« LIBYE, SYRIE, MALI : Incohérence désastreuse de notre diplomatie » (Penser la France)
[NDLR : Petit rappel de la fin du mois de MARS 2013]
Communiqué des Clubs « Penser la France »
Le 12 janvier 2013,
L’intervention française au Mali n’effacera pas les fautes de notre diplomatie.
François Hollande a soutenu l’intervention française en Libye - décidée par Nicolas Sarkozy - et assuré la continuité de cette politique en Syrie, ce qui n’étonnera pas ceux qui connaissent l’histoire de notre diplomatie, celle menée tant par la SFIO que par le Parti Socialiste.
Cette intervention militaire au Mali est un leurre : elle masque les fautes graves de notre diplomatie d’intérêt.
Il faut ainsi rappeler que l’intervention lamentable en Libye a généré la déstabilisation de toute la zone saharienne et subsaharienne ; que la chute de la Libye du Colonel Kadhafi a alimenté en armes les mouvements islamistes de la zone – notamment le tristement célèbre mouvement de libération de l’Azawad (MLNA) au Mali - qui n’attendait que cela pour agir.
L’action de la France en Libye a ainsi provoqué très directement la déstabilisation du Mali.
L’intervention militaire directe de la France au Mali ne peut donc pas faire oublier les fautes de notre diplomatie d’intérêt.
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Nous apprenons également que les forces françaises ont été engagées en Somalie.
Une action armée pour libérer des agents français se justifie pleinement.
Cependant, là encore, la vérité nous amène à rappeler une triste réalité.
Comment oublier que la déstabilisation de toute la Corne de l’Afrique (Somalie, Ethiopie) est le fruit d’une politique occidentale inconséquente, américaine en tête ?
Comment ne pas dénoncer ces politiques occidentales qui ont encouragé les mouvements islamistes eux-mêmes quand elles ne les ont pas directement financés ?
Les actes de piraterie dans le Golfe d’Aden sont directement liés à ces politiques désastreuses.
Mesure-t-on sérieusement toutes les conséquences de ces politiques ?
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Libye, Syrie, Mali, Côte d’Ivoire… la politique étrangère de la France est plus que jamais une diplomatie d’intérêt.
Les Clubs « Penser la France » ne peuvent soutenir ces choix.
Dans l’immense guerre économique qui est la nôtre, la politique étrangère d’une grande nation ne peut négliger ses intérêts économiques, mais en revanche ceux-ci ne peuvent devenir l’Alpha et l’Omega d’une diplomatie digne de ce nom.
Or, aujourd’hui, la politique étrangère de la France ressemble à celle décidée par un vulgaire Conseil d’administration - celui d’une grande multinationale - guidé par ses seuls intérêts financiers.
Cette politique d’intérêt fait honte à la tradition républicaine de la France, celle d’éveilleur des peuples et des Nations.
Plus que jamais, la France doit se ressaisir, faire écho au désir de libération des peuples d’Afrique et penser avec eux leur juste développement.
C’est dans ce rôle que notre diplomatie peut trouver justement des partenaires économiques sérieux pour une coopération équilibrée, telle que nous la défendons, nous Républicains.
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Demain, et plus tôt que nous ne le croyons - la France sera sous le regard éveillé des peuples du Monde. Elle l’est déjà.
Nous pouvons craindre que demain, ce regard ne soit alors un regard terrible porté sur la France.
Les Clubs « Penser la France » travaillent et travailleront à penser une autre diplomatie digne de ce nom, digne de l’Idée que nous nous faisons de la France.
La France ne peut pas à ce point négliger l’intérêt des autres nations de ce monde, fussent-elles des nations pauvres. Elle a au contraire pour vocation à les accompagner vers un développement économique et politique équilibré.
Les Clubs « Penser la France » condamnent aujourd’hui l’intervention de la France au Mali, en Syrie, comme hier en Côte d’Ivoire et en Libye.
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Enfin, nous pouvons constater que l’ensemble des partis politiques français – Front national, UMP, Parti socialiste et leurs satellites - soutient cette politique.
Une fois de plus, nous constatons et nous dénonçons les liens directs entre les partis politiques français et les milieux économiques et financiers.
Les liens de corruption sont insoupçonnés par la plupart des français. Ils doivent être dénoncés.
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Les Clubs « Penser la France » veulent enfin avoir une pensée pour les soldats français engagés au péril de leur vie.
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Commentaires
L’intervention militaire de la France au Mali est une erreur. Tant sur le fond que sur les modalités. La France n’aurait dû intervenir au mieux qu’en appui d’une force internationale africaine.
Partout, les réseaux islamistes s’agitent. Tous vont envoyer leurs hommes sur le théâtre des opérations « pour se faire du français ». Bravo François Hollande !
Ainsi, le Mali devient le « Notre-Dame-des-Landes » islamistes de François Hollande comme son premier ministre voyait, lui, converger tous les alternatifs de France, d’Espagne, d’Italie d’Allemagne et du nord de l’Europe vers cette zone de contestation de la bêtise administrativo-politique française près de Nantes.
Le Socialisme français exporte son incompétence. Bravo. Mais est-ce que la balance commerciale valide ce type de commerce ? Je ne le crois pas. Pas encore. Peut-être une avancée nouvelle du socialisme français ?
Ps : Enfin, en forme de supplique, devons-nous nous tourner vers nos chômeurs - ceux de 2013 à venir, nombreux, et les autres en fin de droit – et poser cette question terrible : mais qui paye cette opération militaire de milliard en milliard ?
Le programme EPRUS institué le 5 mars 2007 pour répondre avec efficacité aux différentes menaces sanitaires graves, en France et à l'étranger, en facilitant l'organisation et le déploiement des forces de santé en cas de crise sanitaire exceptionnelle.
A ce titre, la réserve sanitaire, l'un des deux pôles d'activités de l'Eprus avec l'établissement pharmaceutique, est constituée de professionnels de santé en activité, retraités ou en fin d'études, prêts à intervenir sur le terrain en France ou a l'étranger. (Merci à l'équipe Santé de Politique-actu)
Selon l’ancien chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE, Alain Chouet, la France « soutient en Syrie les Djihadistes qu’elle combat au Mali ». Même son de cloche pour Eric Denécé le Directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), pour qui : « Les positions de Paris sont totalement contradictoires. Nous luttons contre les djihadistes au Mali et en Somalie, mais nous les avons aidés à prendre le pouvoir en Libye et continuons de les soutenir en Syrie, en dépit du bon sens (…) Paradoxalement nous continuons d’être les alliés de l’Arabie saoudite et du Qatar, deux Etats ouvertement wahhabites, qui, après avoir engendré et appuyé Ben Laden, soutiennent les groupes salafistes partout dans le monde, y compris dans nos banlieues. En conséquence, une remise à plat de notre politique étrangère s’impose et il nous faut balayer devant notre porte ».