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« L’Europe, la défense européenne, réalités et pensée complexe… » par Roland Pietrini (Athéna Défense)

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Le 11 novembre 2021,

Alors qu’une élection majeure approche, le Président en exercice annonce un plan de financement intitu"France 2030". D’un montant de 30 à 50 milliards d'euros, il devrait permettre aux entreprises de financer et de développer en France des projets de démonstrateurs industriels.  En réalité, ce ne sont que des repositionnements de crédit déjà programmés dans le cadre du précédent plan de relance déjà annoncé de 100 milliards.  

Ce redéploiement, je cite, de  8 milliards d'euros pour le volet énergie, 4 milliards d'euros pour la révolution des transports, 2 milliards d'euros pour une alimentation saine, durable et traçable, 3 milliards d'euros pour combler le retard dans l'innovation en matière de santé, 6 milliards d'euros pour sécuriser les approvisionnements en matériaux et composants électroniques, 2,5 milliards d'euros pour la création de nouvelles filières industriels et nouvelles compétences et 5 milliards d'euros pour le capital-investissement ne devrait pas avoir de conséquence, (s’il était appliqué), cela ne changerait pas grand-chose pour la R§D défense, dans la mesure ou celle-ci se situe déjà en pointe de la recherche et de l’innovation.

En 1920, Raymond Carré de Malberg, avait construit une véritable théorie générale de l'Etat en souhaitant substituer à l'idée de soumission envers l'Etat, celle de collaboration du citoyen aux tâches de l'Etat. Dans un contexte démocratique de plus en plus contesté, il serait bon de se poser la question de savoir pourquoi un seul homme à la tête de l’Etat, fusse-t-il supérieurement intelligent, pourrait à lui seul décider de l’avenir d’un peuple sans que celui-ci ait finalement les moyens de s’exprimer sur ses propres besoins.  Lorsque l’intelligence est au service d’un dogme, mélange de soumission au mondialisme, à l’OTAN, au fédéralisme européen, au multiculturalisme, il ne faut pas s’étonner que les peuples grondent et veuillent reprendre leur destin en main.  

La souveraineté de la France, tout comme celle des pays européens, a disparu le 7 février 1992, quand a été signé, à Maastricht, par les représentants de 12 Etats, un traité sur l’Union européenne, sans consentement et sans aucun mandat des peuples concernés. Ce traité repose sur trois piliers, la dissolution des États-Nations dans une communauté européenne supranationale, la construction d’une politique étrangère et de sécurité commune qui tend à enlever aux États le droit de décider en matière internationale et de défense, la coopération policière et judiciaire et la prééminence des juges européens sur celles des juges légitimes de chacune des Nations.

Ce péché originel détermine un certain nombre de positionnements clivants entre ceux qui croient encore à la légitimité des peuples dans leur différence contre ceux qui pensent que la légitimité serait celle d’une supranationalité dans « l’indifférence » des cultures et des histoires.

Les valeurs de l’Europe énoncées dans l'art. I-2 du traité constitutionnel en énumère six : dignité humaine, liberté, démocratie, égalité, État de droit et respect des droits de l'homme renvoient à l'environnement social européen, lui-même basé sur le pluralisme, la tolérance, la justice, la solidarité et la non-discrimination, ce qui ouvre la porte à toutes les interprétations et au laxisme ambiant à propos des phénomènes migratoires.

Dans ce contexte d’affrontement entre deux visions, la politique de défense de la France est en errance entre deux impératifs, celui de l’indépendance de ses décisions par le biais de sa force de dissuasion nucléaire et de son siège au conseil de sécurité et celui de son appartenance à des instances supranationales dont la PSDC et l’OTAN.

Or, la défense ne peut que reposer sur une politique étrangère souveraine ce qui se heurte aux impératifs supranationaux initiés par le traité de Maastricht, car,  les accords sur la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) signés en 1992, précisés ensuite par le sommet franco-britannique de Saint-Malo en 1998, ont permis de définir le cadre et les objectifs de la politique européenne de sécurité et de défense (PESD), afin de gérer collectivement les crises internationales. Ce sont des modèles de complexité.

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Son nom actuel, celui de politique de sécurité et de défense commune (PSDC) porte en lui nos contradictions. Dans ce domaine comme dans tant d’autres, il faut une capacité à intégrer une pensée complexe, dont je ne citerai qu’une partie de la définition donnée par son créateur Edgar Morin.

Elle ne peut se résumer en une seule phrase,  ce qui irait à l’encontre même du concept de rendre simple ce qui ne peut qu’être compliqué et embrouillé ce qui pourrait être simple. « Le but de la recherche de méthode n’est pas de trouver un principe unitaire de toute connaissance, mais d’indiquer les émergences d’une pensée complexe, qui ne se réduit ni à la science, ni à la philosophie, mais qui permet leur intercommunication en opérant des boucles dialogiques. »

Notre président adepte de la pensée complexe traduit cet axiome en le simplifiant par une politique du « en même temps », ce qui rend la complexité de la chose aussi peu convaincante que la chose elle-même dans sa complexité. 

Qu’on en juge :  

Le traité de Lisbonne, entré en vigueur en 2009, a créé le poste de haut représentant de l’UE et élargi le cadre d’action de l’UE en matière de sécurité et de défense (actions conjointes de désarmement, conseil et assistance militaire, prévention des conflits et maintien de la paix, stabilisation à la fin des conflits).

Le président Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel ont plaidé la construction d’une Europe de la défense, suite notamment à l’affaiblissement de la présence américaine en Europe sous la présidence américaine de Donald Trump de 2017 à 2021. La question de la dépendance aux États-Unis a été reposée avec force, tandis que le Brexit a suscité de nouvelles réflexions, les Britanniques ayant souvent fait blocage à une intégration européenne trop prononcée en termes de défense.

Le citoyen lambda, que je suis, face à la complexité des différentes politiques de défense européennes et otaniennes et des coopérations croisées, est dans l’incapacité de comprendre quelle est la volonté de la France et ses capacités réelles face aux nouvelles menaces. En un mot et de manière triviale, et sans trahir Edgar Morin, pour qui j’ai le plus grand respect, mais qui pourrait me considérer à juste titre comme un esprit simple pour ne pas dire simpliste, la PSDC dans l’OTAN, c’est une usine à gaz !

Par exemple :

En juillet 2020, le Premier Ministre avait rappelé lors de sa présentation du plan de relance économique du gouvernement par suite de la crise du covid que la défense était un acteur majeur de la relance de notre économie.

« Chaque année, des milliers de PME, ETI et start-ups bénéficient d’une partie du budget du ministère des Armées. Cette base industrielle et technologique de défense (BITD) représente, à elle seule, 200 000 emplois en France. Toutes ces entreprises travaillent directement ou indirectement pour équiper les forces. « Le ministère des Armées dispose du premier budget d’investissement de l’Etat. Il faut mettre cette force au service de l’économie française et de nos entreprises de défense », rappelait, en mai dernier, la ministre des Armées, Florence Parly, au Sénat. »

En effet, 1300 entreprises industrielles génèrent 300 000 emplois directs et indirects, dont le volume en chiffre d’affaires était de 58 milliards d'euros en 2018, une balance commerciale positive vis-à-vis du reste du monde de 34 milliards d'euros et 58 000 recrutements sur les 5 dernières années.

En des domaines stratégiques, tels que ceux de la construction navale, de l’aéronautique et de l’espace et du nucléaire nous sommes une Nation relativement souveraine. Nous sommes le seul pays en Europe à pouvoir construire en totale autonomie des sous-marins nucléaires, des frégates et des chasseurs de 4/5° génération plus. Nous savons concevoir et construire des missiles nucléaires nous pourrions même, si nous ne nous étions pas liés à l’Allemagne pour un projet de drone Male qui ne correspond pas à nos besoins, développer seuls le drone Neuron [1].

Neuron 1

Il est vrai que nous dépendons de la technologie américaine pour le système de catapulte électrique de nos porte-avions, mais nous sommes les seuls dans le monde, avec les Etats-Unis à posséder un porte-avions nucléaire de type Catobar [2]. 

PANG 1

PANG Français

Nous avons des atouts indéniables, mais la vision européiste risque de nous amputer peu à peu de nos pépites industrielles, au nom d’une chimère, celle de la défense européenne et de la coopération franco-allemande.  L’axiome qui consiste à accroire qu’à plusieurs on serait plus fort est inexact, alors que tout démontre que c’est par une coopération raisonnée d’Etat à Etat que nous pouvons construire et faire aboutir des projets gagnants- gagnants.

Les élites dirigeantes [3] qui pilotent les programmes de défense semblent privilégier systématiquement des programmes en coopération européennes parfois au détriment de notre propre tissu industriel.  Ce « tropisme européen » face à une analyse objective de la situation réelle de nos capacités démontre le contraire des objectifs poursuivis. Les exemples d’analyse a posteriori des programmes effectués par la cour des comptes démontrent que le partage des coûts est un leurre. Le programme Eurofighter Typhoon, par rapport au Rafale, aura couté deux fois plus cher en termes de R§D aux pays signataires pour un résultat plus que mitigé, celui-ci (le Typhoon) n’étant toujours pas multirôles et évolutif contrairement au Rafale, et s’exporte peu.

Les FREEM construites avec les Italiens dont la cible de 17 (pour la France) a été ramenée à 8 aura finalement couté deux fois plus cher par bâtiment et finalement seul 15% des navires partagent la même technologie en commun avec les FREMM italiennes, mieux armées.

Si nous avions mené ce programme seuls, le coût de R§D et de construction aurait été le même. Les coûts et délais sur certains programmes sont estimés à 20% plus chers en raison des surcoûts engendrés par des exigences différentes. C’est le cas de l’hélicoptère NH90, de l’A400M, du futur drone européen, et de bien d’autres programmes à venir. Cela ne veut pas dire que nous devons faire tout, seuls, cela veut dire que nous devons choisir nos programmes de coopération en fonction de nos intérêts et cesser de considérer l’euro-intégrisme comme une fin en soi.

Au niveau bilatéral, la France coopère étroitement avec l’Allemagne et le Royaume-Uni dans les domaines opérationnel, capacitaire et industriel. Mais c’était avant, avant le Brexit et le coup de poignard dans le dos des Anglais à propos des sous-marins australiens et la montée des tensions entre la France et le Royaume-Uni à propos des accords de Calais et des licences de pêche. On n’est pas loin à reprendre en cœur dans certains ports français « A la santé du Roi de France, Et merde pour le Roi d'Angleterre, Qui nous a déclaré la guerre … ». En l’occurrence c’est une reine pour qui j’ai le plus grand respect.

La signature des traités de Lancaster House en 2010, sous Nicolas Sarkozy, avait alors donné plus de priorité au couple franco-britannique qu’au couple franco-allemand. Puis, la relation privilégiée entre la France et l’Allemagne est devenue, à son tour, sous l’impulsion d’Emmanuel Macron, un moteur clé de la coopération de défense en Europe ces dernières années, en particulier depuis la décision du Royaume-Uni de quitter l’UE et la signature du Traité d’Aix-la-Chapelle.  Cette volonté s’est heurtée à la Realpolitik allemande qui a réitéré sa volonté à plusieurs reprises de confier la défense de l’Europe aux Etats-Unis dans un cadre uniquement otanien.

La France entretient également des relations étroites avec la Belgique, l’Espagne, l’Italie, les Pays-Bas et la Suède, y compris sur les questions industrielles. Ces accords bilatéraux sont destinés à s’ouvrir à d’autres membres de l’UE – par exemple dans le cadre de la Coopération structurée permanente (CSP), mécanisme qui vise à développer la collaboration des États membres, tout en mettant l’accent sur le codéveloppement des capacités militaires.

Elle complète ses relations bilatérales au niveau européen à l’aide de coopérations en petit groupe, qui sont soit informelles (comme le Triangle de Weimar ou le Format Normandie) soit formelles (comme le développement de l’hélicoptère NH-90, le projet des drones MALE ou encore le système de combat aérien du futur (SCAF)). Conformément à la stratégie européenne de sécurité de 2003, la France a donc commencé à viser une action multilatérale en réduisant notamment le nombre de coopérants. Elle est passée d’un multilatéralisme « global » à un multilatéralisme davantage européen, voire à un minilatéralisme au sein de l’UE [4].

 En réalité, les Nations européennes au sein de l’Europe ont des intérêts divergents et nous avançons avec deux fers au pied, celui de notre appartenance à l’Otan et celui de notre désir d’une Europe de la défense reposant sur un couple franco-allemand, locomotive d’une Europe à 27, qui construirait une défense européenne forte dans une OTAN qui ne subirait aucune influence américaine, mais avec pour arrière-pensée la prééminence de la France qui prendrait la tête de ce projet. 

C’est sans aucun doute, l’idée la plus stupide de ce début de siècle. Nous avons la locomotive, ils ont le charbon, et les Américains la gare, l’aiguillage et les horaires.

En 1954, la signature par l'Allemagne fédérale du traité de l'Atlantique Nord avait mis fin à une longue séquence qui, depuis en 1945, mettait le pays vaincu sous la tutelle des vainqueurs avec interdiction de constituer une armée. La RFA obtient le droit de se réarmer dans le cadre de l'OTAN, avec l'accord de ses partenaires européens de l'UEO. En réponse, la RDA signe le pacte de Varsovie.

Depuis cette date, jamais l’Allemagne n’a remis en cause son appartenance à L’Otan qui fut l’une des conditions de sa naissance sur les fonds baptismaux.  L’Allemagne est dans l’Otan, avec l’Otan, et elle ne dérogera jamais à cette règle et la France en est son contraire par la volonté de Charles de Gaulle qui voulut faire de la France une Nation souveraine au sein d’une Europe des nations.  

Ainsi, nous continuons avec une constance digne des plus grands éloges à creuser notre déclin en partageant notre héritage en des programmes d’importance stratégique majeurs, soumis aux errements de la politique intérieure germanique dont le système de fonctionnement est différent du nôtre et dont l’intérêt est continental, alors que le nôtre est mondial avec nos territoires ultra-marins.

Les preuves de cette incompatibilité sont multiples. La vision tout officielle de la ministre de la défense Annegret Kramp-Karrenbauer, qui déclarait dans une tribune « Sans les capacités nucléaires et conventionnelles de l'Amérique, l'Allemagne et l'Europe ne peuvent se protéger. C'est un fait », en rappelant que les Etats-Unis fournissent 75 % des capacités de l'Otan, 100 % des capacités de défense balistique et que 76.000 soldats américains servent sur le Vieux Continent. « Compenser tout cela prendrait des décennies », conclut-elle.

Or, Emmanuel Macron se dit « en désaccord profond » avec cette tribune publiée sur le site Politico Europe par la ministre « Je pense que c'est un contresens de l'Histoire. Heureusement, la chancelière (Angela Merkel) n'est pas sur cette ligne si j'ai bien compris les choses », réagit le président. Mais réagir sans agir est une forme d’impuissance.

Le règne d’Angela Merkel est terminé et cette idée d’une Europe de la défense que seule la France veut défendre est vouée à l’échec car aucun pays européen n’en veut et les Etats-Unis non plus. La claque reçue lors de l’affaire des sous-marins australiens aurait dû déciller le président Macron, mais celui-ci ne peut, six mois avant les élections, faire machine arrière, car le constat de son échec dans cette vision européiste  sera évidemment mis sous le tapis.

Les projets franco-allemands sont quasiment à l’arrêt. Le Bundestag avant les élections fédérales en juin, avait donné un sérieux coup d’arrêt aux projets franco-allemands sur les MGCS (char), au MAWS (avion de patrouille maritime) et surtout à l'hélicoptère Tigre Mark 3.

Depuis, l’Allemagne a décidé d'acheter aux Etats-Unis cinq avions P-8A Poseidon (Boeing) pour 1,43 milliard d'euros, ce qui a très fortement agacé l'Élysée. Quant au programme MGCS, en l’état et d’après ce que l’on sait, il ne correspond pas à nos besoins et prendra sans cesse du retard. Nous avons besoin d’un char moyen, inclus dans des systèmes de systèmes, fortement mobile et polyvalent, les Allemands souhaitent un monstre de 70 tonnes et avec le projet SCAF[RP5]  nous risquons de perdre le reste de notre souveraineté, et surtout nos capacités futures d’exportations[5].

La Russie et la Chine ont d’ores et déjà deux longueurs d’avance, les Etats-Unis tout en vendant leur F35 (un avion auquel eux-mêmes n’ont pas confiance)  à l’Europe, possède un avion de 6° génération,  le SCAF arrivera trop tard.  

Or, un Euro investi dans la défense, selon Mme Parly, en rapporte deux fois plus à l’économie au bout de 10 ans.

Nous voilà donc devant un grand mystère, pourquoi avons-nous depuis au moins deux décennies, diminué à ce point l’investissement dans notre défense, jusqu’à mettre en danger l’équilibre même de nos forces, et créé dans notre cuirasse des trous béants et des incapacités qu’il est désormais difficile de rattraper.

Dans ce monde, profondément déstabilisé où des Nations tels que la Turquie, la Russie, la Chine, l’Inde, la Corée du Nord, augmentent de manière exponentielle leurs budget, l’Europe et la France en dépit d’un effort louable qu’il faut souligner n’est pas à la hauteur des enjeux. En ayant reporté le véritable effort après les élections, puisque les hausses les plus importantes (+3 milliards par an) sont prévues à partir de 2023, l’incertitude est de mise.

Quel machiavélisme !

Le général Mac Arthur, affirmait que “les batailles perdues se résument en deux mots : trop tard”.

Serait-il déjà trop tard ? En tout cas je crains que le brouillard de la guerre ne rejoigne celui des idées.

En matière de défense, si on laisse aux autres non seulement de l’avance mais aussi l’initiative stratégique, alors il ne reste que l’espoir de sa propre supériorité morale, et dans ce domaine pouvons-nous affirmer que nous sommes armés ? Pour Sun Tzu, le défi de la guerre est une affaire d’esprit plus qu’un affrontement de forces. Dans ces conditions, est-il nécessaire de vouloir se doter des mêmes armes que l’adversaire pour le battre, ou devrions-nous inventer autre chose ?

Pour ma part, je pense qu’on peut efficacement lutter contre une masse blindée par exemple avec des antichars, de l’artillerie, des missiles, des drones armées, plus qu’avec des chars et qu’il serait plus qu’utile de développer nos forces sous-marines afin combattre des flottes de surface. 

Imagination, pragmatisme, masse et intelligence sont les armes de demain dans les domaines matériels et immatériels, cyber, renseignement, espace, missiles hypervéloces, mais aussi défense opérationnelle du territoire et j’en passe….

C’est ce défi d’aujourd’hui que l’on ne peut remettre à demain.

Roland Pietrini*

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(*) Roland Pietrini est auteur de livres et directeur du blog Athéna-défense.  Ancien officier de renseignement, Roland Pietrini est consultant opérationnel et participe à des études de prospectives et d'expérimentations au profit des armées. Observateur au sein de la Mission militaire française de liaison auprès du haut commandement soviétique en Allemagne de l'Est, attaché auprès de l'ambassade de France à Varsovie, il a oeuvré dans les milieux opérationnels du renseignement militaire durant une quinzaine d'années. Ses analyses sont relayées régulièrement sur Politique-actu.com et nous remercions cet auteur exceptionnel.

Dernier livre publié :  « Piège au Levant » 

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Source :

https://www.athena-vostok.com/leurope-la-defense-europeenne-realites-et-pensee-complexe-1


[1] Le Dassault Neuron est un démonstrateur de drone de combat furtif français se basant sur l'aile volante et dont la maîtrise d'œuvre est confiée à Dassault Aviation. Il reprend une aérodynamique similaire au bombardier Northrop Grumman B-2 Spirit.

[2] CATOBAR : Catapult Assisted Take-Off But (ou BarrierArrested Recovery) est un système utilisé pour le catapultage et l'appontage d'aéronefs sur un porte-avions. Avec cette technique, l'avion est projeté à grande vitesse grâce à une catapulte et atterrit (phase de récupération) en se servant de brins d'arrêt présents sur le pont. STOBAR est un système utilisé pour le décollage et l'atterrissage d'appareils sur un porte-avions, combinant des éléments des systèmes STOVL. Le premier système permet de faire décoller des avions lourdement chargé et de les faire atterrir avec des bombes et missiles non largués.

[3] À lire l’excellent article sur Meta Défense : L’euro-intégrisme du ministère des Armées nuit-il aux capacités d’équipements des Armées.

[4] Les coopérations de défense en Europe : vers plus d’efficacité ? Par Friederike Richter, chercheuse à la Chaire -IHEDN

[5] 8,6 milliards d’euros pour faire décoller le SCAF, l'avion de combat européen du futur - Il existera un SCAF pour chaque pays, qui devrait connecter les capacités nationales actuelles (Dassault Rafale pour la France, Eurofighter Typhoon pour l’Allemagne et l’Espagne, drones, avions de surveillance, de ravitaillement en vol, systèmes de commandement) et les futures capacités.

En particulier, les SCAF possèdent un sous-ensemble développé en commun : le système d’armes du futur (Next Generation Weapon System - NGWS), qui lui-même comprend un avion de combat de nouvelle génération, accompagné de drones. L’ensemble sera interconnecté au sein d’un cloud de combat.

L’horizon 2040 pour un tel projet est déjà inatteignable. Sans compter les surcouts. D’ici là le F35 américain qui est une faillite tactique et technique équipera toute l’Europe. 

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