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« L'Iran et les pays arabes, une relation ambivalente et compliquée » par Mohamed TROUDI

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La montée en puissance de l’Iran, peut être une des conséquences de l’intervention américaine en Irak et en Afghanistan, qui trouve à mon sens son prolongement dans l’épineux dossier nucléaire de Téhéran, mais également dans le discours nationaliste  de son président Ahmadi Nedjad, dans lequel se reconnaissent aujourd’hui une frange entière de l’opinion publique arabe, (je rappelle qu’aujourd’hui l’Iran produit plus de rhétorique anti israélienne que l’ensemble du monde arabe réuni) cette politique inquiètent très sérieusement  la plupart des régimes arabes voisins de l’Iran mais pas seulement.

Considérant  la politique de Téhéran en Irak, au Liban et en Palestine, certains dirigeants arabes accusent la République islamique d’ingérence dans les affaires arabes. D’autres  soupçonnent l’Iran d’œuvrer à la formation d’un « Arc chiite » qui menacerait les pouvoirs sunnites, fragiles il faut le reconnaître.

C’est dans ce contexte de tensions exacerbées, que j’ai trouvé  intéressant de s’interroger sur les relations irano-arabes, en mettant en lumière les objectifs mais également les divergences profondes des deux camps quant à la vision stratégique de chacun dans un monde de plus en plus instable et en proie à  des dangers de type nouveaux : cassure entre le Nord et le Sud, guerres régionales, guerres asymétriques, conflits d’ordre nationalistes alimentés souvent par des idéologies très controversées, augmentation des replis identitaires dans un monde paradoxalement mondialisé,  et bien évidemment la question difficilement définissable du terrorisme.

La situation géographique de l’Iran, mais surtout son idéologie « impérialiste » dans le sens neutre du terme » (on estime que la théorie de l’empire est née en Perse, face à des cités grecques incapables d’élever la politique au-dessus du modèle de la cité)  notion  qui s’est incarnée notamment dans l’empire achéménide et dans une religion, le chiisme qui comporte avec la doctrine ‘Al Farabi, l’une des conceptions les plus achevées de la théocratie.

Avec sa position géostratégique, son passé historique imposant et ses ressources pétrolières remarquables, l’Iran  prend une place considérable au Moyen-Orient. L’Iran, Etat le plus ancien du monde (l’empire perse remonte en effet au VI siècle avant J.C) dispose d’un vaste territoire, d’une importante population et d’importantes ressources pétrolières et gazières. Tous ces éléments de l’histoire iranienne contribuent à lui donner des ambitions de puissance régionale.

Il joue un rôle significatif sur l’échiquier de la région et sa politique étrangère reste complexe voire imprévisible. La politique iranienne interne et externe soulève plusieurs points d’interrogation essentiellement sur la relation entre le politique et le religieux.

Dans cet exposé je vais tenter d’analyser les relations irano-arabes en s’appuyant sur deux périodes clés  c’est à dire depuis 1951 à nos jours : une période pré révolutionnaire et une autre période qui démarre avec la révolution islamique de1979 que j'ai désigné par période post révolutionnaire.

L’Iran sous le régime du Mohammed-Reza Shah Pahlavi, L’Iran pré révolutionnaire

La politique iranienne pré révolutionnaire a été marquée par la dictature de Mohammed-Reza Shah Pahlavi, leader soutenu par les Britanniques et les Américaines, qui a régné de 1941 jusqu’à 1979. En suivant l’exemple turc, Reza voulait mettre en place un régime politique pro-occidental, afin de moderniser le pays.

La politique du Shah va alors  toucher nombres de pays arabes de la région dans une logique d’hégémonie, en tous les cas c’est comme cela que les Etats arabes voisins l’ont compris. Dans le prolongement de cette politique  qu’on peu qualifier d’impériale, le Majlis (parlement iranien), décide en 1959  de faire des Emirats la quatrième province de l’Iran impérial. Ce pourquoi, dès l’annonce de la constitution de la fédération des Emirats Arabes Unis le 2 décembre 1971, Téhéran a refusé de reconnaître le nouvel État.

L’Arabie Saoudite n’était pas non plus éloignée des visées et des influences du régime du Schah. Elle constitue à plus d’un égard, un enjeu géopolitique de grande importance au Moyen-Orient. Ce pourquoi en 1976, le royaume wahhabite, a répondu par une fin de non recevoir à la proposition iranienne de réaliser un pacte de sécurité collective. Mieux encore, le royaume accentue ses démarches avec les royaumes voisins pour tenter de s’opposer à ce que les Pays du golfe appellent encore aujourd’hui l’impérialisme perse, démarches qui se sont soldées par la création du Conseil de Coopération du Golfe au lendemain du triomphe de la révolution islamique et la prise du pouvoir par Khomeiny.

L’Iran du shah a également constitué une préoccupation majeure pour l’Irak  en proie à la résistance kurde alors soutenue par l’Iran dans un objectif de déstabilisation du grand voisin irakien. Saddam Hussein a été jusqu’à signer un accord avec le Shah pour tenter de régler ce conflit qui empoisonnait les relations entre les deux grands voisins. En  1975 lors du sommet de L’Organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP), le président irakien signe avec le Shah  un accord, selon lequel « l’Irak renonce à ses prétentions sur le Chatt-al-Arabe et, en échange, l’Iran coupe son aide à la résistance kurde. On sait ce qu’il est advenu de cet accord dont la non-application a été un des facteurs déclencheurs d’une guerre fratricide qui a duré plus de 8 ans et qui a entraîné la mort de plus d’un million d’iraniens et d’irakiens.


Le conflit israélo-arabe a occupé de son côté, une place de choix dans la politique arabe du Shah. Le défi iranien de vendre par exemple le pétrole iranien à Israël après que les Arabes ont décidé d’utiliser le pétrole comme une arme contre les Etats européens considérés comme des soutiens inconditionnels d’Israël, a été ressenti dans les capitales arabes comme une tentative du Shah de s’allier à Israël.

Cette méfiance arabe vis- à vis de l’Iran a trouvé confirmation quant en 1960, le shah décide  la reconnaissance d’Israël, ce qui a eu pour conséquences immédiates la rupture des relations diplomatiques avec l’Egypte,  berceau du nationalisme arabe

L'Egypte avait une attitude négative envers le régime du Schah et sa position  considérée comme le centre politique arabe, vont faciliter le rapprochement israélo-iranien, ce qui aura pour conséquence de faire ressurgir de nouveau la méfiance voire la haine entre perses et arabes. De ce point de vue, on peut dire que, l’Iran et Israël partageaient la même méfiance envers les pays arabes. A cet égard  le Schah disait dans un de ces discours, disait je cite   : « Nous restons vigilants, car partout où un incendie s’allume en Asie ou en Afrique, on trouve le spectre de Nasser et de son Islam politisé » fin de citation

Sous le règne de la révolution islamique, la politique arabe de l’Iran va changer et on remarquera une rupture totale avec la ligne du schah, toutefois  la confrontation entre les deux courants religieux sunnites et chiites persistera.

La politique iranienne sous l’autorité du Khomeynisme ou l’Iran révolutionnaire

Depuis l’instauration de la révolution islamique en Iran, la peur de la propagation, voire de l’exportation du chiisme jusqu’aux portes des Etats arabes voisins d’obédience sunnite, les relations entre les deux camps ont connues de véritables fluctuations allant du soutien, voire de l’alliance à la tension et même à la rupture des relations diplomatiques et puis la guerre.

Ces tensions répétées trouvent leur origine dans ce qu’il convient d’appeler les clivages entre chiites et sunnites en particulier et dans la difficile cohabitation entre l’espace arabe et l’espace musulman plus généralement.

Parallèlement à l'idéologie de la révolution  islamique, qui a compté pour beaucoup dans l'orientation de la diplomatie iranienne depuis 30 ans, l'Iran doit encore composer en la matière avec un environnement immédiat très spécifique, au sein duquel il entend émerger grâce à ses multiples atouts géostratégiques, humains, économiques- comme une puissance régionale.

Dominée par la personnalité de son fondateur, la nouvelle république a instauré une politique interne et externe menée par une classe politique dirigée par un seul membre du clergé, à savoir le guide de la révolution  qui disposait à la fois des pouvoirs religieux, militaires, judiciaire et garde la haute main sur toutes les décisions stratégiques du pays.

Les relations  avec l’Irak

L’hostilité iranienne à l’égard du nationalisme arabe a pris une place centrale dans l’idéologie de la république islamique. Dans ce sens, Bani Sadr, ancien ministre des finances et de l’économie, déclarait le 23 décembre 1979 au journal libanais An-Nahar je cite: « le nationalisme arabe présente les mêmes caractéristiques que le sionisme. Il n’est en aucune manière conforme à l’Islam ». La politique iranienne en Irak  procède toujours aujourd'hui de cette même logique, éviter à tout prix l'émergence d'une forme nouvelle de nationalisme arabe voire de montée en puissance du sunnisme radical.

L’Iran pèse aujourd'hui lourd en Irak, ce pays instable est au cœur de la stratégie régionale iranienne. Pour le régime iranien, qui se veut le protecteur de millions de chiites a travers le monde, la majorité chiite d’Irak constitue un levier naturel d’action chez le voisin irakien. Ainsi le chef radical chiite Moqtada Al-Sadr, actuellement en Iran,  dit-on pour parfaire son cursus religieux est devenu un enjeu majeur de la politique irakienne de Téhéran.

Profitant de la guerre américaine en Irak, de la victoire de l’alliance chiite unifiée aux élections législatives, de l’éclatement de la scène politique irakienne, Téhéran excelle à jouer des divisions irakiennes.

L’invasion américaine de l’Irak a crée un boulevard pour les ingérences iraniennes et lui a permis de disposer de plusieurs pions jusqu'au nord de l'Irak à majorité kurde, après avoir infiltré notamment le groupe islamique kurde (GIK), implanté dans la région d’Halabe.

Dans le sud de l’Irak, les Iraniens surfent sur la réislamisation imposée par des milices chiites qui ont infiltré la police et l’armée irakienne au sud du pays.

Sur ce dossier stratégique de la présence iranienne en Irak par des acteurs irakiens interposes, c’est le bureau du guide de la Révolution, l’ayatollah Ali Khamenei qui gère le dossier depuis Téhéran et ce sont les Pasdarans ou Gardiens de la révolution qui sont à la manœuvre.

Les Iraniens ont également réactivé l’OCRI., « l’Organisation pour la communication de la religion islamique », mise en sommeil quelques années plutôt pendant la  présidence du réformateur, le modéré Mohammed Khatami. Cette organisation s'appuie sur des milliers d’Iraniens vivant sur place notamment dans les villes saintes du chiisme comme Nadjaf et Karbala.

L’Iran cherche en effet à éviter l’émergence d’un nouvel Irak hostile comme ce fut le cas avec celui de Saddam Hussein. Je rappelle que la guerre  irako-iranienne 1980-1989 est  tout un symbole, elle a en effet porté le  nom de Qadissiyya de Saddam Hussein en souvenir de la bataille qui opposa les armées arabes aux combattants perses de la dynastie sassanide, elle deviendra pour les Iraniens une guerre imposée (jang e tahmili) et qui  a fini par marquer  durablement la scène politique dans la région.

C'est l’invasion américaine de l’Irak  en 2003, qui a ouvert  le champ à une redistribution des cartes dans la région et c’est l’Iran qui va être le principal gagnant. On assiste alors à  L’émergence d’un pouvoir chiite après tant d’années d’exclusion de la scène politique dominée par la minorité sunnite en somme depuis la naissance de l’Etat irakien moderne en 1920. Les chiites majoritaires dans le pays, représente par le grand ayatollah Ali Sistani sont soupçonnés  d’établir  en Irak le « welayati el faqih » ou le gouvernement des mollahs en vigueur en Iran. Les chiites chercherons à se venger de l’image particulièrement déformatrice des iraniens, présentés comme l’ennemi historique des Arabes, image qui était courante dans les programmes éducatifs irakiens et qui présentaient le chiisme  comme c’est le cas dans les pays du Golfe comme une hérésie de l’islam.

Cependant tout en gardant une main sur l'Irak, Téhéran ne veut pas d’un effondrement total de ce pays car on redoute la réaction des minorités non perses en Iran et particulièrement arabes. La République islamique d’Iran est devenue incontournable en Irak en ce sens qu’une pacification durable passe indiscutablement par Téhéran. Ce pourquoi, l’Iran veut monnayer une éventuelle normalisation en Irak contre des concessions sur le nucléaire et une reconnaissance de ses intérêts stratégiques dans la région.

La perspective d’un Irak dominé par les chiites oblige, par ailleurs, les Etats arabes sunnites, notamment l’Arabie Saoudite, l’Egypte, la Jordanie et les monarchies du golfe  à s’appuyer sur les Américains face au pouvoir chiite naissant. De nombreux sunnites perçoivent l’Iran avec suspicion du fait que c’est le seul Etat chiite dans le monde et qu’il peut, donc, être à l’origine de troubles dans les zones chiites minoritaires de la péninsule Arabique, ceci est à mon sens un peu exagéré.

Un Irak gouverné par des chiites peut créer une continuité territoriale pour un arc chiite allant du Pakistan occidental à la Méditerranée, en passant par le régime alaouite pro-iranien de Syrie et le Hezbollah libanais. Ce ne sont pas seulement les wahhabites d’Arabie qui se sentent menacés par cette alliance potentielle, mais toute l’orthodoxie sunnite qui est défiée par l’expansion du pouvoir chiite. Bien que Washington ait été responsable de la fin de la domination sunnite en Irak, elle n’en demeure pas moins le seul appui pour les régimes sunnites de la région.

Les relations avec l’Arabie saoudite

L'Iran présente la particularité d'être entouré par des frontières maritimes ou terrestres de pas moins de 15 Etats dont beaucoup ont été ou demeurent confrontés à des crises intérieures,  à des conflits de voisinage ou à des interventions étrangères synonymes d'encerclement pour les Iraniens et qui contribuent à faire de l'environnement régional de l'Iran une zone d'instabilité chronique, au sein duquel le pays affiche sa volonté d'être un pôle de stabilité et de puissance

Depuis l’instauration du régime islamique d'Iran en 1979, le pèlerinage annuel aux lieux saints musulmans de la Mecque et de Médine est devenu l’occasion d’affrontements récurrents entre pèlerins iraniens et police saoudienne. La question du pèlerinage aux lieux saints Mecque et Médine, demeure une source constante de tension entre les deux voisins.

Par ailleurs, Téhéran reproche à la monarchie saoudienne, de s’être éloignés des préceptes de l’Islam et d’être des alliés des Américains et d’Israël. Les relations entre l’Arabie Saoudite et l’Iran ont connu un nouveau tournant. Depuis 1987, « les Saoudiens prônent la fermeté et reconnaissent l’inanité d’une politique d’apaisement avec la république islamique, qui non seulement ne désarme pas mais s’attaque aux fondements mêmes de la dynastie des Saoud.

Cette situation amène les saoudiens à couper les relations diplomatiques avec Téhéran le 26 avril 1988. Il faut observer qu’en effet, l’Arabie Saoudite a toujours cherché à affaiblir la révolution islamique. Elle a profité de l’engagement de l’Iran et de l’Irak dans la guerre du Golfe pour mettre en place le Conseil de Coopération du Golfe (CCG), avec le Koweït, Qatar, Bahreïn, les Emirats Arabes Unis et Oman. L’Iran de son côté le considère  comme  une alliance militaire dirigée par les cercles impérialistes similaires à l’OTAN, dont la principale raison d’être est d’empêcher la victoire de la révolution islamique dans la région.

Au-delà de l’hostilité traditionnelle entre Arabes et Perses, entre sunnites et chiites, l’affrontement irano-saoudien symbolisait de manière emblématique, la compétition que la monarchie saoudienne et le régime des mollahs se livraient au même moment, sur plus d’un continent, chacun cherche à affirmer la légitimité de son leadership sur la communauté musulmane.

Après tant d’années de tension,  à la suite de la seconde guerre du Golfe,  les dirigeants iraniens prirent conscience que l’isolement total de leurs pays sur la scène internationale était profondément contre productif du point de vue de la défense des intérêts nationaux et se mirent à renverser cette logique de mise en écart de l'Iran par une démarche d’insertion du pays dans le concert international. Cet objectif constitua tout au long de la décennie 1990 et jusqu’à l’arrivée au pouvoir du président  Ahmadi Nedjad, la ligne conductrice de la politique étrangère iranienne.

Commencé sous la présidence de Rafsandjani cette politique de rapprochement avec les voisins arabes a été poursuivie par le président réformateur Khatami, représentant d’un courant plus ouvert.

Ce rapprochement reste le  plus spectaculaire jamais tenté auparavant. M. Khatami  a entamé une véritable politique d'ouverture envers  le royaume wahhabite.

Si ce rapprochement  a permis une meilleure entente dans le domaine pétrolier, pour la gestion des quotas au sein de l'OPEP, il n'a pas pour autant débouché sur un accord final  et l'Iran continue encore aujourd'hui, d'être perçu avec suspicion dans la région.

Ce rapprochement s’est étendu à d’autres pays du Golfe,  Koweït, Oman ou le Qatar, avec lesquels l’Iran avait conservé de bonnes relations. Téhéran a progressivement normalisé ses liens avec Bahreïn et plus récemment avec les Emirats arabes Unis qui ont ouvert une représentation diplomatique dans la capitale iranienne.

L’Iran cependant reste ferme sur deux sujets qui guident son comportement dans la région depuis de nombreuses années :

1) la revendication de la souveraineté sur les trois îles (petite et grands Tomb et Abou Moussa) qui l’oppose depuis 1971 aux Emirats Arabes Unis, annexé par le schah

2) Le refus de toute présence militaire étrangère dans la région. Les Iraniens sont conscients de l’encerclement de leur pays, rendue possible au sud  par la prise de Bagdad, au Nord par le partage d’influence russo-américaine dans l’espace Caspienne et en Afghanistan, sans compter la Turquie qui reste un allié stratégique majeur des USA et  d’Israël en dépit d'un passage à vide dans les relations israélo-turques aujourd'hui..

L'Iran se sent également encerclé par les trois  puissances sunnites hégémoniques : la Turquie, le Pakistan et bien évidemment l’Arabie saoudite qui est aujourd’hui en première  ligne dans le conflit millénaire qui oppose les deux familles de l’Islam : sunnite et chiite.

Des relations tendues avec l’Egypte en dépit de quelques signes timides de volonté de normalisation :

Depuis 1980, l’Iran et l’Egypte n’entretiennent plus de relations diplomatiques. D’un côté Téhéran reproche au Caire, la visite du président Sadate en Israël et surtout la signature d’un traité de paix séparé avec l’Etat sioniste (accord de camp David de 1979. L’Iran n’a pas non plus pardonné au Caire d’avoir accueilli le Shah après sa fuite juste avant l’avènement de la révolution islamique. Renvoyant l’argument à Téhéran, l’Egypte n’a pas accepté l’hommage rendu par la révolution islamique d’Iran à Khaled Eslombodi, assassin présume du Président Sadate en 1981, que Téhéran considère comme un martyr et dont elle a donné le nom à une rue du centre de Téhéran.

Depuis de l’eau a coulé sous les ponts, puisque les deux pays ont repris leurs  relations diplomatiques après qu’un compromis a  été trouvé. L’Iran a pu accéder à la demande égyptienne de débaptiser cette rue qui porte désormais le nom de « rue de l’intifada ».

La normalisation des relations entre les deux pays va dans le sens d’une meilleure concertation et de cohérence dans le soutien affiché au peuple palestinien, en tenant compte de la nouvelle donne régionale et internationale. M.  Hamid Riza Assifi, l'ancien porte-parole d u ministère des affaires étrangères d’Iran reconnaissait pour la première fois explicitement que  l’Iran je cite «  a fait un dogme du soutien aux palestiniens et de la non-reconnaissance d’Israël.

La reprise des liens entre les deux pays, devrait logiquement consacrer les efforts de rapprochement irano-arabes à un moment crucial de l’histoire de la région, marquée par des bouleversements  géostratégiques et géopolitiques majeurs. A ce propos, la dernière visite du président du parlement iranien Ali Larijani le 23 décembre 2009 en Egypte (la première depuis 2006), ne peut suffire à mon sens à consolider des relations bilatérales très tendues entre les deux pays tant les facteurs  qui les divisent sont plus nombreux que ceux qui les rapprochent notamment la construction par l'Egypte d'un mur d'acier long de 14 km entre Rafah et la bande de Gaza qui a suscité des vives critiques notamment des officiels iraniens.

Je rappelle ce proverbe japonais qui peut très bien s'appliquer à la nature des relations irano-égyptienne et plus globalement irano-arabe : «  Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation », sauf peut être dans le cas des relations de l'Iran avec la Syrie qui demeurent exceptionnelles, c'est ce que j'appelle l'action Téhéran-Damas: une alliance exceptionnelle de plus de trente ans:

Des  relations exceptionnelles avec la Syrie :

 La Syrie est le seul Etat arabe à avoir entretenu des relations très étroites avec l’Iran. Depuis l'avènement de la révolution islamique de 1979, alors que la plupart des pays arabes majoritairement sunnites, se sont montrés très réservés face aux potentiels de déstabilisation grâce au charisme de Khomeiny, la Syrie et presque  a apporté son soutien à la destitution du schah. Mieux encore, la Syrie a  pris fait et cause pour l’Iran

Cet axe irano-syrien s'est réalisé à la faveur de trois facteurs principaux:

1) la signature par l'Egypte d'un traité séparé avec Israël (camp David en 1979),

2) la guerre fratricide déclenchée par le raïs irakien contre l'Iran en 1980

3) et bien évidemment l'évolution de la situation libanaise, après l'invasion israélienne de 1982.

A ces trois facteurs essentiels,  on peut également citer la radicalisation de l'islam  sunnite et l'incapacité du monde arabe à régler la question palestinienne.

Abritant plusieurs monuments chiites, la Syrie accueille plus de 2.5 millions de pèlerins iraniens chaque année. Elle bénéficie d’aide financière en provenance d’Iran. En échange la Syrie conserve au Liban une attitude bienveillante à l’égard du Hezbollah l'autre bras de l'Iran au Liban en le laissant implanter dispensaires, écoles et mosquées.

Je rappelle que le Hezbollah est né d’un « pacs » conclu au début des années 80 entre l’idéologie khomeyniste et le régime alaouite de Syrie, lequel avait été considéré dans les années 70 comme une branche du chiisme, grâce à une fatwa de l’imam Moussa Sadr.

Même les derniers changements dans le paysage géostratégique de la région avec notamment le départ forcé des syriens du Liban en application de la résolution 1559 du Conseil de Sécurité de l’ONU qui prévoit non seulement le départ de l’armée syrienne et de ses services secrets,  mais aussi le désarmement de toutes les milices en  tête  des quelles le  Hezbollah, n'ont pas eu raison de l'excellence des relations irano-syriennes.

Les calculs à court et moyen terme des puissances internationales, étaient de déclencher la transformation du Hezbollah en  simple parti politique et le pousser par conséquent à abandonner ses moyens militaires du reste non négligeables. Ce faisant, il perdra sa vocation stratégique comme instrument de ces deux puissances  régionales alliées (Iran Syrie)  Ceci impliquerait  donc que l’Iran principal bailleur de fonds de ce mouvement, cesse d’avoir cette option stratégique à la porte d’Israël.

Il n'en ai rien, puisque loin d'affaiblir, l'alliance irano-syrienne s'est même consolidée à la faveur de la politique étrangère très agressive de l'ancienne administration Bush précisément  contre l'Iran et la Syrie soupçonnées d'être deux  soutiens majeurs au terrorisme international.

Les menaces d'opérations militaires américaines contre  l'Iran, vont rapprocher davantage syriens et iraniens qui font bloc.  Ce lien va se renforcer tout le long des années 2000 avec notamment la signature en 2006 d'un accord de « coopération stratégique »

Il faut rajouter au passage que la  relation syro-iranienne est particulière pour plusieurs raisons:

-          D’une part, les deux pays ont adopté des approches différentes face à la montée de l’islamisme politique des années 1970 et 1980. Tandis que l’Iran optait pour une islamisation de son modèle politique et social, les autorités syriennes réprimaient dans le sang les soulèvements islamistes afin de prévenir le développement d’une telle révolution sur leur territoire.

-           D’autre part, la rivalité entre la Syrie, peuplée majoritairement de sunnites et l’Iran chiite aurait pu être un obstacle à cette relation. Cependant malgré une population aux trois quarts sunnite, la Syrie est gouvernée par des dirigeants issus d’une branche modérée du chiisme que sont les alaouites.

Je rappelle que les alaouites représentent 11 % de la population, ils vénèrent le cousin et gendre du prophète Mohammed, Ali, au même titre que les chiites. Ni les sunnites ni les chiites ne partagent cette vision. Jusqu’à l’émission d’une fatwa (avis juridique islamique) en 1936, les alaouites n’étaient pas considérés comme des musulmans par les deux grands groupes traditionnels (les chiites et les sunnites. En 1973, le président syrien Hafez el-Assad, lui-même alaouite, parvint à obtenir auprès de l’imam chiite du Liban que les alaouites soient considérés comme des membres à part entière de la communauté chiite.

Si l'importance du religieux est présente dans les relations irano-syrienne, toutefois, l’origine de ce rapprochement semble relever essentiellement d’une stratégie de survie politique. Ainsi lors de la guerre Irak-Iran, la Syrie a pris parti pour le régime iranien. Le choix des dirigeants syriens s’explique par le fait qu’ils percevaient Saddam Hussein comme une menace bien plus grande que celle des ayatollahs.  Une victoire militaire de l’Irak aurait a fortiori permis au parti Baas irakien de dominer la région et de renverser le régime alaouite de Hafez el-Assad. Outre l’Irak baasiste, les deux partenaires avaient également comme ennemis communs les États-Unis et leur allié régional Israël. Cette lutte commune s’exprimait surtout au travers d’un soutien aux groupes paramilitaires tels que le Hezbollah libanais, le Hamas palestinien et le Jihad islamique ; ce qui vaudra aux deux pays d’être épinglés sur les listes européenne et américaine des pays soutenant le terrorisme international.

Si, dans un premier temps, la Syrie a fait en sorte de ne pas être perçue comme le vassal de l’Iran, les soupçons croissants de son implication dans l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri l’ont isolée des autres États arabes de la région et l’ont obligé de se jeter officiellement et peut être même durablement dans les bras de Téhéran. Cette union s’est formalisée au travers notamment un pacte de défense mutuelle signé en 2006 et renouvelé en mai 2008,  pacte qui consacre que toute agression contre l’une des deux parties est considérée comme une agression contre l’autre et devrait donc entraîner une assistance militaire automatique.

Pour conclure sur les relations irano-syrienne, je dirais que cette alliance a fait ses preuves, elle demeure assez solide dans son ensemble. En outre les incertitudes qui caractérisent l'évolution de la situation régionale sont de nature à permettre une consolidation de cette alliance. A mon sens, seuls la solution de deux facteurs essentiels peut mettre en danger réel cette relation très particulière irano-syrienne: la défaite de l'islamisme sunnite jihadiste et surtout une solution juste et équitable de l'épineux dossier israélo-palestinien, deux éléments très improbables à mon sens dans le cours et le moyen terme.

Sur les rapports avec le Liban

Je note rapidement que le régime iranien a pu exporter sa révolution islamique. Il faut souligner que le rôle du Liban et de la Syrie demeure majeure dans le contexte du conflit israélo-palestinien. La Syrie a donné le feu vert à la participation de l’Iran au jeu libanais. Dès le début de la révolution, l’Iran a senti l’importance de Liban dans la réalisation de son projet politique. Par conséquent, le Liban a abrité la communauté chiite, notamment la résistance arabe Amal, qui est la principale organisation politique et militaire fondée par le chiite Imam Musa al-Sadr. Ce mouvement, influencé par la révolution iranienne de 1979, a une vision nationaliste de l’Islam, et se bat pour la position de la communauté chiite au sein de l’état libanais. Amal était impliqué dans des attaques contre les Israéliens au sud du Liban, à un moindre degré que le Hezbollah, une organisation islamiste de combat, appuyée par l’Iran et mobilisant la jeunesse chiite contre les Israéliens. En Bref, la position politique iranienne au Liban est devenue primordiale et le   Khomeynisme fait aujourd’hui partie intégrante du paysage politique libanais

L’Iran caresse toujours le rêve d’instaurer une république islamique au Liban, mais la Syrie reste un grand obstacle. Le régime de Damas contrôle la présence iranienne, tout en gardant les liens politiques avec Téhéran, basés sur des fins et des calculs stratégiques.
En somme, on peut dire que la révolution iranienne a frappé l’esprit des pays arabes au Moyen Orient par sa nature anti-impérialiste et son caractère islamique.

Enfin une analyse rapide de la position iranienne sur le conflit israélo-arabe et israélo-palestinien et notamment sur le processus de paix

Pour être plus complet, il faut noter un fait important:  en effet les relations de l'Iran avec les pays arabes de la région proche-orientale ne peuvent également se comprendre et s'analyser à travers le prisme du conflit israélo-arabe et des évolutions du processus de paix dont Téhéran estime  avec constance qu'il n'a pour objectif que de tromper les Palestiniens. Il faut dire que Téhéran et notamment  l'actuel président Ahmadi Nedjad a fait de la question palestinienne l'un des piliers idéologiques du régime et dont les ressorts sont aussi bien internes qu'externes.

Enjeu interne, puisque l’antisionisme constitue pour le Guide de la Révolution, un domaine  réservé où s’exerce son autorité théocratique.

Enjeu externe, puisque l’attitude iranienne traditionnelle à l’égard de ce problème repose sur une alliance stratégique avec la Syrie et le soutien au mouvement islamistes radicaux en tête desquels le Hezbollah libanais, voire le Hamas et le jihad islamique.

Enjeu externe aussi dans la mesure où l’intransigeance iranienne contribue dans le meilleur des cas à  mettre en délicatesse les  Etats arabes signataires de traité de paix avec l'Etat hébreu notamment  l’Egypte dont l’Iran souhaite par ailleurs se rapprocher mais pas à n'importe quel prix.

Pour conclure je dirai que sur ce dossier, l’Iran est donc placé devant une délicate alternative : ou s’adapter en reniant l’un des principes de base de la révolution islamique, ou se marginaliser en risquant de s’isoler un peu plus diplomatiquement et de se bloquer par conséquent toute perspective d'ouverture économique.

L’évolution de l’Iran sur cette question centrale, conditionne pour une large part outre la région du Proche-Orient et ses relations avec ces voisins arabes, mais aussi l’avenir du pays lui-même. En un mot l’Iran doit choisir aujourd’hui entre pragmatisme ou intransigeance religieuse.

Cela étant, par delà un discours officiel figé, qui continue de considérer Israël comme l’ennemi principal une certaine modération se fait jour : certains responsables iraniens prennent progressivement acte des évolutions en cours dans la région et n’entendent pas se substituer aux Palestiniens ou aux Syriens pour apprécier leurs intérêts respectifs à l’évolution du processus de paix qui les concerne finalement au premier chef et qu’ils n’ont pas l’intention d’entraver.

L’Iran semble par moment vouloir changer d’objectif. La révolution islamique de 1979 était trop marquée par sa dimension chiite et persane pour être exportable. Le discours universaliste de l’Islam iranien des années 1980 a rencontré peu de succès dans le monde musulman et arabe.

La volonté de devenir le leader d’un Islam moderne et militant, opposé au conservatisme des monarchies du golfe, n’a vraiment été mise en œuvre qu’au Liban par le biais du Hezbollah. Constatant cet échec, Téhéran a sensiblement modifié sa politique vers les pays arabes, majoritairement sunnites (plus de 90% des musulmans) en adoptant une ligne plus conciliante, ce fus le cas notamment entre 1997 et 2005, une réelle période de détente dans les relations irano-arabes et qui a coïncidé avec les deux mandats du réformateur Mohamed Khatami Ainsi l’Iran a tenu une position très modérée pendant la guerre du Golfe, qui lui a permis de resserrer ses relations avec les monarchies arabes. L'élection du président Ahmadi Nedjad et les révélations américaines sur le dossier nucléaire iranien ont sonné la fin des illusions.

Ceci qui n'a pas eu pour effet d'atténuer les craintes arabes qui redoutent à la fois de voir l'Iran perse et chiite accéder au rang des Etats nucléarisés ce qui servirait les desseins d'un nouvel expansionnisme perse, mais ils redoutent également l'option militaire qui pourrait s'avérer fatale pour les Etats du golfe à majorité chiite notamment au Bahreïn et dans d'autres Etats voisins où il existe une minorité non négligeable de chiite.

C'est le cas du Koweït Etat frontalier avec l'Iran (environ un tiers de la population est chiite), elle est significative aux Emirats arabes unis qui d'ailleurs contestent l'annexion par le régime du chah des trois îles (Abou moussa, la grande et la petite tombe), situées près du détroit stratégique d'Ormuz qui ferme le golfe. La présence chiite est également non négligeable en Arabie Saoudite concentrée dans la province orientale du royaume, qui recèle une bonne partie des ressources pétrolières du pays.Tous ces pays redoutent plus les dizaines « de cellules dormantes » que Téhéran pourrait actionner en cas d'attaque militaire, ce qui peut avoir des conséquences incalculables sur la stabilité de la région tout entière.

Les pays arabes, se limitant au rôle du spectateur dans le conflit opposant l’Iran aux Etats-Unis, ont peur et doutent des vrais objectifs iraniens. L’intervention iranienne en Irak, leur sert d’exemple pour mesurer la capacité de nuisance de l’Iran non seulement vis-à-vis de ses voisins, mais également dans la région. En cas de conflit militaire ouvert avec les Etats-Unis, qui ne sera pas de l’avis général un conflit  limité, tous les pays de la région en subiront les retombées. Même la solution pacifique n’arrange guerre les pays arabes voisins, étant donne que l’Iran s’arrogera le rôle dirigeant dans les affaires régionales, notamment dans les dossiers phares palestiniens et irakiens. Les pays arabes craignent en effet que l’objectif iranien, d'avoir une capacité nucléaire   ne soit pas seulement de faire face à Israël, mais surtout de s’imposer comme une puissance indiscutable dans la région, c’est à dire comme une puissance de coercition a leur endroit pour leur imposer ses vues. C'est dire combien l'Iran continue à faire peur d'une manière à mon sens exagérée par ses voisins arabes. Seules des relations renforcées, débarrassées du pesanteur du passé tumultueux des deux peuples persans et arabes, peuvent ramener de nouveau la confiance.

A condition toutefois d'accepter de débattre et de résoudre  les vrais questions qui sont autant de freins à la normalisation des relations entre les deux parties, j’en dégage quelques sujets d'importance:

1) Sortir des relations historiques entre Arabes et Iraniens trop longtemps stigmatisantes pour les uns et les autres, c'est à dire sortir du discours irrationnel sur l'Iran qui se situe encore aujourd'hui entre la thèse du complot et le fanatisme

2) Travailler à la mise en place de relations économiques plus importantes et assurer leurs perspectives de développement

3) Changer fondamentalement la perception ou l'image des Arabes en Iran et des Iraniens chez les Arabes notamment dans les livres et les manuels scolaires

4) Améliorer les discours politiques et médiatiques des gouvernements et des élites tant ils ont des influences négatives sur les relations arabo-iraniennes

5) Enfin dépasser en tant qu'une nécessité vitale, les différents frontaliers et régionaux entre Arabes et Iraniens

Faut-il pour cela que les deux parties sortent l'une de sa révolution religieuse dans lequel s'est enfermé depuis trente ans et qu'elle choisisse entre pragmatisme ou  intransigeance religieuse, l'autre d'un cycle de relations qui n'est que trop entaché par le prisme de l'histoire tourmentée entre Arabe et Perse qu'il faut impérativement dépasser en adoptant un discours plus rationnel sur l'Iran.

Il faut dire que les Etats arabes de la région ont encore du mal aujourd'hui  à se départir de leurs préjugés sur ce qu'ils appellent l’hégémonisme perse dans la région. En outre, les pays du Golfe tournés vers un partenariat stratégique avec les Etats-Unis leur assurant  stabilité et  protection militaire, ne sont pas prêts à substituer un rôle accru à l'Iran en matière de sécurité régionale, à celui que  tiennent les Etats-Unis.

M. MOHAMED TROUDI – Enseignant, chercheur et consultant.

Cette contribution a fait l'objet d'une communication publique lors d'une conférence stratégique au SENAT français - Communiqué par l'auteur en exclusivité pour POLITIQUE-ACTU.COM



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