« TEMPETE SUR L’EURO : pour s’en sortir, il faudra en sortir ! » PRCF
Quand l’euro, monnaie unique de l’Europe capitaliste, fut imposé sans consultation à notre peuple, par un gouvernement de « gauche » (Jospin, Buffet, Voynet) menant une politique de droite, ils nous ont promis, grâce à la « stabilité monétaire », la croissance, l’extinction du chômage, la hausse des salaires, la prospérité garantie et pour les jeunes, des lendemains tout roses dans une Europe sans frontières.
Quelques années plus tard, les Français ont fait l’expérience de l’amère réalité.
L’euro en quelques mois à amené des hausses de prix considérables pour les produits courants avec à la clé une baisse du pouvoir d’achat populaire.
Au nom des critères de Maëstricht nos dépenses sociales (remboursements de la Sécu, retraites, santé publique, fonctionnaires de l’Education nationale, des services publics) sont étranglées et en diminution constante depuis 1992.
Non seulement les salaires et l’emploi n’ont pas été dynamisés, mais l’écart entre les revenus du travail et ceux du capital s’élargit de plus en plus, alors que faute de moyens, la demande intérieure (celle des couches populaires) est en stagnation. Huit millions de Français vivent en-dessous du seuil de pauvreté et 50% des salariés sont des travailleurs pauvres.
Pour maintenir un taux de profit élevé malgré ce recul de la demande intérieure et la baisse des exportations (car c’est l’ensemble du système capitaliste qui connaît ces problèmes devenus chroniques), les capitalistes ont réagi en bloquant les salaires en dés-industrialisant notre pays et en délocalisant la production vers les pays à bas coût de main d’œuvre.
Loin de nous protéger de la crise capitaliste qui se chronicise, l’euro l’a aggravée, en contribuant gravement à la sous-consommation de million de salariés ; pour y répondre, le capital a utilisé ses méthodes habituelles, dopage du crédit, surendettement, financiarisation de l’économie, spéculation tous azimuts, ce qui a créé des « bulles spéculatives » explosant à terme par dizaines de millions de dollars et... d’euros.
Une fois de plus l’Etat bourgeois, jouant à plein son rôle au service des monopoles capitalistes quitte à tomber le masque du "libéralisme", a puisé dans le budget de la Nation pour renflouer les banques et les grosses entreprises privées, se plaçant lui même en surendettement et donc sous la dépendance du F.M.I. (que dirige le "socialiste" Strauss-Kahn), la police monétaire mondiale du grand capital.
Non seulement cela n’a rien réglé, mais le danger est extrême pour notre pays. On vient de voir ce qui s’est passé en Grèce, mise en tutelle et devenue un véritable protectorat du capitalisme mondial.
Aujourd’hui en France et dans le reste de l’Europe le grand capital, pourtant responsable de la crise et renfloué par nos impôts, exige l’accélération de la casse industrielle et agricole, celle des services publics et des retraites, dicte sa loi, parce que les Sarkozy, Strauss Kahn, Zapatero et autres Papandréou tous ces commis de l’Union Européenne du capital, sont à sa botte !
Le système basé sur l’euro est à la limite de l’implosion : Soit ce sera la ruine totale des peuples, c’est déjà le cas pour ceux d’Europe de l’Est (auxquels le groupe PCF au Parlement souhaitait la bienvenue dans l’UE en 1999 !...), de Grèce, d’Italie, d’Espagne, du Portugal.
Soit ce sera le « gouvernement économique européen » c’est-à-dire la tutelle directe de Berlin sur toute l’économie européenne ! Les buts de guerre de Hitler auront été atteints ! Soit les peuples d’Europe prendront leurs affaires en mains, et se lanceront dans la Résistance.
NON l’euro n’est pas une solution, il est comme l’UE elle-même, un outil du capital pour écraser les peuples sous son talon de fer.
NON il n’y a pas de solution capitaliste à la crise structurelle du capitalisme.
NON il n’y a pas d’issue en dehors de la reconquête par chaque classe ouvrière de son indépendance politique et idéologique par rapport aux semeurs d’illusion de la fausse gauche euro-constructive qui dirigent la Confédération Européenne des Syndicats, le Parti Socialiste Européen, le Parti de la Gauche Européenne et les organisations nationales qui leur sont affiliées.
POUR S’EN SORTIR, la solution pour les peuples d’Europe n’est en aucun cas dans la cuisine économique et dans les « techniques financières » des naufrageurs du capital mais, sous les formes qu’ils inventeront eux-même dans le rapport de forces que les travailleurs sauront établir dans la rue et dans les entreprises.
IL FAUT donc SORTIR :
De l’euro et reconstruire une monnaie nationale gérée parl’Etat et garantie par la reconstitution de la capacité de produire en France sur la base d’un puissant secteur public nationalisé profondément démocratisé.
De l’Union Européenne du capital, en rétablissant notre souveraineté populaire et en établissant avec tous les Etats des relations internationales de progrès libérées du poids de la finance et profitables aux peuples.
Du capitalisme, pour bâtir enfin le socialisme du 21° siècle, libéré de la dictature du capital, où une économie démocratiquement planifiée se développera dans l’intérêt de tous.