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Gouvernance Mondiale : « L’avenir de l’actuelle gouvernance US sera déterminant pour l’avenir du monde » par le Général Dominique DELAWARDE

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Le 28 juin 2022,

Nul ne peut contester le rôle, encore essentiel, de la politique étrangère US dans les temps présents et dans le proche avenir du monde. Ce qui se passe aujourd’hui aux USA reste donc encore déterminant pour l’avenir de la planète.

La situation actuelle des USA peut se résumer en un triple constat :

- La gouvernance actuelle US et ses soutiens semblent désormais inefficaces et en grand péril de perdre le pouvoir à court terme (élections de mi-mandat le 8 Novembre 2022).

- Leur politique étrangère est à la dérive,

- Leur hégémonie économique et financière est en voie d’effondrement.

La gouvernance Biden, jugée inefficace, est désormais en péril :

-  A 4 mois de l’élection de mi-mandat, la situation est vraiment catastrophique pour le Président US, pour le parti démocrate et le camp néoconservateur/mondialiste qui le soutiennent.

- Le taux de désapprobation d’un président US n’a jamais été aussi élevé, moins de deux ans après son accession au pouvoir. La moyenne des sondages les plus récents montre que près de 57% des citoyens US désapprouvent l’action du président, si l’on en croit les résultats publiés sur le site RCP (Real Clear Politics). Notons au passage que ce site RCP et les instituts de sondage sont globalement, et depuis longtemps, plus favorables aux démocrates qu’aux républicains (constat observationnel sur la comparaison sondages-résultat final pour plus d’une décennie d’élections US).

Les projections électorales donnent aujourd’hui un changement de majorité à la chambre des représentants pour novembre prochain et le retour en force des Républicains « trumpistes ».

Chambre actuelle : 220 démocrates – 209 républicains – 6 « vacances ».

Chambre « projetée »: 179 démocrates – 223 républicains + 33 sortants ( parmi lesquels 29 démocrates dont le sort est encore indéterminé parce que donnés à égalité avec leur adversaire….)

La tendance à la baisse des soutiens démocrates et mondialistes du Président Biden continue de suivre inexorablement la baisse de popularité de celui-ci, en dépit des tentatives de «colmatage» des médias mainstream, très majoritairement contrôlés par l’État profond globaliste qui a porté Biden au pouvoir par des moyens que la morale devrait réprouver ...

Les citoyens US du « pays » profond, qu’il ne faut pas confondre avec l’État profond, désertent peu à peu le camp du mondialisme, soutenu par les médias dominants, la finance et les GAFAM, pour rejoindre le camp du souverainisme «trumpiste».

Près de 70 % des citoyens états-uniens considèrent que leur pays évolue dans la mauvaise direction. 22,7% seulement estiment encore que « tout va bien ».

L’inéluctable victoire de la Russie dans son conflit contre le camp USA/OTAN/UE-Ukraine, victoire décisive qui pourrait intervenir avant l’élection de mi-mandat du 8 Novembre 2022, devrait porter un nouveau coup fatal à la popularité de Biden déjà fortement compromise par sa gestion calamiteuse des crises internationales depuis son accession au pouvoir (retrait d’Afghanistan, notamment).

Une politique étrangère à la dérive :

- Après le peu glorieux retrait d’Afghanistan, perçu dans la quasi-totalité du monde non otanien, mais aussi par les citoyens états-uniens, comme un nouveau signe de faiblesse du camp occidental et de la gouvernance US, l’État profond états-unien, néoconservateur et mondialiste, a jugé bon de poursuivre l’extension à l’Est de l’Europe de ses zones d’influence et de ses déploiements militaires (via l’OTAN) pour étendre son hégémonie, dans le but ultime de soumettre la Russie et de prendre le contrôle de ses immenses ressources.

Sous estimant son adversaire russe et surestimant sa capacité à l’affaiblir ou à le vaincre par une guerre éclair « économique », les néoconservateurs de la gouvernance américaine ont instrumentalisé une élite ukrainienne pro-occidentale, mise en place en 2014 par un coup d’État fomenté, à l’époque, par ces mêmes néocons US et leur représentante en Ukraine (Madame Nuland).

La provocation consistant à persécuter pendant 8 ans, en les bombardant toujours plus, les populations russophones et russophiles du Donbass, à piétiner les accords de Minsk, à renier les accords et la parole donnée à Gorbatchev en 1990, à annoncer la prochaine intégration de l’Ukraine dans l’OTAN, a été organisée sciemment et pilotée par les néoconservateurs US.

Toutefois, bien que Vladimir Poutine ait annoncé ses intentions depuis des mois, tracé des lignes rouges et proposé de régler les problèmes par la négociation, l’ampleur et la forme de la réponse russe, face à l’indifférence et au mépris des USA et de l’OTAN, ont surpris les stratèges américains qui, faute d’avoir les moyens de l’emporter militairement, ont réagi en instrumentalisant leurs 29 vassaux de l’OTAN et en leur imposant d’appliquer à la Russie les sanctions économiques les plus fortes possibles, quel qu’en soit le coût pour leurs économies et le prix à payer par leurs populations. C’est là qu’on se souvient du propos révélateur et bien connu de la néoconservatrice US, Victoria Nuland, en 2014, lors du coup d’état de Maïdan: «Fuck the EU». https://www.youtube.com/watch?v=YYpze1WDVAA

Pariant sur l’isolement de la Russie et sur un effondrement économique rapide, les otaniens, beaucoup trop sûrs d’eux, ont commis une énorme erreur d’appréciation qui a conduit tout droit à l’échec de leur stratégie d’isolement de la Russie, de leur blitzkrieg économique et à une défaite assurée qui sera lourde de conséquences pour les occidentaux.

Les otaniens ont aussi sous-estimé la résilience de la Russie face aux sanctions économiques. Poutine avait préparé son pays depuis vingt ans à cette confrontation qu’il savait inéluctable et dans laquelle il joue superbement avec deux coups d’avance. Les résultats semblent bien lui donner raison.

Les atlantistes ont également sous-estimé l’efficacité des contre-sanctions russes qui ont porté des coups terribles aux économies de l’UE, ce qui n’est pas pour déplaire à Washington. L’affaiblissement de l’UE et surtout de l’Allemagne les ont naturellement plongé dans un état de dépendance toujours plus importante vis à vis des USA. L’objectif US d’éviter tout rapprochement entre l’Allemagne et la Russie et de casser le projet North Stream 2 aura, au moins, été atteint. https://www.youtube.com/watch?v=emCEfEYom4A

Enfin, la coalition occidentale a sous-estimé le nombre de pays qui, exaspérés par l’extraterritorialité du droit américain, par l’hégémonie dictatoriale et prédatrice du dollar, par les sanctions économiques tous azimuts et tous prétextes prononcées par les USA à l’encontre de tous les Etats qui refusent de se soumettre à leurs diktats, ont refusé de se joindre aux sanctions contre la Russie.

Ainsi, la solidarité des pays BRICS autour de la Russie lors du 14ème sommet annuel de juin 2022 a été, à cet égard, exemplaire. Il en sera probablement de même au sommet de l’OCS (Organisation de Coopération de Shanghai) qui se tiendra à Samarkand les 15 et 16 Septembre prochain.

Ainsi, une large majorité des pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie ont conservé leurs bonnes relations politiques et commerciales avec la Russie, ce qui a largement contribué à rendre les sanctions occidentales inefficaces et même contre productives.

Si deux « petits pays » occidentaux, la Finlande et la Suède, regroupant à eux deux 15 millions d’habitants, ont demandé à rejoindre l’OTAN, au détriment d’ailleurs de leur sécurité, beaucoup plus nombreux et plus peuplés sont les « grands pays » à s’être déclarés intéressés à rejoindre les BRICS et/ou à travailler avec eux, sous la houlette du trio Chine-Russie-Inde. L’Argentine, intéressée depuis 2014, l’Iran, déjà membre de l’OCS (Organisation de Coopération de Shangaï) depuis l’année dernière https://www.reuters.com/article/iran-brics-russie-argentine-idFRKBN2O9087 , l’Indonésie (https://www.youtube.com/watch?v=m14LNOxcTDM ) et l’Arabie Saoudite sont, entre autres, sur les rangs.

Par ailleurs, un nombre toujours plus grand de pays d’Amérique latine prend du recul envers le «Parrain» états-unien. La plupart des pays latino-américains les plus importants évolue, au fil des élections, vers des majorités de gauche qui refusent désormais la soumission aux règles et aux intérêts états-uniens. C’est le cas du Mexique et de son président, Andres Manuel Lopez Obrador, de l’Argentine en Octobre 2019, de la Bolivie en Octobre 2020, mais c’est aussi le cas du Chili, en décembre 2021. L’élection présidentielle Colombienne de mai 2022 vient d’enfoncer le clou. Pour ce qui est du Brésil, Lula est donné grand favori des élections présidentielles du 2 octobre prochain. Les Etats-Unis perdent donc inexorablement beaucoup de terrain en Amérique latine. Leur politique étrangère et leur influence y sont de plus en plus inopérantes.

Un recul de l’omnipuissance états-unienne est également observable, à l’identique, en Afrique et en Asie, continents dont les pays se lient désormais majoritairement et plus volontiers à la Chine et à la Russie.

Ces pays qui se tournent vers la Russie et la Chine sont ceux qui n’ont pas oublié la déclaration provocatrice de Mike Pompeo, ex Secrétaire d’État, décidemment trop sûr de lui :

« Nous avons menti, triché, volé, c’est comme si nous avions eu des stages de formation pour apprendre à le faire » https://www.france-irak-actualite.com/2020/04/mike-pompeo-et-l-arme- du-mensonge.html ou les mensonges d’un autre Secrétaire d’État, Colin Powell, devant le conseil de sécurité de l’ONU, sur les armes de destruction massive en Irak.

De larges parts des populations de ces pays « rebelles » à l’autorité de Washington, observent, goguenardes, le bras de fer entre la coalition occidentale et la Russie, espérant secrètement la victoire de la Fédération de Russie et la fin définitive de la dictature économique et politique arrogante de la coalition atlantiste.

Une hégémonie économique et financière US/Occidentale en voie d’effondrement.

Tous les clignotants de l’économie américaine virent progressivement au rouge.

La dette fédérale continue d’exploser. Elle a passé le cap des 30 545 milliards de dollars soit 143,5% du PIB https://www.usdebtclock.org/ dont 7 455 milliards détenus par des créanciers étrangers ( https://ticdata.treasury.gov/Publish/mfh.txt ). Cette part détenue par les pays étrangers diminue désormais car la dette US semble bien être devenue un produit financier toxique qui n’inspire plus confiance et nombre de pays commencent à se désengager progressivement depuis décembre 2021, surtout les pays qui envisagent d’être sanctionnés dans un avenir proche (Chine) et qui ont réalisé que le gel de leurs avoirs en occident pouvait être décidé unilatéralement et brutalement par Washington… et servilement appliqué par l’UE.

Le constat d’un déficit budgétaire US de 1 731 milliards de dollars nous indique que l’administration fédérale ne peut fonctionner qu’en abusant du crédit, en imprimant du dollar sans limite et sans contrepartie. Ainsi, le budget de la défense de 750 milliards de dollars ou le soutien à l’Ukraine de 64 milliards sont financés par les USA au prix de toujours plus de déficits et de dettes.

La bourse de New York dévisse depuis le début de l’année 2022:

L’inflation aux USA, qui reflète la perte de valeur du dollar, galope comme jamais depuis très longtemps

Enfin, le déficit commercial US continue d’exploser lui aussi à 1 180 milliards de dollars (rythme annuel) dont un tiers (387 milliards de $) avec la Chine. Ce déficit USA-Chine que Trump était parvenu à réduire à 308 milliards en fin d’année 2020 augmente désormais, avec Biden, de plus de 40 milliards de $ par an. Il devrait battre son record absolu en fin d’année 2022 à plus de 420 milliards de dollars.

https://www.census.gov/foreign-trade/balance/c5700.html

Depuis le début de l’opération spéciale, le déficit US avec la Russie en mars et avril 2022, dernières données connues, n’a toujours pas baissé, malgré les sanctions. En revanche, la Russie qui a réduit ses importations affiche désormais un excédent commercial record avec les USA.

https://www.census.gov/foreign-trade/balance/c1220.html

En résumé, la dette US ne va pas bien, la bourse US ne va pas bien, l’inflation et la valeur du dollar ne vont pas bien, le déficit budgétaire US reste abyssal, les déficits commerciaux explosent avec la quasi-totalité des partenaires, la gestion sanitaire des deux années de Covid-19 a été l’une des pires au monde. Bref, le déclin US est aujourd’hui observable par les citoyens du monde entier (ceux qui ne jouent pas les autruches et qui ouvrent les yeux). Il est également observable par les chefs d’état les plus responsables qui devraient anticiper en réactualisant la politique étrangère de leur pays pour servir les intérêts de leur population. On peut débattre de tout, sauf des chiffres …..

*

La conclusion est simple. Si la situation continue d’empirer au rythme actuel pour les USA, les élections de mi-mandat seront désastreuses pour le camp démocrate, et donc pour l’actuel président US.

Le risque d’une fuite en avant US/OTAN existe pour tenter de refaire l’unité du pays et de faire accepter les privations, régressions et baisse du niveau de vie qui vont s’aggraver dans les quatre mois à venir, surtout en cas de victoire décisive de la Russie en Ukraine avant novembre. La période qui nous sépare de l’élection de mi-mandat est donc une période à hauts-risques.

Après les  élections  de mi-mandat et le retour aux affaires  d’une majorité républicaine

« trumpiste », la gestion de la crise ukrainienne pourrait bien évoluer vers du meilleur. L’État profond US et son protégé Biden, auront beaucoup plus de difficultés à faire valoir leurs points de vue globalistes, mondialistes, bellicistes, hégémonistes, expansionnistes.

Si, comme tous les sondages le disent, les républicains l’emportent très largement début novembre, l’année 2023 ne ressemblera pas à l’année 2022, tant pour les USA que pour l’UE et pour le monde.

Wait and See.

Dominique Delawarde *

*Le général Dominique Delawarde est ancien chef «Situation-Renseignement-Guerre électronique» à l’État major interarmées de planification opérationnelle

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