"LA SITUATION EN ALLEMAGNE PERMET DE DESSINER LE MAL FRANÇAIS" Henri Fouquereau - Forum Pour la France (Gaulliste)
Cela fait des mois que le FORUM affirme que la situation économique de l'Allemagne était loin d'être celle qui s'étalait dans les journaux Oui mais, la presse, tellement dénoncée par les Français, et bien ces derniers la lisent et la croient. Qui n'a pas entendu, "c'est marqué dans le journal". Oui mais, le lecteur prend uniquement ce qui l'intéresse : le politique est mauvais, nos sportifs ne sont pas bons, le médecin n'y connaît rien, les urgences une catastrophe, les Patrons se remplissent les poches, les ouvriers, tous des fainéants. Ils ne sont plus capables de, oui mais, c'est l'ensemble qui ne va pas. C'est comme pour les réformes, elles ne doivent s'appliquer qu'aux autres Alors la presse a encensé l'Allemand et les Français ont adoré le modèle allemand: Il n'y a pourtant jamais eu de modèle allemand, seul orgueil d'un coté et naïveté de l'autre. C'est cela qui dessine le mal français : n'avoir foi qu'en ce que l'on rejette à longueur de journée, paradoxe s'il en est.
Sans cela comment VGE, Mitterrand, Chirac, Sarkozy et Hollande auraient-ils pu être les élus du peuple? Comment le populisme, basé sur les mots qui font plaisir à entendre, mais qui ne peuvent être appliqués possèderait-il une telle audience? La réponse est simple : il suffit de critiquer pour se faire entendre.
Lorsque, en septembre 2007, le FPF a annoncé l'énorme crise qui allait s'abattre sur le monde, il a fallu que la bourse dégringole et que cela paraisse dans la presse pour que le politique et nos concitoyens ouvrent les yeux et que certains se jettent sur l'or. Pourtant cette bourse, peu de gens l'aiment chez nous, oui mais, c'est elle que l'on croit. Un homme exceptionnel avait pourtant dit : la politique de la France ne peut se faire à la corbeille. Malheureusement si elle se fait désormais à la corbeille des autres, ce que chacun accepte sans aucune honte. Lorsque le FPF annonçait que les dettes devaient devenir des actifs financiers, on nous traitait de fous furieux. Ah cet argent dont tout le monde parle sans en connaître le fonctionnement. Pratiquement aucun Français n'a compris ou admis que nous vivions dans une société d'endettement et que l'argent, comme tout produit, était fabriqué à la demande. Lorsqu’on aura compris la France aura fait un grand pas et pourra enfin avancer. En réalité chacun, lorsqu'il possède un petit quelque chose, pense que son argent est prêté aux autres et s'il n'est pas remboursé, il est perdu - Or, mon bel or, oui mais l'or n'existe plus, en tant que monnaie, on ne peut même plus y faire référence.
Revenons à l'Allemagne : comment des spécialistes ont-ils pu croire qu'un pays au sein duquel 1 habitant sur 5 vivait dans la pauvreté pouvait être prospère? Pourquoi n'ont-ils pas compris qu'un pays qui avait tellement vendu aux pays du Sud du machin, sans jamais avoir été payé ne pouvait être riche?
Pourquoi n'admettent-ils pas que les créances détenues par les banques allemandes ne sont que des tas de papiers sans valeur et non des stocks d'actifs. La naïveté devrait posséder des limites. Il a fallu que des avions allemands ne puissent plus voler pour apprendre que 1) l'armement allemand était dans un état déplorable 2) que les infrastructures de ce pays étaient dans le même état. Enfin la presse a tourné sa veste et cessé toute collaboration. Parce qu'ils ont voulu tous les marchés, les Allemands ont pris des risques insensés et accumulé les dettes des autres, qui font désormais leur endettement. Cet endettement n'est pas encore comptabilisé dans l'endettement public, il le sera dés que les banques auront été sauvées par l'Etat. Qui a pu croire, que l'Allemagne pouvait rester un grand producteur, alors qu'elle n'investissait plus depuis longtemps? Il fallait juste se poser une question : Comment est-il possible que la première puissance exportatrice du monde, possède autant de chômeurs et que les travailleurs qui auraient du nager dans l'opulence, aient accepté de se serrer la ceinture pendant 10 ans?
Imaginons la réaction des employés chez nous si la presse étalait chaque jour des performances époustouflantes : Imaginons les réactions des mêmes, si un Premier ministre annonçait deux choses : 1) nous sommes les meilleurs et les plus riches, 2) en récompense, vous devrez vous serrer la ceinture. Faut-il être naïfs pour aller lécher les bottes de Madame la Chancelière, qui elle, n'a certainement jamais rien vu, ni compris, si nous en croyons Helmut Kohl. Certes, l'Allemagne restera une puissance, mais pas LA grande puissance, ni un modèle qu'elle n'a d'ailleurs jamais été. Elle possède dans ses gènes des choses inacceptables, que trop de gens semblent se rappeler. Dans 25 ans, 1/4 de sa jeunesse n'aura pas été renouvelée, or une banque ne prête que rarement aux vieux.
En ce qui nous concerne, il va falloir arrêter les brèves de comptoir et se plonger dans les analyses sérieuses, les jours de RTT compris. Bien sûr qu'il est plus facile d'aller au plus simple que de fouiller l'information. ON NOUS CACHE TOUT; Non faux, celui qui veut, trouve. Seulement il faut vouloir chercher, il faut participer aux conférences, aux réunions, il faut débattre. La presse ne vend que ce qui se vend. Le chien écrasé se vend bien, alors elle écrase des chiens pour mieux vendre son papier. L'Allemagne est condamnée, la Chine ne sera pas celle qui est annoncée, les Etats-Unis, énorme puissance pour un moment vont flancher, s'ils n’arrivent pas à régler deux problèmes : 1) celui des inégalités CRIANTES qui prospèrent chez eux 2) leur système éducatif qui s'est ENORMEMENT DETERIORE.
La France elle, possède TOUJOURS les atouts nécessaires pour un meilleur avenir,(ce que dit le FPF depuis toujours) encore faudrait-il qu'elle aille au plus difficile, : arrêter de détruire, chercher à comprendre et commencer à construire. Nous le disons aussi, le monde ancien a disparu, le monde nouveau peine à naître, parce que les gens se préoccupent plus du négatif que du positif. Demandez à vos amis de nous écouter une fois encore : La période intermédiaire dans laquelle nous vivons est d'une rare complexité. Elle permet à certains de s'enrichir honteusement, pendant que la pauvreté touche le monde entier et surtout désormais le monde dit Occidental. C'est un élément et peut-être le principal élément de cette crise. Tentons de le démontrer : Les gains des sociétés américaines sont allés pour 95% aux actionnaires - Une minorité seulement touche quelque chose. Prenons tous les revenus américains: 3% d'entre eux s'en sont partagés 31%, les 7%suivants 16,8%, reste 50% que se partagent 90% de la population. Les 3 premiers % voient régulièrement leurs revenus beaucoup augmenter, les 7% suivants un peu, pour le reste, les revenus diminuent.
Or la consommation d'un pays ne peut venir que de la multitude et aujourd'hui cette consommation est réservée à la minorité. Normal alors que la machine se soit arrêtée. Faute en revient à la naïveté des citoyens qui votent toujours pour les partisans inconditionnels du libre-échange qui a pourtant vidé l'Occident de son appareil productif et de ses emplois. Qui a conduit à faire exploser la dette, ce qui a permis de masquer les conséquences de la crise-
Répétons cette vérité, la dette cache pour l'instant la vraie misère, ce qui ne peut continuer. Alors la vraie misère, celle qui oblige des baisses de salaires, des retraites et des rentes va submerger les pays, dont le nôtre. C'est inéluctable si cette situation perdure. 1% des hommes dans le monde possèdent autant que les 99% d'autres, 1% des hommes ne pourront jamais consommer autant que les 99% autres.
Voilà la première raison de la crise. Et pourquoi en sommes-nous arrivés là? Parce que les politiques ont accepté que l'horrible dame de fer et le cow-boy de série B, imposent au monde d'effacer la force des Etats. C'est depuis ce temps que les inégalités sont devenues monstrueuses : thème défendu par l'économiste français Piketty qui a parfaitement raison. Et les peuples? Bof : dérégulation, déréglementation, cela doit vouloir dire liberté. Oui ils ont acquis la liberté de mourir de faim et de laisser leurs enfants au chômage même lorsqu'ils sont bardés de diplômes. Résultat, le monde manque de liquidités, souffrance intolérable pour le plus grand nombre, alors que jamais il n'a existé autant de liquidités dans le monde. Le problème : la redistribution qui ne peut être organisée que par des Etats forts, maîtres chez eux, décideurs en dernier ressort. France ancien pays de l'idée de l'égalité et bien ce sont les inégalités qui se sont développées. Elles ont détruit le lien social. La solidarité qui faisait la nation, c'est à dire notre force, disparaît. L'Etat qui a transféré ses pouvoirs à Washington, Bruxelles et Francfort, ne peut plus exercer ses obligations. Un exemple : des fonctionnaires bruxellois vont décider d'ici peu, d'accorder à des entreprises américaines, le droit d'attaquer des Etats si leurs intérêts ne sont pas mieux défendus. OU se trouve la démocratie, le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple et notre République, la Res publica.
Nos représentants : Mardi prochain sera présentée à l'Assemblée nationale la part que la France doit verser au machin européen. Et bien nombre de députés seront absents pour une seule raison : ILS N'ONT PLUS AUCUN POUVOIR POUR DECIDER DU MONTANT DE LA PART QUE LA FRANCE VERSE. Pourtant c'est la loi qui fixe les recettes et les charges de l'Etat, cette loi est votée par les Parlementaires, et bien NON pas cette partie. Bruxelles décide, Paris exécute, les Parlementaires n'ont plus doit à la parole. Qui décide? L’étranger, parce que des Français, qui lisent la rubrique des chiens écrasés, ont voté OUI à Maastricht, ou ne se sont pas déplacés. Oui mais, si nous sommes virils, comme une certaine dame (le monde change) notre argent devrait revenir et bien non, le nôtre file.
Cessons de regarder ailleurs et posons nos regard sur notre chez nous; Enregistrons ce qui va bien, notons ce qui ne va pas, discutons, débattons, cherchons, trouvons et proposons. L'avenir de la France s'en trouvera transformé. N'ergotons pas sur le plus facile, il faut aujourd'hui aller dans le dur. Attention, le danger est là, n'attendons pas que sonne le tocsin pour réagir
Henri Fouquereau
Secrétaire Général du Forum Pour la France