BASTILLE-REPUBLIQUE-NATION (BRN) : Un journal d’exception tenu par des camarades !
Qu’est-ce que Bastille-République-Nations ?
D’abord, de l’information.
Quand on interroge les lecteurs du mensuel Bastille-République-Nations (BRN), la qualité la plus souvent citée est : « on y lit des informations qu’on ne trouve nulle part ailleurs ».
Tel était bien le propos fondateur de BRN, mensuel "progressiste radicalement eurocritique", lors de son lancement, en décembre 2000. Il s’agissait de créer de toutes pièces un journal s’adressant à tous ceux qui pressentaient déjà les menaces et les dangers portés par l’intégration européenne. Au menu : proposer informations, analyses, éclairages, reportages et commentaires sur l’actualité dans les différents pays européens (pas seulement ceux de l’Union européenne) ; et rendre compte des événements, projets et décisions tramés à Bruxelles.
La priorité donnée à l’information n’est nullement contradictoire avec une ligne éditoriale clairement assumée. Celle-ci part d’un constat : l’« union toujours plus étroite » inscrite dans les traités, loin d’être la « belle aventure » à laquelle aspireraient les peuples, constitue tout au contraire une redoutable machine de guerre contre ces derniers. Et ce, d’un triple point de vue.
D’une part sur le plan économique et social : depuis sa fondation, la substance même de ce qui était alors la Communauté européenne a été conçue afin de satisfaire les exigences de rentabilité du capital au détriment des revenus du travail ; aujourd’hui les contradictions explosent.
D’autre part sur le plan géopolitique : la communauté est née de, dans et pour la guerre froide, et n’a eu de cesse de converger avec l’OTAN ; désormais, ses dirigeants affichent des ambitions de facto impériales en revendiquant une « responsabilité mondiale » qui reviendrait à l’UE, et en mettant en place des outils militaires d’intervention projetables aux quatre coins du monde.
Sur le plan démocratique enfin : la perspective d’une « Europe politique » intégrée vise ni plus ni moins qu’à effacer les peuples et leur droit de décider par eux-mêmes de leur avenir. La manière dont ont été violés les Non français, néerlandais, puis irlandais en est une caricaturale illustration.
Dès l’origine, cet esprit éditorial entendait dépasser la critique superficielle basée sur l’illusion selon laquelle on pourrait « infléchir » les politiques de l’Union, rêver d’une « Europe sociale », combler le « déficit démocratique », etc.
Par le bouche-à-oreille, un lectorat solide s’est constitué petit à petit. Le pari était loin d’être gagné d’avance, et les difficultés n’ont pas manqué. A de nombreuses reprises, BRN est passé tout près du gouffre. En 2004-2005 cependant, il a apporté sa contribution au rejet de la constitution européenne mort-née. En retour, il a bénéficié d’un formidable courant de sympathie et a vu sa notoriété progresser. En mai 2005, le mensuel dépassait les 11 000 lecteurs.
Le journal n’a cessé de montrer l’importance considérable de la victoire du Non, soulignant que le principe même de l’intégration européenne en avait été irréversiblement ébranlé.
Après le référendum cependant, le nombre d’abonnés a connu un certain reflux, soit parce que certains ont alors cru que la victoire était définitivement acquise ; soit, un peu plus tard, parce d’autres, ou les mêmes, ont éprouvé un certain découragement en constatant l’acharnement des dirigeants européens – Nicolas Sarkozy en tête – à tenter de passer outre le verdict des citoyens.
La fidélité et le soutien d’un grand nombre de lecteurs a permis au journal de se maintenir. Mais dans des conditions difficiles, aggravées encore par la crise de la presse. Mensuel réalisé par une petite équipe de journalistes professionnels, BRN est indépendant de tout parti, force ou groupe politique – et naturellement de toute puissance économique. Il ne bénéficie donc pas de soutiens qui soulageraient sa trésorerie. Cette indépendance constitue cependant la base de sa crédibilité.
Ses lecteurs actuels sont de sensibilités politiques très diverses. Beaucoup sont des citoyens qui ne se revendiquent pas d’une mouvance particulière, mais qui ont en commun d’être attachés au triptyque symbolisé par le titre du journal : le progrès social, la souveraineté des peuples, l’indépendance nationale. Parmi eux figurent nombre de militants syndicaux qui trouvent dans le journal beaucoup d’éléments utiles à leur rôle dans les luttes et à leur réflexion critique.
Combattre les reculs sociaux que l’Union européenne aiguise et met en musique ;s’opposer à la logique de domination impériale qu’elle ambitionne de mettre en œuvre ;défendre et reconquérir le cadre politique national pour chaque peuple, sans lequel la démocratie est un vain mot ; promouvoir une logique de coopération tous azimuts, et non une étouffante intégration recluse dans un bloc européen : tel est le socle éditorial sur lequel BRN a été lancé, et qui lui a permis de gagner l’intérêt et la confiance des ses lecteurs.
Un socle sur lequel il entend plus que jamais s’appuyer pour engager une phase nouvelle, et élargie, de son existence.
Abonnement et site Officiel :