Tribunes de Philosophes

"A propos de la bombe nucléaire de l'Iran" par le Philosophe Manuel De Diéguez

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Esquisse d'une théorie générale de l'inconsient religieux du cerveau des démocraties

Le Général de Gaulle usait souvent de l'expression: "Tout est simple et clair". Ce qui se révèle le plus simple et le plus clair aujourd'hui, c'est que l'empire américain est nécessairement illégitime et qu'il ne pourra jamais se fonder sur le droit international public précisément pour la raison la plus évidente du monde, à savoir que les principes démocratiques proclament la souveraineté des Etats et la liberté entière des peuples à disposer d'eux-mêmes sur le théâtre du monde. Aucune nation démocratique n'est autorisée à engranger les bénéfices d'une guerre victorieuse, même si son trophée est mondial. C'est cela que toute la décolonisation a entériné.

Mais si l'existence même d'un empire américain qui étend désormais sa puissance militaire à toute la terre habitée et qui enserre notre astéroïde dans le réseau omniprésent de ses garnisons, si cette réalité, dis-je est étrangère au jus gentium actuel, qu'appartenait-il à la France seule d'entreprendre? Comme aucune nation ne peut aller camper de ce pas sur une autre planète, le Général de Gaulle a choisi la solution la plus cartésienne, celle qui, selon leDiscours de la méthode, n'est autre que la voix du bon sens. La nation de 1789 avait le devoir de donner au monde un exemple mémorable de l'exemplarité de sa destinée. Pour cela il lui suffisait de rester fièrement debout sur son pré carré et d'entretenir avec l'empire triomphant des relations de souverain à souverain ; et dût cet exploit durer un siècle entier, quelle victoire que d'écrire la vraie histoire du monde, celle de vivre avec soi-même, le secum vivere des Romains!

Pourquoi avons-nous fini par nous ranger sous le sceptre et la tiare de l'empire américain à l'heure même de l'agonie de sa puissance, pourquoi avons-nous oublié que les lauriers artificiels que la raison pratique s'achète sur les marchés se flétrissent bientôt , pourquoi avons-nous oublié que seule la grandeur et la droiture de l'intelligence politique des peuples leur donne une mémoire?

Et pourtant, nous ne figurons pas encore parmi les peuples rangés à la queue leu leu sous le commandement de la nouvelle Rome, nous n'avons pas notre place aux côtés d'une Allemagne occupée par deux cents puissantes places fortes de l'étranger incrustées à jamais sur son territoire, nous n'avons que faire du voisinage d'une Italie quadrillée par les cent trente sept forteresses inexpugnables de son vainqueur depuis 1944 et nous ouvrons un œil attentif sur le Japon qui commence seulement de sortir de son sommeil et qui tente vainement de retirer son garrot avec la permission de son tenace protecteur. Mais la vanité des vaincus leur fait réclamer hochets et grelots de leur vainqueur. Nous sommes flattés de ce qu'un général français vienne de se voir placé sous les ordres de notre maître à la tête de l'armée des enrubannés de l'OTAN. Non seulement notre nation n'aura pas sauvé l'honneur de l'Europe asservie, mais la postérité dira qu'elle s'est mise dans les fers d'une puissance à l'agonie, tellement l'effondrement du dollar est imminent. Même si M. Barack Obama parvenait à faire adopter à la longue la loi sur la santé qui pousse la générosité démocratique jusqu'à accorder des soins médicaux aux pauvres de son pays, il n'en aura pas moins été démontré à la face de toutes les nations que ce ne sont ni le peuple américain, ni le congrès qui font la loi en Amérique, mais de puissants groupes financiers. Le prestige de l'empire en restera irrémédiablement altéré.

Mais la défaite militaire imminente en Afghanistan et en Irak fera dévaler la vraie crise économique sur le monde, celle qui ne sera ni le fruit du nouveau gangstérisme international des banques, ni de l'étranglement du marché mondial du travail, ni de la révolte sociale sur les cinq continents, mais de la dette de cinquante mille milliards de dollars - je dis bien, cinquante mille milliards de dollars - accumulée en trois-quarts de siècle par une occupation militaire du monde trop titanesque pour qu'aucun Hercule n'ait les épaules pour la porter.

Rome est proche de s'effondrer comme un château de cartes sous le poids de mille deux-cents légions barricadées sur un astéroïde qui défie leur taille, la nouvelle Rome est proche de laisser le souvenir d'une puissance tellement éphémère qu'un siècle aura suffi à anéantir son délire, tout simplement parce que, dirait le Général, il est clair qu'un édifice qui repose sur une monnaie fictive et fantasmatique par nature. Demain, la Chine, la Russie, l'Inde, l'Amérique du Sud vont jeter dans la poussière la relique tétanisante qu'on appelait le dollar.

Nous voici ramenés à la question de fond: si les principes de la démocratie ne permettent pas de légitimer des empires, la preuve ne pourra en être apportée qu'à l'écoute des leçons d'une critique anthropologique des relations que la politique entretient avec le sacré depuis les origines parce que tout empire est théocratique et inquisitorial par nature, de sorte qu'il faut observer les deux théologies armées jusqu'aux dents que confessent les démocraties. L'une tente d'imposer sa loi sous le vêtement du nouveau Golgotha d'Israël à la Palestine, l'autre voudrait citer l'Iran à comparaître devant le tribunal de l'inquisition anti-nucléaire.

Le 28 septembre, je mettrai en ligne une psychanalyse anthropologique parallèle à celle d'aujourd'hui, car Israël voudrait imposer sa Jérusalem céleste à une Palestine rebelle à se coucher sur le divan de Jahvé. Les deux études tenteront d'éclairer des lumières d'une psychobiologie du cerveau simiohumain, l'interdiction adressée aux démocraties depuis Périclès de fonder des empires viables, mais seulement des dictatures religieuses cachées sous leurs chasubles.

1 - Qu'est-ce qu'une religion simiohumaine ?
2 - Notre rendez-vous cérébral avec l'Iran
3 - L'inquisition démocratique
4 - L'hérésie d'aujourd'hui
5 - Le soutien des " suppôts de l'hérésie "
6 - La politique du tribut et la démocratie
7 - Qui dispose du sacré démocratique?
8 - La psychanalyse de la politique
9- L'avenir de la psychanalyse de l'histoire
10- L'éternel Gogotha

1 - Qu'est-ce qu'une religion simiohumaine ?

Deux siècles après la parution du célèbre Essai sur l'entendement humain de David Hume, quelle révolution de notre connaissance du fonctionnement de notre boîte osseuse ! Nous savons désormais que notre encéphale schizoïde nous installe à des degrés divers et changeants dans des mondes oniriques et que notre espèce se réfère à des réseaux de signifiants fabuleux par définition. Nous vivons tout enveloppés dans les songes sacrés que nous tisse notre imagination en folie.

Hume se doutait déjà que nous sommes le seul animal dont le domicile mental est fantasmatique et qui se localise dans un vide fictivement habité par des dieux; mais il ignorait pourquoi nous sommes livrés de naissance à un théâtre cérébral dément et qui nous met en porte-à-faux entre deux univers inconciliables, celui, limité, de nos sens et celui, illimité, qui nous détache du visible - et d'abord de notre propre corps - pour nous livrer pieds et poings liés à des représentations délirantes du cosmos. Le grand Anglais ignorait également que nous nous forgeons des relais mentaux afin de nous connecter à l'insaisissable. S'il avait su que nous trouvons notre assise psychique dans l'arène de nos présupposés mythologiques et qu'un surnaturel acquis ou admis sans examen nous permet de dresser les piliers du surréel qui nous arrimera à notre condition d'animal déhanché dans l'immensité, sans doute aurait-il reculé d'effroi devant la trappe dans laquelle nous sommes tombés. Le malheureux est mort en 1776. Depuis lors, nous nous essayons à décoder le capital psychobiologique qui nous élève un peu au-dessus du sol et nous transporte inexorablement dans un fantastique religieux ou idéologique.

Cependant, l'homme qui avait un siècle d'avance sur Kant demeure actuel en ce qu'il confirme que ce sont fatalement nos théologies qui se présentent en témoins assermentés de notre déphasage natif et de notre multipolarité incontrôlable: car sitôt qu'une plateforme de référence de type cosmologique s'est installée dans la boîte osseuse de notre espèce, notre encéphale commence de penser, donc de raisonner avec fougue, détermination et conviction. Pour cela, nous enchaînons des arguments dont la logique interne ignore que leur fondement est fantomal par définition et ne nous fournit jamais que des constellations mentales livrées aux joutes retentissantes auxquelles notre langage prête ses tambours.

Nous avons appris depuis lors que la fonction principale à laquelle s'exercent nos religions - celle de nous bâtir des édifices impérissables et que nous qualifions de rationnels - ne nous livre jamais que des représentations éphémères du cosmos et qui ne servent que pour quelques générations d'habitacles cérébraux et de focalisateurs sociaux et héréditaires aux aliénés d'un asile. C'est ainsi que le christianisme s'est fissuré à présupposer qu'il existerait un géniteur solitaire de l'univers à l'égard duquel ses créatures se seraient rendues coupables du péché ineffaçable de désobéissance, mais que leur châtiment éternel aurait pourtant pris fin ou se serait du moins trouvé momentanément suspendu grâce à l'intervention énergique du fils unique du monstre céleste. Car sa progéniture se serait donné librement à occire sous le couteau de boucher de son grand sacrificateur de père afin d'acheter son pardon au prix de son cadavre très précieux. Une réflexion sérieuse sur la cruauté du mythe nous conduirait à une analyse critique du marché multiséculaire des offrandes de notre vie à une idole insatiable et sauvage. Dans ce commerce coûteux, les montants respectifs de notre dette et de notre crédit auraient été âprement négociés afin de convaincre les nations de la nécessité de verser à leur maître céleste un tribut perpétuel et impossible à chiffrer afin de discipliner en permanence une espèce indocile ou franchement rebelle.

2 - Notre rendez-vous cérébral avec l'Iran

Mais, depuis les origines, ce n'est jamais ce débat central qui nourrit la controverse; l'argumentation des disputeurs s'alimente seulement d'aménagements marginaux de la fable. A partir du XVIe siècle, il s'est exclusivement agi de savoir si le fils de la bête féroce ci-dessus évoquée se trouve depuis lors physiquement immolé tous les jours "que Dieu fait" sur ses autels et dans le monde entier, parce que l'idole réclame inlassablement la monnaie d'échange saignante du "rachat" d'une valeur incalculable qu'il a consenti à octroyer au pécheur, mais sur le mode acharné et répétitif jusqu'à l'obsession. Il s'agit donc de savoir si la victime torturée et hors de prix se trouve exposée en chair et en os sur l'offertoire ou seulement à titre symbolique. Il est saisissant que la pesée de la notion même de sacrifice religieux, qu'il soit physique ou figuré se trouve écartée d'office du débat au profit d'une simple annexe du meurtre sacré.

Pourquoi l'examen paniqué de l'enjeu anthropologique et politique de ce gibet se trouve-t-il soustrait d'autorité à l'analyse? La pesée de ce type de comportement angoissé de notre cerveau paraîtrait anachronique ou résiduel si son universalité psycho politique ne donnait à la simianthropologie critique son principal champ d'observation de l'histoire d'hier, d'aujourd'hui et de demain.

En effet, le premier coup de force des civilisations de l'effroi est toujours celui qui permet à la puissance politique dominante du moment d'imposer dans l'arène des siècles l'échiquier mental secrètement tremblant auquel le débat sera condamné à se cantonner et qu'il lui sera interdit de quitter seulement d'un pouce. Mais le problème prétendument cerné d'avance par l'axiomatique matamoresque de la religion de la potence chargée de le prédéfinir et de le situer d'autorité dans l'enceinte guerrière de la révélation religieuse ressortira, en réalité, à une orthodoxie toute partielle et délimitera si peu la question réellement posée aux Etats et à leurs dirigeants que la vraie difficulté se trouvera tout entière située hors du territoire confessionnel et dûment imposée aux gouvernements par le maître du jeu - le souverain des nues.

L'exemple de la controverse faussée et biaisée sur la dangerosité de la future bombe nucléaire iranienne en fournit une illustration théologique donc anthropologique particulièrement saisissante. Car la vraie problématique qui débattrait de la légitimité de la communauté internationale à imposer à la Perse d'aujourd'hui l'axiomatique théologique préforgée selon laquelle seul son armement nucléaire à elle serait illégitime par nature et par définition, tandis que celui de la Chine, de la Russie, du Pakistan, de l'Amérique, de l'Angleterre, de la France et surtout d'Israël serait conforme à l'orthodoxie politique admise d'avance par le monde entier de la Liberté et de la Justice.

Mais la puissance immense d'imposer à l'humanité entière un échiquier cérébral déterminé alors que, de toute évidence, la question déborde une problématique délibérément rétrécie et qui la rend spectaculairement partielle, cette puissance, dis-je, puise le pouvoir de convaincre attaché à l' arbitraire qui l'inspire dans la mentalité demeurée théologique par nature des démocraties modernes. De même que l'Eglise actuelle dicte encore au théologien et au croyant son propre épicentre mental, donc le territoire restreint sur lequel il sera permis aux fidèles de débattre seulement de la substance sanglante ou figurée de la victime trucidée sur l'autel du sacrifice et jamais de l'économie entière des mythes religieux de type sacrificiel, de même les Etats-Unis et leur fils unique, Israël, définissent le péché originel de désobéissance de la planète à une orthodoxie nucléaire chargée de localiser le seul sacrilège réputé réel, celui de l'Iran.

3 - L'inquisition démocratique

Comment se fait-il que le comportement du cerveau simiohumain soit le même dans la confession religieuse que dans la confession démocratique ? Comment se fait-il que le monde entier tienne pour établi par une annonciation indiscutable que la question n'est nullement de savoir si Téhéran est autorisé ou non à désobéir au père éternel et à croquer la même pomme dans l'Eden que les autres nations nucléaires, parce que le débat a été tranché d'avance par la voix du souverain du monde ? Si le pécheur désobéit à l'oracle caché derrière les décors, il se rend coupable par nature et par définition de briser l'interdit théologique absolu du moment. Mais la focalisation du débat sur un point du mythe soustrait d'autorité à la contestation permet précisément à l'anthropologie critique d'observer le lien serré qui relie fatalement l'apologie d'une orthodoxie impérieuse et tenue pour irréfutable à la mise en place des mentalités inquisitoriales modernes. Quelle et la logique interne qui commande le joug cérébral auquel toutes les orthodoxies sont soumises et dont elles se révèlent viscéralement tributaires?

Quand l'Eglise condamnait une hérésie, il n'était jamais question de débattre de son contenu moral, intellectuel ou politique, mais exclusivement de savoir si l'hérésiarque allait persévérer dans son erreur diabolique ou s'il était prêt à se rétracter solennellement sous une contrainte toujours crûment formulée - c'est-à-dire, rien de moins que la peur de la mort, metus mortis. Peu importait que le renoncement à une déviation coupable ne fût pas argumenté pour un sou - il aurait été jugé oiseux de perdre son temps dans un débat sacrilège par définition et sur un point de doctrine inébranlable par nature, donc substantifiquement blasphématoire. Seule comptait la confession du retour du pécheur à une vérité religieuse imposée par l'autorité ecclésiale habilitée à remplir cet office sans sourciller.

Or les modalités qu'emprunte carrément et sans se cacher l'inquisition politique qu'exercent désormais les démocraties modernes illustre tout pareillement l'inaltérabilité catéchétique de la menace théologique mal cachée sous des déguisements d'apparence charitable. On lira dans la presse (Le Monde, 11 septembre 2009) : "Alors que la pression s'accroît sur l'Iran à l'approche de l'échéance (fin septembre) que lui a fixée l'administration américaine pour engager un dialogue sur ses activités nucléaires, Téhéran a transmis, mercredi 9 septembre, un texte de "propositions" aux grandes puissances. "

4 - L'hérésie d'aujourd'hui

Que se serait-il passé si Luther avait candidement soumis à la bienveillance de Rome les "propositions" qu'il a dû se résigner à afficher sur les portes de l'Eglise de Wittenberg? Sans doute le Saint Siège lui aurait-il tenu à peu près ce langage: "Les Etats-Unis se sont déclarés prêts à en "étudier attentivement" le contenu. Mais ils ont aussi pris soin de conférer un nouveau sentiment d'urgence au dossier nucléaire. Selon Washington, la République islamique serait en mesure de basculer, si elle le décidait, vers la production de matière fissile pour une arme atomique." (Ibid.)

On voit que "l'étude attentive" de l'hérésie par le tribunal qui la proclame luciférienne s'accompagne fatalement d'une menace à peine dissimulée: Luther pourrait passer à l'action profanatrice, mais si l'on parvenait à le convaincre de "l'urgence" de se repentir avant qu'il ne franchisse le pas de l'excommunication majeure et et qu'il ne bascule irrémédiablement dans la damnation, une capitulation préventive du pécheur peut encore être espérée de tous les dévots.

C'est pourquoi le Saint Siège des modernes tarde un instant à lancer la foudre ultime: "Cette mise en garde semblait destinée à rallier des soutiens en vue d'éventuelles sanctions internationales nouvelles contre l'Iran - un scénario auquel la Russie et la Chine s'opposent, pour l'heure, de la manière la plus ferme."

Mais Luther ne cède pas d'un pouce : "Selon nos informations, le contenu du texte iranien n'apporte rien de consistant ni de nouveau concernant le sujet de fond, à savoir le programme nucléaire et les demandes faites à l'Iran par le Conseil de sécurité de l'ONU depuis 2006. Il y est question de "diverses questions mondiales", a seulement précisé Téhéran. " (Ibid.)

On voit bien que l'hérésiarque est réputé coupable de poser les vraies questions et que c'est de dévier du sujet de fond prédéfini par l'inquisiteur qu'il se refuse. Que dit-il? Il revendique rien de moins que le droit de Téhéran d'ébranler le sceptre atomique d'Israël dans la région : "Mahmoud Ahmadinejad, avait réitéré une position exprimée depuis longtemps par l'Iran : le dossier nucléaire est "clos" et le pays ne renoncera pas à la technologie dont il s'est doté selon son "droit inaliénable". Ce qui semblait exclure, une fois de plus, un scénario de rapprochement, même si M. Ahmadinejad se disait par ailleurs prêt à un "débat public" avec M. Obama. " (Ibid.)

On voit que les "hérésies" sont mises en évidence par les guillemets qui les signalent à l'attention du tribunal. Mais sur quoi porterait le "débat public" entre Luther et le Saint Siège? Sur le fait qu'Israël feint de trouver "lourde de dangers" la progression sacrilège des recherches nucléaires de l'Iran. Mais, dans ce cas, il y aurait un débat anthropologique sur le voilement de face qui interdit de se demander ce qu'il advient du sacrifice de l'autel quand plusieurs dieux, tous uniques, se partagent une seule et même foudre et que non seulement leurs apocalypses se neutralisent réciproquement, mais se voient toutes condamnées au ridicule de faire long feu dans le vide de l'immensité.

Du coup, l'étude scientifique de la structure mentale et de la finalité politique des sacrifices simiohumains en général, puis du fondement de la piété prétendument universelle, puis du culte de la liberté et de la justice imposerait une problématique plus profonde au débat demeuré si superficiel dont les démocraties dites rationnelles se contentent. Mais la Rome nouvelle est devenue acéphale en diable : comme l'ancienne, elle est tenue de donner des preuves de sa fermeté doctrinale à la droite orthodoxe de la Maison Blanche : "Parallèlement, à Washington, M.Obama sait qu'il doit éviter d'apparaître "carterisé", comme le disent certains diplomates, en référence à l'ancien président Jimmy Carter qui, en 1979-1980, avait gagné la réputation d'être trop faible face aux Iraniens. "(Ibid.)

5 - Le soutien des "suppôts de l'hérésie"

De même que Luther avait l'appui de l'Electeur de Saxe, Frédéric le Sage, qui l'a caché après son excommunication par Rome le 15 juin 1520 - le pape Léon X l'avait condamné par la bulle Exsurge Domine et ordonné qu'on brulât en public ses quatre-vingt quinze thèses - Téhéran jouit d'appuis non négligeables: "Pendant ce temps, les signaux envoyés par la Russie et la Chine vont nettement à l'encontre des desiderata américains et européens. Le 2 septembre, à Francfort, lors d'une réunion des Six, les émissaires russe et chinois ont catégoriquement refusé que des sanctions soient discutées fin septembre au niveau de responsabilité des ministres et en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. Ils ont même suggéré que les "gestes" de l'Iran soient salués dans un texte commun. Une initiative que les Occidentaux ont aussitôt rejetée. "(Ibid.)

Pis que cela : "Moscou a clairement signalé, ce mois-ci, son opposition à toute politique de sanctions accrues contre l'Iran, même si ce pays ne répond pas aux demandes formulées par le Conseil de sécurité de l'ONU (suspension de l'enrichissement d'uranium, et transparence sur les prépâratifs nucléaires).(…) Ainsi, comme cela a été le cas depuis le transfert du dossier nucléaire iranien au Conseil de sécurité de l'ONU en 2006, Moscou actionne de puissants freins pour alléger la pression sur Téhéran. Le problème est que la nouvelle donne instaurée par l'équipe Obama était censée attirer la Russie. Celle-ci consiste toujours, comme l'a répété Vladimir Poutine, le premier ministre, à démentir qu'il y ait une dimension militaire aux travaux nucléaires iraniens. En privé, les Russes ne croient pas que l'Iran décidera de franchir l'étape de fabrication de l'arme suprême, même s'il se dote des moyens pour y parvenir. " (Le Monde , 16 septembre 2009)

Ce point est important du point de vue anthropologique : il démontre que la puissance de l'hérésie est si grande que la Russie ne saurait rappeler ni le caractère obsolète de l'arme nucléaire, dont l'inanité militaire est reconnue par tous les experts internationaux depuis trente ans, ni que M. Ahmadinejad, qui n'est pas un sot, l'a souligné lui-même depuis longtemps. Mais de même que la prétendue présence physique de la chair et du sang de la victime sur l'autel des chrétiens frappe les imaginations et présente, de ce seul fait, une grande puissance politique, de même le mythe de l'atome guerrier impressionne le cerveau simiohumain. C'est pourquoi Luther lui-même n'a pas osé nier la "présence réelle" du crucifié sur les offertoires - il y a fallu l'audace intellectuelle de Calvin, et encore celui-ci n'a-t-il pas réfuté le mythe central du "rachat" par le meurtre d'un innocent, donc du salut par la potence, tellement le simianthrope n'entend que la voix du sang de l'histoire et de la politique.

6 - La politique du tribut de l'autel et la démocratie

Le cerveau simiohumain se libère ou s'auto-vassalise toujours et en tous lieux à l'école des souverains de sa boîte osseuse. Luther s'est contenté de faire exploser l'échiquier de la théologie ecclésio-centriste de son temps par la substitution de l' "inspiration spirituelle" qu'il recevait des Saintes Ecritures à celle, toute pratique et platement catéchétique que professait la hiérarchie romaine. Mais l'encéphale des semi évadés de la zoologie n'a pas changé de nature : tantôt il s'identifie à l'identité psycho-cérébrale qu'impose à une société une orthodoxie hyper attentive à confiner dans les marges et à invalider la contestation d'une doctrine dont la clôture sur elle-même se veut infranchissable, tantôt il ouvre des brèches partielles dans les murailles de la forteresse et escalade les remparts pour étendre son regard à un paysage un peu plus étendu. Mais les deux attitudes répondent à l'identité close ou ouverte d'une espèce qui n'habite jamais que des mondes oniriques inégalement et différemment cadenassés. C'est dire que la vraie liberté est un apanage de l'intelligence et d'elle seule ; c'est redire, avec Socrate, qu'il n'y a d'autre courage et d'autre frayeur des évadés de la nuit animale que de briser leurs geôles cérébrales.

Mais c'est dire également que le cœur battant de la politique tient au pouvoir d'imposer à l'adversaire la problématique dans laquelle il sera contraint de s'enfermer à double tour. Cicéron modifie le fonctionnement de l'encéphale romain - donc le champ visuel des Sénateurs de son temps - à jeter par terre toute la problématique juridique de la définition du meurtre fondée sur la loi des Douze Tables - il leur impose la notion extraordinaire de légitime défense. De même, il livre au désordre la tête des Sénateurs en apostrophant le sénateur Catilina en pleine séance. De même encore, le Général de Gaulle change l'éclairage que la République avait adopté pour interpréter son histoire au sein de ses régimes tantôt démocratiques, tantôt monarchiques depuis 1789. De même encore, M. Barack Obama a tenté de modifier le paysage mondial du politique à changer le regard que l'Amérique porte sur le monde musulman tout entier.

Une anthropologie critique en mesure de rendre compte du fonctionnement théologique inné de la politique et de l'histoire observera donc qu'Israël reproduit le modèle chrétien du sacrifice au bénéfice d'une idole désormais nantie d'une rente de situation. La dette qui lui est due est réputée inépuisable. Elle répare à haut prix une grave offense qu'elle a subie dans le passé, mais et dont les dividendes se transmettent désormais de génération en génération et se veulent intarissables.

Les Grecs achetaient encore leurs dieux au coup par coup. Certes, il existait des cérémonies d'expiation prévues par le calendrier. Mais quand la cité livrait son destin aux périls d'une guerre, on prenait soin de s'assurer du mieux possible un concours particulier et exceptionnel des dieux par l'offrande de sacrifices considérables d'animaux sur leurs autels. En revanche, le christianisme a mis le fidèle en position de débiteur perpétuel: le Golgotha est censé avoir effacé une fois pour toutes une culpabilité originelle qui passait pour aussi ineffaçable que la tache de sang sur les mains de Lady Macbeth. Mais, en réalité, ce lavage définitif n'est jamais qu'un leurre pieux: il faudra maintenant nettoyer la tache sa vie durant et du matin au soir. Les actes de contrition du malheureux ne prendront fin qu'avec son dernier souffle.

7 - Qui dispose du sacré démocratique?

Puisque la piété se tue à la tâche et jusqu'au lit de mort des "sauvés " et des "rachetés", on comprend qu'une religion de la repentance perpétuelle se révèlera hautement exploitable dans l'ordre politique. Quel est le dieu nouveau que l'univers offense désormais mortellement? Israël. A qui faut-il présenter à jamais ses dévotions? A Israël. Comment se fait-il que le péché commis à son égard il y a soixante ans soit devenu universel, héréditaire et irrémissible, donc condamné, comme celui de la Croix, au titre d'un meurtre appelé à provoquer la rechute du coupable? Israël a compris le christianisme comme personne: de même que c'est à l'école de l'agenouillement des siècles chrétiens sur les parvis du Saint Siège que Rome s'est étendu territorialement durant deux millénaires, de même Israël s'étend implacablement en Cisjordanie à brandir sa crucifixion sur un Golgotha aux intérêts de retard incalculables.

Il se trouve que le degré d'immersion du sujet dans le monde physique et le pourcentage de son appartenance au monde religieux diffère grandement non seulement d'un individu à l'autre, mais surtout d'une époque à la suivante, de sorte que l'identité simiohumaine s'observe dans son universalité par l'examen des divers lieux de passage de la frontière entre le pragmatisme et le sacré. Jean-Paul II ne séparait pas le théologique du politique à la lumière des mêmes lignes de démarcation que son successeur. Mais l'enjeu anthropologique se révèle identique dans les deux univers qu'habite notre espèce, de sorte que l'inquisition fonctionne sur un modèle parallèle dans les deux comportements de l'encéphale simiohumain : un pape réaliste combattra l'hérésie pour le motif qu'elle lui paraîtra ébranler l'édifice politique auquel la doctrine doit servir de poutre de soutènement, un pape relativement mystique se demandera si, sur le long terme, le souffle et l'élan de l'inspiration évangélique ne sont pas plus précieux à préserver que la gestion administrative et au quotidien des soucis de la Curie.

Cette problématique de la "possession" du croyant par le dieu remonte à Homère. Elle s'offre à l'observation anthropologique en Israël, où les partis religieux se divisent entre les défenseurs des intérêts étroitement confondus de la Jérusalem terrestre et de la Jérusalem spirituelle, d'une part, et les esprits qui séparent radicalement les deux "cités de Jahvé", d'autre part. Cette dichotomie cérébrale a régné tout au long de l'histoire schizoïde du christianisme, et cela avec une telle intensité qu'elle a rendu la foi enivrée incompatible avec la foi ritualisée: pendant des siècles, l'Europe du ciel a offert le spectacle des cerveaux monophasés, qui se réfugiaient en masse dans les monastères et des encéphales bipolaires, qui s'accommodaient d'une coexistence difficile du monde et du mythe dans leur tête. La nature bifide du cerveau simiohumain se trouve encore officiellement légitimée de nos jours et jusqu'au sein des Etats laïcs, puisque la Vè République admet l'objection de conscience, même quand une guerre oppose les devoirs du patriote à ceux du croyant.

Mais quand la raison transreligieuse accède à une étape de notre évolution cérébrale où elle se met en mesure d'observer la politique terrestre de la dérobade à laquelle se livre une idole dûment enveloppée dans les vêtements séraphiques de son mythe, le champ de l'intelligibilité de l'histoire et de la politique de notre espèce subit une mutation de sa problématique interne qui l'ouvre à un approfondissement décisif de la réflexion sur la cité, parce que les instruments nouveaux qu'une anthropologie distanciée du sacré fournit à la raison scientifique permettent de peser les évènements sur une tout autre balance de leur signification. C'est ainsi que les entreprises résolues de la Jérusalem terrestre présentent un contraste si violent avec l'eschatologie réputée leur donner leur armure religieuse que la raison moderne introduit un coin aussi

8 - La psychanalyse de la politique

Mais, du coup, la foudre nucléaire devient le "signe de contradiction" entre les deux autorités qu'évoquent les Ecritures des chrétiens, parce qu'il est impossible de légitimer ensemble et parallèlement la souveraineté terrestre de l'Iran et la souveraineté biblique d'Israël, puisque le peuple juif réclame pour lui seul la possession de l'apocalypse sacrée et temporelle confondues et refuse d'en partager la "sainteté". La géopolitique contemporaine a donc le plus grand intérêt à disposer d'une science anthropologique de la théopolitique, donc du fonctionnement mythologique de l'encéphale scindé de naissance entre le réel et le sacré dont notre espèce fait encore usage de nos jours et à l'échelle internationale, parce que le sceptre temporel d'Israël est plus difficile à arracher des mains de cet Etat réputé intemporel que de celles de Grégoire VII.

C'est dire que le Moyen Orient est devenu le théâtre de la guerre entre les deux lobes de l'encéphale du simianthrope. La fraction réaliste et la fraction onirique de la boîte osseuse des évadés de la zoologie se disputent la même proie, et cela sur le même champ de bataille qu'aux XIe et XIIe siècles en Europe, mais à cette différence près que l'Amérique et Israël s'y voient nécessairement contraints de mettre en place le mode inquisitorial d'accouchement de la sainte "vérité historique" que brandissent les démocraties de la "justice" et de la "vérité". D'un côté, le monde entier est appelé à fonctionner sur le modèle de la repentance perpétuelle de l'humanité à l'égard de la victime de la Shoah, de l'autre, la culpabilité inépuisable qui frappe notre espèce permet à un souverain du temporel - l'Amérique - de mettre à profit notre capitulation religieuse devant Israël, ce qui permet à l'anthropologie scientifique du IIIe millénaire de placer sous la lentille de son microscope tout le réseau des tractations cérébrales du simianthrope.

Il se trouve que le sacrifice est au cœur du religieux et au cœur du politique, de sorte qu'une psychanalyse freudienne qui ne rend pas compte du meurtre de l'autel d'Iphigénie à nos jours a manqué son branchement sur l'histoire ; et si ni Jung, ni Fromm, ni Lacan, ne rendent compte du sacrifice, toute la science actuelle de l'inconscient demeure en attente de son véritable avenir, le seul auquel elle est appelée par sa vocation d'accéder à l'universalité et à la profondeur.

9 - L'avenir de la psychanalyse de l'histoire

Voyez comme l'inquisition prend enfin toute sa signification politique et historique à se révéler le champ d'observation privilégié du management religieux de la boîte osseuse de notre espèce ; car il s'agit d'imposer la problématique du sacré des démocraties du salut à toute la société civile de notre temps. Dans cette guerre des Titans de la rédemption des modernes, la politique des songes bibliques d'Israël devient le cœur de la pensée critique : il s'agit de donner à Henry IV d'Allemagne le pas sur Grégoire VII dans l'investiture atomique de l'Iran.

Mais alors, l'analyse simianthropologique de la double face du sacrifice chrétien commence d'éclairer la politique mondiale d'une lumière trans-freudienne, parce qu'il s'agit maintenant d'expliquer pourquoi l'immolation réputée physique de la victime sur l'autel se veut à la fois rédemptrice et punitive. Car le Golgotha éternise la mémoire d'un meurtre à châtier sans fin - un déicide - et, dans le même temps, ce meurtre se révèle paradoxalement providentiel à l'échelle internationale, si je puis dire, puisqu'il se veut indispensable au "rachat" du péché par la bienveillance tardive dont un géniteur mythique du cosmos s'est décidé à faire preuve in extremis. Pourquoi cela, sinon parce que l'assassinat sacré fournit tardivement à l'idole le tribut "satisfactoire", donc indispensable à sa renommée, puisqu'il satisfait le prestige politique de la divinité et conditionne seul son consentement inespéré à l'effacement définitif de la macule originelle.

Si la trucidation censée se trouver effectivement perpétrée sur l'autel de la rédemption par un effet magique des paroles rituelles prononcées par le prêtre et qu'on appelle les paroles de la consécration, si cette trucidation, dis-je, n'était pas condamnable en tant que meurtre, elle ne saurait alimenter la repentance et la contrition éternelles du simianthrope ; mais sans la pénitence réputée libératoire du coupable, le pouvoir politique de "Dieu" demeurerait branlant, faute de l'assise de la contrition éternelle que manifeste précisément le paiement inlassable d'un tribut hautement profitable. Il faut donc que l'immolation dédoublée - à la fois pécheresse et gratifiante - du Golgotha se trouve magnifiée par l'attitude exemplairement obédientielle de la victime à l'égard du père tueur. C'est pourquoi la piété se fonde à la fois sur la jubilation face à la rentabilité extraordinaire de la victime et sur la sainteté des macérations du monde, qui sont allées jusqu'à la sacralisation du suicide religieux de masse dans les monastères.

On sait que L'introduction à la vie dévote de Jean-François de Sales glorifie l'auto-immolation des chrétiens dans les couvents afin que le clouage de la victime sur une potence soit somptueusement rémunéré par l'accès à la vie éternelle. L'émulation sacrificielle récompensée par l'immortalité a été illustrée par l'apologie de L'Imitation de Jésus-Christ - mais le double volet du meurtre rédempteur est également la clé de toute la politique : si la shoah n'était pas la source à la fois pénitentielle et prébendée à jamais de l'histoire mondiale depuis 1945, elle ne nantirait pas Israël de l'autel commémoratif de son resourcement perpétuel dans le sang libérateur du "salut", donc de la rédemption démocratique pieusement achetée par la mort de la victime. Jahvé y trouve l'aliment du renouvellement inlassable de ses bienfaits au peuple élu. C'est pourquoi la psychanalyse de la théopolitique juive et chrétienne de l'éternité se révèle à la fois la clé de l'intelligibilité anthropologique de l'histoire contemporaine et la clé de l'avenir mondial des sciences de l'inconscient, donc du scannage de la condition simiohumaine.

10 - L'éternel Golgotha

Si la mutation de la problématique politique qu'appelle un regard tout autre sur le nucléaire que celui dont l'idéologie israélo-américaine avait taillé le miroir, si cette mutation, dis-je, impose l'examen au microscope des entrailles du sacrifice de l'autel, c'est que l'idole vengeait, en réalité, son ambition bafouée; et c'était à ce titre qu'elle prétendait "racheter" sa créature, donc lui accorder son pardon au prix de l'immolation théologiquement ciselée de son propre fils. C'est donc en signe de soumission absolue à sa propre autorité de sacrificateur suprême qu'Israël demande maintenant à l'Iran le paiement éternel du tribut "sacré" et "rédempteur" de la repentance du monde à son égard, celui du renoncement perpétuel de la Perse à sa souveraineté pécheresse. Mais de même que le Dieu du Déluge imposait sa problématique de la mort au pécheur coupable d'un désobéissance impardonnable - donc, en réalité, du péché de contestation de son monopole absolu de la connaissance dans le jardin d'Eden - de même la démocratie américano-israélienne voudrait imposer à toute la planète de la repentance la damnation irrémissible qu'entraîne le péché d'intelligence.

Quelle intelligence ? Celle qui observe désormais le personnage ambigu caché sous l'autel retors de la "Liberté". Ce questionneur décidément démoniaque demande à l'idole: "De quel pouvoir politique réclames-tu le sceptre? Tu entends interdire à l'Iran de manger le fruit de l'arbre de la connaissance. Quel est le sens secret du tribut dont tu réclames le paiement à te cacher sous ton tabernacle? Voici qu'Adam a mangé le fruit du savoir dans de jardin d'innocence de la Démocratie; et voici qu'il aperçoit l'idole tapie sous l'offertoire ; et voici qu'il change toute la problématique des propitiatoires de la politique. C'est cela, la guerre de l'intelligence; c'est cela, la guerre d'Ulysse au Cyclope ; c'est cela, la guerre de la philosophie à l'animalité de l'histoire; mais c'est aussi cela, l'avenir mondial et transfreudien des sciences de l'inconscient."

Le 21 septembre2009

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