"Anniversaire de la Proclamation de la République" Intervention de Jluc Pujo - Les Tuileries - PARIS - Lundi 23 septembre 2013
Discours de Jluc Pujo – Lundi 23 septembre 2013 - Tuileries – PARIS
Cérémonie anniversaire Proclamation de la République
(Appel de « Pour une Constituante »)
« Mais c’est quoi la « République » ?
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Chers amis, chers compagnons, chers camarades,
Comme chaque année, nous nous retrouvons en ce mois de septembre pour fêter la proclamation de la République.
Merci à André BELLON et à son association « Pour une constituante » d’organiser cet évènement important car il est bon de se souvenir de ce grand moment de notre histoire nationale.
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Nous le savons, au printemps 1792, l’armée française, désorganisée, connaît ses premiers revers militaires ;
Le roi use de son veto ce qui provoque l’insurrection du 20 juin prélude à celle du 10 août qui entraine la suspension de LOUIS XVI, son incarcération au TEMPLE ;
Une « Convention nationale » est alors convoquée, élue au suffrage universel, chargée de rédiger une nouvelle constitution.
Le 20 septembre 1792, c’est la grande Victoire de Valmy sur les Prussiens.
C’est dans ce contexte que le 21 septembre, la Convention tient sa première séance – acte 1 – : « Abolition de la Royauté ».
C’est ainsi que fut proclamé « la République de l’an I »
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Aujourd’hui, la plupart des français ont oublié ce moment très important de notre histoire.
Et l’on mélange allégrement « république » et « démocratie » dans une bouillie intellectuelle indigne de notre grande nation politique.
Mais au fait, c’est quoi la « République » ?
Si nous savons tous ce que désigne le terme de démocratie – le pouvoir du peuple.
En revanche, on ignore communément qu’il existe des démocraties de divers genres.
Et que la « République » apparaît en imposant une exigence particulière aux régimes démocratiques.
« La République consiste en cette sorte de démocratie dont le ressort décisif est l’exigence de l’égalité » pour rependre la formule de Didier Motchane (1).
« Dans l’Etat, c’est l’égalité devant la loi.
« Dans la société, c’est la disponibilité offerte à tous du service public, institution d’un espace extérieur à celui du marché ».
Dans l’économie, le pouvoir égalisateur de la République appelle la justice sociale.
Et dans le monde de l’esprit, cette exigence s’appelle LAÏCITE. »
Alors, nous le comprenons bien, les oligarchies s’emploient à perturber la mise en œuvre de cette exigence et d’ailleurs les évolutions toutes naturelles des sociétés, et les rapports économiques et politiques eux-mêmes – naturellement mouvants - appellent un réajustement constant.
Ainsi, en un mot, et pour reprendre les termes de Gambetta, il faut sans cesse « achever la Révolution ».
C’est dire que la République est une exigence de tous les instants.
« Etre républicain n’est pas une grâce d’Etat, c’est une volonté » nous dit Motchane.
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Mais qu’avons nous fait de la République ?
Qu’avons nous fait de la belle promesse républicaine ?
Voyez l’Etat de la France, l’état de notre démocratie… L’état de notre République !
Regardez les nations et les peuples d’Europe !
Mais que sont devenues les promesses portées au monde par cet immense évènement, la Révolution française ?
Mais qu’est devenue cette république fondée sur la Raison - qui « après les victoires de la logique grecque, a su donner à la liberté politique ses fondements philosophiques et façonner l’Europe des droits de l’intelligence » pour reprendre les termes du philosophe Manuel de Diéguez(2).
Devant notre échec magistral, nous n’avons plus – la France n’a plus - qu’une seule alternative : soit mourir soit préparer l’immense sursaut salvateur !
Autrement dit, faut-il nous interroger : « Le génie proprement spirituel de la République est-il encore capable de donner un essor à une Europe de l’esprit ? »
OUI ! Nous voulons le croire !
Et c’est dans cet esprit que nous appelons à un « Réveil de la France » !
Nous voulons que la République redevienne ce « dard de l’esprit dedans la chair du monde »,
Parce que nous voulons bâtir un « monde nouveau » ! Une France nouvelle !
Et Nous tous « fils de la Révolution » nous rappeler d’abord que « tout français est un soldat » !
Nous devons alors devenir – redevenir - les soldats de la République, pour bâtir la République nouvelle !
Et tous ensembles en appeler à la mobilisation générale : « Debout la France ! »
Donner forme nouvelle à notre résistance : « Debout la France ! »
Par l’alliance des forces immenses - celle du PROGRES et celle de la TRADITION – nous devons tous ensemble préparer la grande Révolution qui vient !
Pour dire tous ensemble : « DEBOUT la France ! »
Et Vive la République !
Jean-Luc Pujo*
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*Jluc Pujo préside les Clubs "Penser la France", organisation républicaine, une des organisations à l'initiative du nouveau CNR
NOTES
1) « Voyage imaginaire à travers les mots du siècle » Didier Motchane - Fayard
2) Largement inspiré de l’Introduction p.9 « Essai sur l’universalité de la France » Manuel de Diéguez – Albin Michel - édition janvier 1991 ;