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"ALGÉRIE : ELECTIONS PRÉSIDENTIELLES ENTRE CONTINUITÉ ET RECOMPOSITIONS POLITIQUES." par Julien Lariège*

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[Article publié en exclusivité par POLITIQUE-ACTU. Extrait du N° Spécial ALGERIE - Les CAHIERS de l'ORIENT N°115 - ETE 2014 - dirigé par Antoine SFEIR - coordonné par Jean-Michel SALGON]

SOMMAIRE du NUMERO - 

« Algérie : on prend les mêmes… » - LES CAHIERS de l’ORIENT N°115 - Eté 2014

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Le président Abdelaziz Bouteflika a été réélu pour un quatrième mandat, le 17 avril 2014. Il a obtenu 81,49% des suffrages à l’occasion d’un scrutin marqué par une très forte abstention : le taux de participation de 51,7%  est en très net recul par rapport à celui de 2009 (74%). En raison de son état de santé particulièrement dégradé qui ne lui a pas permis de participer à des débats, de défendre son bilan, les conditions de cette réélection ont été l’objet de multiples controverses. Plus globalement, l’image de l’Algérie a été ternie et de nombreuses incertitudes pèsent sur l’avenir du pays, en raison de tensions au sommet de l’appareil d’Etat liées à l’ampleur de la corruption et à une absence de consensus sur l’identité du successeur du président en exercice. La campagne électorale a été marquée par des manifestations d’hostilité au 4e mandat, et par des heurts lors des rassemblements organisés pour soutenir Abdelaziz Bouteflika. Des réunions publiques ont été annulées. Une chaine privée de télévision Al Atlas TV a été perquisitionnée, puis fermée par les autorités le 12 mars 2014. Cette chaine, qui diffusait des programmes critiques vis-à-vis du pouvoir et accordait une large place aux promoteurs du boycott, peu connue, offrait un espace d’expression audiovisuel dans un pays marqué par l’éclosion de canaux privés. Par ailleurs, comme durant les scrutins des accusations de fraudes ont été proférées, notamment par Ali Benflis, ancien premier ministre et candidat indépendant qui a obtenu 12,30% des suffrages. Elles ont été relayées par un ancien wali (préfet), M. Bachir Frik, qui a évoqué en des termes précis, sur le plateau de la chaîne privée Echorouk TV, la mise en place d’un système de fraude organisé lors des précédentes élections présidentielles.

 L’annonce de la candidature a contribué à dégrader l’image d’un président qui a longtemps bénéficié d’une indéniable popularité, du fait de son passé nationaliste et de sa contribution à la restauration de la paix civile, dans un pays miné par plus d’une décennie d’affrontements meurtriers. Durant de nombreux mois, du fait de son état de santé, sa reconduction a pourtant semblé hautement improbable.

Crise politique et inaptitude au changement

Depuis plusieurs années, l’Algérie est marquée par une crise institutionnelle douloureuse. A partir du mois de décembre 2012, aucun conseil des ministres n’a été organisé. Durant plus de neuf mois, de nombreuses décisions pourtant capitales pour le fonctionnement d’un Etat, ont été reportées, ajournées. En dehors de tout cadre institutionnel des mesures ont été prises parfois à la hâte. La tenue le 29 septembre 2013, d’un conseil des ministres a permis de réduire la portée de maintes spéculations sur un terme prématuré du mandat présidentiel. L’hospitalisation et la convalescence en France du président de la république Abdelaziz Bouteflika du 27 avril au 16 juillet 2013 a révélé au peuple algérien et à la communauté internationale, l’ampleur et la nature de la crise politique traversée par le pays.

De fait, l’Algérie est secouée par un séisme politique depuis plusieurs années et ce bien avant le retrait provisoire pour raison de santé du chef de l’Etat. Les scandales liés à des affaires de corruption ont provoqué la mise à l’écart, provisoire ou durable, d’hommes politiques très influents, comme Chakib Khelil, ancien ministre de l’énergie et des mines, qui a quitté le gouvernement le 28 mai 2010 à l’occasion d’un remaniement (1). Les scandales qui ont notamment concerné la SONATRACH, la SONELGAZ (2), et les chantiers colossaux de l’autoroute Est-Ouest ont contribué au discrédit de la classe politique par ailleurs fragilisée par des tensions partisanes récurrentes. Les procédures judiciaires ont été pour partie conduites par les services de renseignement le DRS (Département du Renseignement et de la Sécurité) et de fait elles ont été à l’origine d’interrogations, de supputations sur d’éventuels règlements de compte au sommet de l’Etat (3). De fait, après le retour d’Abdelaziz Bouteflika en Algérie, sur décision présidentiel le périmètre d’intervention du DRS a été réduit. En cause, les investigations menées par le Service central de la police judiciaire de l’armée qui a été en charge de l’instruction des enquêtes pour corruption. Dirigé par le tout puissant Mohamed Médienne responsable des services de renseignements depuis le début des années 1990 ce service qui a été créé par décret présidentiel le 9 février 2008 devrait relever désormais d’un proche du président Bouteflika, le général Ahmed Gaid Salah. Car les tensions des dernières années ont été aussi l’occasion pour divers acteurs politiques de s’attaquer à l’entourage présidentiel : le rôle de Saïd Bouteflika, frère et conseiller du président, a été l’objet de controverses répandues dans la presse écrite algérienne (4).

Durant les années 2000 des militaires de hauts rangs (Khaled Nezzar, Mohamed Lamari, Mohamed Touati…) qui ont joué un rôle politique considérable durant la décennie noire se sont retirés ou sont décédés. Une nouvelle génération d’officiers perpétue la tradition d’une forte implication de l’armée dans les affaires de l’Etat. L’affaiblissement de la classe politique, l’absence d’homme politique charismatique, consensuel, apte à susciter l’adhésion populaire renforcent le poids des « décideurs » militaires. Les récents scandales ont contribué à affaiblir le président et son entourage, et le périmètre comme les attributions du DRS sont l’objet d’enjeux de pouvoir considérables. Ces diverses tensions interviennent dans un contexte géopolitique très particulier, l’Algérie est fragilisée par la survenue de conflits locaux plus ou moins importants à ces frontières : une guerre au nord du Mali, à l’est de son territoire des Etats marqués par un contexte sécuritaire difficile la Tunisie et la Libye. En outre, les contentieux diplomatiques avec le Maroc, notamment à propos du sort réservé aux populations sahraouis ne sont pas réglés. Ce contexte contribue à la diffusion régulière de discours nationalistes des différents acteurs de la scène politique nationale, vitupérant contre les « agents de l’étranger et les puissances coloniales et impérialistes ».

Ces dernières années et notamment depuis « les révoltes arabes » pratiquement tous les partis algériens ont été concernés par des scissions, par des remises en cause publiques des cadres dirigeants. Les formations de la coalition gouvernementale, qui avait été mise en place dès le président Zéroual au milieu des années 1990, ont été touchées par ce phénomène.

Plusieurs candidats potentiels à la magistrature suprême, au parcours politique impressionnant, ont été durablement fragilisés à la suite de querelles partisanes, de dissensions dont l’ampleur a suscité maintes interrogations, notamment dans un contexte politique marqué par des débats sur la procédure d’empêchement (Article 88 de la constitution) devant prendre acte de l’impossibilité du chef de l’Etat d’assurer ses fonctions (5). Abdelaziz Belkhadem, figure incontournable de la politique algérienne depuis plus de vingt ans, secrétaire général du Front de libération national (FLN) depuis 2005, ancien premier ministre réputé pour ses bonnes relations avec la mouvance islamiste a fait l’objet d’une campagne politique de dénigrement au sein de son parti : ses détracteurs obtenant sa destitution le 1 février 2013.  

Né le 8 novembre 1945 à Aflou dans la wilayat de Laghouat, son parcours politique a débuté en 1977, en tant que député représentant la circonscription de Sougueur (Tiaret). Abdelaziz Bouteflika a largement contribué à son ascension, et depuis 1999, date du début du premier mandat, il a exercé diverses fonctions dont celles de ministre des affaires étrangères de 2000 à 2005. Secrétaire général du parti depuis 2005, Abdelaziz Belkhadem a été nommé premier ministre en 2006 : il pouvait alors légitimement songer à prendre la succession du chef de l’Etat en exercice. Cette nomination est intervenue après la première hospitalisation d’Abdelaziz Bouteflika qui ne pouvait que susciter des interrogations comme des calculs politiques. Toutefois, dès cette époque, sa candidature ne semblait pas susciter un consensus au sein de la classe politique comme des « décideurs » militaires. Sa destitution et la nomination en juin 2008, de son prédécesseur Ahmed Ouyahia était déjà révélatrice de tensions. Réélu secrétaire général du FLN lors de la tenue du 9ième congrès du parti en mars 2010, son pouvoir est rapidement contesté par plusieurs cadres importants quelques mois tard. Ses opposants annoncent la création d’un « mouvement de redressement du FLN » dirigé un temps par Salah Goudjil un ancien ministre des transports sous la présidence Chadli. Cette fronde parvient à ses fins grâce aux ralliements de ministres. Dans un premier temps trois ministres cadres du FLN (Amar Tou, Tayeb Louh et Rachid Harraoubia) exigent en vain son départ : en janvier 2013, cinq autres ministres affiliés au parti réclament à leurs tours la démission d’Abdelaziz Belkhadem en l’accusant de « se servir du parti pour ses ambitions personnelles ». Abdelaziz Belkhadem est destitué de son poste à la suite d’une réunion exceptionnelle du comité central du FLN par une courte majorité 160 voix contre 157. Ses détracteurs peinent à s’accorder pour lui trouver un successeur consensuel et depuis la destitution le parti est, selon les termes mêmes de nombreux cadres, fragilisé par « une paralysie organique ». Abderrahmane Belayat désigné comme coordinateur national du parti en sa qualité de membre du bureau politique le plus âgé s’oppose à d’autres cadres du parti en refusant de réunir le Comité central, doté de 340 membres, en vue d’élire une nouvelle direction. Alors que le président est transféré en France à la suite d’un accident vasculaire cérébral le 27 avril 2013, le FLN n’a à sa tête qu’un dirigeant intérimaire, dont la légitimité est contestée. La lente convalescence présidentielle ne provoque pas une accélération du calendrier Abderrahmane Belayat affirmant que les « conditions ne sont pas remplies » pour la réunion du Comité central…Après le retour en Algérie du président Bouteflika et dans la perspective des futures échéances électorales, les « décideurs » militaires et l’entourage du chef de l’Etat favorisent la nomination d’un nouveau secrétaire général, dans un climat de contestation interne. Le 29 août 2013, un seul candidat se présente pour occuper la fonction, et est élu par le comité central, Amar Saadani. Ancien président de l’Assemblée populaire nationale, il n’affiche aucune ambition pour la prochaine présidentielle et apparaît à l’évidence comme un candidat proche du chef de l’Etat.

Le RND (Rassemblement national démocratique), créé sous la présidence de Liamine Zéroual, autre formation « nationaliste » apportant un soutien indéfectible au président en exercice, a été également secoué par des turbulences. Ces dissensions sont à l’origine de la mise à l’écart provisoire d’une des principales figures de la politique algériennes depuis une vingtaine d’année, Ahmed Ouyahia, présenté un temps comme un successeur légitime d’Abdelaziz Bouteflika. Homme du sérail, né dans la wilaya de Tizi-Ouzou le 2 juillet 1952, Ahmed Ouhayia exerce de hautes de fonctions depuis deux décennies après l’exercice d’une carrière diplomatique. Directeur de cabinet du président Zéroual en avril 1994 alors que le pays est en proie à une guerre civile, il est en charge alors de dossiers politiques délicats comme les négociations avec les représentants de l’organisation dissoute Front islamique du salut. Il exerce les fonctions de premier ministre à trois reprises du 31 décembre 1995 au 15 décembre 1998, du 6 mai 2003 au 24 mai 2006 et enfin du 23 juin 2008 au 3 septembre 2012. Par ailleurs, il est à la tête, en tant que secrétaire général durant quatorze ans de l’une des formations clés de la coalition gouvernementale le RND. Sa mise à l’écart récente fragilise son parti et plus généralement la coalition dans un contexte politique déjà très difficile. Comme au sein du FLN, plusieurs cadres en vue ont contesté son autorité.    

Au RND, durant la période d’hospitalisation, le soutien public au chef de l’Etat est proclamé sans aucune réserve, et les dirigeants fustigent ceux qui, dans la classe politique et s’interrogent sur son état de santé. Abdelkader Bensalah, secrétaire général par intérim déclare à la presse le 28 mai 2013, soit plus d’un mois après le début de l’hospitalisation : « le président de la république va bien et l’Etat aussi (…) Nous entendons des propos douteux sur la santé du président et on parle ici et là de recours à l’article 88 de la constitution venant souvent de pays qui n’ont aucune estime ni pour l’Algérie ni pour son peuple. » (6) La visite filmée le 11 juin 2013 à l’hôpital des Invalides à Paris du premier ministre et du chef d’état-major, reçus par le chef de l’Etat, met un terme provisoire aux rumeurs les plus folles. Toutefois, cette vacance provoque un débat sur des entorses à la constitution, à l’occasion d’une série d’évènements, comme le rappel de l’ambassadeur d’Algérie à Paris Missoum Sbih (7). Au titre de l’article 78 de la loi fondamentale : « Le président de la république nomme et rappelle les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires de la République à l’étranger. Il reçoit les lettres de créance et de rappel des représentants diplomatiques à l’étranger ».

L’échec des révoltes arabes :

Durant la période précédant l’élection présidentielle l’opposition est complètement atone et la mouvance islamiste est divisée et affaiblie.

Les révoltes, émeutes à l’origine de maints changements politiques, dans nombre de pays arabes n’ont pas durablement fragilisé le régime algérien ni favorisé les mouvements islamistes. Si, comme dans les autres pays du Maghreb, le pays a été marqué par des mouvements de contestation parfois violents, ils n’ont jamais dépassé le cadre local et les tentatives de rassemblements à Alger ont échoué. Dans la capitale, les habitants des quartiers déshérités n’ont pas répondu aux mots d’ordre d’associations et de partis appelant à des manifestations d’ampleur : un quadrillage très efficace des forces de l’ordre a mis un terme rapide à tout rassemblement. Par ailleurs, aucune force politique disposant d’une forte capacité de mobilisation n’a appelé à la confrontation. Les formations islamistes agréées et leurs responsables respectifs ont été persuadés qu’ils pouvaient bénéficier de la conjoncture politique internationale du point de vue électoral.

 Coalition rassemblant une partie de la mouvance islamiste algérienne, l’Alliance Algérie Verte s’est constituée à l’occasion des élections législatives de 2012 et à la suite des révolutions arabes. Elle rassemble les partis Mouvement de la société pour la paix, le Mouvement de la renaissance (Ennahda) et Al Islah. Créée le 7 mars 2012, dans un contexte jugé porteur et à la suite de la victoire électorale de partis islamistes dans des pays arabes, elle ambitionne de constituer les bases d’une nouvelle alternance politique. Toutefois, lors de la campagne électorale, l’absence d’engouement traduit une faible mobilisation des algériens, lassés des batailles politiques. Les accusations de fraudes sont émises par plusieurs cadres de la coalition et les résultats sont décevants, la coalition obtient 48 sièges. Les deux grands partis présidentiels obtiennent la majorité des sièges. L’importance de l’abstention est particulièrement révélatrice. La colère et le rejet du pouvoir s’expriment différemment par des émeutes sporadiques ou un refus affiché de participer en tant que citoyen au processus électif. L’Alliance Algérie Verte se place en tête à Alger avec 13 sièges. Ses fiefs électoraux sont par ailleurs El Oued et Sétif. Dans de nombreuses wilayas importantes comme Oran, Tlemcen, Blida et Constantine, la coalition subit une déroute et n’obtient aucun siège de député. Les résultats sont contestés par les dirigeants de la coalition qui font état de nombreuses entraves et de résultats falsifiés. Progressivement au grès des scrutins le poids électoral de la mouvance islamiste régresse depuis une décennie.

Ultimes négociations

 

En prévision des élections présidentielles de 2014, deux pôles se sont constitués, le premier qualifié de « nationalistes progressistes » rassemblant les deux grands partis de la coalition gouvernementale le FLN et le RND et deux formations politiques récentes le TAJ (Tajamou Amal Jazair), dirigé par Amar Ghoul (ancien cadre du parti islamiste MSP) et le MPA (Mouvement populaire algérien) sous la férule d’Amara Benyounés. Le second pôle devant rassembler la mouvance islamiste à l’initiative du MSP et de son nouveau dirigeant soutenant une alternative au pouvoir actuel. L’absence de responsable politique consensuel provoque des initiatives politiques diverses dont la naissance d’un comité de soutien à la candidature de l’ancien président de la république Liamine Zéroual : en présence de deux cents partisans venus à son domicile, le 2 juillet 2013, il décline l’offre en lançant un appel à la nouvelle génération. L’Algérie est confronté effectivement à un problème qu’elle ne cesse, d’éluder, de reporter, le transfert du pouvoir à de nouvelles générations. Depuis l’indépendance, la participation à la guerre de libération est une source de légitimité incontournable et contrairement aux autres nations arabes, le renouvellement des élites s’est effectué pour des raisons historiques et souvent claniques plus lentement. Au Maroc, le roi Mohamed VI, et les principaux dirigeants actuellement en place sont nés entre 1950 et 1965, la « révolution » en Tunisie a également favorisé un renouvellement de la classe politique. Dans un monde complexe, marqué par la mondialisation des échanges, des bouleversements technologiques majeurs et l’émergence d’un nouvel ordre mondial, l’élection présidentielle de 2014 pouvait permettre à Algérie de rompre avec une tradition politique largement héritée de l’ère Boumédiene qui ne semblait plus, à l’évidence, répondre aux aspirations du peuple algérien.

L’hypothèse d’un nouveau mandat du président en exercice semblait écartée à la suite de la longue hospitalisation du chef de l’Etat, toutefois dès le mois de septembre nombre de responsables politiques formulent le vœu d’une nouvelle prolongation. Un remaniement ministériel est annoncé douze ministres sont concernés, les postes de souveraineté sont confiés à des personnalités proches du cercle présidentiel, dans l’optique des futures élections. Le ministère de l’intérieur est confié à Tayeb Belaïz, le chef d’état-major de l’armée Ahmed Gaïd Salah est promu vice-ministre de la défense nationale.

Par ailleurs, le nouveau secrétaire général du FLN, dont les avis publics en tant que responsable ont été et sont toujours très révélateurs du contexte politique en Algérie,  ne se prononce pas pour une nouvelle ère politique.  Lors d’une conférence régionale du parti le 12 octobre 2013 à Ouargla, Amar Saadani déclare à propos de la présidentielle : « notre candidat est connu c’est Abdelaziz Bouteflika… Le premier ministre Abdelmalek Sellal un temps présenté comme le principal favori des élections présidentielles de 2014 ne semble plus disposer des soutiens nécessaires pour accéder à la magistrature suprême.

L’hypothèse d’une prolongation de deux ans du mandat d’Abdelaziz Bouteflika a été émise un temps avec insistance par plusieurs personnalités influentes. L’annonce de la candidature a dissipé tous les doutes.  Sa réélection n’a pas mis un terme aux inquiétudes de la majeure partie des citoyens concernant l’avenir du pays comme la colère de nombre d’entre eux.

Julien Lariège*

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(1). L’Algérie a lancé en août 2013 un mandat d’arrêt international contre Chakib Khellil, sa femme, et ses deux enfants. Farid Bedjaoui, neveu de l’ancien ministre des Affaires étrangères Mohamed Bedjaoui est également concerné par cette procédure. Chakib Khellil s’est réfugié aux Etats-Unis, où il dispose d’une résidence.

(2). Deux PDG de la SONELGAZ, Noureddine Boutarfa et son prédécesseur Abdelkrim Benghanem ont inculpés récemment en juin 2013 dans une affaire concernant la réalisation par le groupe français Alstom et l’américain Général Electric de deux centrales électriques.

(3). Force est de constater que d’autres caciques dont les noms ont été cités, comme Amar Ghoul, n’ont pas été inquiétés par la justice, à ce jour. Dans le scandale concernant les chantiers autoroutiers, le ministre des travaux publics (Amar Ghoul) a été mis en cause lors de la procédure par le directeur de l’Agence nationale des autoroutes, Mohamed Khelladi à propos de l’obtention de marchés de tronçons d’autoroutes par une entreprise japonaise Coojal et une entreprise chinoise Citic CRCC. Dans cette affaire le chef de cabinet du ministre Belkacem Ferrache a été arrêté puis inculpé.

(4). Un ancien colonel des services de renseignement Mohamed Chafik Mesbah est notamment intervenu dans la presse pour porter des accusations graves.

(5). L’article 88 de la constitution algérienne prévoit : « Lorsque le président de la république, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel, se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l’unanimité, au parlement de déclarer l’état d’empêchement. Le parlement siégeant en chambres réunies déclare l’état d’empêchement du Président de la République, à la majorité des deux tiers (2/3) de ses membres et charge de l’intérim du chef de l’Etat, pour une période maximale de quarante cinq (45) jours, le Président du Conseil de la nation, qui exerce ses prérogatives dans le respect des dispositions de l’article 90 de la constitution.

 (6). Liberté, le 29 mai 2013.

 (7). El Watan, le 20 juin 2013.


(*) Politologue, spécialiste du Maghreb, auteur de l’ouvrage Islamistes algériens au cœur de l’Europe, Edition Ellipses (2006).

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