"Eglise et mémoire" Conférence - Théâtre des Franciscains - Béziers 15 nov. 2014 - par Jacques CROS
Archives du Vatican, des kilomètres de rayonnages
L’amphithéâtre des Franciscains était plein ce samedi 15 novembre pour assister à la conférence de Jean-Louis Bruguès, l’archiviste du Vatican qui avait été invité par la Société Archéologique de Béziers.
Monsieur Henri Barthès, son secrétaire, a évoqué une série de religieux biterrois qui se sont illustrés dans l’histoire. Il a laissé le soin à monsieur Jacques Nougaret de présenter le conférencier
Celui-ci s’est vu remettre la médaille de chevalier de la confrérie de Saint-Aphrodise, le quartier qu’il a habité dans son enfance. Elle représente le célèbre chameau, sur lequel serait venu d’Egypte le premier évêque de la ville, dessiné par Picasso.
Dans la première partie de son exposé Jean-Louis Bruguès a développé le rôle de la mémoire dans la vie des individus et des groupes. L’Eglise a très rapidement utilisé l’écrit pour la conserver.
Dans l’état actuel des choses, l’Eglise catholique est en possession de deux structures : 1) les archives secrètes du Vatican ; 2) la bibliothèque apostolique du Vatican. On notera que le mot « secrètes » fait fantasmer certains. Selon son étymologie latine il signifie « à disposition ». La bibliothèque ne contient pas que des ouvrages de théologie mais est ouverte à l’ensemble de l’humanisme.
Les archives contiennent des manuscrits souvent uniques comme la bible la plus ancienne rédigée en grec ou le nouveau testament découvert en Egypte et qui date du début du 3ème siècle.
La conservation des pièces se heurte au manque de place, de fonds, de personnel… sans compter les risques d’accident (feu, eau, insectes…). La numérisation des documents les plus rares est envisagée. Des contacts ont été pris avec une société japonaise qui semble accepter de faire du mécénat.
Les archives de l’Eglise ne concernent pas que les croyants. Ils sont le bien de l’humanité tout entière. Le conférencier a conclu par une citation d’un Italien qui rappelle que celui qui n’a pas de mémoire ne peut pas vivre. C’est dans, cet esprit qu’Hitler avait fait brûler la bibliothèque de Belgrade !
Parmi les questions posées par l’auditoire il y avait celle concernant la période de la dernière guerre et des archives y ayant trait.
La conférence était suivie dans le hall des Franciscains du partage de la coque de Saint-Aphrodise accompagnée du vin blanc du domaine de La Colombelle.
Jacques Cros
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