Discours au Congrés : "Nicolas SARKOZY, converti : Saint Paul ou bien Tartuffe ?" par JLuc Pujo - juin 2009
Nicolas SARKOZY, converti : Saint Paul ou bien Tartuffe ?
-Du discours au Congrès -
Du grand spectacle- certes. Discours du trône ? De l'état de l'Union ?
Qu'il soit permis de douter.
Le discours de Nicolas Sarkozy est sidérant. Il est séduisant. Il est juste sur bien des points.
La plume républicaine au service de l'homme laisse pourtant un de ces goûts amers.
L'homme - patenté comédien - porte un discours qui par bien des aspects incarne sa propre conversion : à la critique d'un libéralisme qu'il a lui-même - durant des décennies - vanté; aux valeurs françaises, à ce modèle qu'il a tenté de détruire après l'avoir tant critiqué, raillé.
Remarquable !
C'est le propre de toute conversion. Elle est d'autant plus bouleversante que le zélateur est mécréant, fieffé menteur, horrible suppôt du diable libéral.
Sarkozy Saint Paul ou Sarkozy Tartuffe ? L'histoire tranchera. Le doute est bien sûr déjà là.
Si l'ensemble des chantiers fort intéressants avancés et l'esprit français dynamique ainsi présenté ne peuvent être niés, la plume républicaine qui l'a porté, sujette à confusions, mérite corrections ! Et pas des moindres !
« De la grandeur de la France ».
Le sentiment élevé de la Nation - nous dit la plume - a tenu au simple fait que la France a cru dans « cet avenir », ou « tout devenait possible » !
L'erreur est si funeste que le vernis déjà craquelle !
« La France ? Môssieur ! Elle n'a jamais été si forte qu'en parlant vrai ! »
Elle n'a jamais été si forte, que touchant à l'Universalité, elle délivrait au monde une vérité sur l'Homme, sur l'Humanité.
Etait-ce trop demander à M. Guaino de placer, dans la bouche du Maître, ces mots ?
« Parler vrai » !
La plume s'est-elle égarée ? A-t-elle été réprimandée ?
On imagine les bons mots de Jésuites attardés - « Cette expressions si juste - à elle seule - entache la démarche ; chez le témoin ému éveille un doute redoutablement pascalien ! » - ou ceux de faux dévots : « Diabolique pensée française, de Pascal à Voltaire, n'y a -t-il pas qu'un saut ? »
« Tant pis donc » a dû souffler Guaino.
Ainsi, le Président a bel et bien été privé de mots !
« La France », « La grandeur » n'est pas qu'une espérance. Elle est « pensée », « volonté » au service de sa seule puissance. La « Puissance » ? Vous avez dit « Puissance » ?
Pour un simple « gouverneur de province »(1), ce mot fait-il encore échos ?
« Nicolas SARKOZY, Proconsul de l’Empire » Jluc Pujo - Le Sarkophage - Juillet 2007 - http://www.penser-la-france.asso.fr/nicolas_sarkozy2c_proconsul_de_l27empire_21.pdf