« Non à l’impôt européen : Organiser son refus massif dans l’union du peuple de France ! » par Claude Beaulieu
Initié pendant et après la deuxième guerre mondiale par la puissance américaine et les agents qu’elle recrutait déjà en France et en Europe, au nom de l’anti-communisme, le processus atlantiste d’intégration européenne allait en premier lieu et conformément à son objectif, renforcer toujours plus l’hégémonie des Etats Unis sur l’Europe, à travers la trahison d’une grande partie des élites autochtones rapidement vassalisées.
En exploitant stratégiquement la vieille utopie d’unité européenne et en imposant, contre les partisans de la coopération confédérale entre peuples libres et nations souveraines, un contenu supranational, sur lequel les peuples n’ont jamais été clairement consultés - ni même véritablement informés – les dirigeants américains sont toujours demeurés les véritables instigateurs de la construction européenne.
Très vite l’Allemagne, a su jouer méthodiquement sa carte nationale à toutes les étapes du processus. Elle a imposé notamment son projet d’Europe fédérale des Länder, et aujourd’hui l’Europe en gestation, qui se trame contre les peuples, est soumise à une double domination germano-américaine empreinte à la fois de complicité et de rivalité, condominium dans lequel le poids spécifique des deux impérialismes, reste toutefois encore en faveur de l’impérialisme américain.
Après Maastricht et la monnaie unique, suivis du viol de la souveraineté populaire par l’adoption illégitime du traité de Lisbonne par un ramassis de parlementaires félons, une nouvelle étape dans le développement programmé du processus supranational conduisant à la destruction de la Nation et de la République est annoncée : celle de l’émergence d’un impôt européen. Le commissaire européen au Budget, Janusz Lewandowski, a indiqué dans une interview parue le 9 août à Berlin, qu’il envisageait la création d’un impôt dont les recettes alimenteraient directement les caisses européennes.
L’idée d’un impôt européen n’est pas nouvelle. Ce nouveau palier dans la trahison nationale est prévu et préparé de longue date. Ainsi, la social-démocratie, qui depuis la seconde guerre mondiale s’est toujours située à l’avant-garde en matière de renoncement national, l’a officiellement appelé de ses vœux dès 1992 par la voix de Pierre Bérégovoy, ministre de l’Economie puis Premier ministre. En 2005, Dominique Strauss Kahn, lors de sa campagne en faveur de la « constitution » européenne, a souligné que l’impôt européen était « inévitable » dans le cadre de « l’extension des pouvoirs européens ». Le principe d’un impôt européen consubstantiel de toute démarche supranationale, est en réalité intégré - au moins implicitement - depuis le début dans le processus fédéraliste destiné à déstructurer la France Républicaine, en lui retirant les unes après les autres, l’ensemble de ses prérogatives.
L’objectif de cette nouvelle félonie que serait la création d’un impôt européen est essentiellement politique. Il s’agit d’accélérer et d’approfondir le processus d’intégration européenne, d’aller plus loin encore dans la destruction de la souveraineté des Etats nations comme dans la négation de la démocratie et du droit des peuples à maîtriser leurs destins. Au delà des actuelles dénégations en France ou ailleurs au sujet de cet impôt dont l’annonce est qualifiée d’inopportune par Pierre Lelouche, nous devons prendre bien conscience que l’engrenage destructeur européen s’accélère à nouveau. Certains estiment que la réalisation de ce projet pourrait ne prendre que cinq à dix ans.
Une fois de plus il faut dire non ! Un non franc et massif à cet impôt dont il est nécessaire d’organiser le refus, et un non catégorique à cette Union européenne non réformable, dont il devient toujours plus urgent de sortir tant ses méfaits s’aggravent au fil du temps. Afin de rétablir la souveraineté populaire et la démocratie, le Comité Valmy est partisan de l’organisation d’un rassemblement très large contre l’oligarchie financière, alliant le mouvement social à la défense de la République et de la nation qui aujourd’hui se confond avec le peuple. Ce rassemblement que nous appelons de nos vœux, c’est l’union du peuple de France. Potentiellement, il est majoritaire.
24 août 2010 - Claude Beaulieu, Comité Valmy