Syrie : "la destitution de M. Macron (...) " par Renaud Bouchard
TITRE ORIGINAL : Syrie : la destitution de M. Macron ou la nécessaire sanction d’un bellicisme hasardeux et d’une expédition punitive illégale
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“La politique et la stratégie de la guerre ne sont qu’une perpétuelle concurrence entre le bon sens et l’erreur.” Charles De Gaulle, Discours, 4 mai 1943
« Le côté obscur de la Force, redouter tu dois. » Yoda (Star Wars)
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J'affirme ici qu'il n'y a nulle place pour un bellicisme hasardeux et encore moins de place pour une expédition punitive illégale qu'aucune atteinte portée aux intérêts de la France ne peut sérieusement et valablement justifier tant au regard de la Constitution que du droit international.
M. Macron vient en effet de prêter le flanc à une alliance de voyous internationaux et a, de facto comme de jure, mis la France dans une position intenable à laquelle il ne peut désormais remédier qu'en quittant ses fonctions.
La sanction est à la hauteur de la faute commise.
S'engager dans un acte de guerre est toujours, pour un chef d’État, une décision grave. On aurait pu croire que M.Emmanuel Macron n'a sûrement pas décidé à la légère de faire participer la France à une opération punitive, principalement américaine, de bombardement de la Syrie, aux toutes premières heures du samedi 14 avril 2018. Nous ne devrions normalement n’avoir aucune raison de douter de la sincérité du président français lorsqu'il a affirmé détenir des preuves irréfutables que le régime de Bachar al-Assad a fait le 7 avril 2018 usage d'armes chimiques dans son opération de reconquête d'une banlieue damascène jusque-là contrôlée par des unités rebelles islamistes et encore peuplée d'un grand nombre de femmes et d'enfants.
Mais face à tant de précipitation pour déclencher dans le cadre de « l’Opération Hamilton » des frappes que M. Macron a sans ciller qualifiées d’acte de représailles et non d’acte de guerre (@EmmanuelMacron : "Les frappes en Syrie sont un acte de représailles, pas un acte de guerre" #MacronBFMTV