« Le Front National est un leurre » par Jean-Luc Pujo, président des clubs "Penser la France"
[NDLR: Mardi 27 septembre 2011 - Nous rediffusons cet article suite au mouvement de confusion des esprits alimenté par certains militants républicains de gauche, errants, visiblement perdus.]
Une fois de plus, au lendemain de ces élections cantonales (NDLR : de mars 2011), nous pouvons constater que la situation politique française n’en finit pas de se détériorer (NDLR : Nous faisons le constat identique en septembre 2011).
Plus aucun parti politique n’est en capacité de proposer un sursaut à la France.
Aucun parti de gouvernement n’est aujourd’hui en mesure de penser une politique alternative à celle imposée par Bruxelles.
L’incertitude est un sentiment généralisé, renforcé par une situation internationale de basculement général.
Dans ce contexte lamentable, le Front National peut faire illusion.
C’est là tout le paradoxe : au pire des moments, dans la plus mauvaise des situations, les français pourraient être tentés de recourir au pire, à une improvisation magistrale, une geste foncièrement illusoire.
Car il faut le dire aux français, le Front National est un leurre !
Il se proclame le parti de la rupture avec le système quand il en est l’outil nauséabond, lui qui bénéficia dès après sa naissance d’une complaisance qui en dit long sur les intérêts convergents avec un type de capitalisme et un certain patronat.
Comment s’étonner que le triomphe de la nouvelle égérie ait été assuré à grand renfort de médias nationaux ? Les médias ayant rabâché cette re-naissance à nous en saouler !
Quel misérable théâtre d’ombres !
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Plus que jamais, pourtant, la France a un besoin profond de rupture.
Celle-ci s’imposera tôt ou tard au pays : révolution ou fascisme !
Il est encore temps d’incliner la France vers l’élan salutaire : il nous faut préparer les conditions d’une révolution républicaine !
Nous devons non seulement rétablir la pleine souveraineté de la Nation mais également refonder la République, en tout lieu, en tout point.
Ce projet révolutionnaire, c’est l’hyper-république.
Il s’inscrit dans la fidélité au programme du CNR. Il puise aux sources des grandes heures républicaines de la France, l’espérance que tout est encore possible.
Il proclame que la République est le projet le plus abouti qui concilie le destin de chacun des hommes et le destin commun des peuples dans un élan qui – conjointement - nous élève.
Nécessaire, évidente, cette révolution est bien sûr sans lien commun avec le nationalisme, vulgaire caricature d’une république piétinée, reniée.
Qui pour porter ce projet ? C’est aux français de s’organiser et de décider.
Faisons preuve d’audace et d’inventivité !
Pour résister au piège nationaliste comme à tant d’autres, ayons simplement cette volonté comme une exigence proclamée : Soyons tous à la hauteur de la France !
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(*) jean-luc Pujo est président des clubs "Penser la France"
Commentaires
C’est un plaisir de vous lire avec une pointe de tristesse. Quitter la France est regrettable.
Mais pourtant, combien les liens entre notre République et la Grèce sont immenses ! Athènes a toujours brillé dans le ciel de notre république moderne !
Sommes-nous trop nombreux ? Je ne pense pas que ce soit le problème …
Je pense bien plus à la déstructuration de l’ordre social qui fait le lien social. Destruction de la culture avant la politique.
Nous avons désappris notre histoire puis nous désapprenons notre langue. Le processus est subtil mais irrémédiable.
Il faudrait refonder la république sur ces bases - histoire, langue, civisme – et tout repartirait comme en 14 !
C’est cela que nous appelons l’hyper-république et nous y croyons totalement !
Vive Athènes ! vive la république ! vive la France !
Merci pour votre commentaire. Le fait que je quitte le territoire de France ne signifie pas j'abandonne pour autant mes fortes racines françaises, bretonnes, bien au contraire puisque je n'ai de cesse depuis 37 ans "d'accoupler" nos deux cultures sous le couvert de mon métier de professeur de Français Langue Étrangère. Si je pars en Grèce c'est à la fois pour mon travail et également pour pouvoir vivre avec une maigre retraite (depuis ce mois-ci) qui représente à peu près le montant de mon loyer en France. Si je ne prends pas cette mesure rapidement, c'est la rue qui m'attend. Heureusement, nous avons Internet, outil démocratique par excellence tant qu'il est utilisé à bon escient....
A bientôt
Simone
Nous espérons pouvoir continuer à vous lire … sur politique-actu !
Votre témoignage est important !
Et nous pensons souvent à tous ces enseignants qui vivent chichement après avoir tant apporté à la République !
C’est pour nous une véritable honte !
Mais chère Simone, c’est quoi un "professeur de Français Langue Étrangère" ?
Nathalie