dans toute l'Europe scolaire, voyons ensemble si nous pourrons remettre sur le bon chemin la philosophie de la raison que nous avons estropiée.

A peine le vaincu de Waterloo se fut-il embarqué pour l'île d'Elbe que Louis XVIII s'est hâté de valider à nouveaux frais le principe de l'inquisition, donc de redorer le prestige un peu terni des procès en hérésie - mais on ne trouva personne à brûler vif entre 1814 et 1824. Puis Charles X a remis la main sur la sainte ampoule, de sorte que notre pseudo révolution de 1830 a placé notre Jupiter pacificateur et tueur plus en porte-à-faux que jamais entre un ciel des châtiments à l' usage des enfants et les idéaux oniriques de notre démocratie. Il en est résulté que notre Restauration religieuse s'est vainement essayée à trancher enfin la question décisive de savoir si ce sont les livres d'images des hommes qui font exister leurs dieux ou l'inverse.

De 1852 à 1870, ce fut au tour de Napoléon III de demeurer assis entre les deux selles du sacré - l'infernale et la séraphique dont le Moyen Age nous avait fait les héritiers, tellement la démocratie désormais baptisée de chrétienne tentait encore de nous installer à demi sur le trône d'un "Dieu" des tortures éternelles et à demi sur celui des abstractions bienheureuses devant lesquelles la raison simiohumaine se béatifiait depuis 1789. Aussi n'est-ce nullement un débat entre les mots angéliques qui nous servaient maintenant de prie-Dieu, d'une part et les découvertes de nos premiers anthropologues des trois monothéismes, d'autre part, qui ont posé les fondations de la IIIe République, mais seulement la cruauté de la défaite de nos armes devant l'Allemagne en 1870.

Vous voyez que je vous mets doucement à l'écoute de la question de savoir comment il s'appellera, le Allah intérieur qui imposera la souveraineté du peuple palestinien à la communauté internationale et comment notre laïcité au petit pied n'en sera pas le prophète, mais la vôtre. Pour l'apprendre, sachez, en tout premier lieu, qu'à la suite de la proclamation de notre IIIe République à une seule voix de majorité, une longue guerre des objets du culte s'est déroulée derrière les décors et que nous n'avons réussi que par ruse et en tapinois à retirer de nos écoles les crucifix de plâtre ou de bois dont nous interposions les écrans entre nous et nos semblables - et ce n'est qu'en 1905, que nos premières écoles globalement qualifiables de laïques ont pu se trouver inaugurées, mais toujours sur le fondement bancal de la proclamation de Napoléon 1er selon laquelle Zeus existerait objectivement mais que, dans le même temps, il ne saurait se passer du saint chrême dont la souveraineté du peuple français le ferait bénéficier.

C'était également à l'école du pouvoir catéchétique qu'il avait souverainement accordé à son propre sceptre que l'empereur avait intronisé le Dieu doctrinal des chrétiens dans le ciel d'une démocratie mondiale messianisée et qu'il s'était fait couronner du titre de médiateur des droits de l'humanité sur cette terre. Le chrétien se trouvait immergé dans l'eau de baptême des idéaux universels de la Révolution, mais sur le même modèle d'une intronisation seulement verbifique à laquelle notre République des Jésuites de la démocratique vous appelle maintenant: on vous demande de reconnaître la souveraineté, toute vocale à son tour, de la Palestine opprimée. Au moment où, en la cathédrale Notre-Dame de Paris, le pape Pie VII s'apprêtait à déposer la tiare impériale sur la tête du Clovis de la Liberté, le saint Corse la lui a prise des mains - mais de mèche, évidemment, avec le donateur - et l'a déposée lui-même sur son "auguste front". Et nous nous disions les uns aux autres: "Où donc cette religion-là nous cache-t-elle notre prochain? Notre semblable serait-il introduit dans nos cœurs à l'école de la parole d'un ciel à deux faces, celle d'une potence de bois sec et celle des vocables de 1789?

Dans ce cas, il fallait conduire l'anthropologie scientifique au décryptage de cet astucieux dédoublement, il fallait découvrir les fondements psychobiologiques du tartuffisme. Mais déjà Allah vous poussait l' épée dans les reins, déjà le statut véritable d'Allah vous situait au cœur de la politique de la planète, déjà votre vocation de théologiens de la laïcité tranchait dans vos esprits, du statut spirituel des démocraties.

2 - Les crocs des dieux

Vous savez que la France laïque s'est ensuite frappée d'une scission cérébrale plus torturante encore que les précédentes: en 1905, notre République s'est accordé le statut d'un Etat réputé séparé du co-gestionnaire qui lui collait aux os depuis le Moyen Age, le Vatican. Mais notre autonomie en droit international public n'était que l'affichage juridique d'une raison politique décélestifiée, du moins en apparence et partiellement. Puisque notre laïcité n'avait pas encore de "théologie" de notre prochain, comment la France se serait-elle proclamée indépendante de l'autorité des droits et des pouvoirs que le ciel des chrétiens exerçait jusqu'alors sur toutes les nations de la planète rattachées à son culte?

Du coup, un nouvel avatar a frappé le statut irrémédiablement schizoïde de la proclamation pseudo catéchétique de Napoléon; car si l'identité de notre nation se dichotomisait plus résolument que jamais entre l'enseignement césarien des dogmes de l'Eglise, d'une part et, d'autre part, l'initiation aux règles muettes qui président aux conquêtes de la science expérimentale depuis le De Revolutionibus de Copernic en 1543, ne fallait-il pas consulter les entrailles des Etats modernes et celles des trois orthodoxies du monothéisme, ne fallait-il pas demander aux augures des deux mutismes à l'égard de notre prochain de nous dire si les dieux doctrinaux ne détiendraient pas les secrets les plus cachés de la denture et des mâchoires des Etats carnassiers?

Car à peine une nation se croit-elle devenue "rationnelle" qu'elle se met à reconquérir en tâtonnant quelques recettes des morsures de la politique. Récompenser et punir, se faire obéir, craindre et respecter, s'entourer d'un prestige, d'une vénération, d'une fascination, tout cela ressortit aux enseignements millénaires des crocs voraces du sacré. Amputerez-vous votre politologie de la dissertation des Célestes de ce type? Mais alors, qui est-il, l'Allah des donateurs qui vous habite, celui qui nourrit d'un regard critique la politique et l'histoire de l'humanité?

3 - L'école de la mort

Autre difficulté: comment faisons-nous trotter côte à côte notre république et nos autels si les deux baudets se présentent scindés entre un mythe indécis et un réel flottant et s'ils ne savent si le fléau de la balance de la vérité penchera du côté du prochain? Sur quel plateau déposerons-nous le terme de Justice si notre loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat n'a remédié en rien à la dichotomie congénitale qui frappe l'espèce de raison dont nous disposons? Certes, nos écoles laïques, d'un côté et nos écoles du sacré, de l'autre, ont longtemps essayé de cheminer de conserve et sans seulement se livrer à quelques escarmouches. Mais vers quel baccalauréat partagé entre Euclide et notre Olympe nous a-t-il fallu tenter de les faire courir? Notre République s'est exclusivement fondée sur les droits souverains dont notre raison scientifique se réclame depuis les Grecs.

Encore une fois, qu'adviendrait-il de notre "Connais-toi" si personne, dans nos rangs, n'ose seulement se poser la question brûlante et qui seule fonderait une anthropologie réellement scientifique, celle de nous demander pourquoi, depuis le paléolithique, notre espèce se procure des dieux désespérément locaux et périssables, pourquoi elle les vénère à genoux, pourquoi elle ne se prosterne que l'espace de quelques siècles devant leur sainteté gloutonne et pourquoi elle en modifie les leçons à l'école des immolations gastronomiques et dont ils nourrissent leur obésité. Car, à l'origine, nous trucidions de sang froid nos congénères les plus précieux en l'honneur d'une kyrielle de nos Célestes, puis le brouet des animaux de boucherie de plus en plus méticuleusement tarifés, parce que le sang du sacrifice tantôt de notre prochain bien cuisiné, tantôt de nos bêtes domestiques bien concoctées demeurait fort inégalement rémunéré sur les autels de nos marmitons de la démocratie mondiale.

Or, Allah est la première de nos divinités qui nous ait donné l'ordre de jeter au panier le couteau de boucher de Jahvé, puis aux oubliettes la foi des chrétiens qui clouent leur dieu ensanglanté sur une potence réputée salvifique, puis en font humer l'odeur aux narines de leur Jupiter meurtrier. C'est donc à un Allah privé du poignard masqué des deux autres monothéismes que votre théologie de la sainteté laïque vous conduit. Comment délivrerez-vous le peuple palestinien du glaive biblique dont les chrétiens aspergent une foi appelée à servir de beau masque à leur gibet du sacrifice? Serez-vous les successeurs des apôtres français des Lumières, ferez-vous débarquer la psychanalyse transcendantale des théologies dans la science historique mondiale, serez-vous le fer de lance de la Renaissance arabe, redonnerez-vous son feu à l'intelligence sur cette planète?

4 - Suite de l'évacuation de notre prochain

Voici la suite des aventures cérébrales que notre République sacrificielle a vécues: en 1958, Michel Debré s'est dit que, décidément, jamais la laïcité française ne parviendrait à séparer la vérité scientifique de l'obscurantisme religieux si nos écoles du sacré usaient impunément de manuels scolaires confits en dévotions et si les pratiques sociales qu'entraînent les piétés immolatrices s'apprennent dès la plus tendre enfance sur les bancs des augures antiques retrouvés. Le Général de Gaulle se voulait catholique et chrétien, mais il avait la tête gallicane comme personne. Il promulgua donc une loi qui ordonnait à nos écoles confessionnelles de confier exclusivement leur annonciation d'une révélation prétendument divine à des professeurs dûment certifiés à l'écoute et à l'école des autels mentaux que nous élevons, de notre côté, à notre espèce de raison bien asséchée.

De plus, on mettrait désormais entre les mains des générations encore imprégnées du mythe sacré des chrétiens les mêmes manuels scolaires que ceux dont la République usait dans l'enceinte des écoles du savoir scientifique; et, par un surcroît de précautions, les correcteurs chargés de noter les copies d'un baccalauréat désormais unifié sous la férule des examinateurs diplômés de nos savoirs positifs seraient dorénavant recrutés exclusivement dans nos lycées laïcs - sinon, le risque était grand que des dissertations entachées de quelques relents de l'irrationnalité catéchétique des chrétiens se trouveraient favorisées en catimini et à la faveur de l'anonymat des juges sélectionnés et officialisés par l'Etat.

Rien n'y fit: en 1965, notre Eglise rassemblée sous la bannière de l'archevêque de Paris imposait au Général de Gaulle l'interdiction de projeter sur notre territoire un film que notre corps épiscopal jugeait sacrilège à l'égard de la sainteté monastique: on y racontait la vie d'une cloitrée du XVIIIe siècle, dont l'auteur, un certain Denis Diderot, était mort 1784.

5 - La question de l'âme

En 1984, une ultime tentative de M. François Mitterrand d'unifier définitivement une instruction publique plus ignorante du prochain que jamais se brisait sur les phalanges d'une foi héritée des ardeurs religieuses de la monarchie. Enfin, en 1995, le Président Jacques Chirac tentait de rebrousser chemin à toute allure et de reconduire la France des arrière- petits-fils de Voltaire dans les bras de l'Eglise catholique, apostolique et romaine; et l'on vit une foule de défenseurs tout neufs de la foi et de la culture religieuse de l'Ancien Régime surgir en rangs serrés sur les pavés de la capitale, comme s'il avait suffi de desserrer un instant l'étau de la loi de 1905 pour que la vieille France sortît de terre comme champignons après la pluie et brisât les digues édifiées depuis des décennies par une République fondée sur le silence pur et simple à l'égard de nos semblables. Et depuis lors, la laïcité française regarde notre prochain et s'écrie: "Qui est-il, celui-là?"

Vous, que la foi musulmane conduira à accoucher de la vie spirituelle du XXIe siècle, vous à qui l'islam devra l'enfantement d'un Allah de la raison et du cœur dont votre religion est grosse depuis tant de siècles, vous qui ferez, de l'intelligence le feu de l'esprit, vous qui fonderez le premier culte auquel le monde entier devra le tarissement du sang des autels, vous qui nous direz quel est le véritable Allah, vous vous demanderez pourquoi en Russie également, l'Eglise orthodoxe et ses popes du sacrifice ont soudainement surgi des catacombes à la suite de la chute du mur de Berlin, pourquoi en Turquie, l'armée, convertie en apparence à la laïcité par Kemal Ataturk en 1924 et qui aurait donc dû se montrer le fer de lance de la souveraineté nationale, s'est aussitôt cherché un nouveau maître auprès des Etats-Unis, faute d'avoir trouvé dans l'islam le masque sacré de tous les Etats du monde, l'alliance d'un sceptre avec le sang des glaives.

Puisque la foi des juifs et celle des chrétiens de curie se cherchent leurs emblèmes dans le temporel, puisque ces deux religions du Livre rêvent de réduire leurs rivales à quia, les philosophes français du XXIe siècle vont-ils se décider à prendre la relève de ceux du XVIIIe ? Oseront-ils se demander enfin et à vos côtés pourquoi les pithécanthropes se jettent le front dans la poussière aux pieds de leurs dieux de tueurs? Leur peur du silence de l'éternité ferait-elle germer des offertoires sanglants dans leur tête?

La semaine prochaine, ce sera à l'écoute de votre médiation spirituelle que nous poserons cette question à l'islam de l'esprit. Puissiez-vous vous placer à l'avant-garde du dialogue de nos intellectuels avec la Renaissance arabe, puissiez-vous aider la France à retrouver le langage de son âme.

Le 20 novembre 2011

Visiter le site officiel du philosophe Manuel de Diéguez

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