Débats

Mobilisations et actions locales en France - Juillet 2022 : Etat des lieux ! Parti Révolutionnaire Communiste (PRC)

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Résumé des questions économiques et sociales: semaine n° 78 du 11 juillet 2022

11 juillet 2022,

SNCF : Les multiples mobilisations et actions locales dans la période ont contraint la Direction à convoquer une table ronde nationale sur les salaires. Elle envisageait de se contenter d’une mesure d’urgence de type « prime Macron », comme l’année dernière.

La démarche unitaire amorcée par la CGT et le niveau de mobilisation de ce jour, à hauteur de plus de 35 % tous collèges, avec des établissements fortement mobilisés, a contraint la Direction à annoncer des mesures pérennes et générales. Ces mesures restent très insuffisantes, mais c’est bien la mobilisation des cheminots qui permet ce dégel salarial et d’arracher ces premières mesures. Les mesures annoncées :
• Augmentation générale des salaires de 1,4 % ;
• Majoration salariale uniforme de 400 € brut annuel ;
• Augmentation de la gratification de vacances +100 € et + 20 € au premier enfant + 20 € au second et +10 € au-delà ;
• Revalorisation des indemnités de 4 % et 7 % pour les sorties d’astreintes, nuits et dimanches et fêtes ;
• Revalorisation des classes les plus basses pour les mettre au niveau du SMIC : classe 2 + 4 %, classe 3 +2 %, classe 4 +1 % ;
• Lancement du chantier de la revalorisation des primes de travail ;
• Allocation de déplacement + 3 % ;
• NAO prévue en fin d’année.
L’ensemble de ces mesures sera applicable rétroactivement à compter du 1er avril et sera versé au plus tard sur le solde d’octobre 2022. La CGT a exigé que ces mesures soient effectives par effet rétroactif au 1 er janvier 2022. Au regard de la situation de l’inflation de 5,8 % mesurée en juin et du niveau attendu en fin d’année à plus de 8 %, ces mesures sont clairement indécentes et n’effacent pas le contentieux salarial ! C’est d’autant plus scandaleux que le bénéfice net du groupe en 2021 avoisine les 900 millions d’euros, que les perspectives pour 2022 s’annoncent bien meilleures et pourraient frôler 1,5 milliard, avec des trains affichant des taux de remplissage records…
La Fédération CGT des Cheminots proposera donc aux organisations syndicales la poursuite du processus unitaire engagé pour exiger de la Direction qu’elle passe à la caisse au-delà de la compensation de la seule inflation pour gagner une juste rémunération du travail et des qualifications des cheminots !

CHU de Nice (site de Cimiez) : Pôle Réhabilitation Autonomie Vieillissement.
Après la fermeture du rez-de-chaussée Pavillon Chéret le 1er Novembre 2021, il est annoncé la fermeture complète « temporaire » d’une unité sur le même bâtiment au 1er étage.
On ne peut que se poser la question du devenir du site de Cimiez !?!
En quelques mois, près d’une centaine de lits ont été fermés sur le Pôle RAV…
Cette diminution de l’offre en unité de Soins de Suite et de Réadaptation est catastrophique pour
notre département qui compte une forte population de personnes âgées.
Le manque croissant de personnel engendre des fermetures de services pour redéployer le personnel sur d’autres unités afin de maintenir une continuité des soins.
Ce n’est pas la mission flash du gouvernement qui va régler les problèmes, ce sont toujours les mêmes qui payent l’addition en assurant la continuité de service au dépend de leur vie sociale et de leur vie professionnelle.
Suite à la réunion avec la DRH du 6 juillet :
– Indemnisation des heures supplémentaires : le taux initial sera multiplié par 2, sur la période du 01/06/22 au 15/09/22, tous grades confondus.
– Augmentation du point d'indice de 3,5% : la prise en compte de l'augmentation du point d'indice se fera sur la paie du mois d'août ou de septembre avec effet rétroactif à compter du 1er juillet.
– Règlement des heures supplémentaires déplafonnées : sur la période du 01/05 AU 30/09/22 sur les secteurs ciblés et grades en tension.
– Doublement des indemnités de nuit : Attente du texte pour application.

Education : Circulaire de rentrée Ndiaye ou la poursuite de la politique des 5 dernières années…
À quelques jours des vacances, la première circulaire de rentrée du ministre Ndiaye vient de paraître. Elle constitue incontestablement sa feuille politique et trace ses objectifs et priorités. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’y a pas de changement de cap ni de rupture de la part du nouveau ministre.
Les réformes et projets néfastes du précédent quinquennat seront clairement poursuivis (École du socle et des fondamentaux, réforme des bacs, casse du cadre national…), mais surtout amplifiés (généralisation de l’expérimentation marseillaise, introduction de l’entreprise au collège, priorisation de l’apprentissage en lycée pro…).
Le ministre indique aussi sa volonté de porter le projet macroniste de mise en concurrence des établissements, des personnels et des élèves sous couvert de réussite pour tou-tes. La CGT Éduc’action ne peut que dénoncer cette politique qui va à nouveau creuser les inégalités entre élèves et territoires, où on va développer des sections et classes d’excellence au détriment de l’intérêt général, où le pilotage par projet sera renforcé et privilégié et, de façon plus générale, où l’Éducation est dirigée comme une entreprise avec objectifs et évaluation généralisée.
Les points peuvent apparaître comme une rupture concernent principalement le volet concertation et échanges, prise en compte de la santé et bien-être des élèves ou encore lutte contre les discriminations. Cependant, la CGT Éduc’action constate que pour tous ces aspects, aucune mesure concrète ni aucun budget ne sont avancés ou créés… On en reste donc aux paroles, et à la seule bonne volonté des personnels et des équipes. À nouveau, on leur renvoie la balle comme « aux plus belles heures Blanquer »
Au final, cette circulaire reflète la véritable politique qui sera en place dans les prochains mois et porte clairement le projet Macron. Pour celles et ceux, dont ne faisait pas partie la CGT Éduc’action, qui espéraient un changement d’orientation avec un changement de ministre, la douche sera froide. Et c’est malheureusement une nouvelle fois les personnels et les élèves qui en feront les frais. Seule la mobilisation pourra faire reculer le gouvernement sur sa politique de destruction des Services publics et permettra d’imposer un nouveau projet d’École.

Urgences : Nous refusons que la population soit mise en danger !
Rapport de la Mission Flash sur les urgences et soins non programmés :
• Nous refusons que la population soit mise en danger !
• Il faut des lits, des postes, pas des verrous à l’entrée des Urgences !
La fédération CGT de la santé et de l’action sociale alerte sur le contenu du rapport du Dr Braun qui vient d’être publié. Au lieu de répondre enfin aux demandes des personnels qui remontent de tous les hôpitaux pour répondre aux besoins de santé de la population, ces mesures sont d’une brutalité sans précédent contre l’hôpital.
Le rapport propose d’officialiser tous les fonctionnements en mode dégradé qui se sont multipliés ces dernières semaines aux urgences : fermetures totales ou partielles, filtrage, consignes aux patients de ne pas venir.
Pour la première fois, dans un document officiel, le tri des patients est ouvertement préconisé par « l’organisation d’un triage paramédical à l’entrée » des services d’urgence (recommandation n°23).
La fermeture de service est présentée comme un nouveau mode de fonctionnement usuel des établissements : « Autoriser la suspension d’activité partielle d’un Service d'Urgence dans une logique territoriale » (recommandation 24).
La généralisation de fonctionnement en mode dégradé, sans médecin est aussi préconisée. Il s’agit par exemple de remplacer les médecins urgentistes SMUR par un binôme infirmier-ambulancier : « équipe paramédicale d’urgence » (recommandation 22).
Ces mesures mettent en danger la population, les personnels et aboutissent à la remise en cause du libre accès aux soins et à de nouvelles réductions des capacités à soigner la population.
La CGT, dès 2019, a demandé des mesures fortes permettant de fonctionner : plan de formation et plan d’embauches massives, arrêt des suppressions de lits et véritable revalorisation des salaires plutôt que des primes…
Le Ministère de la Santé a tout refusé et continue de fermer des lits (17 500 lits fermés en 5 ans).
Aujourd’hui, le gouvernement exige de la population qu’elle renonce aux soins et aux hospitaliers de trier les malades.
A l’opposé, la CGT exige des mesures immédiates pour stopper la catastrophe :
Le gouvernement par simple décret peut décider :
• Pour faire revenir les 180 000 hospitaliers poussés hors de l’Hôpital : l’augmentation du point d’indice à 6 euros, la revalorisation significative des indemnités de nuit de dimanche et de jours fériés, la réintégration des suspendus.
• La titularisation des plus de 200 000 agents et médecins hospitaliers précaires.
Ces mesures peuvent être prises dans l’heure !
La fédération CGT de la santé et de l’action sociale apporte son soutien total à tous les personnels qui se battent pour leurs conditions de travail et le démantèlement de l’hôpital public.
Pas question d’accepter le chaos, ni le refus de soins que propose le rapport Braun.

Beauvais (Oise) : Les salariés d’AGCO manifestent pour être augmentés à l’échelle des bénéfices du groupe.

AGCO


Quelque 300 salariés se sont mis en grève spontanée et ont défilé dans la zone de Ther, mercredi 6 juillet.
Ils dénoncent des augmentations qu’ils jugent insuffisantes suite aux bénéfices records du groupe.
Une marche est organisée entre les deux sites de la zone du Ther. Des centaines de salariés ont défilé entre les sites Beauvais-1 et Beauvais-2 d’AGCO, mercredi en matinée.
Voilà bien longtemps que la zone de Ther n’avait connu un tel défilé. Quelque 300 salariés d’AGCO (groupe de Massey-Ferguson et Fendt, fabrication de tracteurs), essentiellement issus de la production, ont débrayé de façon spontanée mercredi 6 juillet en matinée. Avec, d’ailleurs, la même motivation : obtenir davantage de pouvoir d’achat.
« Dites-leur bien qu’il y en a marre qu’on nous prenne pour des cons !!! », lâche l’un d’eux au milieu du cortège, qui s’est déplacé entre les différents sites du groupe, disséminés dans la zone industrielle et qui emploient 2 500 salariés au total. « Nous avons eu 2,8 % d’augmentation au 1er avril, on ne s’y retrouve pas, alors que l’inflation est au-dessus de 5 % », dénoncent les délégués syndicaux. « Les budgets de politique salariale ont été faits avec les partenaires sociaux », répond la direction du site de Beauvais, surpris par ce débrayage « sans aucune demande préalable », qui a provoqué l’arrêt de la production.
« Il y a 2,8 % d’augmentation, mais elle peut monter jusqu’à 3,3 %, au mérite. Pour les salaires les plus bas, la hausse peut aller jusqu’à 4 %. ». C'est aussi la découverte du montant des primes de participation pour l’année 2021 qui a mis le feu aux poudres. « L’an passé, nous avons eu plus de 900 euros et cette année, nous n’avons eu que 600 euros, alors que les bénéfices n’ont jamais été aussi élevés », dénoncent les syndicalistes, article de presse à l’appui. « Regardez, en 2021, le groupe a fait 11 milliards de dollars de chiffre d’affaires au niveau mondial, soit une hausse de 21,7 %, et 901 millions de dollars de bénéfices ! Nous faisons des efforts depuis des années, nous travaillons les samedis, nous rattrapons les jours, mais nous n’avons aucun retour. En gros, la direction nous dit que nous sommes des enfants gâtés, et ça devient un monologue social. »
« Il y a de l’émotion depuis deux ans, avec la crise du Covid et le manque de composants qui a parfois obligé à arrêter l’activité, estime la direction du site. Le montant avait été supérieur en 2021, car nous l’avions distribué à moins de salariés. Nous en avons 108 de plus. Nous avons aussi l’intéressement, qui a augmenté. »
Une journée de congé imposée jeudi 7 juillet
« Leur politique, c’est les primes ; le problème, c’est qu’elles ne sont pas comptabilisées pour la retraite et certains se retrouvent avec 1 200 euros par mois », dénonce de son côté un salarié. La fermeture de l’avenue Blaise-Pascal pour la construction d’un viaduc, financée par l’Agglo du Beauvaisis et qui profite déjà au groupe pour transférer les tracteurs entre ses différents sites, ne passe pas non plus. « Ça leur a fait économiser dix millions d’euros sur le dos des contribuables », tancent les délégués syndicaux.
La grève se poursuit jeudi 7 juillet sachant que : « La direction nous a posé un congé collectif jeudi. mais nous allons déposer un préavis de grève », annonce un délégué syndical. Une réunion pourrait avoir lieu ce même jeudi. « La porte est ouverte », répond la direction, qui estime qu’il « faut discuter posément avant de passer à l’action !!! »

Tour Eiffel : La lutte paye !
Les grévistes des boutiques de la Tour Eiffel ont voté la reprise du travail suite à 10 jours de grève intensifs.
Ils obtiennent 220€ brut d'augmentation de salaire, 100€ d'augmentation de salaire au 1er Juillet plus une prime de 70€. Cette prime sera augmentée de 50€ au 1er janvier 2023. Ils obtiennent difficilement un étalement des jours de grève sur plusieurs mois afin d'être impactés le moins possible sur leur salaire de Juillet.
Ils sont restés très soudés et motivés jusqu'au bout et ressortent grandis de ce conflit. Ils ont défilé une dernière fois sur le monument avec les drapeaux de la CGT en criant fièrement "on a gagné !" Ils nous ont chargé de vous remercier grandement pour votre soutien qui a su faire la différence et pour votre attention face à leur situation.
Nous ressortons tous gagnants de cette belle expérience de solidarité et nous pouvons être fiers !

Général-Electric (Territoire de Belfort) : Le blocage du site débuté le 24 Juin a été levé. Un protocole d’accord de fin de conflit, accepté par l’ensemble des salariés a été signé.
les grévistes dénonçaient une injustice quant à la non-perception par les ouvriers et les techniciens d’une prime de plusieurs milliers d’euros reçue par les cadres et un manque de reconnaissance. La tension avait été forte. La direction avait assigné devant la justice deux délégués syndicaux CGT.
Ils ont obtenu :
- La prime de 1 200 euros obtenue au mois de janvier est revalorisée à hauteur de 1 700 euros. Elle doit être distribuée en plusieurs virements, en septembre et décembre. Ce sont ces versements qui sont augmentés, de 200 à 400 euros net pour le premier et de 100 à 400 euros pour le second.
- Les personnes qui transfèrent leur savoir vont recevoir une prime correspondant à un mois de salaire, en y intégrant la prime ancienneté. Près de 70 % des effectifs ouvriers pourraient être concernés.
- Un plan prévisionnel d’embauches avec une cinquantaine de recrutements d’ici juin 2023. La lutte paye !!!

Ratier-Figeac (Lot): Augmentation des salaires, la grève continue !
Les salariés grévistes étaient toujours aussi nombreux. Pour trouver une issue au conflit, ils ont fait des concessions et ont décidé de modifier la revendication initiale de 300 € bruts par la suivante : Au 1er juillet :
1) 150 € bruts pour les appointements inférieurs à 3500 €.
2) Un engagement de la direction pour que l'ancienneté soit calculée sur le salaire de base et plus sur le RMH.
3) Étalement des jours de grève pour les salariés qui en feront la demande. Après 11 jours de conflit, cette proposition était raisonnable, responsable et permettait de mettre un terme immédiatement au mouvement. Malheureusement, c'était sans compter sur l'entêtement du président Jean-François Chanut qui a balayé d'un revers de main cette proposition. La négociation est actuellement dans une impasse, sans dialogue possible avec la direction.
Ratier-Figeac est au bord de l'explosion, le dirigeant de Ratier en porte l'entière responsabilité. Depuis le 17 juin, ce sont principalement les salariés des ateliers qui mènent le combat. Les salariés des bureaux se joignent de plus en plus nombreux au mouvement. Face au mépris, les grévistes restent motivés plus que jamais à poursuivre le mouvement. L'exaspération gagne tous les secteurs de l'entreprise, notamment l'encadrement. La position dogmatique du président Chanut n'est plus tenable. Les grévistes invitent l’ensemble des salariés cadres, techniciens, administratifs, ouvriers de Ratier à rejoindre le mouvement.
Information du 6 Juillet : la proposition d'accord de la direction a été rejetée par un vote à bulletin secret à la quasi-unanimité par les salariés en grève.
Les salariés grévistes ont demandé à la CGT de porter en réunion de négociation les revendications suivantes :
1) Maintien du versement du 13ème mois en juin et décembre.
2) Engagement de la direction de négocier sur les modalités de calcul de la prime d'ancienneté lors des NAO.
3) Concernant les salaires : Salaire < 2000 € : 150 € par mois. Salaire < 3500 € : 120 € par mois.
La direction a répondu favorablement aux points 1 et 2.
Concernant le point 3, la direction a refusé de revaloriser les salaires.
L'accord a été signé par la CFE-CGC et la CFDT. Alors que ces 2 syndicats n'ont ni appelé à la grève, ni soutenu les revendications des grévistes en réunion de négociation.
Après discussion avec les grévistes, la CGT n'a pas signé cet accord, pourtant la dernière revendication sur les salaires ne représente que 450 000 € d'augmentation de la masse salariale pour l’entreprise (soit + 0.9%).
La posture du président Chanut qui refuse cette augmentation est inacceptable !
Par son attitude et son entêtement lors de ce conflit, il porte la responsabilité d'une future détérioration du climat social dans l'entreprise.

Fonderie de Bretagne à Caudan (Morbihan) : Callista, un repreneur redresseur ou fossoyeur ?
Un fonds d’investissement qui n’investira pas et qui rachète Fonderie De Bretagne pour 1 Euro. La question est légitime et est dans la tête de tous les salariés. Le projet de cession qui doit être effectif pour fin novembre est ambitieux (tant mieux), subventionné (par Renault et sûrement les pouvoirs publics) à hauteur de 32 millions d’euros sur de l’investissement, de 11 millions d’euros afin d’accompagner les pertes jusqu’en 2025 avec une enveloppe supplémentaire de 14 millions d’Euros pour d’éventuels aléas. Pour finir Renault recapitalise FDB à hauteur de 150 millions d’Euros. Cela voudrait dire que Renault aura investi 500 millions d’Euros à la Fonderie de Bretagne depuis la reprise en 2009.
Maintenant que notre fonderie est redevenue une des plus performante d’Europe que ce soit en termes de productivité, de qualité (mais toujours en manque de volumes, choix de la direction stratégique industrielle Renault), Renault finit son processus de recherche de repreneur avec un choix incompréhensible, un fonds d’investissement et non un industriel. Le timing imposé sur un redressement à 2025, nous semble compliqué à atteindre, sachant que Callista prévoit trois mois d’arrêt de production en 2023, afin de réaliser ces travaux d’investissement. À la vue de ces tâches, 3 mois nous paraissent très court en termes de délai. Nous ne sommes plus que 290 salariés, pourtant Renault propose aux salariés de la FDB de rester dans leur groupe en demandant une mutation sur un autre site Renault.
Si Renault regardait dans le rétroviseur, des techniciens de maintenance spécialisés dans la fonderie en France, il y en a, car Renault aidé par l’état français a mis plus de 1000 fondeurs au chômage entre 2021 et 2022. Les engagements de Renault sur l’investissement ainsi que sur les volumes, nous ramènent aux engagements antérieurs à FDB qui n’ont jamais été tenus : sur les volumes principalement et sur certains investissements. Cela ne nous met pas en confiance car Renault nous a déjà trahis sur ce sujet. Les premières réactions des pouvoirs publics sont évidemment de se féliciter d’une reprise. Nous osons espérer qu’après lecture du dossier, leurs avis changeront. Les salariés de la Fonderie de Bretagne ne comprendraient pas que les pouvoirs publics qui seront sûrement sollicités financièrement puissent croire à un projet si court dans le temps, avec un repreneur qui prendra des décisions radicales rapidement. Ce repreneur a une vision à très court terme, et fera comme dans toutes les activités qu’il a reprises et fermées, profiter des investissements d’un grand groupe, des subventions des pouvoir publics, et tirer un trait sur 150 ans d’activité industrielle et métallurgique. Que ce soit Renault ou les pouvoirs publics, ayez-la de la franchise et de l’honnêteté sur cette revente. Sans des embauches conséquentes en maintenance, sans délais au-delà de 2025, sans garanties complémentaires et surtout sans un encadrement légal sur les obligations de Callista, ce projet est voué à l’échec. Nous avons jusqu’à fin septembre afin de faire évoluer ce projet, de façon qu’il aboutisse à une pérennité du site. Pouvoirs publics, élus, soyez à la hauteur des responsabilités et des mandats

Unédic : Les comptes sont excédentaires : les radiations de chômeurs en forte hausse !
L'organisme chargé de la gestion de l'assurance chômage, a présenté ses prévisions financières. Il annonce un excédent de 10 milliards d'euros sur trois ans, entre 2022 et 2024.
Depuis que cette réforme s'applique, il faut avoir travaillé six mois (au lieu de quatre auparavant) pour pouvoir prétendre à une indemnisation.
« Sur ces trois années, les deux tiers des excédents résultent de la mise en œuvre de la réforme de l'assurance chômage », explique l'Unédic dans un communiqué.
Nombre de personnes ayant travaillé quatre ou cinq mois ne s'inscrivent plus à Pôle Emploi car elles savent qu'elles ne pourront pas être indemnisées.
Par ailleurs, le montant de l'allocation chômage prend désormais en compte les périodes d'inactivité, plus seulement les jours travaillés comme c'était le cas auparavant. Plus les travailleurs ont des contrats courts, plus ils risquent de voir le montant de leur allocation baisser.
Au sein des agences Pôle Emploi, des consignes sont données d'augmenter le nombre d'interpellations de chômeurs dont on considère qu'ils n'auraient pas respecté leurs obligations de recherche. Sur un an, les radiations administratives sont en hausse de 40,8 %.
S'il y a moins de chômeurs parce qu'ils ont retrouvé du travail, c'est une bonne nouvelle. S'il y a moins de chômeurs parce qu'ils ne sont plus indemnisés, sans pour autant avoir retrouvé du travail... Ce n'est pas une bonne nouvelle.
En 2021, l'Unédic avait estimé qu'1,15 million de personnes verraient leur indemnisation baisser du fait de la réforme, combattue par tous les syndicats.
« Le gouvernement avait exigé 3,9 milliards d'économie sur trois ans. En réalité, c'est deux fois plus, c'est encore plus violent que prévu. La réforme consacre une baisse d'allocations ciblées sur les chômeurs les plus précaires, qui sont plus nombreux du fait des effets de cette même réforme. La crise a accentué le fait que certains aient moins de contrats, plus le fait que certains aient moins de contrats, plus espacés. Et ça se traduit dans les comptes. »
Lors du prochain conseil d'administration de l'Unédic, il sera notamment question de la revalorisation de l'indemnisation.
Avec une inflation à 5,5 % qui s'ajoute aux effets de la crise, la CGT prône une augmentation minimale de 8 %.
L'assurance chômage doit couvrir tous les privés d'emploi. Un service public de l'emploi basé sur la justice sociale doit être mis en œuvre.

Pommier (Bagnères-de-Bigorre) : Les salariés de l’entreprise Pommier du groupe CAHORS sont en grève illimitée depuis 30 jours, la production est totalement à l'arrêt.
Les salariés réclament l'ouverture d'une négociation salariale, toujours refusée à ce jour par la direction qui méprise les demandes et ose ignorer le Code du travail, les élus de l’entreprise et ses obligations de qualité et de sécurité vis-à-vis des donneurs d’ordres.
A Bagnères-de-Bigorre dans les hautes Pyrénées, 95% des salariés sont en grève dans une lutte solidaire où les décisions se prennent collectivement. Malgré l’exemplarité de ce conflit, malgré la multiplication des initiatives, malgré une bonne visibilité dans la presse et malgré le soutien de la population et certains élus locaux, le patron M. Libert ne fait aucune proposition et laisse pourrir le conflit.
Pour de nombreux salariés de Pommier, les fins de mois sont difficiles et cerise sur le gâteau, l’employeur n’a pas payé les salariés sur le mois dernier pour casser la grève et pousser les salariés à reprendre sagement leur travail. Honteux et illégal !
L’inspection du travail a été saisie pour des délits d’entraves, le non-respect du droit de grève.
Alors que la santé financière et économique de Pommier est bonne et que les perspectives sont bonnes avec un carnet de commandes rempli, il n'est pas acceptable que de nombreuses familles de salariés travaillant chez Pommier subissent des fins de mois difficiles.
Les salaires des entreprises font vivre l’économie locale et ils participent à l'attractivité de notre territoire.
L’Union Départementale CGT des Hautes-Pyrénées, L’Union Locale de Bagnères de Bigorre Le Collectif Occitanie Métaux ainsi que la Fédération des Travailleurs de la Métallurgie seront présents pour répondre au besoin des camarades et rappellent aux salariés grévistes tous leur soutien fraternel.
Par cette motion nous soutenons les salariés de POMMIER dans leurs légitimes demandes auprès de leur PDG et des services de l’État, à savoir :
- Le versement de leur salaire,
- L’ouverture d’une négociation salariale loyale et sincère dans les plus brefs délais pour une augmentation générale des salaires pour tous.
- Le contrôle financier du groupe CAHORS qui profite des aides publiques et des élus.
- L’intervention de LA DREETS pour trouver un accord de sortie de grève et obliger l’employeur a s’asseoir a la table des négociations.
- L’intervention de l’Etat par le biais de la préfecture de région et la préfecture des Hautes-Pyrénées pour agir en lien avec les salariés afin de préserver cette filière stratégique.

Scopelec : Sous-traitant d'Orange, annonce « plusieurs centaines » de licenciements.
En difficulté depuis la perte d’un gros contrat avec l’opérateur historique de télécommunications, Scopelec, sous-traitant d’Orange spécialisé dans le déploiement des réseaux de télécoms, a annoncé, mercredi 6 juillet, un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) prévoyant le licenciement de « plusieurs centaines de ses salariés ». Entre cinq cents et cinq cent cinquante salariés devraient être concernés, a fait savoir une source proche du dossier.
Dans un premier temps, le nombre de huit cents licenciements avait été évoqué. Plus de mille départs volontaires ou de salariés repris par d’autres entreprises du secteur ont déjà eu lieu depuis la fin de 2021, a précisé cette source. Scopelec est la plus importante société coopérative et participative (SCOP) de France, avec trois mille six cents salariés, lesquels détiennent 74,8 % du capital.
Scopelec assurait pour Orange la pose de la fibre optique et l’entretien du réseau cuivre. L’entreprise est sous-traitante de l’opérateur historique depuis 1973, année de sa création. Orange était le premier client de l’entreprise. Les contrats perdus représentent environ 150 millions d’euros par an, soit 40 % du chiffre d’affaires annuel de la plus vieille coopérative française, estimé à 475 millions d’euros en 2021.
Depuis l’annonce, en décembre 2021, de la perte de ce contrat, des solutions de reclassement interne ou externe ont été trouvées pour environ sept cents salariés. Mais plusieurs centaines de techniciens touchés par l’arrêt de l’activité pour Orange restaient sous la menace d’un licenciement, principalement en Normandie, Charente, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine.
« En conséquence de la perte des marchés Orange, l’entreprise va devoir malgré tout procéder au licenciement de plusieurs centaines de ses salariés et cherchera à mettre en place une restructuration sociale respectant au mieux ses engagements sociétaux dans le cadre de la procédure de sauvegarde », affirme le groupe dans un communiqué, mercredi.
Informée à la mi-novembre 2021 de la perte du contrat, arrivé à son terme à la fin de mars, l’entreprise estime n’avoir eu aucun signe avant-coureur de la part d’Orange quant à ce manque à gagner et ne pas avoir eu le temps de s’y préparer. Scopelec a présenté le 30 juin, au tribunal de commerce de Lyon, les grands axes de son projet de PSE, qui doit être validé a priori en septembre. De son côté, Orange doit confirmer ses engagements envers son sous-traitant.

Prud’hommes : Les barèmes Macron jugés encore une fois contraires au droit international.
Il ne reste plus que les juges suprêmes de la Cour de cassation pour considérer que les barèmes Macron sont parfaitement licites ! En effet, ces barèmes limitant les indemnités versées aux salariés en cas de licenciement illégal, ont été jugés contraires au droit international par de nombreux conseils de prud’hommes, par des Cours d’appel, par l’OIT et, depuis peu, par le Comité européen des droits sociaux.
Pour autant, la Cour de cassation s’entête et n’y voit aucun inconvénient.
le Comité européen des droits sociaux vient de considérer que « les plafonds prévus par le Code du travail ne sont pas suffisamment élevés pour réparer le préjudice subi par la victime et être dissuasifs pour l'employeur. »
Nous devons continuer de nous battre contre cette barémisation au seul avantage du patronat.
En effet, ces barèmes ont comme seuls objectifs de favoriser les licenciements abusifs en en limitant le coût et de bâillonner les salarié.es en favorisant les règlements des litiges en amont du juge. C’est également une attaque en règle contre les juges qui se voient, de fait, privés de leur pouvoir d’ordonner une juste réparation aux salarié-es licencié-es de manière illégale. Pour toutes ces raisons, les juges des conseils de prud’hommes et des cours d’appel doivent persister à écarter le barème Macron qui ne respecte pas les droits fondamentaux des travailleurs-es.

La bourgeoisie capitaliste ukrainienne profite de la guerre déclenchée par la Russie.
La loi martiale avec l’interdiction des grèves offre à la bourgeoisie ukrainienne l’opportunité d’aller très loin dans la déréglementation du code du travail.
Sous couvert de « désoviétiser » le droit du travail, un texte de loi avait été déposé au parlement en avril 2021 modifiant le code du travail. Ce texte avait été élaboré par une ONG ukrainienne crée par l’ex-président de la Géorgie Mikheil Saakachvili, revenu en grâce auprès du président Zelensky, après avoir fait de la prison sous son prédécesseur Porochenko. Il est bon de souligner que depuis 2020 le ministère ukrainien de l’économie est conseillé par un cabinet conseil britannique Abt Associates, la Grande Bretagne étant une référence en matière de dérégulation du droit du droit du travail.
Cette loi allait dans le sens du président Zelensky qui avait dès son arrivée à la présidence exprimé le souhait de « modifier le code du travail en faveur du business ».
Ce projet de loi prétendait dynamiser l’économie ukrainienne en simplifiant la réglementation du travail. Il concerne les entreprises de moins de 250 salariés. Soit 70% des salariés ukrainiens.
Il donne le droit à l’employeur de licencier ses salariés sans justification, de suspendre les conventions collectives. Le temps de travail peut être porté à 60 h/semaine au lieu de 40 heures. Il réduit le nombre de catégories de travailleur exemptés du travail de nuit.
Ce projet de loi a été bloqué en 2021 grâce aux mouvements de protestation des salariés. Mais l’interdiction des grèves et des manifestations en application de la martiale qui muselle les salariés a fourni l’occasion en mars de cette année aux forces politiques qui représentent les intérêts du patronat de faire passer la loi. Plusieurs entreprises se sont engouffrées dans la brèche, supprimant plusieurs dispositions des conventions collectives, licenciant bon nombre de leurs salariés. Cela leur est d’autant plus facile que bon nombre de syndicalistes sont au front. Or la loi ne prévoit pas que son application soit restreinte à la durée du conflit. Dans les entreprises de moins de 250 salariés les règles d’embauche et de licenciement le montant des rémunérations les horaires de travail et de repos sont maintenant uniquement fixées par l’employeur. La guerre quelle aubaine, elle permet de museler la lutte de classe pour mieux assujettir les salariés à leur employeur.
L’Organisation Internationale du Travail a critiqué la loi qui est contraire aux normes internationales du travail.

Source:

https://www.sitecommunistes.org/index.php/actualites/breves-d-actualite/1938-resume-des-questions-economiques-et-sociales-semaine-n-78-du-11-juillet-2022

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