"Confidences" Max Lobe
Max Lobe est retourné chez lui. Il est allé dans la forêt camerounaise rencontrer Ma Maliga pour qu’elle lui raconte ce qu’elle sait du mouvement de l’indépendance au Cameroun et de son leader Ruben Um Nyobè. Le roman est le récit de Ma Maliga, femme vive et espiègle malgré son âge bien avancé, volubile, généreuse, digressive, dotée d’un bon sens stupéfiant. En racontant, elle n’oublie pas de boire, et de faire boire son interlocuteur. C’est donc avec un mélange de légère ivresse, en tout cas une grande allégresse, et de profonde gravité, que le lecteur découvre l’histoire de l’indépendance du Cameroun et sa guerre cachée.
Né à Douala en 1986, Max Lobe grandit dans une famille de 7 enfants. Il arrive en Suisse à l’âge de 18 ans, deux ans après l’obtention de son Bac. À Lugano, il suit des études de Communication et journalisme. Passionné d’histoire et de politique, il suit un Master en Politique et Administration publique à l’Institut des Hautes Etudes en Administration Publique de Lausanne. Il est établit aujourd’hui à Genève.
Max Lobe a été bercé dans la littérature et les contes négro-africains. Aussi admire-t-il Ahmadou Kourouma, Aminata Sow Fall, Calixthe Béyala, Birago Diop (Les contes d’Ahmadou Koumba), mais encore Alain Mabanckou, Foutou Diom ou encore Sefi Atta. Il s’intéresse également à la littérature suisse. Les textes de C.F. Ramuz constituent aujourd’hui une de ses sources d’inspiration, tant par l’écriture que par la profondeur des personnages.
En 2009 le Prix de la Sorge (prix littéraire de l’Université de Lauranne) lui est remis pour sa nouvelle Le Baccalauréat. En 2011, il publie un récit, L’enfant du Miracle en 2011 aux éditions des Sauvages. En janvier 2013, c’est 39 Rue de Berne aux éditions Zoé. Un roman où il dépeint avec dextérité la vie des immigrés clandestins dans la fameuse rue de Berne de Genève. Malgré la délicatesse des thèmes abordés : traite des femmes, prostitution, deal de drogues, homosexualité noire, son écriture est empreinte de beaucoup d’humour et d’empathie. En 2014, 39 rue de Berne reçoit le Prix du Roman des Romands (le correspondant suisse du Goncourt des lycéens).
Max Lobe tient un blog, Les cahiers bantous, où il publie régulièrement des nouvelles.
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